D. L'exposé du programme de la présidence allemande de l'UEO (1er semestre 1999)
Au cours
de sa seconde séance du 1
er
décembre,
l'Assemblée a entendu M. Günter VERHEUGEN, Ministre
délégué aux affaires étrangères de
l'Allemagne. Accueilli par les propos du Président de PUIG relatifs
à son expérience internationale au sein du Ministère
allemand des Affaires étrangères, puis au Bundestag, le Ministre
délégué a souligné l'importance attachée par
le gouvernement allemand aux travaux de l'Assemblée de l'UEO, convaincu
que "
le suivi parlementaire est indispensable à un bon
fonctionnement des organisations européennes
. " Il a
également indiqué que les relations entre l'UEO et l'UE
constitueraient un point important du programme de la présidence
allemande de l'UE et de l'UEO, qui débutera au 1
er
janvier
1999 et, pour la première fois, sous ce régime désormais
commun de double présidence. De même, M. VERHEUGEN a
annoncé une proposition de définition de stratégies
diplomatiques communes tant à l'égard de la Russie que de
l'Ukraine, qui sera présentée au Sommet européen de juin
1999. Il a notamment qualifié l'UEO " ...
d'instrument militaire
et de gestion des crises de l'UE.
" A une question de M. Peter
SCHLOTEN (Allemagne, SPD) sur la Turquie, le Ministre
délégué a estimé que si la Turquie avait bon espoir
d'intégrer l'UE " ...
le seul critère qui vaille, c'est
l'application d'une norme unique relative à la démocratie et
à l'Etat de droit
".
Ont ensuite interrogé M. VERHEUGEN, Mme Anne BRASSEUR (Luxembourg, Parti
démocratique) et MM. TODOROV (Bulgarie, membre associé),
KIRATLIOGLU (Turquie, membre associé), Thomas COX (Royaume-Uni,
Travailliste), Robert ANTRETTER (Allemagne, SPD), MEDALINSKAS (Lituanie,
associé partenaire) et Armand de DECKER (Belgique, PRL-FDF) qui, en sa
qualité de Président de la Commission de défense, a
notamment demandé des explications concernant l'allusion du Ministre
délégué à un " accord cadre avec
l'OTAN ". Sur ce point, M. VERHEUGEN a estimé que, l'UEO ne
disposant pas des moyens suffisants, l'OTAN pourrait mettre à sa
disposition des capacités militaires sur la base d'un accord, car les
structures existantes devaient coopérer entre elles. Il a ensuite
répondu aux questions sur la PESC et a affirmé que l'Allemagne
était favorable au principe dit de " l'abstention
constructive " afin d'éviter tout blocage lorsqu'un pays ne
souhaite pas participer à une opération.