b) La coopération régionale
La coopération régionale est un élément essentiel du processus de stabilisation et d'association, qui guide la progression des pays des Balkans vers leur accession à l'Union européenne.
D'ailleurs, la Commission européenne évalue régulièrement les progrès de la coopération régionale dans ses rapports de suivi annuels sur les pays candidats et candidats potentiels, l'Union fournissant un soutien financier à la coopération régionale dans les Balkans occidentaux par l'intermédiaire du programme multi-bénéficiaires de l'instrument d'aide de préadhésion (IPA). Entre 2007 et 2010, quelque 430 millions d'euros ont été alloués soit à des projets soutenant la coopération régionale, soit à des activités visant à répondre à des besoins communs à tous les pays de la région.
En 2008, un Conseil de coopération régionale (CCR) a remplacé le pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est en tant que cadre de coopération géré à l'échelon régional. Ses travaux sont axés autour de cinq domaines prioritaires : le développement économique et social ; les infrastructures et l'énergie ; la justice et les affaires intérieures ; la coopération en matière de sécurité ; le renforcement du capital humain. Le CCR a aussi été conçu comme l'organe opérationnel du Processus de coopération en Europe du Sud-Est (SEECP), né en 1996, au lendemain de la guerre en ex-Yougoslavie, qui regroupe l'Albanie, la Bosnie- Herzégovine, la Croatie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, le Monténégro, la Serbie, la Turquie, la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie et la Moldavie.
Sur le plan économique, la signature d'un accord de libre-échange d'Europe centrale (CEFTA) en 2006, qui modifiait un accord initial après l'adhésion des pays d'Europe centrale et orientale à l'Union européenne, a constitué un grand pas en avant dans la coopération régionale. Ses membres sont l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'ancienne République yougoslave de Macédoine, la Moldavie, le Monténégro, la Serbie et le Kosovo.
Signé en 2005 et entré en vigueur l'année suivante, le traité instituant la communauté de l'énergie vise à établir un marché intégré de l'énergie, en vue de favoriser le commerce énergétique dans la région et l'intégration avec le marché de l'Union européenne et de renforcer la sécurité de l'approvisionnement. Enfin, un traité pour la communauté des transports , est en création, sur le modèle du traité instituant la communauté de l'énergie.
La coopération régionale se développe également dans un certain nombre d'autres secteurs : réfugiés et politique d'asile, santé, éducation et promotion des investissements.