B. DES POLITIQUES PUBLIQUES ENCORE LOIN DES OBJECTIFS FIXÉS PAR LA LOI DE 2005

À Mayotte, l'offre médico-sociale pour les adultes est presque nulle. Le territoire ne dispose que de 12 places en MAS.

Dans les outre-mer, l'accessibilité reste un défi majeur : l'offre de transports en commun est insuffisante, voire absente, les infrastructures peu adaptées, et l'insularité compliquent encore les déplacements des personnes en situation de handicap.

Un déficit global massif en matière d'offre médico-sociale avec des disparités territoriales importantes, voire une absence totale de services dans certains territoires comme Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, jusqu'à il y a deux ans.

Si l'école inclusive progresse grâce aux efforts des rectorats, des freins persistent, notamment le manque de dispositifs Ulis et les retards de notification. De même, le développement du handisport et du sport adapté reste freiné par un déficit de moyens, ou tout simplement de structures adaptées et accessibles.

Enfin l'insertion professionnelle reste très limitée, entravée par un manque de structures d'accompagnement, malgré des avancées comme à La Réunion.

Face à ces manques, la solidarité familiale et l'offre de services à domicile compensent, constituant une spécificité et un atout peu reconnus des outre-mer.

C. DES ACTEURS ENCORE FRAGILES FACE À UN MANQUE DE PLANIFICATION DES POLITIQUES

En Martinique, entre 2020 et 2024, la collectivité a dépensé 151 millions d'euros,

soit une augmentation de 40 %.

2,5 mois en Guyane

9,8 mois en Martinique.

Les MDPH ultramarines sont toutes ancrées dans le paysage du handicap. Leur rôle de guichet unique est bien identifié. Toutefois, elles demeurent encore en phase de structuration face à l'évolution des dispositifs (réforme de la PCH...) et à la hausse des demandes.

Leurs traitements dépassent souvent et de beaucoup pour certaines les délais réglementaires de traitement (4 mois).

Malgré les crédits débloqués pour les outre-mer en 2023 à la suite du CIOM, la mise en oeuvre demeure freinée par une absence de planification stratégique et un défaut de coordination entre les acteurs (CNSA, ARS, départements, MDPH), entraînant la non-réalisation de certains projets alors même que les dépenses des départements continuent de croître, comme dans l'Hexagone.

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