SEANCE DU 24 JANVIER 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Sort des instituts français en Allemagne

1006. - 24 janvier 2001. - M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les rumeurs persistantes concernant la fermeture de plus de la moitié des instituts et centres culturels français en Allemagne. D'après le ministère des affaires étrangères, la suppression devrait être compensée par la création de plusieurs postes « d'attachés culturels » qui auraient une double mission à remplir. Primo, mettre en oeuvre des projets bilatéraux, et parfois multilatéraux, et secundo, permettre la relation directe des professionnels de la culture de nos deux pays, notamment dans le domaine artistique, ce qui aurait, pour conséquence, de créer un intermédiaire là où il y a pour l'instant une relation directe. Il se pose la question de l'opportunité économique de la fermeture des instituts, puisque seul le directeur était inscrit sur les lignes budgétaires de la France. les fonctionnaires, chargés de mission, à la tête d'antennes ne représenteraient-ils pas une dépense budgétaire ? Appartient-il aux collectivités territoriales françaises et allemandes de reprendre le flambeau de l'Etat démissionnaire de ces fonctions pour sauver les instituts ? La coopération franco-allemande n'est pas une coopération qi se réduit à des contraintes budgétaires. Ce choix s'impose en raison des enjeux historiques, culturels, éducatifs, économiques et bien évidemment politiques. L'Europe a besoin d'une relation franco-allemande consolidée et renforcée, ceci n'est possible que si la société civile entretient des relations à des niveaux différents. Le maintien et la garantie d'un bon fonctionnement de ces instituts ont donc une signification toute particulière ; des éventuelles réformes devraient être examinées dans la plus grande transparence et en concertation étroite avec les villes et les Lander allemands concernés.