La parole est à M. Hamel, pour explication de vote.
M. Emmanuel Hamel. J'imagine l'horreur nucléaire. Je sais le devoir fondamental de construire la paix et de la préserver. Toutefois, étant donné les observations et interrogations exprimées par le président de la commission des affaires étrangères et compte tenu du fait que nous ne pouvons être absolument certains que toute menace ait disparu pour l'Europe occidentale, je ne peux, en conscience, voter ce texte.
M. le président. La parole est à M. Habert pour explication de vote.
M. Jacques Habert. Comme vous l'avez indiqué vous-même, monsieur le ministre, et comme l'ont souligné M. de Villepin et plusieurs intervenants, ce traité d'interdiction complète des essais nucléaires n'aura de véritable importance sur le plan international que lorsque les Etats dits du seuil y auront adhéré et l'auront signé.
Parmi ces Etats, deux sont particulièrement sensibles : l'Inde et le Pakistan. Les groupes sénatoriaux d'amitié avec ces deux nations ont pu constater, en voyageant dans ces pays, la méfiance, la suspicion et l'hostilité qui règnent entre ces deux Etats, notamment en ce qui concerne le problème du Cachemire.
Il y a là un réel danger et, très vite, la question de la possession de l'arme nucléaire vient tout naturellement au centre des débats.
Monsieur le ministre, vous êtes parfaitement conscient de cette menace potentielle. Nous ne pouvons, dans cette assemblée, que recommander au Gouvernement la plus grande prudence et la plus grande vigilance à ce sujet.
Bien évidemment, pour ce qui nous concerne, nous voterons le projet de loi autorisant la ratification du traité d'interdiction complète des essais nucléaires, qui marque une avancée considérable pour la paix internationale.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'article unique du projet de loi.
(Le projet de loi est adopté.)
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