ANNEXE 3
PROPOSITION DE DIRECTIVE N° E 1236
ANNEXE 4
LE CHIFFRAGE PAR LE GOUVERNEMENT DU
COÛT
DE TROIS MESURES DE BAISSE CIBLÉE DE TVA
Communiquées le 23 juin 1999 à votre commission, ces fiches de calcul établies par le gouvernement font ressortir les éléments suivants.
I. APPLICATION DU TAUX RÉDUIT DE TVA AUX VENTES À CONSOMMER SUR PLACE (Y COMPRIS LES BOISSONS ALCOOLISÉES)
A. LES DONNÉES RELATIVES AU CHIFFRE D'AFFAIRES (CHIFFRES DE 1996 HORS TAXES)
Restauration libre-service : 10 milliards de francs,
Restauration traditionnelle (hors libre-service) : 109 milliards de
francs (1996). Ce chiffre inclut la restauration traditionnelle, les
hôtels avec restaurant ou sans restaurant (prise en compte des petits
déjeuners) et intègre les pourboires évalués
à 15 %,
Restauration rapide : 23,87 milliards de francs dont 16,13 milliards
de francs soumis au taux normal (ventes à consommer sur place),
Débits de boissons, cafés-tabacs (y compris les
pourboires) : 23,60 milliards de francs,
Traiteurs : 2,12 milliards de francs.
B. CHIFFRAGE DU COÛT DE LA MESURE
La TVA
collectée au taux de 20,6 % représente 29,04 milliards
de francs. Elle est calculée par application de ce taux à la base
constituée des chiffres d'affaires définis ci-dessus, desquels
est défalquée la "
réfaction
pourboire
".
Si le taux de la TVA était fixé à 14 %, la TVA
collectée serait de 19,73 milliards de francs.
Dans l'hypothèse d'un taux réduit de 5,5 %, la TVA
collectée serait de 7,75 milliards de francs, soit une
différence de 21,29 milliards de francs.
II. APPLICATION DU TAUX RÉDUIT DE TVA AUX SERVICES DE PROXIMITÉ
A. CHAMP D'APPLICATION DE LA MESURE
Conformément à la convention collective
nationale du
3 juin 1980 sur les employés de maison, les services visés
pourraient notamment être les suivants :
- garde d'enfants, nurse, gouvernante ;
- aide pour le maintien à domicile des personnes âgées
ou handicapées (" dame de compagnie ", garde de jour ou de
nuit à l'exclusion des soins, aide à l'habillage et à la
toilette...) ;
- tâches ménagères diverses (travaux de ménage,
préparation de repas, courses...). Seraient concernées les
activités exercées par les femmes ou valets de chambre, les
lingères, les chauffeurs, les hommes ou femmes toutes mains se livrant
à des tâches occasionnelles de très courte durée et
ne requérant pas de qualification particulière (telles que par
exemple changer une ampoule).
Le bénéfice du taux réduit pourrait concerner d'autres
activités à caractère familial telles que le soutien
scolaire.
B. LES DONNÉES DU SECTEUR
S'agissant d'un secteur encore émergent, il ne
correspond pas
à une catégorie déterminée des nomenclatures
statistiques.
Une approche peut être faite de plusieurs manières.
Une "
étude sur l'impact économique de diverses mesures
en faveur des emplois familiaux
", établie par un centre
privé en juillet 1997, estimait le coût de la mesure à
23 millions de francs.
Les statistiques du ministère de l'emploi et de la solidarité,
relatives aux agréments délivrés, font état de
79 agréments en 1998 pour les entreprises privées contre
5.094 agréments pour des associations exonérées de
TVA. Le nombre d'heures payées par les entreprises privées
agréées aurait plus que doublé entre 1997 et 1998 :
118.000 en 1997, contre 279.000 en 1998.
L'exploitation des déclarations de taxes sur le chiffre d'affaires
indique un chiffre d'affaires hors taxes taxable de 164 millions de francs
en 1997.
C. LE CHIFFRAGE
Actuellement, les services concernés sont, dans la
majorité des cas, fournis par des associations exonérées
de TVA ou par des personnes directement salariées auprès de
particuliers.
A offre constante, le coût de l'application du taux réduit aux
services à la personne rendus au domicile serait négligeable.
Ainsi, en prenant comme source les états statistiques de la direction
générale des impôts, le coût de la mesure ne devrait
pas dépasser 30 millions de francs (165 millions de francs x
15,1 % = 25 millions de francs).
Cela étant, comme en témoignent les statistiques du
ministère de l'emploi et de la solidarité, il s'agit d'un
marché émergent, qui connaît d'ores et déjà
une forte croissance.
La mesure envisagée aurait pour effet d'amplifier cette tendance et
permettrait notamment de structurer une offre de la part des services marchands
qui est encore limitée.
Le coût de la mesure peut donc être évalué, en
première année d'application à 100 millions de francs
compte tenu du développement qu'on peut attendre du secteur dès
l'annonce de la baisse de taux. Il est en effet probable que les entreprises
intéressées par ce nouveau créneau attendent une baisse de
taux pour structurer leur offre.
III. APPLICATION DU TAUX RÉDUIT DE TVA AUX TRAVAUX DE RÉPARATION DANS LES IMMEUBLES À USAGE D'HABITATION
A. LES DONNÉES RELATIVES AUX CHIFFRES D'AFFAIRES (COMPTES DU LOGEMENT - 1998)
Les
petits travaux : 93,68 milliards de francs, les gros travaux :
155,44 milliards de francs, soit un total de 249,13 milliards de francs
(chiffres TTC de 1996).
Il n'est pas tenu compte dans ce chiffrage du montant des petits et gros
travaux effectués par les HLM et autres bailleurs sociaux (montant en
cause : 25,90 milliards de francs TTC selon le secrétariat
d'Etat au logement).
Les gros travaux sont en effet d'ores et déjà soumis au taux
réduit de la TVA.
Soit un chiffre d'affaires de 223,23 milliards de francs (TTC) et de
185,10 milliards de francs (HT) pour les petits et gros travaux ne portant
pas sur des logements sociaux.
En outre, d'après le secrétariat d'Etat au logement,
l'autoproduction des ménages, évaluée à l'INSEE
à 56 milliards de francs TTC (soit 46,40 milliards de francs
HT), est incluse dans les comptes du logement. Elle doit donc venir en
diminution de la base retenue pour le chiffrage, dès lors qu'elle
représente des travaux qui sont effectués directement par les
ménages, sans avoir recours à une entreprise, et qui ne sont donc
pas soumis à la TVA.
B. LE CHIFFRAGE
Le base
taxable est de 138,70 milliards de francs (185,10 milliards de francs
moins 46,40 milliards de francs).
Soit un coût de 20,94 milliards de francs correspondant à la
diminution de 15,1 points du taux de TVA.
Récapitulation du coût calculé par le gouvernement
Taux réduit de TVA pour les ventes à consommer sur place |
5,5 % |
21,29 milliards de francs |
|
14 % |
9,31 milliards de francs |
Taux réduit de TVA pour les services de proximité |
30 à 100 millions de francs |
|
Taux réduit de TVA pour les travaux de réparation dans les immeubles à usage d'habitation |
20,94 milliards de francs |
ANNEXE 5 LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES par votre rapporteur
MM. |
George ASSERAF et Daniel RONZÉ |
|
Chargés de mission au Secrétariat général du Comité Interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI). |
M. |
Patrice AUBERT |
|
Président du Syndicat national de la restauration collective (SNRC). |
M. |
Jean-Claude BOUCHARD |
|
Avocat associé au Bureau Francis Lefebvre. |
M. |
André DAGUIN |
|
Président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH). |
M. |
Didier DURAND |
|
Vice-Président de la Fédération française du bâtiment (FFB). |
M. |
Jean JOURNET |
|
Sous-directeur à la Direction de la législation fiscale (DLF) du ministère de l'économie. |
M. |
Philippe LABBÉ |
|
Président du Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (SNARR). |
M. |
Bernard PAYS . |
|
Sous-directeur du contrôle fiscal au ministère de l'économie. |
M. |
Jean-François VEYSSET |
|
Membre du bureau de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME). |