Je vais mettre aux voix l'article unique du projet de loi.
M. Emmanuel Hamel. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Hamel.
M. Emmanuel Hamel. Monsieur le ministre, votre jeunesse résiste à la fatigue et à cette heure tardive vous êtes capable, si vous le voulez, d'écouter l'appel que j'ose vous adresser à l'occasion de l'examen de ce projet de loi.
Cet accord est important puisqu'il permettra d'intensifier et d'accélérer les liaisons entre la France et l'Espagne. La nuit est tombée sur notre hémicycle. Nous pensons à la luminosité, à la beauté de l'Espagne et à l'apport de ce pays à l'histoire de l'Europe. Ma génération a connu le drame de la défaite, de l'Occupation, de la guerre puis la Libération. Nous comprenons donc la nécessité d'un retour à l'amitié entre le peuple français et le peuple allemand, ainsi que d'une coopération fructueuse entre la France et l'héritier de l'empire germanique. Il s'agit non pas d'oublier les drames du passé, mais de construire, dans l'entente et le respect mutuel, une Europe autour de l'amitié franco-allemande.
Ce texte, monsieur le ministre, est l'occasion de vous adresser une supplique : je souhaite que votre volonté d'intensifier la coopération franco-allemande n'occulte pas la mission qui est celle de la France, compte tenu de ce qu'elle est et de son histoire. Ne soyez pas obsédé par les devoirs du couple franco-allemand, mais imaginez le rôle de la France dans l'Europe comme le pays central qui non seulement coopère avec l'Allemagne mais aussi, en jouant les atouts de son histoire et son amitié pour les peuples latins, intensifie sa coopération avec l'Italie mais aussi avec l'Espagne.
Des siècles d'histoire ont été vécus en commun. Les Bourbon sont encore aujourd'hui sur le trône de ce noble pays qu'est l'Espagne.
A cette occasion, j'exprime en mon nom personnel, écho du sentiment collectif du peuple français, mes voeux de bonheur pour la princesse Christina et son heureux époux Inaki Urdangarin.
Mais, au-delà de ce souhait, je vous adjure de faire en sorte que nous rééquilibrions notre politique européenne et que nous intensifiions, de ce fait, nos relations avec l'Espagne afin que la France soit, au coeur de l'Europe, le noyau central d'une coopération non seulement entre l'Europe du Nord et la Germanie mais aussi avec l'Europe méditerranéenne, notamment la glorieuse et magnifique Espagne. (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste.)
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.
M. Robert Pagès. Le groupe communiste républicain et citoyen s'abstient.
(Le projet de loi est adopté.)
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