SEANCE DU 13 JUIN 2001
LOI D'ORIENTATION SUR LA FORÊT
Suite de la discussion et adoption
d'un projet de loi en deuxième lecture
M. le président.
Nous reprenons la discussion en deuxième lecture du projet de loi
d'orientation sur la forêt, adopté avec modifications par l'Assemblée
nationale, en deuxième lecture.
J'informe le Sénat que la commission des affaires économiques et du Plan m'a
fait connaître qu'elle a d'ores et déjà procédé à la désignation des candidats
qu'elle présentera si le Gouvernement demande la réunion d'une commission mixte
paritaire en vue de proposer un texte sur les dispositions restant en
discussion sur le projet de loi d'orientation sur la forêt actuellement en
cours d'examen.
Ces candidatures ont été affichées pour permettre le respect du délai
réglementaire.
Dans la suite de la discussion générale, la parole est à M. Poniatowski.
M. Ladislas Poniatowski.
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je ne
reviendrai pas sur l'analyse globale de ce projet de loi : je m'y suis livré
ici même en première lecture. Ce qu'il est maintenant intéressant de faire,
c'est de dresser l'état des lieux de l'évolution des dispositions dont nous
traitons.
Nous pouvons déjà voir combien est fructueux un débat parlementaire serein et
progressif, car il permet, d'une part, d'améliorer la rédaction de la loi et,
d'autre part, de l'enrichir de mesures nouvelles qui ont eu le temps de mûrir
tout au long de la discussion.
Le rapporteur à l'Assemblée nationale, M. Brottes, a d'ailleurs reconnu que
les débats devant le Sénat avaient permis des avancées sur une série de points
: les responsabilités des différents acteurs, le rôle des collectivités
territoriales, les mesures favorisant le regroupement des exploitations
morcelées et les propositions novatrices en matière de fiscalité.
Au terme de cette navette entre les deux assemblées, les points d'accord sont
nombreux. Je retiendrai, entre autres : une politique de gestion durable et
fonctionnelle de la forêt mise en oeuvre par des documents appropriés, le
défrichement et le contrôle des coupes, les restructurations forestières dans
le cadre d'une procédure fondée sur le volontariat et l'incitation fiscale, les
modes de vente de l'Office national des forêts, l'emploi et les conditions de
travail dans le secteur forestier, la lutte contre les incendies,
l'organisation de la profession en général et celle des experts fonciers,
agricoles et forestiers en particulier, la transposition de la directive sur la
commercialisation des matériels forestiers de reproduction des essences
forestières, les conditions d'ouverture et d'accueil du public en forêt - vous
avez beaucoup insisté sur ce point, à juste raison, monsieur le rapporteur -
dans une rédaction très proche de celle qui a été proposée par le Sénat en
première lecture et, enfin, l'encouragement à l'investissement.
Sur ce dernier point, j'aimerais souligner la variété des propositions qui ont
été faites et l'importance du dialogue entre l'Assemblée nationale et le Sénat,
afin d'aboutir à un dispositif adapté.
Vous y avez d'ailleurs pleinement contribué, monsieur le ministre, puisque, en
séance publique, en juin 2000, vous vous déclariez « favorable à la mise en
place d'un plan d'épargne forêt », mais regrettiez de n'avoir « pas encore
trouvé une solution technique qui soit suffisamment sophistiquée pour répondre
à la demande ». Depuis, vous avez favorisé la recherche d'une solution
adaptée.
En première lecture, au nom de mon groupe, j'avais présenté un amendement
prévoyant une formule de plan d'épargne forêt, mais je l'avais retiré, me
ralliant à une proposition de M. Roland du Luart, qui suggérait, au nom de la
commission des finances, de créer un fonds commun de placement pour la
forêt.
Aujourd'hui, nous adopterons la proposition du rapporteur de l'Assemblée
nationale, proposition qui semble globalement répondre aux critères techniques,
assez complexes, pour garantir l'efficacité du dispositif.
Celui-ci repose sur des incitations fiscales. L'idée du Sénat de fonds commun
de placement est reprise et complétée. Comme l'avait souhaité le Sénat,
l'investissement dans la forêt publique, notamment dans les forêts communales,
bénéficiera d'un mécanisme financier spécifique.
Pour autant, malgré ces nombreux points d'accord sur des sujets fondamentaux,
nous entendons rétablir un certain nombre de dispositions que nous avions
adoptées en première lecture, mais que l'Assemblée nationale n'a pas toujours
jugé utile de conserver.
Nous adopterons les amendements que présentera le rapporteur, M. Philippe
François, car il nous paraît très important que ces dispositions figurent dans
le texte de loi final.
Nous souhaitons notamment, d'abord, une rédaction plus précise de la politique
forestière, afin de mentionner qu'elle s'inscrit sur le long terme, en fonction
des enjeux locaux et tout en préservant les propriétaires quels qu'ils
soient.
Nous souhaitons que l'engagement financier de l'Etat en matière de politique
forestière soit clarifié, selon les termes d'un amendement que j'avais proposé
en première lecture.
Nous supprimons le comité de politique forestière, qui paraît redondant par
rapport aux structures existantes.
En outre, pour recevoir des aides publiques, un engagement à ne pas démembrer
pendant quinze ans, et non pas trente ans, semble suffisant.
Par ailleurs, il faut encourager les propriétaires forestiers qui s'engagent
dans un code de bonnes pratiques sylvicoles.
Les chartes de territoire forestier doivent être établies sur l'initiative de
plusieurs partenaires.
S'agissant de la filière bois et l'utilisation du bois comme matière première
ou comme source d'énergie, nous ne nous contenterons pas d'un rapport du
Gouvernement au Parlement ; nous voulons que des engagements précis soient
inscrits dans la loi.
Nous préciserons aussi les modalités d'évaluation forfaitaire des charges
exceptionnelles d'exploitation pour les propriétaires victimes des tempêtes,
ainsi que leurs conditions de déduction.
Nous entendons, enfin, maintenir l'amendement de notre collègue Xavier Pintat
qui permet de défalquer de son imposition la « cotisation défense des forêts
contre l'incendie », afin d'encourager un système de prévention et de lutte
contre les feux de forêt qui fonctionne efficacement dans le Sud-Ouest.
En outre, nous avons rétabli quelques dispositions fiscales qui nous semblent
pertinentes pour encourager le développement de la forêt.
Enfin, je ne peux manquer de souligner que, au cours des débats, ce texte sur
la forêt s'est enrichi de plusieurs dispositions sur la chasse.
Ainsi, le développement durable des forêts prend en compte l'équilibre
sylvo-cynégétique ; le plan simple de gestion précise la stratégie de gestion
des populations de gibier faisant l'objet d'un plan de chasse, c'est-à-dire les
cervidés et les chevreuils, animaux qui provoquent des dégâts en forêt.
Lorsque le foncier forestier est très morcelé, les petits propriétaires
pourront s'exprimer lors du dépôt de la demande de plan de chasse et de la mise
en oeuvre des protections pour l'équilibre sylvo-cynégétique, et tous les
adhérents d'un groupement forestier pourront obtenir un permis de chasse de
l'association communale de chasse agréée.
Les chasseurs au gibier d'eau pourront chasser le mercredi, la nuit « à la
hutte ». Cet apport crée une distorsion entre différents chasseurs de gibier
d'eau. Le chasseur « à la botte » et le chasseur des autres oiseaux migrateurs
sont oubliés. Nous proposerons une amélioration qui remédiera, en partie, à
cette distorsion en autorisant la chasse à la passée.
Enfin, nous soutiendrons pleinement l'amendement de notre rapporteur qui vise
à maintenir le régime actuel de chasse en Alsace-Lorraine, stupidement
supprimé, d'une manière incompréhensible, à l'Assemblée nationale.
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le texte
enrichi par toutes les mesures que je viens de citer et tous les souhaits que
je viens d'exprimer sera, bien sûr, voté par notre groupe.
(Applaudissements
sur les travées des Républicains et Indépendants et du RPR.)
M. le président.
La parole est à M. Le Cam.
M. Gérard Le Cam.
En avril dernier, en introduction du débat sur ce projet de loi d'orientation
sur la forêt, vous aviez, monsieur le ministre, souligné ceci : « élément
fondamental de notre économie et de nos paysages, la forêt illustre par
excellence la nécessité et l'utilité de l'action politique et du rôle de l'Etat
dans la prise en compte du long terme, de l'intérêt collectif, de l'emploi,
comme de la prévention des risques naturels et du patrimoine ».
Ces propos liminaires donnaient le ton et l'orientation prometteuse d'un débat
qui aborderait les questions de fond autour de deux grands axes : l'emploi et
la valorisation du potentiel économique et industriel de nos forêts, d'une
part, les missions d'intérêt général et la valorisation des fonctions sociale
et environnementale de nos forêts, d'autre part. Vos propos mettaient aussi en
évidence le rôle fondamental de l'Etat et la nécessité de sa participation
active à la réalisation de ces deux grandes ambitions.
La déception était cependant au rendez-vous, avec le sentiment que nous
étions, en quelque sorte, « passés à côté » et que nous n'avions pas
véritablement réussi à inscrire dans ce projet de loi d'orientation sur la
forêt les réels choix politiques fondés sur l'innovante prise en compte de la
multifonctionnalité de la forêt.
La focalisation du débat sur les conséquences des tempêtes nous avait sans
doute éloignés des préoccupations à plus long terme. Celle sur les incitations
fiscales qui révèle, à mon sens, une certaine conception du politique nous
avait pour le moins égarés.
Tous les rapports sur la forêt ont souligné le potentiel de création d'emplois
que recelait l'ensemble de la filière bois. En 1978, Bertrand de Jouvenel,
prévisionniste patenté, tablait sur la création de 50 000 emplois, tandis
qu'aujourd'hui Jean-Louis Bianco estime ce nombre à environ 100 000. Pour
autant, entre la publication des deux rapports, 200 000 emplois auront été
perdus. Il est nécessaire maintenant de tenter d'identifier les causes de cette
hémorragie d'emplois.
La forêt ne subit pourtant pas de crise de vocation. Un article du
Monde
de Philippe Baverel, daté de fin décembre 1998, titrait : « Les forêts
suscitent plus de vocations que d'emplois ». Sur cent quatre-vingt-dix-sept BTS
forestiers, expliquait-il, seuls vingt ont trouvé un débouché à l'ONF sur un
emploi de technicien, cinquante-deux sur un emploi d'agent technique et dix sur
un emploi-jeune ; parmi les cent quinze restants, ving-quatre n'ont pas trouvé
d'emploi. Cet exemple mériterait d'être médité par tous ceux qui continuent de
penser que le chômage serait essentiellement le résultat d'un manque de
qualification !
Monsieur le ministre, mes chers collègues, vous le savez, la forêt n'est pas
un bien comme les autres. C'est un bien très particulier que l'on peut
qualifier de « collectif » ou de « public ».
En effet, il constitue un héritage, un héritage de siècles d'investissements
et de travail des forestiers. Notre forêt s'est, au fil des temps, beaucoup
modifiée ; elle est aujourd'hui plus vaste qu'elle ne l'était au xixe siècle.
C'est là le résultat aussi d'une volonté politique pérenne.
Face au développement de gigantesques métropoles, zones de concentration des
activités humaines contribuant à la dégradation - par la pollution par exemple
- en même temps qu'à l'artificialisation de nos espaces de vie, notre espace
forestier joue aujourd'hui un rôle essentiel dans l'équilibre territorial, car
il constitue un espace de liberté, un espace propre aux loisirs, à la détente,
à la chasse, un espace naturel propice à la découverte de la faune et de la
flore.
Nous prenons aujourd'hui la véritable mesure de cette notion de « bien
collectif » en inscrivant la politique forestière dans la problématique du
développement et de la gestion durables.
Notre forêt est fragile, les dernières tempêtes l'ont, hélas ! rappelé. Mais,
à plus long terme, notre forêt est fragilisée par les changements climatiques
qui suscitent tant d'interrogations chez les scientifiques. C'est pourtant elle
qui participe indirectement à la régulation climatique grâce aux réductions des
gaz à effet de serre qu'elle permet. Son équilibre est cependant instable et
précaire, assuré dans un rapport complexe par une régulation naturelle, une
autorégulation, et l'intervention de l'homme. Qu'une tempête survienne et
l'équilibre peut être rompu... Que le travail des hommes soit compromis, que
les missions régaliennes ne puissent plus être assurées correctement, et c'est
la transmission de cet héritage bien particulier participant à la régulation de
notre biotope et de notre écosystème qui est remis en cause.
Inscrire la politique forestière au coeur de la problématique du développement
durable, c'est aussi prendre conscience que de nouvelles missions apparaissent,
qu'elles se diversifient pour mieux prendre en compte l'intérêt général et
répondre aux nouveaux besoins en matière d'aménagement du territoire et de
préservation de l'environnement. Ne serait-ce que pour vérifier l'application
des plans de gestion de nos forêts, à 70 % privées, les effectifs seront-ils
suffisants ?
Cela suppose le maintien, si ce n'est l'augmentation, des effectifs des
services administratifs de la forêt. Le rôle de l'ONF en matière de gestion
durable de nos forêts est fondamental. Mener une politique de recrutement
d'emplois stables et qualifiés est en ce sens une priorité. Je ne peux donc que
me féliciter du fait que certaines orientations en faveur de la promotion « de
la qualification des emplois en vue de leur pérennisation » soit inscrites dans
ce projet de loi. Je ne peux que me féliciter également, face à la pénibilité
des métiers de la forêt, mais aussi au développement depuis plusieurs années
des formes précaires d'emploi, que des dispositions sociales visant à assurer
une meilleure protection des métiers de la forêt figurent à nouveau dans le
texte de ce projet de loi.
Je serai donc tout particulièrement attentif à ce que la majorité sénatoriale
ne se livre pas à un travail de « déconstruction »
(Protestations sur les
travées du RPR)...
M. Gérard César.
Jamais !
M. Gérard Le Cam.
... en éliminant du projet de loi les éléments constitutifs d'avancées
sociales qui ont pu être introduits ou réintroduits lors de la deuxième lecture
à l'Assemblée nationale, permettant ainsi d'améliorer nettement le contenu du
texte.
Reste que - et je m'en félicite - nous sommes globalement d'accord sur de
nombreux choix novateurs et porteurs inscrits dans ce texte qui nous revient en
deuxième lecture.
Citons, au rang de ces innovations, la mise en place de chartes forestières de
territoire, qui permettront à tous les acteurs de la filière de valoriser sur
le long terme les potentialités non encore exploitées de nos forêts, que ce
soit pour satisfaire les besoins sociaux, économiques ou environnementaux.
Il est un autre point novateur, je veux parler de l'inscription dans le code
forestier d'un nouveau titre intitulé : « accueil du public en forêt », qui
permet une plus large accessibilité de nos forêts au public.
Enfin, la mise en place d'un dispositif financier, un fonds commun de
placement, destiné à favoriser l'investissement forestier, mérite toute notre
attention car les investissements d'aujourd'hui sont les emplois de demain.
Pour terminer, permettez-moi, monsieur le ministre, d'emprunter à nouveau ma
conclusion à Jean-Louis Bianco : « Nous vivons un temps dominé, selon la belle
formule d'Edgard Pisani, par la pression du court terme hurlant. Soyons aussi
attentifs au long terme silencieux. Il faut environ 120 ans pour faire un hêtre
et 160 ans pour faire un chêne. Mais il suffit de quelques minutes pour les
détruire. » Propos prémonitoires, s'il en fut !
(Applaudissements sur les
travées socialistes.)
M. Jean Glavany,
ministre de l'agriculture et de la pêche.
Je demande la parole.
M. le président.
La parole est à M. le ministre.
M. Jean Glavany,
ministre de l'agriculture et de la pêche.
Je répondrai brièvement aux
orateurs qui sont intervenus dans la discussion générale.
Je voudrais d'abord remercier le rapporteur, M. Philippe François, qui, une
fois de plus, a fait la preuve de son efficacité, de son sérieux et de la
pertinence de ses travaux.
Je souhaiterais maintenant, si vous le permettez, monsieur le président,
prendre quelques instants pour saluer M. Jacques-Richard Delong et lui rendre
un triple hommage.
En effet, dans les couloirs de la Haute Assemblée, il m'a confié que ce soir,
il prononçait sans doute son dernier discours dans cet hémicycle. Le moment est
suffisamment émouvant pour qu'on s'y arrête et que l'on rende hommage à sa
longue carrière.
(Applaudissements sur l'ensemble des travées.)
Alors qu'il me disait avec son humour habituel que, s'il devait à
quatre-vingts ans expliquer à ses électeurs qu'il représentait la jeunesse et
l'avenir, ceux-ci lui riraient au nez, je lui rétorquais que, si j'obtenais
l'engagement de me retrouver dans l'état où il est actuellement, je signerais
le contrat tout de suite.
(Sourires.)
En tout cas, je tenais à le féliciter et à le remercier de
tout le travail accompli.
Je voulais aussi rendre hommage à son dévouement à la cause de la forêt
française en sa qualité de parlementaire et de président de la fédération des
communes forestières.
J'ajouterai en cet instant, puisque, monsieur le président, vous n'étiez pas
présent lors de l'intervention de M. Delong, qu'avec son humour légendaire il
est allé jusqu'à transformer le président des Etats-Unis en président « Buche
».
(Sourires.)
Cela peut se comprendre quand on parle de forêt, mais il
fallait le faire ! Merci, monsieur le sénateur Delong !
J'en viens au fond.
Les engagements pris par le Gouvernement sont tenus. D'abord, nous avions pris
l'engagement que ce texte serait définitivement adopté avant la fin de cette
session. Nous en prenons le chemin : le Gouvernement a pris les dispositions en
ce sens. Cela dépend aussi un peu de nous ce soir, mesdames, messieurs les
sénateurs.
M. Gérard Braun.
Cela dépend de vous, monsieur le ministre. Si vous acceptez tout, cela ira
vite !
(Sourires.)
M. Jean Glavany,
ministre de l'agriculture et de la pêche.
Vous savez bien que je ne serai
pas le principal obstacle à la brièveté !
Les dispositions sont donc prises pour que ce texte puisse être promulgué au
début du mois de juillet par le Président de la République, puisque telle est
sa prérogative.
Le deuxième engagement tenu est l'engagement sur le volet fiscal. J'avais pris
cet engagement en première lecture au Sénat. Nous avions reconnu, à l'occasion
de la première lecture à l'Assemblée nationale, que ce volet fiscal manquait :
nous avons travaillé ensemble, parlementaires et Gouvernement. Le député
Brottes a fait une proposition ; le Gouvernement en a fait une autre - nous en
parlerons tout à l'heure - mais je crois qu'avec ce volet fiscal ce texte est
maintenant très complet ; il répond on ne peut mieux aux attentes des
intervenants de la filière.
J'aborde ce débat avec l'esprit d'ouverture qui était le mien en première
lecture devant le Sénat. Je m'étais alors félicité de l'esprit constructif de
votre assemblée : je n'ai aucune raison de penser qu'il n'en sera pas de même
ce soir.
(Applaudissements sur de nombreuses travées.)
M. le président.
Personne ne demande plus la parole dans la discussion générale ?...
La discussion générale est close.
Nous passons à la discussion des articles.
Je rappelle que, aux termes de l'article 42, alinéa 10, du règlement, à partir
de la deuxième lecture au Sénat des projets ou propositions de loi, la
discussion des articles est limitée à ceux pour lesquels les deux chambres du
Parlement n'ont pas encore adopté un texte identique.
Article 1er