RAPPEL AU RÈGLEMENT
M. Ivan Renar.
Je demande la parole pour un rappel au règlement.
M. le président.
La parole est à M. Renar.
M. Ivan Renar.
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, mon
rappel au règlement se fonde sur l'article 36, article bien connu, de notre
règlement.
Hier, l'immense majorité des fonctionnaires de l'éducation nationale a cessé
le travail
(Exclamations sur les travées du RPR, des Républicains et
Indépendants, ainsi que de l'Union centriste.)...
Je salue l'extrême bonne santé de nos collègues, pleins de dynamisme !
(Eh
oui ! sur les travées du RPR et des Républicains et Indépendants.)
Mon
intervention ne sera pas longue, mes chers collègues ; évitez donc ce brouhaha
qui ne pourrait que ralentir nos débats.
Je disais qu'hier l'immense majorité des fonctionnaires de l'éducation
nationale avait cessé le travail en vue d'exiger d'autres choix pour notre
service public d'éducation.
Des dizaines de milliers de manifestants dans toute la France ont défilé dans
nos villes.
L'ensemble de la communauté éducative et nombre de nos concitoyens, ainsi
qu'en témoignent les enquêtes et les sondages effectués auprès des parents
d'élèves, souhaitent que l'éducation nationale soit une priorité réelle dans
notre pays.
C'est en totale contradiction, on le voit, avec les choix budgétaires de
sacrifice qui sont faits en matière d'éducation et qui conduisent aujourd'hui,
mesure sans précédent depuis 1945, à la suppression de 5 000 emplois.
Le Gouvernement doit revoir son projet de budget pour 1997 afin de le mettre
en concordance avec les exigences exprimées hier.
La communauté éducative demande, sur la base de besoins réels, la création de
10 000 emplois nouveaux nécessaires à la qualité de notre enseignement. A ce
sujet, on peut rappeler que la transformation des heures supplémentaires en
postes permettrait non seulement d'accueillir les 28 000 élèves supplémentaires
des lycées, mais en outre de réduire les effectifs des classes en zone
prioritaire.
M. Hubert Falco.
Cela n'a rien à voir avec le règlement !
M. Ivan Renar.
Ainsi, des milliers de maîtres auxiliaires aujourd'hui privés d'emploi après
des années de bons et loyaux services pourraient regagner leur place.
Les enseignants de toute discipline l'ont dit hier, d'autres choix sont
possibles en matière d'éducation afin de permettre aux jeunes d'oeuvrer au
développement et à la richesse de notre pays en s'insérant professionnellement
et socialement dans la société. C'est la voie de l'avenir, celle de la justice
et de l'efficacité.
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, c'est
l'intérêt de notre pays que de les écouter et surtout de les entendre.
(Applaudissements sur les travées du groupe communiste républicain et citoyen,
ainsi que sur les travées socialistes.)
M. le président.
Monsieur Renar, acte est donné de votre rappel au règlement.
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