SEANCE DU 4 DECEMBRE 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Affectation du « pavillon de Valois »
situé dans le parc de Saint-Cloud

1213. - 3 décembre 2001. - M. Denis Badré attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur son arrêté du 10 septembre 2001, signé conjointement avec le secrétaire d'Etat au budget, qui attribue à l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de l'académie de Versailles un ensemble immobilier dans le parc de Saint-Cloud, allée de la Carrière, qui semble correspondre au « pavillon de Valois », seul reste encore en élévation du palais détruit pendant la guerre de 1870. A plusieurs reprises, pourtant, à l'occasion du « comité de liaison » associant les représentants du ministère de la culture et les maires des communes riveraines du parc de Saint-Cloud, l'éventualité d'une réaffectation de ce bâtiment au domaine a été évoquée. Il a été proposé d'y aménager un musée historique dédié au château démoli et au parc. Le départ programmé de l'Ecole nationale supérieure (ENS), précédent occupant du pavillon, semblait favoriser cette opportunité, qui paraissait à beaucoup fondamentale pour la valorisation et l'animation de ce parc historique majeur d'Ile-de-France, aux portes de Paris. Il souhaiterait savoir si le projet de création d'un musée du domaine de Saint-Cloud dans le pavillon de Valois pourra être concilié avec l'installation de l'IUFM ? L'abandon du projet de création d'un musée apparaîtrait particulièrement dommageable aux yeux de tous les riverains du parc et des défenseurs de notre patrimoine. D'autant plus que le départ de l'Ecole normale supérieure a également rendu disponibles d'autres locaux. Ainsi, près de la manufacture de Sèvres, plusieurs bâtiments, dont l'emplacement est moins stratégiques et l'histoire moins prestigieuse, pourraient également être utilisés par l'IUFM.

Inégalités de traitement
dans le cadre de la filière sportive territoriale

1214. - 4 décembre 2001. - M. Xavier Darcos attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat sur les inégalités de traitement constatées dans la filière sportive territoriale. Les avantages consentis dans d'autres filières ne s'appliquent pas aux conseillers territoriaux des activités physiques et sportives, notamment en ce qui concerne : l'indemnité d'exercice attribuée aux fonctionnaires du service du cadre national des préfectures (décret n° 97-1223 du 26 décembre 1997 portant création d'une indemnité d'exercice de missions des préfectures) ; la nouvelle bonification indiciaire prise en compte pour le calcul des retraites applicable à de nombreux cadres territoriaux (décret n° 91-711 du 24 juillet 1991 portant attribution de la nouvelle bonification indiciaire à certains personnels de la fonction publique territoriale). S'agissant d'une inégalité de traitement portant sur des rémunérations complémentaires justifiées par le degré des responsabilités exercées, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour que les conseillers territoriaux des activités physiques soient, suite à une omission de caractère réglementaire, rétablis équitablement dans leurs droits.

Coût financier de la réhabilitation
des logements de gendarmes

1215. - 4 décembre 2001. - M. Jean-François Le Grand attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les derniers textes réglementaires pris à la suite de la loi n° 77-1 du 3 janvier 1977 portant réforme de l'aide au logement et qui s'opposent à ce que l'Etat puisse prendre à bail des logements HLM financés au moyen des prêts locatifs aidés tels que les logements de fonction concernant les personnels de la gendarmerie. Parmi les revendications actuellement exprimés par de nombreux gendarmes revient souvent le problème des casernements, vétustes et inconfortables. Il appartient aux propriétaires (communes, établissements publics intercommunaux [EPCI], conseils généraux) de réhabiliter les immeubles. Cette réhabilitation ne peut se faire que sur la base des loyers payés par la gendarmerie, or ceux-ci sont nettement inférieurs au coût réel des travaux. Les communes et les communautés n'ont pas les moyens financiers pour répondre aux besoins. Aussi, il lui demande de bien vouloir abroger purement et simplement le texte de loi pour permettre justement aux offices HLM de pouvoir réaliser ces logements et se substituer ainsi aux maîtres d'ouvrages dans l'incapacité de le faire.

Réduction du temps de travail
dans les entreprises du bâtiment

1216. - 4 décembre 2001. - M. Jean Arthuis appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la mise en oeuvre, le 1er janvier prochain, de la réduction du temps de travail et son adaptation à l'apprentissage, qui va entraîner des conséquences néfastes pour l'emploi, particulièrement dans les petites entreprises, et pour la formation, notamment dans le secteur artisanal. Il lui indique, en effet, que la rigidité de la réglementation va décourager les petites entreprises artisanales d'embaucher des apprentis. Il lui rappelle que le secteur du bâtiment a pu bénéficier de certains aménagements avec la mise en place de modulations prévues dans les accords de branche, ce qui est absolument crucial pour les entreprises travaillant sur chantiers. Or, compte tenu des textes relatifs aux durées maximales du travail pour les jeunes de moins de dix-huit ans, il lui indique que la modulation n'est pas en pratique applicable aux salariés mineurs, y compris aux jeunes en contrat d'apprentissage ou d'insertion en alternance, puisque ceux-ci ne peuvent être employés à travail effectif excédant sept heures par jour. Il lui demande, en conséquence, puisque l'apprentissage est la filière d'avenir de la formation de l'insertion professionnelle des jeunes, si elle envisage une dérogation dans le cadre de la transposition dans le droit français de la directive 94/33 du 23 juin 1994, qui a donné lieu à l'ordonnance n° 2001-174 du 22 février 2001, puisqu'une dérogation a déjà été accordée aux CFA (centres de formation pour apprentis) qui sont passés à 35 heures et ont organisé leur temps de travail sur quatre jours et demi, puisqu'il était apparu que la mise en oeuvre de la limitation quotidienne de la durée du travail à sept heures pour les apprentis mineurs pouvait poser problème. Il lui rappelle qu'il y va de l'avenir des métiers de l'artisanat, du bâtiment et de la pérennité des petites entreprises artisanales, qui forment aujourd'hui 80 % des apprentis du secteur bâtiment.

Coût financier de la réhabilitation des logements de gendarmes

1215. - 4 décembre 2001. - M. Jean-François Le Grand attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les derniers textes réglementaires pris à la suite de la loi n° 77-1 du 3 janvier 1977 portant réforme de l'aide au logement et qui s'opposent à ce que l'Etat puisse prendre à bail des logements HLM financés au moyen des prêts locatifs aidés tels que les logements de fonction concernant les personnels de la gendarmerie. Parmi les revendications actuellement exprimées par de nombreux gendarmes, revient souvent le problème des casernements, vétustes et inconfortables. Il appartient aux propriétaires (communes, établissements publics intercommunaux [EPCI], conseils généraux) de réhabiliter les immeubles. Cette réhabilitation ne peut se faire que sur la base des loyers payés par la gendarmerie, or ceux-ci sont nettement inférieurs au coût réel des travaux. Les communes et les communautés n'ont pas les moyens financiers pour répondre aux besoins. Aussi, il lui demande de bien vouloir abroger purement et simplement le texte de loi pour permettre justement aux offices HLM de pouvoir réaliser ces logements et se substituer ainsi aux maîtres d'ouvrages dans l'incapacité de le faire.

Réduction du temps de travail dans les entreprises du bâtiment

1216. - 4 décembre 2001. - M. Jean Arthuis appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la mise en oeuvre, le 1er janvier prochain, de la réduction du temps de travail et son adaptation à l'apprentissage, qui va entraîner des conséquences néfastes pour l'emploi, particulièrement dans les petites entreprises, et pour la formation, notamment dans le secteur artisanal. Il lui indique, en effet, que la rigidité de la réglementation va décourager les petites entreprises artisanales à embaucher des apprentis. Il lui rappelle que le secteur du bâtiment a pu bénéficier de certains aménagements avec la mise en place de modulations prévues dans les accords de branche, ce qui est absolument crucial pour les entreprises travaillant sur chantiers. Or, compte tenu des textes relatifs aux durées maximales du travail pour les jeunes de moins de dix-huit ans, il lui indique que la modulation n'est pas en pratique applicable aux salariés mineurs, y compris aux jeunes en contrat d'apprentissage ou d'insertion en alternance, puisque ceux-ci ne peuvent être employés à travail effectif excédant 7 heures par jour. Il lui demande, en conséquence, puisque l'apprentissage est la filière d'avenir de la formation et de l'insertion professionnelle des jeunes, si elle envisage une dérogation dans le cadre de la transposition dans le droit français de la directive 94/33 du 22 juin 1994, qui a donné lieu à l'ordonnance 2001-174 du 22 février 2001, puisqu'une dérogation a déjà été accordée aux CFA (centres de formation pour apprentis) qui sont passés à 35 heures et ont organisé leur temps de travail sur 4 jours et demi, puisqu'il était apparu que la mise en oeuvre de la limitation quotidienne de la durée du travail à 7 heures pour les apprentis mineurs pouvait poser problème. Il lui rappelle qu'il y va de l'avenir des métiers de l'artisanat, du bâtiment et de la pérennité des petites entreprises artisanales, qui forment aujourd'hui 80 % des apprentis du secteur du bâtiment.