Sources : COE et OEF
La
supériorité du potentiel de croissance américain par
rapport à la zone euro apparaît clairement quelle que soit
l'estimation. A l'intérieur de la zone euro, la France occupe une
position relativement plus favorable avec un taux de croissance tendancielle
légèrement supérieur à celui de la zone euro dans
son ensemble (soit de 2,1% en 1997). Suivant cette méthode, l'output gap
de la zone euro est en moyenne légèrement positif en 1998
(0,2 %).
Les estimations conduites par la Direction de la Prévision (1998) sur la
zone euro aboutissent à un taux de croissance potentielle comparable, de
l'ordre de 2,2-2,3% pour les principaux pays de la zone euro et à un
output gap pour l'année 1998 compris entre -0,3 et 0,1 en fonction de la
méthode retenue (H-P(0,1), combinaisons linéaires des
écarts de PIB (-0,3) ou écart de PIB obtenu par agrégation
des séries nationales (0,1), avec un taux de chômage
d'équilibre variable).
La Commission européenne estimait, quant à elle, le potentiel de
croissance réelle de l'Union à 2,6% en 1997 (ce qui est
supérieur à notre estimation proche de 2 %) et
prévoyait un accroissement de celui-ci sur les années suivantes.
Quelles que soient les estimations, il ressort que le niveau
élevé du NAIRU dans la zone euro contraste fortement d'avec celui
des Etats-Unis (le double). Par ailleurs, le caractère persistant du
chômage européen écarte encore davantage les trajectoires
des chômages dans les deux zones. A l'intérieur de la zone euro,
certains pays seront plus affectés que d'autres par cet effet
d'"hysteresis". Si l'on se réfère à l'étude de S.
Scarpetta (1996) qui propose une évaluation du degré de
persistance par pays (l'indice est d'autant plus élevé que le
degré de persistance est fort, il est égal à 1 pour les
Etats-Unis), alors l'Italie et la Belgique présenteraient des
rigidités fortes avec des indices de 16 et 17 et l'Allemagne serait
à un niveau légèrement supérieur à celui de
la France (13 contre 11).
Tableau 3
Taux de chômage, NAIRU et indicateurs de
sous-utilisation du travail
pour l'année 1997
(en %)
|
Taux de chômage |
|
|
Estimations du NAIRU |
||
|
Définition national |
Définition standard |
Sous utilisation du travail 1 |
Taux de non emploi |
OCDE |
FMI 2 |
Zone euro |
12,4 |
11,8 |
3,3 |
42,0 |
11,0 |
10,0 |
Belgique |
12,7 |
9,2 |
5,3 |
43,0 |
11,6 |
7,7 |
France |
12,4 |
12,4 |
5,0 |
41,2 |
10,2 |
9,7 |
Allemagne |
11,4 |
10,0 |
1,5 |
36,5 |
9,6 |
8,9 |
Italie |
12,3 |
12,1 |
4,9 |
49,5 |
10,6 |
9,7 |
Pays-Bas |
5,2 |
5,2 |
6,2 |
32,5 |
5,5 |
6,3 |
Espagne |
20,8 |
20,8 |
1,2 |
51,0 |
19,4 |
18,0 |
Royaume-Uni |
6,9 |
7,0 |
3,8 |
29,2 |
7,2 |
7,0 |
Etats-Unis |
4,9 |
4,9 |
5,9 |
26,5 |
5,6 |
5,0 |
Source:
World Economic Outlook, FMI, 1999
(1) taux de sous-utilisation du travail mesurant la proportion de personnes
" découragées " et les personnes ayant un emploi
à temps partiel alors qu'elles préféreraient travailler
à temps plein.
(2) intègrent un effet de persistance.
1.2.3.
En quoi les composantes de la croissance aux
Etats-Unis se distinguent-elles de celles de la zone euro ?
1)
Les déterminants de l'emploi potentiel : un avantage pour les
Etats-Unis
a) Le
niveau du NAIRU
Quelles que soient les méthodes d'estimation, il apparaît
clairement que le NAIRU américain a atteint son point le plus bas des
deux dernières décennies tandis qu'en Europe, les
phénomènes de persistance aidant, le taux de chômage
d'équilibre atteint dans de nombreux pays des niveaux proches de 9%(avec
des cas extrêmes comme l'Espagne où le NAIRU est estimé
à près de 18% pour un taux observé de 21%).
b) le
taux de participation
de la population active est nettement
plus élevé aux Etats-Unis. Le taux de non emploi -son
symétrique- signalé dans le tableau 3 s'élève en
moyenne à 26,5% contre 42% dans la zone euro.
c) enfin, le
dynamisme démographique
américain se
démarque par une croissance des populations totale et active toujours
supérieure à celle enregistrée en Europe. De plus,
la tendance
de la population active occupée est
nettement ascendante en fin de période.
La maturité de la génération " baby boomers "
qui a eu jusqu'ici un taux de chômage faible et qui aurait, en
parallèle, des revendications salariales moins fortes que les
générations plus jeunes est un argument évoqué pour
expliquer le bas niveau du NAIRU américain.
Cet argument devrait jouer également dans le cas européen. La
répartition du chômage par tranches d'âge est, par exemple,
comparable aux Etats-Unis et en France, le taux de chômage le plus
élevé étant celui des jeunes (près du double du
taux global dans les deux pays). Cependant, alors que l'évolution du
taux de chômage des 25-49 ans aux Etats-Unis suit celle du chômage
total, en France l'écart entre les deux taux a eu tendance à se
resserrer dans les années 1990. En parallèle, la part des moins
de 25 ans dans la population américaine évolue moins rapidement
qu'en France et le taux de chômage associé a une tendance
décroissante. Enfin, si l'on observe cette fois-ci le chômage en
fonction de la durée, le contraste entre pays est saisissant. En France,
la part de chômeurs de longue durée (plus d'un an) atteint
près de 40 % du nombre total de chômeurs alors qu'elle ne
dépasse pas 5 % aux Etats-Unis.
2)
La productivité des facteurs : où se situe l'effet
favorable aux Etats-Unis ?
En niveau, les Etats-Unis présentent un avantage comparatif
évident avec une productivité par heure travaillée ou par
emploi supérieures à celles de la France, elles-mêmes
au-dessus de celles de l'Allemagne. L'Italie se distingue par des indices
supérieurs mais que l'on est tenté d'expliquer par le faible taux
de participation observé sur le marché du travail italien et une
durée annuelle moyenne du travail plus faible.
Tableau 4
Revenus et niveaux de productivité du travail
dans les pays de
l'OCDE en 1994
|
PIB/tête
|
Emploi/population |
PIB/emploi |
Nombre d'heures travaillées/personne et par an |
PIB/Nombre d'heures travaillées
|
Etats-Unis |
136,8 |
47,2 |
123,4 |
1611 |
121,5 |
Japon |
111,3 |
51,6 |
91,8 |
1812 |
80,3 |
Allemagne |
105,5 |
42,9 |
104,6 |
1529 |
108,5 |
France |
103,0 |
38,5 |
113,9 |
1524 |
118,4 |
Italie |
100,2 |
35,2 |
121,3 |
1482 |
129,7 |
Royaume-Uni |
94,7 |
43,8 |
92,0 |
1498 |
97,4 |
Belgique |
108,2 |
36,4 |
126,5 |
1581 |
126,9 |
Espagne |
72,8 |
30,0 |
103,5 |
1903 |
86,3 |
Source :
Pilat D. (1996)
En revanche, si l'on s'intéresse cette fois aux variations de la
productivité du travail (définie par les mêmes concepts)
les Etats-Unis présentent de toute évidence une progression plus
contenue que celle des pays européens, la France occupant une situation
intermédiaire entre le cas américain et le cas allemand. Ce
constat doit être néanmoins nuancé par une vision plus fine
détaillant les évolutions par secteurs. On observe alors que la
variation de la productivité du secteur manufacturier américain
est restée proche de 3% durant les deux décennies passées
ce qui implique que celle du secteur des services a été nettement
plus faible voire négative. Bien que dans ce dernier cas,
l'évaluation soit plus difficile et donc davantage sujette à
l'imprécision, des éléments connus sur le marché du
travail américain (développements d'emplois précaires, de
qualification faible ou encore à temps partiel) vont dans le sens cette
observation.
Par ailleurs, les rémunérations des salariés connaissent
en Europe des variations inférieures aux gains de productivité du
travail alors qu'aux Etats-Unis les progressions sont très proches.
On peut illustrer cette caractéristique par les évolutions
comparées du partage de la valeur ajoutée en France et aux
Etats-Unis (cf. graphique 9) et remarquer, outre les évolutions en
ciseaux des deux indicateurs dans les années 1980, la forte correction
à la baisse qui s'est produite aux Etats-Unis au début des
années 1990 et la remontée récente qui correspond à
l'accélération des salaires américains en 1998. En
parallèle, la productivité du travail aurait aussi
progressé plus vivement (en 1996-1998, + 2,1% en moyenne annuelle). La
dernière estimation du BLS propose une progression en rythme
annualisé de 2,8% au premier trimestre 1999 (4% pour le secteur
manufacturier) après un rythme comparable au quatrième trimestre
1998. L'évolution plus vive des salaires sans tension inflationniste
pourrait s'expliquer aussi par ces faits.
Tableau 5
Evolution de la productivité du travail, de la
rémunération totale
et de la durée du travail
variation annuelle moyenne en %
|
|
Rémunération / travailleur
|
Heures
annuelles par travailleur
|
Rémunération relative au
PIB
|
France
|
3,7
|
4,0
|
-
0,9
|
1,2
|
Allemagne
|
4,0
|
3,6
|
-1,1
|
0,8
|
Allemagne entière
|
2,5 |
1,5 |
0 |
- 1,0 |
Italie
|
4,0
|
3,6
|
- 1,1
|
0,7
|
Etats-Unis
|
1,0
|
0,7
|
- 0,1
|
- 0,2
|
Source : Perspectives de l'emploi de l'OCDE (1998)
* la
variation de la productivité (1) est égale à la variation
de la rémunération par travailleur (2) - la variation
du nombre d'heures de travail (3) - la variation de la
rémunération par rapport au PIB réel (4).
La comparaison des productivités globales des facteurs confirme le
contraste entre l'Europe et les Etats-Unis, ces derniers enregistrant des
évolutions beaucoup plus faibles que les pays européens dans leur
ensemble. Outre les divergences constatées sur la tendance de la
productivité du travail, les écarts peuvent s'expliquer aussi par
les parts qu'occupe chacun des facteurs de production dans le PIB (cf.
graphique 9). En revanche, les Etats-Unis se singularisent par une progression
de la productivité du capital positive en moyenne sur les années
1980-1990 alors que les autres pays (hormis le Royaume-Uni) enregistrent encore
un ralentissement bien qu'à un rythme moins accusé.
Dans les années 1990, la progression de la productivité
potentielle (trend de la productivité globale des facteurs), qui est
celle qui contribue à la croissance potentielle, est estimée par
l'OCDE (Giorno C. et
alii
(1995)) à 0,8% pour les Etats-Unis ;
1,8% pour l'Allemagne ; 1,5% pour la France et enfin, entre 1,5% et 1,8% pour
l'Italie.
Tableau 6
Productivité dans le secteur des entreprises
variation en taux annuels en %
|
Productivité totale des facteurs (1) |
Productivité du travail |
Productivité du capital |
||||||
|
1960-73 |
73-79 |
79-97 |
60-73 |
73-79 |
79-97 |
60-73 |
73-79 |
79-97 (2) |
Etats-Unis |
1,9 |
0,1 |
0,7 |
2,6 |
0,3 |
0,9 |
0,4 |
- 0,5 |
0,1 |
Japon |
4,9 |
0,7 |
0,9 |
8,4 |
2,8 |
2,3 |
- 2,3 |
- 3,6 |
- 2,0 |
Allemagne (3) |
2,6 |
1,8 |
1,2 |
4,5 |
3,1 |
2,2 |
- 1,4 |
- 1,0 |
- 0,5 |
France |
3,7 |
1,6 |
1,3 |
5,3 |
2,9 |
2,2 |
0,6 |
- 1,0 |
- 0,5 |
Italie |
4,4 |
2,0 |
1,1 |
6,4 |
2,8 |
2,0 |
0,5 |
0,3 |
- 0,6 |
Royaume-Uni |
2,6 |
0,5 |
1,1 |
4,0 |
1,6 |
2,0 |
1,7 |
- 0,3 |
0,6 |
Total Union européenne |
3,4 |
1,2 |
1,2 |
5,4 |
2,5 |
2,2 |
- 0,2 |
- 1,3 |
- 0,5 |
Total OCDE |
2,9 |
0,6 |
0,9 |
4,6 |
1,7 |
1,7 |
- 0,4 |
- 1,5 |
- 0,7 |
Source : OCDE
(1) la
croissance de la productivité totale des facteurs (1) est égale
à la moyenne pondérée de la croissance de la
productivité du travail (col. 2) et de celle de la productivité
du capital (col. 3). La pondération est basée sur la part
qu'occupe, en moyenne sur la période, chacun des facteurs dans le PIB.
(2) dernière année disponible 1996 pour l'Allemagne, la France,
l'Italie, le Royaume-Uni et le Japon.
(3) les deux premières moyennes concernent l'Allemagne occidentale, la
dernière, l'Allemagne entière à partir de 1991.
3)
La tendance de la durée du travail
Alors qu'aux Etats-Unis les gains de productivité récents se sont
répercutés essentiellement sur les salaires réels moyens ,
dans certains pays d'Europe comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, ces gains se
sont traduits par une réduction du temps de travail. La France va-t-elle
être dans le même cas avec l'entrée en vigueur des "35
heures" ?
Concernant la tendance lourde de la durée du travail, celle à
laquelle est sensible la croissance potentielle, la baisse se poursuit dans les
pays européens bien qu'elle se fasse à un rythme réduit
sur les décennies récentes. Mais ce tassement du rythme de
réduction de la durée du travail pourrait être remis en
cause par des mesures de politique économique. Les Etats-Unis ont connu
une tendance inverse puisque la durée de travail moyenne par travailleur
a augmenté au cours des années 1980 et à nouveau, bien
qu'à un rythme moindre, dans les années 1990.
4) Un stock de capital américain au contenu plus " High
Tech " qui poursuit sa croissance
La situation américaine se différencie sur trois points
importants :
- comme on l'a vu, la productivité du capital croît aux Etats-Unis
alors qu'elle baisse ailleurs ;
- la croissance très vive de l'investissement sur les années
récentes (à un rythme supérieur à celui
observé dans les grands pays européens) a fait croître la
part qu'occupe ce dernier dans le PIB
;
Cependant, la croissance du stock de capital ne dépend pas seulement de
l'importance des flux d'investissement. Elle est fonction de la part de
l'investissement dans le capital total (I/K) diminuée du taux de
dépréciation (d). Or, le rapport de l'investissement au capital
est lui-même fonction de deux ratios ; la part de l'investissement dans
le PIB (I/Y) et la productivité du capital (I/K= I/Y x Y/K).
Si l'on applique cette arithmétique au cas américain, on peut
comprendre que le seul fait d'avoir un accroissement significatif de
l'investissement dans le PIB n'est pas suffisant pour assurer une croissance du
capital aussi dynamique que par le passé, il faut pour cela que la
productivité du capital progresse elle aussi à des rythmes
comparables. Ainsi, sur les périodes où cette dernière a
connu des variations négatives (notamment, à la suite des chocs
pétroliers), la croissance du capital en a été
affectée négativement. En revanche, selon les estimations
disponibles (cf. tableau 6) pour la période récente, les deux
effets (productivité du capital et dynamisme de l'investissement dans la
croissance totale) seraient positifs et contribueraient à la tendance
ascendante du ratio investissement/capital. Ainsi, la croissance du capital,
dont le rythme se tassait, aurait connu sur la période récente un
changement de tendance plutôt favorable. Ce qui est vrai pour le stock de
capital total l'est aussi pour le stock de capital "informatique et nouvelles
technologies de communication" (Brender A. (1999), Lahidji R. (1999)) ;
- la croissance du stock de capital américain serait, en revanche,
désavantagée par un taux de dépréciation plus
élevé dû précisement à la part importante
qu'occupe la composante "informatique" (12% et 5% pour les seuls ordinateurs)
dans le stock total. L'innovation rapide dans ce domaine réduit, en
effet, la durée de vie de ce type de biens et une forte proportion de
l'investissement ne serait destinée qu'au remplacement de produits
obsolètes.
Cependant, cet effet négatif ne peut à lui seul remettre en
question le rôle moteur joué par les nouvelles technologies de
l'information (NTI) dans la croissance. Les estimations qui aboutissent
à une contribution modérée des NTI à la croissance
globale (Oliner S., Sichel D. (1994)) évaluent la seule contribution
directe du stock de capital "informatique et communication" et le font en
raisonnant à rendements d'échelle constants. De la sorte,
l'impact expansif de la diffusion de ces nouvelles technologies est
certainement sous-estimé. Par ailleurs, il est probable que les
interactions capital-travail et leurs implications sur la productivité
globale soient également mal appréhendées.
1.2.4. L'euro et les restructurations dans la zone
1) Les conséquences de l'euro pour les restructurations
La monnaie unique n'est pas la cause première ni unique des
restructurations (fusions, acquisitions, OPA...) touchant l'ensemble des
secteurs. Elles sont dues avant tout à la globalisation, à la
déréglementation et à l'existence, ici ou là, de
surcapacités.
Mais l'euro accélère dans la zone, mais aussi pour les pays "out"
qui la rejoindront à terme, la concentration et la consolidation. Car il
renforce et va continuer à renforcer les pressions à la baisse
sur les prix et les marges, chaque opérateur cherchant à
compenser par une part de marché accrue -ce qui est, par
définition, impossible pour tout le monde à la fois- le recul des
marges unitaires.
La concentration s'accompagne souvent d'un mouvement de diversification, ce qui
rend difficile la distinction entre l'effet-taille (et la question des
économies d'échelle) et l'effet-variété (et
l'argument des économies de gamme). Elle va également de pair
avec la multiplication d'opérations transfrontalières (par
exemple, mais pas seulement, dans la banque et la finance), ayant pour
conséquence de faire se rapprocher en Europe des systèmes de
"gouvernement d'entreprise" au départ très différents.
Dans une perspective prospective, nous insistons sur trois aspects des
restructurations :
a) Elles vont se poursuivre pendant au moins deux à trois ans dans la
plupart des secteurs, même si les économies d'échelle ne
sont pas toujours au rendez-vous. Au terme de cette phase de consolidation,
certains excès de la course à la taille seront corrigés
car une firme ne peut durablement fonctionner avec des rendements
décroissants. En sens inverse, dans les cas où les
économies d'échelle sont fortes (nous pensons par exemple aux
marchés de capitaux, et à la réduction des coûts de
transaction unitaires grâce à leur intégration et à
l'application des nouvelles technologies), le marché va tendre à
se rapprocher d'un monopole naturel.
b) Les restructurations dans la zone euro comme au plan mondial vont rester
dépendantes du respect d'une norme de rentabilité (ROE). On peut
discuter du niveau de cette norme (15 % ?), de ses éventuelles
modulations sectorielles et de sa probable évolution au cours du temps.
Il est cependant difficile de nier l'influence de la globalisation
financière et des comportements d'arbitrage de la part des investisseurs
(en particulier, mais pas seulement institutionnels) sur l'existence d'une
telle norme.
c) Face au mouvement de concentration, les autorités nationales et
européennes chargées de la politique anti-trust vont devoir
rester vigilantes. Les questions centrales vont être, de ce point de vue,
celle de la "contestabilité" des marchés -les marchés avec
un petit nombre d'opérateurs peuvent être parfaitement
contestables s'il n'y a pas de vraie barrière à l'entrée
et si la sortie du marché peut s'effectuer à coût faible ou
nul- et celle de la définition des aires de référence.
Prenons un exemple concret. Le Crédit Agricole a aujourd'hui une part de
marché de 20 % dans l'Hexagone, chiffre qui serait en gros celui de
l'ensemble BNP-Société Générale-Paribas s'il se
constitue. Mais ce chiffre moyen de 20 % camoufle des disparités
selon les métiers, et il doit être mise en comparaison avec une
part de marché du même Crédit Agricole de 3 % en
Europe, de 0,3 % au plan mondial (sans parler des parts de marché
dans telle ville ou telle région de France). La relation entre la
concentration et la concurrence effective pose de redoutables problèmes
d'appréciation. Face à ces défis, la Federal Trade
Commission (FTC) et le département de la justice aux Etats-Unis sont
devenus plus pragmatiques. La même tendance s'affirme -et devra se
renforcer- à la Commission européenne comme auprès des
autorités nationales concernées.
2) Les conséquences des restructurations pour l'emploi et la
croissance
Les restructurations ont des conséquences pour l'emploi et le sentier de
croissance. L'évaluation de ces conséquences n'est pas fournie
par les modèles économétriques disponibles, et c'est
pourquoi il faut se contenter d'analyses plutôt qualitatives.
a) L'impact sur l'emploi
Dans un certain nombre de secteurs, l'impact des restructurations et de la
concentration sur l'emploi peut être représenté par une
courbe en (J) : l'effet à court terme est susceptible d'être
négatif, à cause des économies d'échelle et de la
réduction des sureffectifs ; à moyen-long terme, l'incidence est
positive car l'amélioration de la compétitivité et de la
profitabilité des entreprises débouche sur des créations
d'emplois.
Cet effet des restructurations en Europe sur l'emploi et le chômage dans
la zone ne saurait être sous-estimé, surtout dans sa distribution
intertemporelle. Mais il nous paraît second en comparaison d'autres
déterminants "lourds" de l'emploi : la croissance bien sûr, mais
aussi le coût du travail, etc. A priori, le rythme, la forme et la
répartition intersectorielle des fusions, acquisitions, OPA, doivent
avoir une influence sur le contenu en emplois de la croissance. Une influence
que les modèles économétriques actuels ne permettent pas
de quantifier précisément.
b) L'incidence sur la croissance
La concentration est susceptible d'agir sur à la fois la croissance
potentielle et la croissance effective par plusieurs canaux : le rythme
d'innovation et la recherche-développement, la productivité,...
La liaison entre concentration et innovation reste ambiguë. D'un
côté, l'hypothèse d'une relation positive,
suggérée par Schumpeter, est illustrée par des travaux
empiriques montrant que l'effort de R & D est plus marqué chez les
grandes entreprises que dans les PME-PMI. De l'autre côté, est
développée l'idée qu'au delà d'un certain seuil la
concentration freine l'innovation.
L'analyse nuancée que présente pour les Etats-Unis
l'Economic
Report of the President
pour 1999 peut, grosso modo, s'appliquer à
l'espace européen. Ainsi la concurrence entre laboratoires
pharmaceutiques est sans doute favorable à la découverte de
nouvelles molécules (pour traiter le SIDA, l'obésité...).
En matière de télécommunications, il faut une certaine
taille critique, obtenue à la suite de restructurations, pour être
à la pointe de la R & D.
Quoi qu'il en soit, les restructurations pourraient, à terme, stimuler
la croissance dans la zone euro à condition de renforcer le rythme des
innovations.
II. Les marges de manoeuvre de la politique économique
A la
lumière des résultats précédents, il apparaît
que la croissance spontanément envisageable dans la zone euro va
dégager peu de marges de manoeuvre pour la lutte contre le chômage
et la résorption des déficits publics. Il est donc essentiel de
voir si et comment des marges de manoeuvre supplémentaires pourraient
être offertes par les politiques économiques. C'est pourquoi nous
allons successivement évoquer la politique monétaire, le
policy mix
et certaines réformes structurelles dans la zone euro.
2.1.
Le comportement de la BCE et les marges de manoeuvre
monétaires
2.1.1. La politique monétaire dans la zone euro
En peu de mois, la BCE aura su construire sa réputation et sa
crédibilité, sans que le processus soit aujourd'hui
achevé. Prenant pour la zone le relais de la Bundesbank, elle s'efforce
aussi d'établir sa spécificité. Ni Buba, ni
Fed
,
cela devrait valoir aussi bien pour la fonction de réaction de la banque
centrale que pour les aspects institutionnels (organisation de la transparence
et du système de responsabilité ("accountability")).
Notre analyse à l'horizon des cinq prochaines années repose sur
les hypothèses suivantes :
a) La BCE, comme elle l'a déjà fait depuis janvier 1999 (et en
particulier le 8 avril 1999 à l'occasion de la baisse de ses taux
directeurs de 3 à 2,5 %), va continuer à privilégier
l'inflation moyenne dans la zone euro (une moyenne pondérée en
fait, puisque les grands pays comptent plus que les autres...) en surveillant
un ou plusieurs agrégats de référence calculés pour
la zone (pour l'instant, il s'agit de M3 mais la situation n'est pas
figée). Les divergences d'inflation seront donc, pour l'essentiel,
prises en charge par les politiques économiques non monétaires
(politiques budgétaires, salariales, structurelles, etc.).
La BCE sera pragmatique, comme le suggère la décision du 8 avril.
Ce pragmatisme signifie concrètement qu'une fois la stabilité des
prix garantie, la banque centrale donnera plus de poids à la cible de
croissance. Cela veut dire, à partir d'une règle de Taylor
simplifiée du style
i = ( - *) + (y - y*)
que les pondérations et ne sont pas fixées, mais qu'elles
dépendent des variables explicatives elles-mêmes (ce qui complique
l'estimation économétrique). En particulier, la
pondération () accordée à la cible de croissance devrait
être proche de zéro (voire nulle) si la cible d'inflation est
dépassée ou juste réalisée (l'écart absolu
- * demeure en deçà d'un seuil critique retenu par la banque
centrale). Elle deviendrait significative lorsque le taux d'inflation effectif
serait significativement inférieur à la cible. Cette
hiérarchie entre l'objectif principal de stabilité des prix et
les autres objectifs, par définition non principaux, s'apparente en fait
à un ordre lexicographique.
b) La BCE, légitimement soucieuse de la qualité et de la
cohérence du
policy mix
dans la zone, va continuer à
surveiller de près l'évolution des déficits publics et des
dettes publiques. On peut penser qu'avant de faire évoluer à la
hausse ou à la baisse son taux directeur, elle tiendra compte, comme
elle l'a fait jusqu'à présent, des déficits publics
constatés et anticipés. Formellement, cela fait déboucher
sur une règle de Taylor "augmentée", qui se présente de la
façon suivante :
i = ( - *) + (y - y*) + (D - D*)
D* cible de déficits publics pour la zone (la répartition de ces
déficits entre les pays-membres n'est pas indifférente au regard
de l'application du pacte de stabilité ; elle ne sera pas non plus
indifférente à la BCE).
D, déficits publics effectifs
Notons que la cible D* utilisée comme référence par la BCE
n'est pas nécessairement celle qui résulte des cibles
gouvernementales agrégées (à certains moments, la banque
centrale peut être plus ambitieuse pour les déficits que les
gouvernements eux-mêmes). Là encore, le poids () accordé
par la BCE à la cible de déficits publics devrait dépendre
du sens et de l'ampleur de l'écart constaté. Cette
pondération devrait être nulle ou proche de zéro si (D) est
inférieur, et d'assez loin, à (D*), significative dans
l'hypothèse de dépassement.
c) La règle de Taylor même augmentée n'explicite pas le
rôle du taux de change, en particulier du taux de change euro/dollar,
dans le comportement de la BCE. On pourrait prétendre qu'il est
indirectement pris en compte à travers l'inflation et la croissance
effectives. Notre analyse insiste à nouveau sur le rôle des
seuils, même s'il est délicat de les fixer a priori. Tant que
l'euro restera compris dans une "zone cible" -par exemple tant que l'euro
variera entre 1 et 1,30-1,35 dollar- la BCE le surveillera mais elle ne devrait
pas avoir de raison majeure d'intervenir. Le
benign neglect
à
l'intérieur de cette zone découle d'arguments largement
partagés aujourd'hui : relative fermeture commerciale de la zone euro,
impact psychologique probable (pour l'instant, il s'agit seulement d'une
hypothèse) du seuil (1 euro = 1 dollar), etc. En dehors de l'intervalle
évoqué ci-dessus, le taux de change de l'euro deviendrait un
objectif ou une contrainte de la BCE, et il faudrait expliciter son rôle
dans une règle de Taylor augmentée.
2.1.2. Quelques conclusions à partir d'une variante de taux
d'intérêt
Cette variante analyse l'impact d'une baisse du taux d'intérêt
nominal de court terme de la zone euro. Le choc est d'un point par rapport au
niveau prévalant dans le compte central et cette différence est
maintenue sur les cinq années de la simulation.
Deux options sont proposées. Dans la première (cf. tableau 7), la
simulation est conduite à taux de change fixe. Le choix a donc
été fait de neutraliser les réactions du taux de change
euro/dollar afin d'identifier clairement les mécanismes de transmission
et l'intensité des effets dus aux variations de taux
d'intérêt seulement.
La seconde option (cf. tableau 8) correspond au bouclage "libre" du
modèle dans lequel le change étant influencé par la
variation du taux court et des différentiels de taux entre pays, une
dépréciation de la monnaie européenne peut intervenir.
Tableau 7
Baisse du taux d'intérêt nominal de court terme
dans la zone
euro (-1 point)
(à taux de change fixe)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Zone euro
|
0,3
|
0,5
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
|
Inflation (1) |
Zone euro
|
0
|
0,2
|
0,4
|
0,5
|
0,5
|
|
Taux de chômage (1) |
Zone euro
|
-0,1
|
-0,2
|
-0,3
|
-0,3
|
-0,3
|
|
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Zone euro |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
|
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Zone euro |
-0,6 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
|
Solde public (2) |
Zone euro
|
0,2
|
0,3
|
0,4
|
0,4
|
0,4
|
|
Balance courante (2) |
Zone euro
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,1
|
Source :
COE avec le modèle multinational OEF
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie
(1) Ecarts en points
(2) Ecarts en points de PIB
Tableau 8
Baisse du taux d'intérêt nominal de court terme
dans la zone
euro (-1 point)
(à taux de change variable)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
PIB |
Zone euro
|
0,4
|
0,4
|
0,7
|
0,8
|
0,9
|
Inflation (1) |
Zone euro
|
0,1
|
0,4
|
0,7
|
0,9
|
1,1
|
Taux de chômage (1) |
Zone euro
|
-0,1
|
-0,2
|
-0,4
|
-0,4
|
-0,5
|
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Zone euro |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Zone euro |
-0,6 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,6 |
Solde public (2) |
Zone euro
|
0,2
|
0,4
|
0,5
|
0,5
|
0,6
|
Balance courante (2) |
Zone euro
|
-0,1
|
0
|
0
|
-0,1
|
-0,1
|
Source :
COE avec le modèle multinational OEF
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie
(1) Ecarts en points
(2) Ecarts en points de PIB
Si l'on
suppose que la crédibilité de la BCE est suffisante pour
permettre une baisse des taux d'intérêt sans fluctuation de
change, alors la référence à la première option
sera plus intéressante.
L'effet des variables financières sur la demande intérieure ne
transite pas uniquement par le taux de court terme. La transmission de la
baisse des taux courts aux taux de long terme est aussi un mécanisme qui
a toute son importance pour apprécier les répercussions sur la
consommation et l'investissement.
A court terme, les taux d'intérêt courts ont dans certains
modèles nationaux du modèle multinational OEF un impact direct
sur la consommation des ménages. Dans les autres cas européens
(France, Italie), ce sont les variations d'une variable "composite"
formée à partir des taux longs (à 95 %) et des taux
courts (à 5 %) et, par ailleurs, corrigée par le déflateur
de la consommation, qui sont liées aux fluctuations de la consommation.
La baisse des taux courts se répercute à près de 50 % sur
les taux nominaux de long terme (- 0,6 point la première année
puis - 0,5 point par la suite). En parallèle, le différentiel
d'inflation constaté par rapport au compte central reste
inférieur (en valeur absolue) à celui observé sur les
variables monétaires ce qui ne compromet donc pas les effets
bénéfiques de la baisse des taux d'intérêt sur la
demande. Ainsi, des suppléments de consommation significatifs et qui
s'amplifient dans le temps jusqu'à la troisième ou
quatrième année apparaissent. Dans le cas italien, il faut
préciser que l'effet des taux est plus ample et plus durable.
En revanche, cet impact expansif est contrecarré partiellement par les
pressions inflationnistes lorsqu'un effet d'encaisses réelles joue dans
l'équation de consommation. C'est le cas dans le modèle
français à court terme. Ainsi, par exemple, le surcroît de
consommation en fin de période n'atteint que la moitié de celui
enregistré en Italie. La diminution relative de la richesse
financière réelle nette qu'implique la hausse des prix renforce
ce contre-poids négatif à moyen terme.
La demande intérieure est ensuite entretenue par les surcroîts
d'activité qui en développant l'emploi assurent des revenus
supérieurs aux ménages. La baisse des intérêts
versés par ces derniers concoure également à
l'amélioration du revenu disponible et dissuade d'autant l'accumulation
d'épargne.
L'investissement des entreprises est très rapidement sensible aux
suppléments de croissance du PIB (effet accélérateur). De
plus, il réagit à une amélioration de la
profitabilité du capital qui résulte de la réduction du
niveau réel des taux d'intérêt. Comme pour la consommation,
l'impact des taux se fait par l'intermédiaire des taux longs et courts
mais ici dans des proportions équivalentes pour les deux
échéances.
La profitabilité influence la décision d'investir dans le long
terme. Le cas italien fait exception avec une intervention de cette variable
financière à la fois dans la dynamique de court terme et dans la
définition de l'équilibre de long terme. L'amplitude plus
prononcée des variations de l'investissement italien dès le
début de la période est ainsi justifiée. On trouve,
à l'opposé, l'investissement allemand nettement moins sensible
à cet effet financier.
Malgré le développement des capacités de production obtenu
grâce aux flux supplémentaires d'investissement, les importations
sont en nette croissance. Les exportations participent elles aussi à la
dynamique générale ce qui, au total, conduit à peu
d'effets sur la balance courante. L'effet est d'ailleurs neutre, en moyenne,
pour la zone euro.
Les avantages tirés de la baisse des taux s'étendent au secteur
public en allégeant le poids de son endettement. Cet effet
conjugué à celui qui résulte d'une progression relative
des recettes fiscales conduit à une amélioration du solde public
(en % PIB). Celle-ci s'élève à quelques dixièmes de
point allant dans le meilleur des cas (l'Allemagne) jusqu'à 0,5 point en
fin de période.
La transmission internationale des mouvements monétaires, bien que moins
active dans le sens Europe-Etats-Unis qu'à l'inverse, existe
néanmoins par l'intermédiaire de la présence des taux
européens dans l'explication du taux directeur de la FED. Cet effet
reste cependant symbolique. La propagation des variations de prix a plus
d'importance et ceci conduit, a contrario, à une légère
augmentation des taux d'intérêt américains.
La neutralité imposée, a priori, à la détermination
du taux de change supprime un canal international de transmission des chocs.
Spontanément le modèle provoque une dépréciation de
la monnaie nationale lorsque les taux d'intérêt fléchissent
(cf. tableau 8). Par ailleurs, si les politiques monétaires des deux
zones concernées, en l'occurence les Etats-Unis et la zone euro,
n'agissent pas dans le même sens, les différentiels de taux
d'intérêt et d'inflation se creusent pour accuser le mouvement de
dépréciation.
La dépréciation de l'euro par rapport au dollar agit, bien
entendu, au détriment du développement des exportations
américaines et en faveur de celles de la zone euro ce qui y amplifie les
effets expansifs sur le PIB.
Le rééquilibrage "automatique" des devises fait disparaître
totalement les mouvements de prix et de taux d'intérêt aux
Etats-Unis et accentue les pressions inflationnistes (salaires nominaux et
prix) dans la zone euro.
2.1.3. Retour sur la fonction de réaction de la BCE
Pour faire tourner le modèle OEF et décliner la variante de taux
d'intérêt précédente, nous avons retenu notre propre
estimation de la règle de Taylor pour la zone euro. L'estimation
adoptée est la suivante :
i = 4,5 + 0,5 (y - y*) + ( - *) + 0,5 (_
1
- *)
y* cible de croissance correspondant à la croissance potentielle dans la
zone euro et estimée à 2,5 % par an.
* cible d'inflation supposée égale à 2 %
et _
1
, inflation en glissement annuel pour le trimestre en cours et
pour le trimestre précédent.
Cette équation diffère également, mais pas drastiquement,
d'autres estimations (voir par exemple A. Verdelhan (1999)).
2.2. Taux de change de l'euro et marges de manoeuvre
2.2.1. La problématique générale
Nous avons déjà suggéré l'intervention probable de
seuils : la BCE se préoccupera vraiment du taux de change de l'euro
-spécialement du taux de change bilatéral vis-à-vis du
dollar, mais aussi, dans certains cas du taux de change effectif de l'euro-
lorsqu'il sortira d'une "zone cible". Cette "zone-cible" ne sera sans doute pas
rendue explicite par la BCE, mais on peut imaginer que, comme dans le
passé pour d'autres banques centrales, les marchés chercheront
à tester en certaines circonstances les bornes de cette "zone-cible". A
l'intérieur de cette zone, qui ne sera pas rigide mais au contraire
variera dans le temps selon les performances et les perspectives d'inflation et
de croissance en Europe, la BCE surveillera bien sûr l'évolution
du change, mais son attitude générale ne sera pas très
éloignée du
benign neglect
.
Le pragmatisme probable de la BCE en matière de change -une
hypothèse à articuler avec le débat institutionnel sur la
répartition exacte des compétences entre les instances politiques
européennes et la banque centrale à propos de la politique de
change -devrait se renforcer avec l'élargissement de l'UE et de l'UEM.
Alors que le coefficient d'ouverture commerciale de la zone euro à 11
est proche de 11 %, il tombe (en partant des chiffres les plus
récents, qui sont bien sûr appelés à se modifier)
à 8-9 % avec une zone euro à 15 ou 20. La dimension
commerciale n'est pas et ne sera pas la seule à considérer. Car
l'attractivité des marchés de capitaux de la zone est
également à prendre en compte, avec Londres aujourd'hui à
l'extérieur et demain à l'intérieur. Les autorités
politiques et monétaires ne pourront pas se désintéresser
d'éventuels arbitrages, comme celui esquissé au premier semestre
de 1999 avec la baisse de l'euro : l'amélioration de la
compétitivité-prix des entreprises de la zone est allée de
pair avec le ralentissement du redéploiement des portefeuilles
("portfolio shift") de la part de certains investisseurs internationaux en
faveur de l'euro.
2.2.2. Une simulation sur le taux de change de l'euro
Cette simulation porte sur les conséquences macro-économiques
d'une dépréciation de la monnaie américaine
vis-à-vis de l'euro. Le taux de change de l'euro contre dollar
(exprimé au certain) subit, sur l'ensemble de la période, une
hausse de 10 % par rapport au compte central.
L'analyse est conduite en deux étapes. Dans un premier temps, les effets
du choc sont évalués à taux d'intérêt de
court terme nominal européen inchangé (cf. tableau 9). La
fonction de réaction de la Banque Centrale Européenne est donc
neutralisée afin d'identifier clairement l'impact isolé de la
dépréciation du dollar. Comme indiqué ci-dessus, la
fonction de réaction de la BCE suppose qu'elle réagisse à
des écarts aux cibles d'inflation (2 %) et de croissance
(2,5 %). Or, dans la première simulation, ces écarts
n'entraînent pas de modification (autres que celles imposées ex
ante) de la politique monétaire.
Les réactions de la BCE sont prises en compte dans la seconde variante
(cf. tableau 10). Aucune contrainte n'est alors imposée au modèle
et le taux d'intérêt nominal à court terme européen
peut varier à la suite du choc.
Dans le modèle OEF, la compétitivité-prix est prise en
compte à travers deux variables. Elle est représentée par
le coût relatif du travail sur le marché des biens et par les
termes de l'échange dans le secteur des services. Ces deux variables
sont des déterminants fondamentaux, à court terme comme à
long terme, du niveau des échanges extérieurs. Dès lors,
le choc proposé ici sur la parité euro/dollar entraîne une
perte de compétitivité importante pour les entreprises
européennes.
Deux types d'effets se conjuguent. D'une part, lorsque l'euro s'apprécie
par rapport au dollar. Le coût relatif du travail s'accroît en
Europe et pénalise les exportateurs de biens. D'autre part, la
dépréciation de la monnaie américaine conduit à une
augmentation de l'indice des prix du commerce mondial exprimés en
dollar. Or, les prix à l'exportation et à l'importation sont
indexés sur cet indice. Les premiers l'étant avec une
élasticité deux fois plus faible à court terme comme
à long terme, le choc modifie leur rapport et la
détérioration "des termes de l'échange" pénalise
les exportateurs de services.
Trois ans après le choc, la chute des exportations européennes
par rapport au compte central atteint son maximum (- 1,8 %) pour
s'établir à - 0,7 % lors de la dernière année. Aux
Etats-Unis par contre, l'écart variantiel atteint encore +1,1 % en
fin de simulation (cf. annexe 2)
Les importations des deux continents enregistrent des variations à la
baisse du fait de l'appréciation de l'euro. Cependant, ces modifications
ont lieu pour des raisons différentes : les importations
américaines diminuent sous l'effet de l'amélioration des termes
de l'échange tandis que la baisse des importations européennes
s'explique par une demande intérieure déprimée.
Le net recul de la demande extérieure adressée à l'Europe
(plus marqué que la baisse des importations) conduit à une
réduction de la production par rapport au compte central dans la zone
euro (- 0,6 % la cinquième année).
Cette baisse de l'activité réduit l'investissement des
entreprises européennes. En effet, celles-ci n'investissent que si elles
anticipent de futurs débouchés. Or, leurs anticipations sont
formalisées sur la base des évolutions passées de la
demande, la réduction de la production entretient par conséquent
une baisse de l'investissement privé non résidentiel.
La dépréciation du dollar a aussi pour effet de réduire
les coûts non salariaux supportés par les entreprises
européennes. Cela réduit les prix à la production et par
conséquent, les prix à la consommation et les prix du PIB. Les
salaires nominaux étant indexés sur ces prix, ils diminuent
à leur tour.
L'emploi s'ajuste à la demande finale et réagit aux
évolutions de salaires réels. Au total, le taux de chômage
européen est supérieur de 0,5 point à son niveau du compte
de référence la cinquième année après le
choc.
Cette hausse du chômage contribue à la constitution d'une
épargne de précaution et déprime davantage la demande
intérieure. Des différences importantes existent cependant au
sein de l'Europe. Ainsi, si la consommation diminue en France au cours des deux
premières années, elle augmente à partir de la
quatrième. La baisse des prix apprécie les encaisses
réelles et le pouvoir d'achat des ménages. L'effet
dépressif du choc est donc limité en France et, le taux de
chômage n'augmente, au bout de cinq ans, que de 0,1 point par rapport au
compte central. Ces différences entre les pays européens
s'expliquent par des vitesses d'ajustement différentes dans la boucle
prix-salaires, et par une réaction plus importante des prix à la
production aux coûts salariaux en France.
Dans la seconde simulation (cf. tableau 10), le mécanisme
endogène de formation des taux est actif. La réaction de la
politique monétaire européenne permet alors d'atténuer le
choc.
Le fléchissement de la croissance et la désinflation poussent les
autorités monétaires européennes à réduire
le taux directeur européen. Cette baisse conduit mécaniquement
à celle des taux long nominaux. Les taux d'intérêt
réels diminuent par rapport à la situation
précédente. Ils favorisent ainsi la consommation des
ménages et accroissent la rentabilité des projets
d'investissement.
En Europe, l'investissement total enregistre un retrait maximal de 0,3 %
la quatrième année contre - 1,7 % lorsque les taux
d'intérêt sont maintenus constants (cf. tableau 9). Alors que la
consommation fléchissait légèrement dans la variante
à taux d'intérêt fixes, elle est cette fois-ci en nette
hausse et l'écart par rapport au compte central atteint 0,7 % la
dernière année.
Les effets négatifs de la dépréciation du dollar sur la
croissance et l'emploi en Europe sont donc atténués. Le taux de
chômage croît de 0,2 point en fin de simulation contre
0,5 point précédemment.
Tableau 9
Dépréciation du dollar vis-à vis de l'euro de 10 %
(à taux d'intérêt nominal à court terme fixe)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
PIB |
Zone euro
|
-0,3
|
-0,7
|
-0,9
|
-0,9
|
-0,6
|
Inflation (1) |
Zone euro
|
-0,5
|
-0,9
|
-1,0
|
-1,2
|
-1,1
|
Taux de chômage (1) |
Zone euro
|
0,1
|
0,3
|
0,4
|
0,5
|
0,5
|
Taux de change euro contre $ |
Zone euro |
10 |
10 |
10 |
10 |
10 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Zone euro |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Zone euro |
0 |
0,2 |
0,4 |
0,2 |
0,1 |
Solde public (2) |
Zone euro
|
-0,2
|
-0,4
|
-0,5
|
-0,5
|
-0,5
|
Balance courante (2) |
Zone euro
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0
|
-0,1
|
Source :
COE avec le modèle multinational OEF
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie
(1) Ecarts en points
(2) Ecarts en points de PIB
Tableau 10
Dépréciation du dollar vis-à vis de l'euro de 10 %
(à taux d'intérêt nominal à court terme
variable)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
PIB |
Zone euro
|
-0,2
|
-0,2
|
-0,3
|
-0,3
|
-0,1
|
Inflation (1) |
Zone euro
|
-0,5
|
-0,7
|
-0,7
|
-0,8
|
-0,7
|
Taux de chômage (1) |
Zone euro
|
0
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,2
|
Taux de change euro contre $ |
Zone euro |
10 |
10 |
10 |
10 |
10 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Zone euro |
-0,7 |
-0,2 |
-1,1 |
-1,1 |
-0,9 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Zone euro |
-0,4 |
-0,4 |
-0,1 |
-0,4 |
-0,4 |
Solde public (2) |
Zone euro
|
0
|
0
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
Balance courante (2) |
Zone euro
|
0,1
|
0
|
0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
Source :
COE avec le modèle multinational OEF
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie
(1) Ecarts en points
(2)
Ecarts en points de PIB
2.3. La coordination entre la politique monétaire et les politiques
budgétaires et fiscales
Le policy mix
pose, dans la zone euro, des questions traditionnelles sur
la synergie et la cohérence de la politique monétaire et de la
politique budgétaire. En même temps, il soulève certains
aspects spécifiques, puisqu'il s'agit de coordonner
une
politique
monétaire et
n
politiques budgétaires (avec au
démarrage n = 11). Il y a là un défi qui suscite des
réponses aussi bien fonctionnelles qu'institutionnelles. Hors
modélisation, nous allons ici évoquer rapidement quatre
dimensions du débat.
Une première difficulté consiste à faire prévaloir
des solutions coopératives dans un contexte où des formules non
coopératives risquent spontanément de s'imposer. Ceci concerne
d'abord les relations entre la BCE et les gouvernements nationaux. A l'automne
1998 comme plus récemment, une problématique semblable à
un "dilemme du prisonnier" a caractérisé ces relations : chaque
partie attend de l'autre un geste (réduction des déficits
publics, baisse des taux de la banque centrale) avant de prendre
elle-même une initiative dans le sens d'un
policy mix
mieux
adapté aux difficultés du moment. A défaut, chacun campe
sur ses positions et le
policy mix
est sous-optimal. La baisse de son
taux directeur par la BCE le 8 avril 1999 représente, à ce
titre, une initiative intéressante, mais elle n'a pas été
suivie d'engagements suffisamment ambitieux et crédibles de la part des
autorités budgétaires nationales (en Allemagne, en France...). Il
faut, dans le respect de l'indépendance de la BCE, améliorer la
communication entre elle et les gouvernements de telle sorte que, face à
des configurations de "dilemme du prisonnier", les solutions
coopératives s'imposent. Il y va de la cohérence et de la
crédibilité du
policy mix
européen, donc aussi de
la crédibilité de l'euro et du niveau des taux nominaux et
réels dans la zone.
La question du
policy mix
pose aussi celle de l'effectivité et de
la crédibilité du pacte de stabilité. Celui-ci constitue
un garde-fou indispensable. Il devra cependant faire l'objet d'adaptations au
cours des prochaines années, à la lumière de
l'expérience. Il faudra, par exemple, expliciter dans le dispositif de
surveillance multilatérale le rôle indispensable de concepts comme
le solde primaire et le solde structurel (ce dernier solde n'intervient que de
façon indirecte et implicite, à travers l'exonération des
pénalités dans l'hypothèse d'une récession grave).
Il faudra aussi évaluer la crédibilité de l'ensemble du
dispositif. Le risque est en effet important qu'à l'occasion du
dérapage des finances publiques dans tel ou tel pays-membre, les
pénalités et la discipline prévues ne soient pas
parfaitement respectées.
Une autre ligne de force pour les cinq années à venir concerne le
rôle du Conseil de l'euro et son articulation avec le Conseil Ecofin.
Certes, avec l'entrée progressive des pays "out" dans la zone euro, les
deux instances auront de moins en moins de raison d'être
distinguées, mais d'ici là on peut s'attendre à ce que le
Conseil de l'euro, aux compétences largement définies mais aux
pouvoirs délibératifs aujourd'hui nuls (ou presque), s'affirme
dans le processus de coordination économique européen.
Last but not least
, les marges de manoeuvre budgétaires
dépendront non pas du principe de l'harmonisation fiscale -elle
interviendra de toute façon, provoquant non pas une convergence totale
des systèmes fiscaux, mais une réduction des écarts
actuellement constatés- mais de la façon dont elle se fera. Tant
que la règle de l'unanimité s'applique à Bruxelles pour
les questions fiscales, les chances de succès de la coordination
fiscale, par exemple du "code de conduite" proposé par M. Monti en
particulier pour l'impôt sur les sociétés et la
fiscalité de l'épargne, sont minces. C'est donc le
scénario de concurrence fiscale (et parafiscale) tous azimuts qui
prévaut et va continuer à prévaloir pendant un certain
temps, avec ses avantages et ses inconvénients. Seul le passage à
la majorité qualifiée permettrait de progresser dans la voie de
l'harmonisation par la coordination. En toile de fond du débat fiscal,
se profilent très vite deux autres débats liés, celui sur
la nécessaire réduction des dépenses publiques (en
Allemagne, en France...) et celui, déjà évoqué, sur
le pacte de stabilité.
2.4. Les réformes structurelles
Vu la croissance prévisible au cours des cinq années et les
contraintes pesant sur le
policy mix
européen, il faudra pouvoir
compter sur différentes réformes structurelles touchant aux
marchés du travail, à la protection sociale et au système
des retraites, à l'éducation, etc. Des réformes
structurelles toujours annoncées, souvent retardées. A cet
égard, l'Allemagne et la France paraissent en retard par rapport aux
Pays-Bas (même si l'idée de "modèle néerlandais" est
à relativiser...).
Nous présentons les résultats d'une simulation touchant à
un aspect de la politique structurelle, à savoir la réduction des
cotisations sociales employeurs. Il s'agit là d'un mouvement
amorcé depuis plusieurs années dans plusieurs pays-membres, mais
dont il est intéressant de préciser certains effets.
Cette simulation porte sur les conséquences macro-économiques
d'une réduction des cotisations sociales à la charge des
employeurs (cf. tableau 11). La baisse de la pression fiscale intervient
à travers une diminution d'un point de PIB du montant global de ces
cotisations. La mesure est appliquée simultanément en France, en
Allemagne et en Italie, et n'est pas financée ex ante.
Dans les trois pays concernés, la baisse des cotisations sociales
à la charge des employeurs conduit à un allégement des
coûts salariaux supportés par les entreprises. Ceci exerce un
effet restrictif direct sur les prix à l'exportation, sur le prix du PIB
et entraîne mécaniquement une baisse des prix à la
production. Dès lors, la désinflation se transmet aux prix
à la consommation et favorise à nouveau la baisse des prix
à la consommation, et favorise à nouveau la baisse des prix
à l'exportation.
La baisse du niveau général des prix se propage dans chacune de
ces économies et entretient une réduction des salaires nominaux.
Ceux-ci sont en effet indexés à court terme sur les prix à
la consommation, ou sur les prix du PIB selon le pays considéré.
Dans le cas français, par exemple, les salaires nominaux du secteur
privé sont indexés avec une élasticité de 1 sur le
prix du PIB à long terme, alors que leurs variations à court
terme s'expliquent par leurs propres variations trimestrielles passées
et par celles des prix à la consommation (avec une
élasticité de 0,5 à un an). Ces réductions de
salaires nominaux allègent à nouveau les coûts de
production et entretiennent ainsi les effets désinflationnistes.
Le choc implique des gains importants en termes de compétitivité.
Dans les trois pays concernés, les exportations de biens
dépendent directement des coûts salariaux unitaires relatifs. La
désinflation rend, par conséquent, les entreprises plus
compétitives vis-à-vis de leurs concurrents à
l'exportation.
Des effets bénéfiques apparaissent dans les trois pays
affectés par le choc mais on constate des différences
relativement importantes quant à leurs amplitudes. La spirale
désinflationniste "prix-salaires" apparaît beaucoup plus
accentuée dans le cas français ce qui provient de la
sensibilité plus forte des prix à la production aux coûts
salariaux et, de façon secondaire, des ajustements plus rapides des prix
et des salaires par rapport à l'Allemagne et l'Italie.
Les gains de compétitivité-prix se traduisent
immédiatement par une forte augmentation des exportations dans les trois
pays européens de sorte que la demande extérieure constitue un
moteur pour la croissance. La demande intérieure réagit alors aux
effets-prix et aux effets-volume découlant du choc. La baisse relative
des prix intérieurs soutient la consommation par un effet d'encaisses
réelles qui apparaît à deux niveaux. Certains
modèles, comme celui concernant l'économie française,
intègrent directement un effet de la variation des prix à la
consommation dans la dynamique de court terme. A moyen terme,
l'appréciation de la richesse financière réelle des
ménages dans les trois pays européens encourage la consommation.
Tableau 11
Baisse des cotisations sociales à la charge des employeurs
(1% du PIB
ex ante
maintenue sur 5 ans)
en France, en Allemagne et en Italie
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
PIB |
Zone euro
|
0,2
|
0,7
|
0,9
|
1,1
|
1,2
|
Inflation (1) |
Zone euro
|
-0,5
|
-1,2
|
-1,2
|
-1,3
|
-1,4
|
Taux de chômage (1) |
Zone euro
|
-0,3
|
-0,7
|
-0,9
|
-1,0
|
-1,1
|
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Zone euro |
-0,5 |
-1,5 |
-1,7 |
-1,9 |
-2,0 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Zone euro |
-0,3 |
-0,8 |
-0,9 |
-1,0 |
-1,1 |
Solde public (2) |
Zone euro
|
-0,4
|
-0,1
|
-0,1
|
0,1
|
0,2
|
Balance courante (2) |
Zone euro
|
0
|
-0,1
|
0
|
0
|
0
|
Source :
COE avec le modèle multinational OEF
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie
(1) Ecarts en points
(2)
Ecarts en points de PIB
Le surplus de croissance enregistré conduit également les
entreprises à recruter davantage, accentuant ainsi les effets directs de
la baisse des coûts salariaux sur l'emploi. Cinq ans après le
choc, le taux de chômage européen a diminué de 1,1 point
par rapport au compte de référence. Réduisant
l'épargne de précaution des ménages et alimentant en
retour leur revenu disponible brut, cette baisse du chômage favorise
à nouveau la consommation.
Enfin, l'investissement des entreprises s'adapte à la croissance de la
demande finale et amplifie dès lors les effets expansifs (effet
accélérateur). En fin de simulation, les investissements
privés des entreprises françaises, allemandes et italiennes se
sont respectivement accrûs de 2,1 %, 2,9 % et 0,9 % par
rapport à la situation de référence.
Cinq années après le choc, l'écart variantiel du PIB
de la zone Euro est de 1,2 % et, respectivement, de 2,3 %, 1,9 %
et 0,9 % pour l'Allemagne, la France et l'Italie.
De plus la désinflation produite par la baisse relative du coût du
travail pousse les autorités monétaires à assouplir leur
politique. Par ailleurs, la baisse du taux d'intérêt à
court terme conduit mécaniquement à une diminution des
coûts de financement à long terme et donc à des taux
d'intérêt nominaux à long terme inférieurs à
ceux prévalant dans le compte de référence.
La baisse de l'inflation est cependant plus rapide que la baisse des taux
d'intérêt nominaux de long terme. Dès lors les taux
réels sont en hausse dans les pays concernés ce qui favorise
l'épargne, réduit la rentabilité des projets
d'investissement et, par conséquent, tempère le dynamisme de la
demande intérieure.
Le différentiel de taux courts nominaux entre l'Europe et les Etats-Unis
attire les capitaux outre-atlantique. A court terme, la monnaie
européenne se déprécie légèrement par
rapport au dollar, accentuant ainsi les gains de
compétitivité-prix mais, à moyen terme, l'effet du
différentiel d'inflation l'emporte. Alors que la baisse du taux
d'intérêt nominal à court terme s'estompe, la
désinflation rend l'euro plus attractif. A partir de la quatrième
année, la monnaie unique européenne s'apprécie par rapport
au compte de référence.
La baisse des charges sociales n'étant pas financée
ex
ante
, elle se traduit dans un premier temps par une baisse des recettes de
l'Etat. La détérioration des finances publiques n'est que
temporaire car la baisse du chômage réduit le montant des
prestations sociales versées par les administrations publiques et, en
parallèle, le surplus de croissance accroît les recettes fiscales.
Pour la zone euro dans son ensemble, le déficit public (en points de
PIB) retrouve dès la quatrième année un niveau semblable
à celui du compte de référence.
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ANNEXE
1
Le modèle multinational OEF
Le
modèle multinational macroéconométrique OEF, de
fréquence trimestrielle, comprend 22 modèles nationaux et 6
zones géographiques (couvrant 52 pays). Bien entendu, une
hiérarchie existe dans le traitement détaillé des pays.
Les principales économies industrialisées (Etats-Unis, Japon,
Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) donnent lieu à des
modèles "volumineux" et plus performants (250 variables) que les petits
pays européens ou certains pays émergents (150 variables).
D'autre part, certaines régions du monde sont traitées en bloc et
avec une précision sommaire.
L'approche "globalisante" des modèles multinationaux se traduit par une
structure théorique similaire à la plupart des modèles
nationaux qui les composent. C'est le cas du modèle OEF. Les
spécificités nationales transparaissent alors essentiellement
à travers les valeurs des coefficients estimés dans chacune des
équations de comportement.
Sur le plan méthodologique, l'approche économétrique
correspond à la nouvelle génération de modèles
macro-économiques puisqu'elle est basée sur l'existence et la
mise en évidence de relations de cointégration entre les
principales composantes économiques dans le long terme. Techniquement,
cela se traduit par la présence de modèles à correction
d'erreur dans la majorité des équations du modèle.
Pour l'interprétation économique, cette architecture technique
n'est pas sans importance. Elle permet d'appréhender à la fois la
dynamique de court terme et le comportement de long terme des principales
variables analysées, la première étant corrigée
systématiquement afin d'assurer l'équilibre de moyen-long terme
du modèle. Le qualificatif "long" doit être nuancé car pour
un modèle trimestriel comme l'est OEF, l'ajustement au long terme peut
être réalisé en l'espace de quelques années (dont le
nombre est inférieur à 5 ans, notamment). Cette structure
technique répond ainsi doublement aux exigences du contenu
théorique puisque les expressions de long terme ont aussi la
propriété d'intégrer des déterminants
reflétant des comportements d'offre, souvent absents dans les
générations précédentes de modèles
macro-économiques néo-keynésiens.
Outre la globalisation géographique, la quasi-totalité des
variables économiques sont endogénéisées.
Le traitement des taux d'intérêt et des taux de change est, sur ce
plan, un exemple déterminant. La politique monétaire est
endogène dans le modèle multinational, conduire des variantes
à politique inchangée suppose donc que l'on neutralise un certain
nombre d'équations.
La formalisation des variables financières s'étend au-delà
des taux d'intérêt et de change. Elle couvre, en effet, mais de
façon plus sommaire, les déterminants directeurs de
marchés financiers. Ainsi, le marché des actions et leur prix ne
sont pas exogènes dans le modèle. La demande de monnaie est
également déterminée par le bouclage
macro-économique multinational.
Ces choix de développement ont des conséquences sur l'ensemble du
modèle car, ces variables financières sont présentes dans
les comportements économiques centraux : approche en Q de Tobin pour
l'investissement des entreprises ; influence de la richesse financière
dans le comportement de consommation et bien entendu, présence des taux
d'intérêt courts et/ou longs dans un grand nombre
d'équations pour expliquer à la fois l'équilibre de
moyen-long terme et la dynamique de court terme.
La transmission des chocs financiers internes et/ou externes conditionne donc,
de manière significative, à côté de la transmission
des chocs en volume, les résultats du modèle. Dans ces domaines,
la prédominance de l'économie américaine et allemande
(pour l'Europe) apparaît clairement.
La dernière version du modèle OEF (début 1999)
intègre la modélisation de la zone euro (11 pays). Cela se
traduit par l'existence de variables "zone euro" résultant simplement de
l'agrégation pondérée de variables calculées par
les différents modèles nationaux. Mais surtout, les
spécifications concernant la politique monétaire ont
été modifiées. Ainsi, le taux d'intérêt
à court terme pour la zone euro est déterminé dans le
modèle allemand par une fonction de réaction de la BCE
basée prioritairement sur une cible d'inflation (2 %) et, de
façon marginale, sur une cible de croissance potentielle (2,5 % pour
l'ensemble de la zone).
Un taux de change euro/dollar est formalisé à partir des
différentiels de taux d'intérêt et d'inflation par rapport
aux Etats-Unis et d'une prime de risque fonction de la balance courante. Il est
décliné à l'ensemble de la zone. Aucune autonomie
nationale n'est donc plus autorisée.
ANNEXE
2
Baisse du taux d'intérêt nominal de court terme dans la zone
euro
(- 1 point) (à taux de change fixe)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0,3 |
0,5 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
|
Allemagne |
0,3 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
|
France |
0,3 |
0,5 |
0,4 |
0,4 |
0,5 |
|
Italie |
0,3 |
0,5 |
0,7 |
0,7 |
0,6 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
0,3 |
0 |
-0,2 |
-0,3 |
Consommation |
Etats-Unis |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Zone euro |
0,3 |
0,5 |
0,6 |
0,7 |
0,7 |
|
Allemagne |
0,4 |
0,6 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
|
France |
0,4 |
0,5 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
|
Italie |
0,3 |
0,5 |
0,8 |
0,9 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0,4 |
0,9 |
0,7 |
0,4 |
0,3 |
Investissement privé non résidentiel (*) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,3 |
0,2 |
0 |
0,2 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
|
Zone euro |
0,5 |
1,1 |
1,3 |
1,4 |
1,5 |
|
Allemagne |
0,3 |
1,0 |
1,1 |
1,0 |
0,8 |
|
France |
0,7 |
1,2 |
1,0 |
1,0 |
1,1 |
|
Italie |
0,8 |
1,5 |
1,6 |
1,3 |
1,1 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
0,9 |
0,5 |
-0,2 |
-0,3 |
Exportations |
Etats-Unis |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,4 |
|
Japon |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0,2 |
|
Zone euro |
0,4 |
0,8 |
0,7 |
0,5 |
0,5 |
|
Allemagne |
0,4 |
0,8 |
0,7 |
0,5 |
0,4 |
|
France |
0,5 |
0,8 |
0,8 |
0,8 |
0,9 |
|
Italie |
0,4 |
0,7 |
0,6 |
0,4 |
0,4 |
|
Royaume-Uni |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,3 |
-0,1 |
Importations |
Etats-Unis |
-0,1 |
0 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,2 |
|
Japon |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,3 |
|
Zone euro |
0,6 |
1,0 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
|
Allemagne |
0,7 |
0,9 |
0,8 |
0,6 |
0,6 |
|
France |
0,9 |
1,3 |
1,1 |
0,9 |
1,0 |
|
Italie |
0,5 |
0,8 |
0,7 |
0,7 |
0,8 |
|
Royaume-Uni |
0,5 |
1,2 |
1,2 |
0,9 |
0,8 |
Taux de chômage (1) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,3 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,4 |
|
France |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,5 |
|
Royaume-Uni |
0 |
-0,1 |
0 |
0 |
0,1 |
(1) Ecarts
en points (*) investissement total pour la zone euro
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
Inflation (1) |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0 |
0 |
0,1 |
|
Zone euro |
0 |
0,2 |
0,4 |
0,5 |
0,5 |
|
Allemagne |
0 |
0,2 |
0,5 |
0,6 |
0,7 |
|
France |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
|
Italie |
0 |
0,2 |
0,5 |
0,6 |
0,6 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
0,2 |
0,2 |
-0,2 |
0,4 |
Salaires nominaux |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,3 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,4 |
0,8 |
1,4 |
2,1 |
|
France |
0,1 |
0,4 |
0,6 |
0,9 |
1,2 |
|
Italie |
0,1 |
0,4 |
0,9 |
1,4 |
2,0 |
|
Royaume-Uni |
0,1 |
0,3 |
0,5 |
0,2 |
-0,3 |
Taux de change contre $ |
Japon |
0,1 |
-0,1 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Royaume-Uni |
1,4 |
1,9 |
1,9 |
2,1 |
2,8 |
Taux de change contre euro |
Japon |
0,1 |
-0,1 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
Royaume-Uni |
1,4 |
1,9 |
1,9 |
2,1 |
2,8 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
|
Zone euro |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
0 |
-0,1 |
-0,3 |
-0,5 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
-0,6 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
|
Royaume-Uni |
-0,5 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,5 |
Solde public (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0,2 |
0,3 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,3 |
0,4 |
0,4 |
0,5 |
|
France |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,3 |
|
Italie |
0,3 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
-0,3 |
Balance courante (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
0 |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
|
Allemagne |
-0,1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
France |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Italie |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,3 |
-0,3 |
(2) Ecarts
en points de PIB
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie.
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Baisse
du taux d'intérêt nominal de court terme dans la zone euro
(-1
point) (à taux de change variable)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0 |
|
Zone euro |
0,4 |
0,4 |
0,7 |
0,8 |
0,9 |
|
Allemagne |
0,4 |
0,7 |
0,9 |
1 |
0,9 |
|
France |
0,4 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,7 |
|
Italie |
0,3 |
0,7 |
0,9 |
1 |
1,1 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
0,4 |
0,2 |
-0,1 |
-0,2 |
Consommation |
Etats-Unis |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0,3 |
0,5 |
0,7 |
0,7 |
0,8 |
|
Allemagne |
0,4 |
0,6 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
|
France |
0,4 |
0,5 |
0,5 |
0,4 |
0,3 |
|
Italie |
0,3 |
0,6 |
0,9 |
1,1 |
1,2 |
|
Royaume-Uni |
0,4 |
0,8 |
0,7 |
0,4 |
0,2 |
Investissement privé non résidentiel (*) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
|
Japon |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
|
Zone euro |
0,6 |
1,3 |
1,7 |
1,9 |
2,1 |
|
Allemagne |
0,3 |
1,2 |
1,5 |
1,5 |
1,3 |
|
France |
0,9 |
1,5 |
1,4 |
1,4 |
1,6 |
|
Italie |
1,0 |
2,0 |
2,3 |
2,2 |
2,0 |
|
Royaume-Uni |
0,3 |
1,0 |
0,8 |
0 |
-0,3 |
Exportations |
Etats-Unis |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
|
Japon |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
0,2 |
|
Zone euro |
0,6 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
|
Allemagne |
0,6 |
1,2 |
1,2 |
1,1 |
1,0 |
|
France |
0,6 |
1,2 |
1,3 |
1,5 |
1,7 |
|
Italie |
0,6 |
1,1 |
1,1 |
1,0 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
0,2 |
Importations |
Etats-Unis |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
|
Japon |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
|
Zone euro |
0,7 |
1,2 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
|
Allemagne |
0,7 |
1 |
0,9 |
0,7 |
0,6 |
|
France |
1,0 |
1,6 |
1,5 |
1,3 |
1,4 |
|
Italie |
0,6 |
0,8 |
0,8 |
0,9 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0,5 |
1,2 |
1,1 |
0,9 |
0,8 |
Taux de chômage (1) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,1 |
-0,2 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,5 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,7 |
|
France |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,8 |
|
Royaume-Uni |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
0 |
0,1 |
(1) Ecarts
en points (*) investissement total pour la zone euro
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
Inflation (1) |
Etats-Unis |
0 |
-0,1 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0,1 |
0,4 |
0,7 |
0,9 |
1,1 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,4 |
0,8 |
1,1 |
1,4 |
|
France |
0,2 |
0,4 |
0,5 |
0,6 |
0,8 |
|
Italie |
0,1 |
0,5 |
0,8 |
1,0 |
1,2 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
0,4 |
0,4 |
0,1 |
-0,1 |
Salaires nominaux |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,5 |
1,3 |
2,3 |
3,6 |
|
France |
0,1 |
0,5 |
0,9 |
1,4 |
2,2 |
|
Italie |
0,1 |
0,5 |
1,3 |
2,2 |
3,3 |
|
Royaume-Uni |
0,1 |
0,6 |
0,9 |
0,9 |
0,6 |
Taux de change contre $ |
Japon |
0,1 |
0 |
0,1 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-1,9 |
-2,3 |
-2,9 |
-3,8 |
-4,8 |
|
Royaume-Uni |
-0,5 |
-0,1 |
-0,5 |
-0,9 |
-0,9 |
Taux de change contre euro |
Japon |
2,1 |
2,4 |
3 |
4 |
5,1 |
|
Royaume-Uni |
1,5 |
2,2 |
2,5 |
3 |
4,1 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
-1,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
0,1 |
0,2 |
0 |
-0,2 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,6 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,6 |
|
Royaume-Uni |
-0,5 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,5 |
-0,5 |
Solde public (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0,2 |
0,4 |
0,5 |
0,5 |
0,6 |
|
Allemagne |
0,2 |
0,4 |
0,5 |
0,6 |
0,7 |
|
France |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,4 |
0,5 |
|
Italie |
0,3 |
0,4 |
0,5 |
0,6 |
0,6 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0 |
Balance courante (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,1 |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Allemagne |
-0,1 |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
France |
-0,1 |
-0,2 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Italie |
0,1 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
0 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,2 |
(2) Ecarts
en points de PIB
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie.
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Dépréciation du dollar vis-à-vis-de
l'euro
de 10
%
(à taux d'intérêt nominal de court terme
fixe)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Etats-Unis |
0,1 |
0,3 |
-0,3 |
-0,5 |
0,3 |
|
Japon |
0 |
-0,2 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,1 |
|
Zone euro |
-0,3 |
-0,7 |
-0,9 |
-0,9 |
-0,6 |
|
Allemagne |
-0,3 |
-0,8 |
-1,1 |
-1,1 |
-0,7 |
|
France |
-0,3 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,3 |
|
Italie |
-0,4 |
-0,8 |
-1,1 |
-1,1 |
-0,8 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,3 |
0,1 |
Consommation |
Etats-Unis |
-0,2 |
-0,6 |
-0,9 |
-0,8 |
0 |
|
Japon |
-0,1 |
-0,4 |
-0,7 |
-0,6 |
-0,4 |
|
Zone euro |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,1 |
0,1 |
|
Allemagne |
0,1 |
0 |
-0,2 |
-0,2 |
0,2 |
|
France |
-0,1 |
-0,2 |
0 |
0,3 |
0,5 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,5 |
|
Royaume-Uni |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
Investissement privé non résidentiel (*) |
Etats-Unis |
0,7 |
1,8 |
0,7 |
-0,8 |
1,0 |
|
Japon |
-0,1 |
-0,6 |
-1,1 |
-1,3 |
-0,7 |
|
Zone euro |
-0,3 |
-1,1 |
-1,5 |
-1,7 |
-1,3 |
|
Allemagne |
-0,2 |
-1,1 |
-1,7 |
-1,8 |
-1,0 |
|
France |
-0,6 |
-1,3 |
-1,4 |
-1,2 |
-0,6 |
|
Italie |
-1,0 |
-2,1 |
-2,5 |
-2,1 |
-1,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,9 |
-0,9 |
-0,4 |
0,7 |
Exportations |
Etats-Unis |
0,5 |
0,8 |
0,3 |
0,4 |
1,1 |
|
Japon |
-0,4 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,3 |
0,6 |
|
Zone euro |
-0,9 |
-1,6 |
-1,8 |
-1,6 |
-0,7 |
|
Allemagne |
-1,0 |
-1,8 |
-2,1 |
-1,8 |
-0,8 |
|
France |
-0,9 |
-1,6 |
-2,1 |
-2,1 |
-1,5 |
|
Italie |
-0,9 |
-1,6 |
-1,9 |
-1,6 |
-0,7 |
|
Royaume-Uni |
-0,9 |
-1,4 |
-1,4 |
-0,9 |
0,1 |
Importations |
Etats-Unis |
-1,1 |
-1,7 |
-2,7 |
-2,0 |
0,1 |
|
Japon |
-1,0 |
-1,8 |
-2,2 |
-1,7 |
-1,0 |
|
Zone euro |
-0,3 |
-0,7 |
-0,8 |
-0,5 |
0,2 |
|
Allemagne |
-0,2 |
-0,4 |
-0,4 |
0,1 |
1,0 |
|
France |
-0,7 |
-1,4 |
-1,4 |
-0,9 |
0 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,1 |
0,5 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
0,4 |
Taux de chômage (1) |
Etats-Unis |
-0,1 |
-0,2 |
0,1 |
0,2 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0 |
|
Zone euro |
0,1 |
0,3 |
0,4 |
0,5 |
0,5 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,4 |
0,6 |
0,8 |
0,8 |
|
France |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Italie |
0,1 |
0,4 |
0,6 |
0,8 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,1 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
(1) Ecarts
en points (*) investissement total pour la zone euro
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
Inflation (1) |
Etats-Unis |
0,7 |
0,6 |
0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Japon |
0,2 |
0,4 |
0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Zone euro |
-0,5 |
-0,9 |
-1,0 |
-1,2 |
-1,1 |
|
Allemagne |
-0,5 |
-0,9 |
-1,2 |
-1,4 |
-1,4 |
|
France |
-0,6 |
-0,8 |
-0,8 |
-0,8 |
-0,8 |
|
Italie |
-0,6 |
-1,0 |
-1,1 |
-1,2 |
-1,2 |
|
Royaume-Uni |
-0,5 |
-0,7 |
-0,8 |
-0,7 |
-0,2 |
Salaires nominaux |
Etats-Unis |
0,1 |
0,8 |
0,9 |
0,9 |
1,3 |
|
Japon |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,8 |
-1,9 |
-3,1 |
-4,2 |
|
France |
-0,1 |
-0,8 |
-1,4 |
-2,1 |
-2,8 |
|
Italie |
-0,2 |
-0,8 |
-1,7 |
-2,7 |
-3,7 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
-1,1 |
-2,0 |
-2,7 |
-2,8 |
Taux de change contre $ |
Japon |
-0,1 |
-0,6 |
-0,4 |
0,7 |
0,8 |
|
Zone euro |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
|
Royaume-Uni |
10,5 |
9,5 |
8,5 |
7,8 |
7,4 |
Taux de change contre euro |
Japon |
-10,1 |
-10,5 |
-10,4 |
-9,4 |
-9,3 |
|
Royaume-Uni |
-0,6 |
-1,5 |
-2,3 |
-3,0 |
-3,3 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,6 |
0,6 |
0,1 |
0 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Zone euro |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
-0,8 |
-1,1 |
-1,0 |
-0,6 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,5 |
0,7 |
0,2 |
0 |
|
Japon |
0 |
0,2 |
0,4 |
0,1 |
-0,1 |
|
Zone euro |
0 |
0,2 |
0,4 |
0,2 |
0,1 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,1 |
0,3 |
0,2 |
0,2 |
Solde public (2) |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
0,2 |
|
Japon |
0 |
0 |
-0,2 |
-0,2 |
0 |
|
Zone euro |
-0,2 |
-0,4 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
|
Allemagne |
-0,2 |
-0,4 |
-0,6 |
-0,7 |
-0,6 |
|
France |
-0,3 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,4 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,3 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,4 |
-0,5 |
-0,5 |
-0,5 |
Balance courante (2) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,2 |
0,4 |
0,4 |
0,2 |
|
Japon |
0 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
|
Zone euro |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
|
Allemagne |
0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,4 |
|
France |
0,1 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
|
Italie |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,1 |
0 |
(2) Ecarts
en points de PIB
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie.
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Dépréciation du dollar vis-à-vis de
l'euro
de 10
%
(à taux d'intérêt nominal de court terme
variable)
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Etats-Unis |
0,1 |
0,3 |
-0,2 |
-0,5 |
0,3 |
|
Japon |
0 |
-0,1 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,1 |
|
Zone euro |
-0,2 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,3 |
-0,1 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,2 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,1 |
|
France |
-0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,1 |
0,1 |
|
Italie |
-0,2 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,4 |
-0,2 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,2 |
-0,4 |
-0,5 |
-0,2 |
Consommation |
Etats-Unis |
-0,2 |
-0,6 |
-1,0 |
-0,9 |
-0,2 |
|
Japon |
-0,1 |
-0,4 |
-0,8 |
-0,7 |
-0,5 |
|
Zone euro |
0,2 |
0,4 |
0,4 |
0,5 |
0,7 |
|
Allemagne |
0,3 |
0,6 |
0,4 |
0,5 |
0,8 |
|
France |
0,2 |
0,3 |
0,5 |
0,7 |
0,8 |
|
Italie |
0,1 |
0,3 |
0,2 |
0,2 |
0,3 |
|
Royaume-Uni |
0,3 |
1,1 |
1,1 |
0,6 |
0,4 |
Investissement privé non résidentiel (*) |
Etats-Unis |
0,8 |
2,1 |
1,0 |
-0,8 |
1,1 |
|
Japon |
-0,1 |
-0,6 |
-1,1 |
-1,3 |
-0,8 |
|
Zone euro |
-0,1 |
0 |
-0,2 |
-0,3 |
0 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,2 |
-0,5 |
-0,7 |
-0,2 |
|
France |
-0,2 |
-0,1 |
-0,4 |
-0,3 |
0,2 |
|
Italie |
-0,5 |
-0,5 |
-0,9 |
-0,7 |
0 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,4 |
0,3 |
Exportations |
Etats-Unis |
0,5 |
1,2 |
0,7 |
0,6 |
1,4 |
|
Japon |
-0,3 |
0 |
-0,2 |
-0,2 |
0,7 |
|
Zone euro |
-0,6 |
-0,7 |
-1,1 |
-1,0 |
-0,3 |
|
Allemagne |
-0,8 |
-0,9 |
-1,4 |
-1,2 |
-0,3 |
|
France |
-0,6 |
-0,8 |
-1,3 |
-1,3 |
-0,7 |
|
Italie |
-0,6 |
-0,8 |
-1,2 |
-1,1 |
-0,3 |
|
Royaume-Uni |
-0,9 |
-1,5 |
-1,7 |
-1,2 |
-0,1 |
Importations |
Etats-Unis |
-1,0 |
-1,6 |
-2,9 |
-2,4 |
-0,1 |
|
Japon |
-1,0 |
-1,8 |
-2,4 |
-2 |
-1,3 |
|
Zone euro |
0 |
0,4 |
0,1 |
0,3 |
1,0 |
|
Allemagne |
0,2 |
0,7 |
0,4 |
0,7 |
1,5 |
|
France |
-0,2 |
0 |
-0,3 |
0 |
0,7 |
|
Italie |
0,2 |
0,6 |
0,3 |
0,6 |
1,1 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
1,4 |
1,4 |
1,1 |
1,2 |
Taux de chômage (1) |
Etats-Unis |
-0,1 |
-0,3 |
0 |
0,2 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
0 |
|
Zone euro |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
|
Allemagne |
0,1 |
0,1 |
0,3 |
0,4 |
0,4 |
|
France |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Italie |
0,1 |
0,2 |
0,3 |
0,4 |
0,4 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
0 |
(1) Ecarts
en points (*) investissement total pour la zone euro
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
Inflation (1) |
Etats-Unis |
0,7 |
0,7 |
0,1 |
-0,1 |
0 |
|
Japon |
0,2 |
0,5 |
0,2 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Zone euro |
-0,5 |
-0,7 |
-0,7 |
-0,8 |
-0,7 |
|
Allemagne |
-0,5 |
-0,7 |
-0,8 |
-0,9 |
-0,8 |
|
France |
-0,6 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,6 |
-0,5 |
|
Italie |
-0,6 |
-0,8 |
-0,7 |
-0,7 |
-0,7 |
|
Royaume-Uni |
-0,6 |
-0,7 |
-0,6 |
-0,9 |
-0,6 |
Salaires nominaux |
Etats-Unis |
0,1 |
0,9 |
1,1 |
1,1 |
1,5 |
|
Japon |
0 |
0 |
0,2 |
0,2 |
0,2 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,5 |
-1,2 |
-2,0 |
-2,7 |
|
France |
-0,1 |
-0,5 |
-0,8 |
-1,4 |
-1,8 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,5 |
-1 |
-1,6 |
-2,1 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
-0,8 |
-1,6 |
-2,5 |
-3,0 |
Taux de change contre $ |
Japon |
0 |
-0,7 |
-0,5 |
0,7 |
0,9 |
|
Zone euro |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
10,0 |
|
Royaume-Uni |
11,4 |
11,7 |
10,7 |
10,0 |
9,8 |
Taux de change contre euro |
Japon |
-10,1 |
-10,6 |
-10,4 |
-9,3 |
-9,2 |
|
Royaume-Uni |
0,3 |
0,6 |
-0,3 |
-0,9 |
-1,1 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,6 |
0,8 |
0,2 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,7 |
-0,2 |
-1,1 |
-1,1 |
-0,9 |
|
Royaume-Uni |
-0,6 |
-0,9 |
-1,1 |
-1,3 |
-1,0 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
0,5 |
0,8 |
0,2 |
0 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,4 |
-0,4 |
-0,1 |
-0,4 |
-0,4 |
|
Royaume-Uni |
-0,6 |
-0,9 |
-1,1 |
-1,3 |
-1,0 |
Solde public (2) |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0 |
-0,1 |
0,2 |
|
Japon |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
0 |
|
Zone euro |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,1 |
|
France |
-0,2 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,1 |
|
Italie |
0,1 |
0,1 |
0 |
0 |
0 |
|
Royaume-Uni |
-0,3 |
-0,4 |
-0,5 |
-0,7 |
-0,7 |
Balance courante (2) |
Etats-Unis |
0,1 |
0,2 |
0,5 |
0,5 |
0,3 |
|
Japon |
0,1 |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
|
Zone euro |
0,1 |
0 |
0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Allemagne |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,3 |
|
France |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,3 |
|
Italie |
0,4 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
0,2 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,5 |
-0,6 |
-0,5 |
-0,3 |
(2) Ecarts
en points de PIB
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie.
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Baisse
des cotisations sociales à la charge des employeurs
(1% du PIB
ex
ante
maintenue sur 5 ans)
en France, en Allemagne et en Italie
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
PIB |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
0,2 |
0,7 |
0,9 |
1,1 |
1,2 |
|
Allemagne |
0,4 |
1,1 |
1,5 |
2,0 |
2,3 |
|
France |
0,4 |
0,8 |
1,2 |
1,5 |
1,9 |
|
Italie |
0,4 |
0,9 |
1,1 |
1,1 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,5 |
0,6 |
0,4 |
0,2 |
Consommation |
Etats-Unis |
0 |
0,2 |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
|
Japon |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
|
Zone euro |
0,3 |
0,8 |
1,0 |
1,1 |
1,2 |
|
Allemagne |
0,5 |
1,2 |
1,4 |
1,7 |
2,0 |
|
France |
0,3 |
0,6 |
0,8 |
0,8 |
0,7 |
|
Italie |
0,3 |
0,9 |
1,1 |
1,4 |
1,4 |
|
Royaume-Uni |
0,1 |
0,8 |
1,2 |
1,1 |
0,8 |
Investissement privé non résidentiel (*) |
Etats-Unis |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,4 |
|
Japon |
0 |
0,2 |
0,4 |
0,5 |
0,5 |
|
Zone euro |
0,3 |
1 |
1,4 |
1,5 |
1,6 |
|
Allemagne |
0,2 |
1,5 |
2,1 |
2,3 |
2,5 |
|
France |
0,7 |
1,6 |
1,8 |
1,7 |
2,1 |
|
Italie |
0,9 |
2,1 |
2,2 |
1,8 |
0,9 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,8 |
1,7 |
1,2 |
0,4 |
Exportations |
Etats-Unis |
0 |
0,1 |
0,2 |
0,1 |
0 |
|
Japon |
0,1 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
0,3 |
|
Zone euro |
0,4 |
1,2 |
1,3 |
1,3 |
1,4 |
|
Allemagne |
0,6 |
1,6 |
2,1 |
2,5 |
2,6 |
|
France |
0,7 |
1,8 |
2,7 |
3,8 |
5,1 |
|
Italie |
0,5 |
1,4 |
1,3 |
1,0 |
0,6 |
|
Royaume-Uni |
0,1 |
0,4 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
Importations |
Etats-Unis |
0,1 |
0,6 |
0,6 |
0,8 |
0,6 |
|
Japon |
0,1 |
0,5 |
0,6 |
0,7 |
0,7 |
|
Zone euro |
0,5 |
1,3 |
1,4 |
1,4 |
1,4 |
|
Allemagne |
0,6 |
1,5 |
1,2 |
1,1 |
1,0 |
|
France |
0,8 |
1,9 |
2,3 |
2,5 |
2,9 |
|
Italie |
0,4 |
1,1 |
1,0 |
1,3 |
1,3 |
|
Royaume-Uni |
0,2 |
1,1 |
1,6 |
1,5 |
1,1 |
Taux de chômage (1) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,3 |
-0,7 |
-0,9 |
-1,0 |
-1,1 |
|
Allemagne |
-0,4 |
-1,0 |
-1,4 |
-1,8 |
-2,1 |
|
France |
-0,4 |
-0,9 |
-1,1 |
-1,2 |
-1,4 |
|
Italie |
-0,4 |
-0,9 |
-1,2 |
-1,3 |
-1,3 |
|
Royaume-Uni |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
0 |
(1) Ecarts
en points (*) investissement total pour la zone euro
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Ecarts variantiels en % sauf (1) et (2)
Années |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
|
Inflation (1) |
Etats-Unis |
0 |
-0,2 |
-0,1 |
-0,1 |
0 |
|
Japon |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,5 |
-1,2 |
-1,2 |
-1,3 |
-1,4 |
|
Allemagne |
-0,6 |
-1,6 |
-1,8 |
-1,6 |
-1,3 |
|
France |
-0,8 |
-1,7 |
-2,3 |
-2,9 |
-3,4 |
|
Italie |
-0,6 |
-1,4 |
-0,7 |
-0,5 |
-0,6 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
0,1 |
0,7 |
0,7 |
0,5 |
Salaires nominaux |
Etats-Unis |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,2 |
-0,2 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Allemagne |
-0,1 |
-1,3 |
-3,1 |
-4,7 |
-6 |
|
France |
-0,3 |
-1,7 |
-4,1 |
-7,1 |
-10,5 |
|
Italie |
-0,1 |
-0,8 |
-1,5 |
-2,0 |
-2,6 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,4 |
1,2 |
1,9 |
2,3 |
Taux de change contre $ |
Japon |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0 |
|
Zone euro |
-0,4 |
-1,0 |
0 |
0,8 |
2,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,5 |
-1,0 |
-1,4 |
-2,5 |
-3,2 |
Taux de change contre euro |
Japon |
0,5 |
1,1 |
0,1 |
-0,8 |
-2,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,1 |
-0,1 |
-1,5 |
-3,3 |
-5,1 |
Taux d'intérêt nominal à court terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
-0,5 |
-1,5 |
-1,7 |
-1,9 |
-2,0 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,1 |
0,3 |
0,4 |
-0,4 |
Taux d'intérêt nominal à long terme (1) |
Etats-Unis |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
-0,1 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
-0,3 |
-0,8 |
-0,9 |
-1,0 |
-1,1 |
|
Royaume-Uni |
-0,2 |
-0,7 |
-0,7 |
-0,8 |
-0,9 |
Solde public (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Japon |
0 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Zone euro |
-0,4 |
-0,1 |
-0,1 |
0,1 |
0,2 |
|
Allemagne |
-0,6 |
-0,1 |
0,2 |
0,4 |
0,6 |
|
France |
-0,6 |
-0,4 |
-0,3 |
-0,2 |
-0,2 |
|
Italie |
-0,5 |
0 |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
|
Royaume-Uni |
0 |
0,1 |
0,4 |
0,4 |
0,4 |
Balance courante (2) |
Etats-Unis |
0 |
0 |
0 |
-0,1 |
-0,1 |
|
Japon |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Zone euro |
0 |
-0,1 |
0 |
0 |
0 |
|
Allemagne |
0 |
-0,1 |
0,1 |
0,2 |
0,3 |
|
France |
-0,1 |
-0,1 |
0 |
0,1 |
0,3 |
|
Italie |
0,1 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
|
Royaume-Uni |
0 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,4 |
-0,3 |
(2) Ecarts
en points de PIB
Les taux de change sont exprimés au certain de sorte qu'un écart
variantiel positif correspond à une appréciation de la monnaie.
Source : COE avec le modèle multinational OEF
Le
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