Séance du 22 octobre 1998
QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Situation des producteurs de peaux d'ovins
345.
- 22 octobre 1998. -
M. Bernard Murat
attire l'attention de
Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à
l'artisanat
sur l'urgence de mettre en place une solution de prêts-relais, suite à la crise
rencontrée en matière de production française de peaux d'ovins.
Carte hospitalière
344.
- 22 octobre 1998. -
M. Bernard Dussaut
appelle l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé
sur les conséquences des décrets parus au
Journal officiel
du 10 octobre
1998 relatifs aux maternités, notamment pour l'hôpital de La Réole en Gironde.
Cet hôpital comprend une maternité qui assure, en toute sécurité, 250
accouchements en moyenne chaque année. La fermeture de la maternité aurait
immanquablement des conséquences en chaîne dramatiques : il y aurait
immédiatement une diminution d'utilisation du plateau technique pourtant très
performant et, à terme, la présence de deux chirurgiens et des deux
anesthésistes, qui permet un service d'urgence 24 heures sur 24, serait remise
en question. L'existence même de cet hôpital de proximité serait alors
probablement compromise. Etant donné qu'aucune enquête scientifique n'apporte
la preuve que le taux de mortalité maternelle ou périnatale soit plus élevé
dans les maternités pratiquant moins de 300 accouchements par an et que les
problèmes se situent plutôt au niveau des pressions budgétaires énormes pour
les contraindre à fermer, il lui demande de bien vouloir lui préciser s'il
envisage d'intégrer dans les critères de dérogation à la fermeture des critères
autres que géographiques, comme par exemple la spécificité sociale des bassins
de vie concernés. Cela permettrait de poser la problématique dans une
perspective plus large d'aménagement du territoire, en luttant contre toute
désertification sanitaire.
Application de la loi relative au développement
et à la promotion du commerce et de l'artisanat
343.
- 22 octobre 1998. -
M. André Vallet
attire l'attention de
Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à
l'artisanat
sur l'application de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 dite loi Raffarin dans
les Bouches-du-Rhône. Il lui rappelle que cette loi subordonne toute création
de surface commerciale supérieure à 300 mètres carrés à l'obtention d'une
autorisation administrative. Il lui indique cependant que, dans les
Bouches-du-Rhône, pour la seule année 1997, vingt-sept projets ont été
approuvés par la commission départementale de d'équipement commercial (CDEC),
alors que seuls six dossiers étaient repoussés. Il lui indique également que
cette pratique jurisprudentielle de modération de la CDEC est dramatique pour
le centre des villes moyennes dont l'activité commerciale est gravement
pénalisée par l'implantation sur le territoire d'une commune voisine d'un
centre de vente d'une certaine ampleur. Il lui demande quelles mesures il
compte prendre pour assurer l'application de la loi Raffarin afin de structurer
l'ensemble du tissu commercial.
Financement des associations d'aide à domicile
des personnes âgées handicapées
342.
- 22 octobre 1998. -
M. Martial Taugourdeau
rappelle que
Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité
que lors de la mise en place de l'aide à domicile aux personnes âgées
handicapées, plusieurs communes ont fait le choix de confier cette tâche à des
associations. Ces associations en statuant sur leurs comptes de 1997 ont fait
connaître des pertes prévisionnelles importantes pour l'année 1998 (de l'ordre
de 600 à 700 000 francs) en raison tout d'abord de la non-augmentation du prix
forfaitaire de l'aide à domicile, inchangée depuis 1996, et ensuite du
dispositif de la loi de finances n° 97-1269 du 31 décembre 1997 modifiant le
dispositif de réduction dégressive des charges patronales sociales sur les bas
salaires. Le Gouvernement s'était engagé l'année dernière pour qu'une somme
totale de 30 millions de francs soit réservée aux associations en difficulté.
D'après ses informations, il semblerait que la Caisse nationale d'assurance
vieillesse aurait refusé d'accorder cette aide. Qu'en est-il ? D'autre part,
les associations ont-elles été bien informées de ces possibilités ? De plus,
des aménagements devaient être adoptés pour les délais de règlement de dettes
fiscales et sociales en faveur des associations en difficulté de trésorerie.
Enfin, des dispositions devaient également être prises dans la loi de
financement de la sécurité sociale. Il constate qu'il n'en est rien. Il lui
demande donc quelles sont les mesures envisagées pour remédier à ces
carences.
Financement des structures d'aide à domicile
341. - 21 octobre 1998. - M. Philippe Richert attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les engagements que le Gouvernement a pris à l'Assemblée nationale le 20 mai dernier, lors de la discussion du projet de loi portant diverses dispositions d'ordre économique et financier, et qui concernent les structures d'aide à domicile. En effet, le Gouvernement s'était engagé à aider les structures d'aide à domicile en difficultés financières en 1998. Aussi, il souhaiterait savoir si des réunions de concertations réunissant les différents partenaires intéressés sont envisagées ? De même, dans quel délai et avec quels moyens elle pense pouvoir répondre aux engagements pris par le secrétaire d'Etat au budget en séance à l'Assemblée nationale le 20 mai dernier et quelles seront les modalités concrètes et pratiques d'octroi de ces aides ?