QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Grille indiciaire de l'enseignement

120. - 14 novembre 1997. - M. Sosefo Makapé Papilio attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation paradoxale de trois enseignantes titulaires, employées au service de l'enseignement catholique de son territoire. Il lui expose que ces trois enseignantes furent tout d'abord classées dans la 3e catégorie, dite catégorie des BE-CEAP. Il lui précise qu'en 1996 elles subirent toutes trois avec succès les épreuves du CAP et furent donc reclassées automatiquement dans la 5e catégorie, dite catégorie des CAP, dès le jour de la rentrée scolaire de l'année suivante, c'est-à-dire le 19 février 1997. Jusqu'à cette date, le déroulement de carrière de ces trois enseignantes ne posait aucun problème ni statutairement ni financièrement parlant. Cependant, neuf jours plus tard, le 28 février 1997, fut signé l'avenant à la Convention de 1995, convention régissant les rapports existant entre le Gouvernement de la République française et l'enseignement primaire catholique du territoire des îles Wallis et Futuna. Il lui rappelle que cet avenant comporte une nouvelle grille indiciaire concernant les titulaires du CEAP. Il lui précise que les trois enseignantes concernées, titulaires du CAP, en plus du CEAP, furent refusées à un classement en CEAP nouvel indice plus avantageux, et ce pour un écart de neuf jours seulement. D'où un sentiment d'injustice ressenti par les intéressées. En conséquence, il lui demande de bien vouloir intervenir pour que tous les titulaires du CAP et du CEAP, et pas uniquement les trois intéressées, puissent bénéficier de la grille indiciaire la plus avantageuse les concernant.

Tarif aérien sur la ligne Avignon-Paris

121. - 17 novembre 1997. - M. Alain Dufaut attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les préoccupations exprimées par les usagers de la ligne aérienne Avignon-Paris, au regard du tarif élevé pratiqué sur cette desserte régionale. Un aller-retour Avignon-Paris, plein tarif, coûte en effet 2 354 francs, alors que le même billet sur la ligne Marseille-Paris revient à 2 050 francs, soit environ 15 % de moins pour une distance pourtant supérieure. La longueur insuffisante de la piste de l'aéroport Avignon-Caumont nécessitait jusqu'à présent l'octroi d'une dérogation pour l'atterrissage de certains appareils, justifiant ainsi le maintien d'un tarif plus élevé. Cette particularité n'existe désormais plus, puisque des travaux pour allonger la piste de 200 mètres ont été réalisés récemment. C'est donc à bon droit que les collectivités locales et la chambre de commerce et d'industrie d'Avignon et du Vaucluse, dont l'effort financier pour mettre en oeuvre ces travaux s'est révélé considérable, souhaitent ardemment que celui-ci se traduise par une baisse conséquente des tarifs au profit des usagers de la ligne. Compte tenu, par ailleurs, du rôle joué par cette desserte en matière d'aménagement du territoire, et d'autant plus que celle-ci s'avère rentable, il souhaite son intervention en faveur d'une baisse de tarif de la liaison Avignon-Paris. Aussi, il lui demande quelle est sa réaction face à cette requête et s'il envisage de prendre des mesures en ce sens.

Avenir des sapeurs-pompiers

122. - 17 novembre 1997. - M. Alain Dufaut attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les légitimes préoccupations exprimées par les sapeurs-pompiers ainsi que par les élus locaux face aux menaces planant sur l'application des deux lois n° 96-369 du 3 mai 1996 relative aux services d'incendie et de secours et n° 96-370 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers. Les propositions présentées par le Gouvernement à l'occasion de la dernière réunion du conseil supérieur de la fonction publique territoriale, le 15 octobre dernier, au cours de laquelle celui-ci a émis un avis défavorable sur quatre projets de décrets relatifs aux pompiers (organisation des services d'incendie et de secours, amélioration statutaire, régime indemnitaire et régime de travail des sapeurs-pompiers professionnels), provoquent la colère des intéressés, qui insistent sur la nécessité de favoriser la mise en cohérence de l'organisation et du fonctionnement du service public d'incendie et de secours, objectif majeur de la réforme engagée en 1996. Ayant pris acte de sa volonté, exprimée le 4 novembre dernier dans le cadre d'une séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, de mener à bien cette réforme, fruit d'un important travail de concertation ayant abouti à un compromis accepté par l'ensemble des parties, il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions concernant le règlement de ce dossier.