ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au mardi 31 mars 1998 :
A neuf heures trente :

1. - Questions orales sans débat suivantes :
I. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants sur la situation des patriotes transférés en Allemagne raflés par représailles, dont il reste environ 3 000 survivants.
Ces derniers réclament l'attribution d'une carte conforme à la réalité de la situation qu'ils ont connue.
Le droit à réparation pour ces victimes ne serait que justice.
Pour toutes ces raisons, elle lui demande quelles mesures il compte prendre, afin de satisfaire cette demande. (N° 160.)
II. - M. Philippe Richert attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur les calculs des points « ISA », Indice synthétique d'activités, dans le cadre du « PMSI », le Programme de médicalisation des systèmes d'information, et leurs répercussions sur le financement par dotation globale des établissements de santé.
En effet, les points ISA servent actuellement de support au processus d'allocation des ressources pour les établissements d'hospitalisation comportant au moins cent lits de court séjour, dont certains, au fil des années, restent manifestement sous-dotés, malgré les efforts de péréquation mis en place par le PMSI.
Le rapport détaillé du PMSI de la valeur des points ISA de tous les hôpitaux de France, annexé au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 1998, répertorie près de six établissements dont la valeur des points ISA est inférieure à 10 (résultats PMSI 1996). Le département du Bas-Rhin s'illustre en ayant sur son territoire l'établissement le plus sous-doté de France, l'hôpital du Neuenberg.
Sans remettre en cause l'ensemble du dispositif, il souhaiterait connaître le procédé par lequel le ministre envisage de pallier les sous-dotations constatées par le PMSI. Envisage-t-il des mesures incitatrices auprès des agences régionales de l'hospitalisation, les ARH, afin que les inégalités de traitement soient corrigées ? (N° 167.)
III. - M. Louis Souvet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur les fermetures des bureaux de poste en milieu rural.
Avec la caducité du contrat de plan, les élus locaux sont en droit de se poser des questions quant à la pérennité du service postal en milieu rural. Service postal qui est souvent l'unique service public encore en activité dans de nombreuses communes, service public qui permet à de nombreuses personnes isolées et âgées ne disposant pas d'un moyen de transport autonome d'effectuer un certain nombre d'opérations bancaires (par exemple, retrait d'une pension). La restriction des heures d'ouverture participe de cette même logique de désengagement, des horaires minimaux et inadéquats entraîneront une moindre fréquentation, amoindrissement statistique qui provoquera à terme une décision de fermeture, aggravant ainsi le phénomène de désertification. Dans le même temps, il est procédé dans le cadre du dispositif emplois-jeunes à un certain nombre d'embauches.
Il lui demande si le coût de ces nouvelles mesures n'accélérera pas encore plus les fermetures de bureaux du fait d'un accroissement général des frais de fonctionnement. Il convient de rappeler fort à propos que, pour les emplois-jeunes, « sont exclues les activités correspondant à leurs compétences traditionnelles » (ici celles des préposés). (N° 180.)
IV. - M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les problèmes liés aux menaces de fermeture qui pèsent sur certaines succursales de province de la Banque de France, et notamment celle de Narbonne, dans l'Aude.
Il lui indique, sur ce point, toute la difficulté à obtenir du Gouverneur de la Banque de France la moindre réponse aux démarches entreprises auprès de lui. Ce qui est pour le moins choquant.
Il relève par ailleurs que le Gouvernement a fait savoir, quant à lui, et par écrit au Gouverneur de la Banque de France, qu'il souhaiterait qu'aucune succursale ne soit fermée et que, lors du conseil général du 18 décembre 1997, aucune décision ne soit prise sur le fond d'une décision qui exige un éclairage complet.
C'est pourquoi, à la suite de ces recommandations, tant en termes d'emploi que de qualité de service public ou d'aménagement du territoire, il lui demande quelle est l'évolution de ce dossier et s'il est en mesure de lui apporter tous apaisements concernant les intentions du Gouverneur de la Banque de France. (N° 185.)
V. - Mme Marie-Claude Beaudeau demande à M. le secrétaire d'Etat à la santé de lui préciser les mesures modificatives du décret n° 87-482 du 1er juillet 1987 qu'il envisage pour permettre à tout employé hospitalier originaire d'un département ou territoire d'outre-mer exerçant actuellement dans un établissement public hospitalier métropolitain de bénéficier des congés bonifiés. Elle lui demande également de lui préciser les mesures financières qu'il envisage d'attribuer à chaque hôpital concerné afin de permettre ainsi une application nouvelle de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986. (N° 191.)
VI. - M. Jean-Louis Lorrain appelle l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur les études des latinistes, dans la filière des lettres classiques. La trilogie français, latin et grec a toujours constitué une grande tradition de la culture française et un élément non négligeable d'unité de la culture européenne.
Or, une décision récente allant à l'encontre des dispositions antérieures, favorablement accueillies par les enseignants et les parents d'élèves, contraint désormais les élèves de troisième à opter, au choix, soit pour le latin soit pour le grec. Les priver de ce double enseignement fragilise la formation classique tout entière. Et cette dernière est un moyen efficace pour lutter contre la baisse de niveau souvent observée dans les collèges.
Quelles motivations ont précédé une telle prise de position et quelle sera la filière désormais pour ceux des élèves qui souhaitent étudier simultanément le grec et le latin ? (N° 193.)
VII. - M. Pierre Laffitte attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le financement de la bibliothèque régionale de Nice.
Sur la promenade des Arts de Nice, grand axe d'aménagement urbain qui comporte le théâtre, le musée d'art contemporain, le palais des congrès Acropolis et un parc d'exposition, un emplacement a été réservé pour une grande bibliothèque-médiathèque à vocation régionale.
Le projet architectural est original puisqu'il s'agit d'une sculpture-immeuble. Le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur a déjà adopté une délibération pour assurer une part de financement. La ville de Nice et le département des Alpes-Maritimes sont dans la même disposition. Le financement est déjà assuré à 60 %.
La Côte d'Azur, haut lieu du tourisme en France, accueille de nombreuses personnalités internationales. Une bibliothèque-médiathèque moderne et innovante reliée par réseau multimédia grand débit à Sophia Antipolis, grâce au programme MEDSAT, à l'ensemble des capitales, universités et bibliothèques de la Méditerranée et de l'Europe, constituera une attractivité supplémentaire pour la France.
Aussi, il lui demande si l'Etat, qui a passé une convention de développement du patrimoine culturel avec le département, a l'intention d'aider en matière culturelle la Côte d'Azur dans des conditions comparables à ce qu'il fait pour d'autres régions de France. (N° 196.)
VIII. - M. René-Pierre Signé appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la menace de suppression de la gare de Château-Chinon.
Cette gare, unique desserte ferroviaire du massif du Morvan, joue un rôle primordial dans le transport du bois extrait de la forêt morvandelle. Le trafic y est en progression constante. Il s'agit donc d'un outil moderne et indispensable au commerce local.
La SNCF a diminué le coût d'embarquement dans les gares périphériques à Corbigny et à Cercy-la-Tour, rendant ainsi le chargement plus onéreux à Château-Chinon.
L'augmentation des coûts de transport entraînera - à coup sûr et à court terme - la désaffectation de la gare et sa suppression.
Il est évident que la conséquence inéluctable sera dans le Morvan une baisse de l'activité forestière, donc de l'activité économique. Le préjudice sera considérable dans une région déjà fort déshéritée.
Pour ces raisons et quelques autres qui tiennent à l'aménagement du territoire, aux risques encourus sur le réseau routier par le camionnage souvent en surcharge, etc., il lui demande s'il ne serait pas envisageable d'intervenir auprès de la SNCF afin qu'elle participe à la couverture du surcoût, sans intégrer seulement dans sa réflexion les notions de rentabilité et d'équilibre budgétaire. (N° 197.)
IX. - M. André Vallet attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur les conditions administratives d'ouverture des surfaces commerciales.
Après le « gel » des autorisations, un certain nombre de projets de ce type semblent être maintenant autorisés, notamment dans le département des Bouches-du-Rhône, pourtant suréquipé, au détriment des centres-villes de plus en plus exsangues.
Aussi, il souhaite connaître l'attitude du Gouvernement par rapport à ces nouvelles demandes, et notamment savoir s'il entend revenir sur les prises de position du précédent gouvernement. (N° 198.)
X. - L'imposition des sociétés non soumises à l'impôt sur les sociétés, telles que les sociétés en nom collectif, les sociétés civiles, etc., pose de nombreuses questions imparfaitement traitées dans le code général des impôts. En particulier, les conséquences fiscales, au niveau des associés, de leur transformation en sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés ne sont pas traitées du tout. L'administration fiscale a précisé par voie d'instructions (n° 5B-21-94 du 26 octobre 1994 et n° 5G-15-94 du 27 octobre 1994) que la transformation d'une société non soumise à l'impôt sur les sociétés en une société soumise à l'impôt sur les sociétés, ou son option à l'impôt sur les sociétés, n'entraîne pas la constatation d'une plus-value au niveau des associés personnes physiques de ladite société. Cette règle a été donnée au regard des règles d'imposition des plus-values des particuliers, qui sont prévues aux articles 160, 92B, 92J et 92K du code général des impôts. La transformation, ou l'option, est alors neutre fiscalement pour l'associé, sous réserve des deux exceptions suivantes : lorsque la transformation s'accompagne de la création d'une personne morale nouvelle, cas relativement rare, et lorsque l'associé est une personne physique qui exerce son activité professionnelle au sein de la société.
M. Bernard Plasait attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur cette question et lui demande s'il peut lui confirmer que ce principe de neutralité est également applicable aux associés qui sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, les BIC, que les sociétés concernées soient des sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés ou qu'il s'agisse de sociétés de personnes, elles-mêmes détenues par une société soumise à l'impôt sur les sociétés. En effet, sous réserve, encore une fois, que la transformation ne donne pas lieu à la création d'une personne morale nouvelle, celle-ci ne devrait pas donner lieu à constatation d'une plus-value au niveau desdits associés au regard des articles 38 et 39 duodecies du code général des impôts. De même, les ajustements fiscaux cités dans les arrêts du Conseil d'Etat du 4 novembre 1970 (n° 77-667) et du 17 avril 1991 (arrêt « Lanadan », n° 62-001) en cas de cession de parts de sociétés de personnes, ne devraient pas s'appliquer. Il lui demande de bien vouloir lui confirmer ces deux points - neutralité et absence d'ajustements fiscaux - qui facilitent l'adaptation des sociétés à un environnement économique changeant. (N° 200.)
XI. - M. François Autain attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la baisse des effectifs dans les services de son ministère.
Au fil des ans, la Fédération de l'équipement, des transports et des services a perdu officiellement près de 17 000 emplois. Des nouvelles suppressions sont vraisemblablement encore prévues.
Cette orientation, si elle était confirmée, mettrait en cause l'existence même du service public de l'équipement et des transports, essentiel pour l'aménagement du territoire, que ce soit en matière de développement et d'entretien des voies de communication - routes, voies navigables, ports, aéroports - de leur viabilité par toutes conditions, ou que ce soit en matière d'assistance aux communes et enfin comme réseau scientifique et technique.
Alors que le Gouvernement affiche sa volonté de stopper les réductions d'effectifs dans la fonction publique, il lui demande de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour que les services déconcentrés de son ministère ne se sentent pas lésés. (N° 201.)
XII. - M. Gérard Delfau attire l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la déplorable situation dans laquelle se trouve la profession des syndics et administrateurs de biens. Les révélations sur des pratiques délictueuses, parfois cautionnées par les services fiscaux, et les mises en examen se succèdent, sans que la Chancellerie ait envisagé une remise en ordre, ce qui crée un préjudice grave à tous ceux qui exercent honnêtement ce métier.
Il est temps de réagir. D'autant que le mal est plus profond qu'on ne l'écrit. Au-delà des délits constitués et sur lesquels se penche la justice, il y a toute une zone de pratiques à la limite du droit devant lesquelles le citoyen se trouve désarmé, tant la loi et la réglementation protègent abusivement cette profession.
Que compte faire le Gouvernement pour remédier à cet état de fait ? (N° 202.)
XIII. - M. Joseph Ostermann attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les conditions financières de subvention et de prise à bail par l'Etat des casernements de gendarmerie construits par des collectivités locales.
Selon la circulaire du 28 janvier 1993, les collectivités territoriales qui assurent la maîtrise d'ouvrage d'un projet de construction de casernement de gendarmerie reçoivent une subvention de l'Etat fixée à 18 % du coût plafond des unités de logement ou à 20 % pour les communes de moins de 10 000 habitants qui ne bénéficient pas du concours financier d'une ou plusieurs collectivités.
Or, actuellement, compte tenu des contraintes budgétaires imposées au département de la défense, les montants de l'aide à l'investissement destinée aux collectivités territoriales sont limités, ce qui entraîne une importante réduction du nombre d'opérations immobilières dont la réalisation peut être autorisée.
Toutefois, le ministère a proposé aux collectivités qui le souhaitent et pour les seuls projets urgents et prioritaires, de conduire ces opérations sans subvention de l'Etat.
Cette décision constituerait un transfert particulièrement inquiétant de charges de l'Etat vers les collectivités locales.
Il lui demande donc s'il ne conviendrait pas de compenser ce transfert de charges par une réduction de TVA à 5,5 % sur ces opérations. (N° 203.)
XIV. - M. Jean Clouet rappelle à Mme le ministre de la culture et de la communication que le château de Vincennes est un ensemble domanial classé au titre des monuments historiques et est occupé conjointement par des services dépendant du ministère de la culture et de la communication et du ministère de la défense (services historiques notamment). Cette particularité a conduit, en 1988, à la création d'une commission interministérielle, sous la présidence de M. Jean-Philippe Lecat, chargée d'assurer la gestion du site, de conduire les indispensables travaux de restauration, de favoriser son animation et sa mise en valeur.
Depuis 1988, près de 100 millions de francs, provenant pour deux tiers de la culture et pour un tiers de la défense, ont été mis en oeuvre pour aller en ce sens ; mais ce sont plus de 300 millions de francs qu'il faudrait encore y consacrer, selon les dernières estimations de l'architecte en chef des monuments historiques.
Le donjon a été fermé en septembre 1996 et son accès au public serait interdit au moins pour cinq années encore, si les travaux se déroulaient au rythme actuel et sans mauvaise surprise.
Il observe d'ailleurs que, dans l'hypothèse d'une simple reconduction de la dotation annuelle actuelle, il faudra plus de trente ans pour voir la fin des travaux, sans tenir compte du passage du temps qui imposera de nouvelles interventions sur certaines parties du monument.
Ainsi que l'écrivait Jean-Philippe Lecat en 1993 : « Croit-on que si le Royaume-Uni, la Russie ou l'Allemagne possédaient, aux portes de leur capitale, un ensemble monumental témoin de leur histoire nationale et de la naissance de l'Etat qui fonda leur rang parmi les nations, ils hésiteraient à faire de sa renaissance le grand projet de la décennie à venir ? »
Est-il raisonnable de se résigner à ce que le château de Vincennes, présent dans l'imaginaire de chaque Français en raison, notamment, du souvenir qui l'associe àSaint Louis, reste indéfiniment délaissé, masqué par d'éternels échafaudages et soustrait à la fréquentation du public ?
Il persiste à croire le contraire et c'est pourquoi il lui demande si cet admirable ensemble monumental qu'est le château de Vincennes ne pourrait pas se voir affecter une dotation budgétaire abondée en vue d'une accélération des travaux ou, mieux encore, faire l'objet d'un « grand projet » doté d'un financement approprié, aux bases éventuellement élargies. (N° 206.)
XV. - M. Jacques Oudin demande à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement s'il lui apparaît normal de devoir attendre plusieurs années pour que les textes d'application d'une loi paraissent malgré la volonté exprimée par le Président de la République et le Premier ministre de voir les dispositions d'une loi mises en oeuvre le plus rapidement possible.
Il lui demande s'il est possible de justifier, par exemple, la non-parution du décret en Conseil d'Etat, prévu par l'article 22 de la loi n° 93-24 du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages, relatif à la composition de la commission départementale des sites, perspectives et paysages.
Il en est de même pour la non-parution du décret en Conseil d'Etat exigé par l'article 9 de la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement, concernant la composition du conseil départemental de l'environnement.
Enfin, est-il encore possible de demander en quelle année paraîtra le premier rapport annuel prévu par l'article 41 de la loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral ?
Il lui rappelle que, depuis quelques années, ces interrogations ont fait l'objet de multiples questions écrites qui soit sont restées sans réponse, soit ont reçu des réponses évasives, mais qui, dans tous les cas, n'ont jamais été suivies d'effets.
Aussi, il souhaite que lui soient précisées les intentions du Gouvernement afin que les droits du Parlement et les dispositions législatives soient enfin respectés. (N° 207.)
XVI. - A plusieurs reprises, des magistrats du siège ont été recrutés à l'issue de concours exceptionnels organisés en application de la loi, en particulier en 1981, 1983 et 1991. Cela sera à nouveau le cas en 1998 et 1999, à concurrence de deux cents personnes. Parmi ces magistrats, on peut distinguer deux catégories professionnelles : ceux qui sont issus de la fonction publique, qui ne rencontrent pas de difficultés, puisque le déroulement de leur carrière reste interne à celle-ci ; ceux qui proviennent du secteur privé, environ un tiers d'entre eux. Ces derniers ne peuvent faire prendre en compte pour le calcul de leur pension les années d'activités accomplies antérieurement, même moyennant le versement d'une contribution au titre de la période rachetée. Cette impossibilité résulte du vide juridique créé par la loi organique du 29 octobre 1980, qui est muette sur ce point, et sur le fondement de laquelle ont été organisés les concours de 1981, 1983 et 1991. En outre, le décret du 24 septembre 1997 a permis aux avocats recrutés sur titre et sans concours, au titre de l'article 40 de l'ordonnance du 22 décembre 1958, ainsi qu'aux personnes spécialement qualifiées, recrutées dans les mêmes conditions, en application des articles 22, 23 et 24 de la même ordonnance, de procéder à la prise en compte des années antérieures à leur entrée dans la fonction publique judiciaire.
Ainsi, par son silence, la loi crée une double inégalité, face à la retraite, entre des magistrats recrutés par les mêmes concours, selon qu'ils proviennent ou non de la fonction publique, et entre des magistrats issus du secteur privé, selon les modalités de leur recrutement, alors que tous participent dans les mêmes conditions au service public de la justice.
En conséquence, M. Jean-Paul Delevoye demande à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, de bien vouloir se saisir de cette question et d'apporter des réponses équitables et générales à ce problème. (N° 211).
XVII. - M. Lucien Lanier rappelle à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité que la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement d'activité pour l'emploi des jeunes prévoit la création d'emplois dits « accompagnateurs de personnes dépendantes ». Leur mission est même définie : « faciliter la réinsertion lors de la sortie de l'hôpital en préparant le retour du patient à domicile, en l'aidant dans la réalisation de ses problèmes d'appareillage, de transports, etc. ».
Il précise que cela correspond exactement à la définition des actes professionnels des ergothérapeutes dont la formation bac + 3 comprend un enseignement pratique, technique et clinique de haut niveau.
Or, il souligne que les jeunes ergothérapeutes diplômés trouvent actuellement difficilement un emploi correspondant à leurs capacités, comme à leur formation.
Aussi, la création d'emplois-jeunes dans cette discipline soulève plusieurs problèmes :
- la qualité de l'aide apportée à des personnes dépendantes par des jeunes sans aucune formation adéquate pour un secteur de soins particulièrement sensible ;
- le risque pour ces emplois d'être passibles de sanctions pénales pour exercice illégal de l'ergothérapie qui exige un diplôme approprié ;
- le risque de concurrence illicite entre ces emplois-jeunes, certes louables, mais au rabais, et les diplômés qui ont déjà de la peine à exercer la profession qu'ils ont choisie ;
- l'avenir de ces emplois-jeunes après cinq ans.
En conséquence, il lui demande quelles mesures elle entend prendre pour garantir la profession d'ergothérapeute et sa spécificité, la qualité des soins aux malades, et pour assurer la cohérence du plan emplois-jeunes avec le bon fonctionnement et la sécurité des soins hospitaliers et extra-hospitaliers. (N° 215.)
A seize heures :
2. - Nomination d'un membre, en remplacement de M. Marcel Vidal, de la délégation parlementaire pour l'Union européenne.
3. - Discussion en deuxième lecture du projet de loi (n° 234, 1997-1998), adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, relatif à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs.
Rapport (n° 265, 1997-1998) de M. Charles Jolibois, fait au nom de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale.
Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : lundi 30 mars 1998, à dix-sept heures.
Délai limite pour le dépôt des amendements : lundi 30 mars 1998, à dix-sept heures.

Délais limites pour le dépôt des amendements

Projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture, relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (n° 324, 1997-1998) :
- Délai limite pour le dépôt des amendements : mardi 31 mars 1998, à dix-sept heures.
Proposition de loi, modifiée par l'Assemblée nationale, relative au régime local d'assurance maladie des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle (n° 236, 1997-1998) ;
Projet de loi relatif à la partie législative du livre VII (nouveau) du code rural (n° 397, 1996-1997) :
- Délai limite pour le dépôt des amendements : mercredi 1er avril 1998, à dix-sept heures.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée à seize heures quinze.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON