B. LES SKIPPEUSES DU VENDÉE GLOBE À L'HONNEUR (20 MAI 2021)
Le 20 mai 2021, la délégation a organisé une rencontre exceptionnelle avec les skippeuses de l'édition 2020-2021 du Vendée Globe.
Les participantes du Vendée Globe 2020-2021 en présence du président du Sénat Gérard Larcher et d'Annick Billon, le 20 mai 2021 ((c)Sénat)
En effet, cette neuvième édition du Vendée Globe avait enregistré un record quant à la participation de femmes : six femmes sur 33 participants au départ de la course, quand, depuis sa création en 1989, seulement sept femmes au total avaient concouru.
Cette rencontre a permis à cinq des six skippeuses engagées, Pip Hare, Miranda Merron, Alexia Barrier, Isabelle Joschke et Samantha Davies34(*), de présenter leur parcours et leurs motivations personnelles pour participer au Vendée Globe mais aussi d'évoquer la place des femmes dans le monde de la voile professionnelle, en solitaire et en équipage, ainsi que les initiatives développées en faveur de la mixité et de l'égalité.
À l'issue de cette rencontre, des médailles ont été remises aux participantes.
C. DES ÉVÉNEMENTS DE PORTÉE INTERNATIONALE
Au cours de cette période triennale, l'intérêt de la DDF pour les problématiques internationales manifesté entre 2017 et 2020 s'est poursuivi et l'actualité à l'étranger lui a donné l'occasion d'inscrire à son agenda plusieurs événements de portée internationale.
1. Table ronde sur la situation des femmes en Afghanistan (25 novembre 2021)
Le 25 novembre 2021, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, une table ronde exceptionnelle sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan a été organisée, afin de dresser un état des lieux trois mois après le retour au pouvoir des talibans.
Structurée en trois séquences (« Des droits durement acquis, aujourd'hui menacés », « Témoignages sur les conséquences du retour au pouvoir des talibans pour les femmes afghanes » et « Les possibles actions de la France et de la communauté internationale ») cette conférence a réuni de nombreux intervenants, chercheurs, représentants d'ONG, journaliste, femmes politiques, parmi lesquels : Karim Pakzad, chercheur associé à l'Iris (l'Institut de Recherches Internationales et Stratégiques), spécialiste de l'Afghanistan, Farida Momand, médecin, professeure et femme politique afghane, Zainab Saleem, ancienne chargée de mission au PNUD à Kaboul, Liseron Boudoul, grand reporter pour TF1, Alison Davidian, responsable du bureau d'ONU Femmes en Afghanistan, Shoukria Haidar, présidente de l'association Negar-Soutien aux femmes d'Afghanistan, Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis fondatrice du Comité de soutien à l'émancipation des femmes afghanes et David Martinon, alors ambassadeur de France en Afghanistan.
Un reportage rendant compte de la rencontre en octobre 2021 entre la présidente Annick Billon et Zolaykha Sherzad, créatrice, styliste, fondatrice de Zarif Design, a été diffusé.
Dans le prolongement de cette table ronde, Nassim Majidi, chercheuse et fondatrice du centre de recherches Samuel Hall sur les migrations et le développement, a été entendue au cours d'une audition au format rapporteur le 16 décembre 2021.
2. Table ronde sur les femmes dans les conflits armés (24 novembre 2022)
Le 24 novembre 2022, toujours à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la délégation a organisé une conférence sur les femmes en temps de conflits armés, notamment en visioconférence avec l'Ambassadeur de France en Ukraine.
Sensible au sujet depuis la publication de son rapport Pour que le viol et les violences sexuelles cessent d'être des armes de guerre35(*), dans lequel la délégation soutenait que la lutte contre les viols et les violences sexuelles commises lors de conflits armés n'était pas séparable de la lutte contre toutes les violences faites aux femmes et qu'elle représentait une part essentielle du combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes, la délégation a fait le constat, dix ans plus tard, que les violences sexuelles (viols, grossesses forcées, stérilisations forcées, mutilations, esclavage sexuel) demeuraient de véritables armes de guerre, causant de plus en plus de victimes, et contre lesquelles les sanctions restaient rares et sous-dimensionnées.
Cette conférence s'est articulée autour de trois séquences :
- « Constater : le viol et les violences envers les femmes, toujours des armes de guerre » », table ronde animée par la sénatrice Martine Filleul en présence des ONG Amnesty International et We are NOT Weapons of War. En raison des bombardements qui avaient privé Kiev et une partie de l'Ukraine des moyens techniques de communication, les visioconférences avec La Strada, ONG de lutte contre les violences faites aux femmes en Ukraine et avec Maurine Mercier, journaliste, correspondante de France Info et de RTS en Ukraine, n'ont hélas pu aboutir. Le reportage réalisé par cette dernière à Boutcha et qui lui a valu le Prix Bayeux des correspondants de guerre a néanmoins été diffusé ;
- « Réparer : les conséquences humanitaires des violences faites aux femmes en temps de guerre et la prise en charge des victimes », table ronde animée par le sénateur Max Brisson, réunissant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et les ONG Bibliothèques sans frontières (BSF), Gynécologie sans frontières et Synergie des Femmes contre les Violences Sexuelles (SFVS), sur le conflit en République démocratique du Congo (en visioconférence) ;
- « Combattre : les femmes engagées dans les conflits armés contemporains et les enjeux actuels de mixité des armées », table ronde animée par le sénateur Loïc Hervé, à laquelle ont participé Anna Kvit, sociologue ukrainienne (en visioconférence), Etienne de Poncins, ambassadeur de France en Ukraine (en visioconférence), Catherine Bourdès, commissaire générale, haute fonctionnaire à l'égalité des droits au ministère des armées et le Commandant Claire, officier de l'Armée de l'air et de l'espace.
Table ronde Femmes en temps de conflits armés, 24 novembre 2022 ((c)Sénat)
3. Conférence sur la situation des femmes en Iran (29 novembre 2022)
Le 29 novembre 2022, la délégation a co-organisé avec le Groupe de liaison, de réflexion, de vigilance et de solidarité avec les chrétiens, les minorités au Moyen-Orient et les Kurdes, présidé par le président Bruno Retailleau, une conférence sur le thème : Femme, vie, liberté : Iran, révolte ou révolution ?
À l'issue de la projection d'un film documentaire retraçant les actions militantes des femmes iraniennes, le colloque, ouvert par le président Bruno Retailleau, a permis de recueillir divers témoignages dont celui d'Emmanuel Razavi, grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient et de l'Iran et ceux, anonymes, d'anciens prisonniers iraniens, victimes du régime.
Une séquence table ronde intitulée « Les femmes iraniennes aux avant-postes de la révolution » modérée par Jean-Marie Montali, grand reporter, a en outre réuni des avocats internationaux et une sociologue.
Enfin, Shirin Ebadi, avocate spécialiste des droits de l'homme, prix Nobel de la Paix 2003, est intervenue en visioconférence.
Conférence Femme, vie, liberté : Iran, révolte ou révolution ? 29 novembre 2022 ((c)Sénat)
* 34 Dans l'ordre de passage de la ligne d'arrivée. Clarisse Cremer, première à franchir la ligne d'arrivée, n'avait pu être présente lors de cette rencontre mais avait adressé un message vidéo diffusé lors de cet événement.
* 35 Rapport d'information n° 212 (2013-2014).