C. DES OPPORTUNITÉS DE COOPÉRATION BILATÉRALES PAR GRANDS SECTEURS

La coopération militaire (article 10). Lors de la visite d'Etat du Président de la République en octobre 1994, les Turkmènes ont exprimé des besoins spécifiques en ce domaine, que devaient apprécier des experts militaires français envoyés sur place. En tout état de cause, le dialogue sur les problèmes de sécurité et de défense est inclus dans les thèmes du dialogue politique -entre ministres de la défense et états-majors- évoqué à l'article 3. Dans l'hypothèse de l'envoi en France de stagiaires turkmènes, un lecteur de français pourrait être envoyé au sein d'une école militaire turkmène pour assurer aux stagiaires une formation linguistique initiale.

Les domaines prioritaires de coopération (article 11). Les Turkmènes ont souhaité de la part de la France une coopération centrée sur les secteurs prioritaires suivants : infrastructure de transports, systèmes de télécommunications, exportations d'énergie, industries de transformation du gaz, du pétrole et des matières premières agricoles.

Dans le domaine de l' énergie , un projet Technip-Sofregaz est à l'étude pour la désulfurisation du gaz par la raffinerie de Tchardjaon au nord-est du pays. Un protocole d'étude de faisabilité (1,1 million de dollars) a été conclu ; enfin, dans le secteur agroalimentaire, deux projets méritent d'être signalés : 5 mini-laiteries (Actini, pour 13 millions de francs) et un système de conditionnement d'eau minérale (Sidel, 30 millions de francs).

En matière de protection de l'environnement (article 17), où les besoins turkmènes sont grands, l'accent sera mis sur la valorisation des ressources en eau sur un territoire à 90 % désertique.

Des sociétés françaises, rassemblées en un club de l'eau « Asie centrale », seraient à même de profiter d'opportunités industrielles considérables. Cela étant, la finalisation des projets dépendra largement des financements consentis par la Banque Mondiale.

D. LES RELATIONS CULTURELLES ET SCIENTIFIQUES BILATÉRALES (ARTICLE 16) QUASI INEXISTANTES

Dans ce domaine, la modestie des moyens mis en oeuvre (0,25 million de francs en 1994, 1 million de francs en 1995) est due pour une large part à la disparition de tout enseignement du français au Turkménistan. Notre langue n'est plus enseignée, en 2e langue, que dans deux établissements d'Ashkabad et deux écoles de province. Pour inverser cette tendance, un ambitieux programme de bourses a été lancé en 1995, pour la formation de nouveaux professeurs et le maintien à niveau de ceux qui exercent déjà leur enseignement. Un assistant sera envoyé en fin d'année 1995. Plus précisément, il est envisagé de créer une école à enseignement renforcé du français dans la capitale turkmène, sur le modèle de ce qui existe pour l'anglais et l'allemand. Enfin, des échanges pédagogiques pourraient être envisagés avec l'Institut Galatassaray d'Ankara, à l'instar de ce qui a été instauré avec l'Ouzbékistan.

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