b) Le Programme de Développement Local Migrations (PDLM)
Les étrangers qui souhaitent retourner définitivement dans leur pays d'origine peuvent en outre bénéficier d'un dispositif d'aide au retour intitulé Programme de Développement Local Migrations . Ce dispositif permet le financement et le suivi local du projet micro-économique présenté par le migrant.
La
genèse du Programme de Développement Local
Migrations
(PDLM)
A la
suite des différents accords bilatéraux signés avec le
Sénégal, le Mali et la Mauritanie en matière de
réinsertion, l'OMI avait déjà mis en oeuvre des programmes
spécifiques de réinsertion à Dakar, Bamako, Kayes et
Nouakchott grâce à ses implantations dans les trois pays
concernés. L'objectif était de faciliter l'intervention de
l'Office dans ces pays et de collaborer avec les autorités
administratives locales pour la réinsertion des migrants.
Des micro-projets économiques de réinsertion de migrants
souhaitant se réinstaller définitivement dans leur pays d'origine
ont pu être réalisés à partir de septembre 1991 par
l'affectation de crédits déconcentrés d'intervention (CDI)
par le ministère de la Coopération. L'expérience
s'étant révélée probante, le ministère de la
Coopération en collaboration avec la Direction des populations et des
migrations et l'OMI a décidé de mettre en place en janvier 1996
un programme plus élaboré pour le Sénégal, le Mali
et la Mauritanie : " le Programme de Développement Local
Migrations " (PDLM). Celui-ci conjugue le financement de micro-projets
présentés par des étrangers réinsérés
et le développement régional.
Mené à titre expérimental depuis deux ans dans ces trois
pays, le PDLM vise à associer l'aide à la réinsertion des
migrants et le développement économique. Le programme permet
ainsi de financer l'aide au démarrage d'un micro-projet
présenté par un migrant (pour un maximum de 24.000 F) et
d'assurer son suivi sur le terrain pour sa mise en oeuvre
opérationnelle.
Les premiers résultats ont incité à progresser dans cette
voie. Un protocole d'accord conclu le 10 décembre 1997 entre le
ministère de l'Emploi et de la Solidarité, le secrétariat
d'Etat à la Coopération et l'Office des migrations
internationales assure la continuité du PDLM à compter du 1er
janvier 1998. Le nouveau dispositif se caractérise par une
appréciation sur place de la viabilité du projet
présenté par le migrant et par une association des responsables
locaux à la décision finale. Ce programme est aujourd'hui
spécifique aux trois pays du bassin du fleuve Sénégal.