3. Le ministère de l'intérieur doit pouvoir s'appuyer sur le SGCI
La
disparition du rôle de représentation du SGCI ne doit pas
entraîner celle de la coordination interministérielle
opérée en son sein. Il ressort en effet des nombreux entretiens
que votre rapporteur a tenus que le SGCI apparaît comme une enceinte
très utile. Lui seul peut en effet apporter à chaque
ministère la garantie de pouvoir exprimer sa position et de
préserver une certaine neutralité. Il correspond de plus à
la conception collégiale française traditionnelle de
l'activité gouvernementale. Il serait donc difficile de remettre en
cause cette coordination.
Celle-ci est d'autant plus indispensable que les positions de certains
ministères, tels ceux de l'intérieur et de la justice, par
exemple, apparaissent souvent antinomiques.
Le ministère de l'intérieur doit cependant se donner les moyens
de mieux faire valoir sa position dans le cours des négociations.
Personne ne lui conteste la compétence technique concernant la
coopération policière. Il lui a souvent manqué, en
revanche, une vision globale prospective des questions et l'autorité
suffisante pour faire admettre ses vues.
Le SGCI doit rester
un outil facilitant la coordination
. Mais cette
coordination pourrait néanmoins être
allégée en
devenant moins systématique
, une partie du travail pouvant
s'effectuer, sous la responsabilité du ministère de
l'intérieur, par concertation directe entre les ministères
concernés.
La prise en charge par le ministère de l'intérieur de la
responsabilité des questions de coopération policière
européenne exige qu'il se dote de structures adaptées.