N°
474
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès-verbal de la séance du 30 juin 1999
RAPPORT D'INFORMATION
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur les règles applicables en matière de taux de TVA ,
Par M.
Denis BADRÉ
Sénateur.
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.
TVA. |
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INTRODUCTION
La
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt perçu sur une
base nationale dont les principes et notamment ceux relatifs aux taux sont
fixés au niveau communautaire.
Conformément au principe de primauté du droit communautaire, les
lois et règlements français concernant la TVA ne sont donc
applicables que s'ils sont compatibles avec les objectifs définis par
les textes communautaires en vigueur, en l'espèce des directives.
Or, de façon récurrente, notamment lors de la discussion des
projets de lois de finances se pose, en dehors de la question du coût
budgétaire, celle de
" l'eurocompatibilité "
des
mesures de baisse ciblée de TVA soumises au vote du Parlement.
Compte tenu des incertitudes pouvant exister en la matière, mais
également des possibilités d'évolution du droit
applicable, notre commission des Finances a souhaité établir un
panorama définissant et présentant le "
champ des
possibles
".
Dans le cadre des orientations tracées en novembre 1998 par le
président de la commission des Finances M. Alain Lambert, elle a
chargé votre rapporteur le 10 mars 1999 d'élaborer un
"
rapport d'information sur les problèmes généraux
de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) communautaire, notamment en ce
qui concerne les problèmes récurrents d'eurocompatibilité
soulevés lors de l'examen des projets de loi de finances
".
Tel est l'objet du présent rapport qui présente au 30 juin
1999 l'état du droit applicable en matière de taux. Il identifie
donc les principales difficultés rencontrées en matière
" d'eurocompatibilité " ou
" d'euro-incompatibilité "
.
Il prend en compte les nouvelles possibilités susceptibles d'être
ouvertes par "
la proposition de directive du Conseil modifiant la
directive 77/388/CEE en ce qui concerne la possibilité d'appliquer
à titre expérimental un taux de TVA réduit sur les
services à forte intensité de main d'oeuvre
(n°E-1236)
" qui a été déposée sur le
Bureau du Sénat le 26 mars 1999.
Celle -ci devrait être
adoptée, ainsi que le souhaite le gouvernement français, au cours
du second semestre 1999.
Compte tenu de l'ampleur et de la technicité de la matière, ce
rapport ne prétend pas à l'exhaustivité. Il vise
simplement à clarifier et à rendre plus accessible les
modalités de fixation des taux d'un impôt considéré
souvent non sans quelque raison, comme la
" pièce
maîtresse "
du système fiscal français.
Le panorama ainsi tracé sera utilement complété par le
prochain rapport que remettra au Parlement le gouvernement sur cette même
question. En effet, l'article 35 de la loi de finances pour 1999, adopté
à l'initiative du Sénat dispose que,
" Avant le
1
er
octobre 1999, le Gouvernement remettra au Parlement un rapport
sur l'application en France et en Europe de la directive 92/77/CEE du Conseil
du 19 octobre 1992 concernant les taux de taxe sur la valeur ajoutée et
sur l'état des négociations en cours sur sa modification, ainsi
que sur les propositions sur le passage au régime définitif de
taxe sur la valeur ajoutée ".