V. LES PRINCIPALES PROPOSITIONS DE LA
DÉLÉGATION
Les rapporteurs formulent trente
recommandations en vue de mieux former pour aujourd'hui comme pour
demain. Parmi celles-ci, figurent notamment ces 15 recommandations principales
:
· Systématiser l'intégration dans le
cursus de cinquième et de seconde de temps de découverte des
métiers et entreprises, notamment locaux. Créer une plateforme
régionale de « Bourse aux stages » ;
·
Mieux incarner l'entreprise au sein des collèges et lycées et
améliorer la formation des enseignants au monde de l'entreprise
(périodes d'immersion, formation dédiées...) ;
·
Développer les dispositifs d'intéressement, de participation et
de primes de partage de la valeur au sein des entreprises françaises, en
traduisant l'ANI de février 2023, en simplifiant les procédures
administratives de mise en oeuvre, et en accompagnant les petites entreprises
dans leur déploiement ;
· Pour
accélérer et faciliter la transformation de l'offre de formation
initiale, prévoir un délai maximal de traitement des demandes par
France compétences et étendre la liste des métiers et
compétences éligibles à la « procédure
accélérée » aux métiers en
tension ;
·
Préserver le financement dédié à l'apprentissage,
pour soutenir l'investissement des centres de formation, garantir des niveaux
de prise en charge soutenables et ne plus effectuer de
prélèvements au profit du plan d'investissement dans les
compétences (PIC) ;
· Sur
la plateforme d'orientation en ligne dédiée, compléter
dès la rentrée 2023 l'information des élèves sur
les performances de la filière choisie ;
·
Prévoir des rendez-vous d'étape réguliers entre chaque
jeune diplômé issu de lycée professionnel et les
conseillers du service public de l'emploi, jusqu'à deux ans après
la sortie du lycée ;
·
Veiller à assurer la pleine association des acteurs territoriaux de
l'emploi et de l'insertion, en particulier les Régions et les Missions
locales, aux réformes envisagées dans le cadre de la
création de « France Travail » et du second
Plan d'investissement dans les compétences (PIC) ;
·
Intégrer à l'orientation et à l'accompagnement des
demandeurs d'emploi une sensibilisation aux opportunités offertes par
les métiers en tension, et renforcer l'offre de formation
correspondante ;
·
Opérer un effort de simplification des dispositifs de formation faisant
intervenir les entreprises, en vue de les déployer plus largement et
plus rapidement ;
·
Encourager le déploiement des plans de développement des
compétences (PDC) au sein des entreprises et maintenir le niveau de
financement des PDC par les fonds mutualisés ;
·
Évaluer l'opportunité d'introduire des incitations fiscales pour
les dépenses complémentaires de formation engagées par les
entreprises, comme l'abondement du compte personnel de formation ;
·
Instaurer un abondement du compte personnel de formation par l'État
lorsqu'il est mobilisé pour financer des formations orientées
vers les métiers d'avenir et en tension ;
·
Prévoir que chaque salarié puisse suivre, l'année de ses
45 ans, un bilan de compétences ;
·
Poursuivre la simplification du cadre juridique et administratif des parcours
de VAE pour faciliter les transitions professionnelles et l'obtention de
qualifications en cours de carrière.