SEANCE DU 14 NOVEMBRE 2000


M. le président. La parole est à M. Cazeau, auteur de la question n° 906, transmise à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité.
M. Bernard Cazeau. J'ai souhaité attirer l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur le problème de reconstitution de carrière et la reconnaissance d'ancienneté de statut des médecins sous contrat dans les centres hospitaliers publics, et plus particulièrement dans le département de la Dordogne.
En effet, à l'issue du dernier concours national de praticiens hospitaliers, les médecins sous contrat dans les centres hospitaliers de Bergerac et Périgueux sont inscrits sur les listes d'aptitude aux fonctions de praticien hospitalier parues au Journal officiel du 27 février 2000.
Or les textes réglementaires ne permettent pas de prendre en compte, au titre de l'ancienneté, l'ensemble des années passées au sein du service public hospitalier car on fait référence à un statut dit expérimental mis en oeuvre il y a une dizaine d'année avec l'accord des tutelles ministérielles.
La situation est particulièrement préoccupante pour les médecins nommés ou ceux dont le dossier est en cours d'instruction au ministère de la santé. Cette situation concernera, à terme, près de vingt-trois médecins des services d'urgence, SAMU et SMUR, des hôpitaux de Bergerac, Périgueux et Sarlat.
En conséquence, je souhaiterais connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour résoudre cette question.
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat.
M. Guy Hascoët, secrétaire d'Etat à l'économie solidaire. Monsieur le sénateur, vous avez appelé notre attention sur la reconstitution de carrière de praticiens inscrits sur la liste d'aptitude aux fonctions de praticien hospitalier et qui, auparavant, ont exercé des fonctions de médecin contractuel dans le cadre de contrats types locaux établis par certains établissements publics de santé.
Ces contrats reposent sur des dispositions statutaires applicables aux attachés des hôpitaux pour ce qui est de la couverture sociale et des droits à la retraite. En revanche, ils s'en écartent en ce qui concerne les modalités de rémunération et ils prévoient que ces praticiens ne sont pas régis par les dispositions du décret du 27 mars 1993 relatif aux praticiens contractuels des établissements publics de santé.
Je vous précise que les décrets statutaires relatifs aux praticiens hospitaliers et aux praticiens des hôpitaux à temps partiel fixent la liste des services pris en compte dans le calcul de l'ancienneté. Cette liste a été complétée en juillet 1999 et comprend, notamment, les services accomplis pour les praticiens contractuels régis par le décret du 27 mars 1993.
Par ailleurs, l'article L. 6152-1 du code de la santé publique prévoit que les praticiens hospitaliers sont recrutés selon des statuts ou dans des conditions déterminées par voie réglementaire.
En l'état actuel des textes, la validation des services effectués dans un établissement public de santé n'est pas prévue pour les praticiens sous contrat type local. Toutefois, Mme la ministre se réserve la possibilité de procéder à un examen attentif de ces différentes situations lors de prochaines modifications statutaires.
M. Bernard Cazeau. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Cazeau.
M. Bernard Cazeau. Je remercie M. le secrétaire d'Etat de sa réponse. Je prends acte de la volonté de Mme la ministre d'essayer de régler ce problème très spécifique, certes, mais qui intéresse tout de même un certain nombre de praticiens.

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PAR L'ASSISTANCE PUBLIQUE DE PARIS