SEANCE DU 3 OCTOBRE 2002


M. le président. Avant de mettre aux voix l'ensemble du projet de loi organique, je donne la parole à M. Jean-Pierre Sueur pour explication de vote.
M. Jean-Pierre Sueur. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes pour la justice de proximité et nul ne contestera la nécessité de donner à l'institution judiciaire les moyens d'accomplir sa mission de manière rapide, en toute indépendance et au plus près des citoyens.
Malheureusement, ce texte a donné lieu à des exercices d'improvisation successifs qui aboutissent à un grand nombre d'incohérences.
Voyons comment les choses se sont passées.
La justice de proximité a fait l'objet d'un engagement électoral. Par conséquent, dès la session extraordinaire de juillet, il a fallu créer un objet nouveau, intitulé « juge de proximité », dont la seule caractéristique connue était qu'il devait absolument être nouveau. Puis, ayant voulu aller trop vite, vous vous êtes rendu compte assez rapidement, monsieur le ministre, que cela ne fonctionnait pas. Il a donc fallu, en urgence, se résoudre au dépôt d'un projet de loi organique alors que vous pensiez au début qu'un tel texte n'était nullement nécessaire, ce qui nous a valu le plaisir de nous retrouver.
Autre improvisation : vous avez commencé par créer une nouvelle catégorie de magistrats, les juges de proximité ; et une nouvelle catégorie de juridiction, la juridiction dite de proximité, en précisant bien, à l'occasion de très nombreuses déclarations, qu'il s'agissait d'une nouvelle juridiction à part entière, ainsi que d'une catégorie nouvelle de magistrats. Mais vous vous êtes ensuite rendu compte que cela ne fonctionnerait pas !
C'est pourquoi vous nous proposez sur ce texte des amendements qui donnent le sentiment d'un bricolage manifeste ! En effet, vous nous avez dit que ces juges de proximité constitueraient une nouvelle catégorie de magistrats, mais qu'ils seraient rattachés au tribunal d'instance et au tribunal de grande instance pour leur fonctionnement et leur organisation. Ainsi, en pointillé - M. le rapporteur l'a d'ailleurs dit de manière explicite - ; vous intégrez les juges de proximité dans le droit commun des tribunaux d'instance. Malheureusement, vous étiez prisonnier du dispositif créé par la loi d'orientation et de programmation pour la justice du 9 septembre 2002 !
Vous avez également improvisé en ce qui concerne le statut des juges de proximité, leurs conditions de travail et d'indemnisation. En effet, monsieur le ministre, entre ce que vous nous avez dit en juillet et ce que vous nous avez dit hier, on relève de très grandes variations ! Dans un premier temps, vous aviez prévu que les juges de proximité seraient payés, pour leurs six vacations, pratiquement autant que les juges d'instance, ce qui, naturellement, n'a pas manqué de susciter de grandes interrogations et de sérieux mécontentements. Mais, hier, nous avons cru comprendre qu'ils percevraient une somme extrêmement modique - 300 francs pour une vacation - si les calculs que vous nous avez présentés sont exacts. Il y a là quelque chose d'étrange ou pour le moins d'incertain. Nous attendons donc avec une grande impatience - et nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls - les décrets qui fixeront les tarifs effectifs !
Enfin, comme l'ont souligné Robert Badinter et Michel Dreyfus-Schmidt, annoncer à la télévision que l'on va créer 3 300 juges de proximité fait certes bel effet, mais comme ces juges travailleront à dixième de temps, il aurait été pratiquement équivalent et à notre avis préférable de créer 330 juges d'instance, ce qui aurait permis de renforcer considérablement les moyens de la justice de proximité dans un cadre clair et éprouvé, puisque vous avez dit vous-même, monsieur le garde des sceaux, avec beaucoup de force, que les juges d'instance sont les juges de proximité.
Par conséquent, une solution toute simple aurait consisté à renforcer les tribunaux d'instance, à leur accorder davantage de moyens, à revoir éventuellement leur organisation et à multiplier les audiences foraines, afin que, dans les quartiers, la justice soit le plus proche et le plus indépendante possible, comme cela est tout à fait nécessaire.
En conclusion, j'indiquerai que nous voterons contre le texte non pas parce que nous sommes opposés à la justice de proximité, mais parce que vous êtes prisonnier, monsieur le garde des sceaux, d'un slogan auquel vous avez essayé de donner une forme législative et que nous avons assisté à trois séries d'improvisations ayant engendré un grand nombre d'incohérences. La solution retenue est compliquée et incertaine, alors qu'il existait assurément une autre voie. (Très bien ! et applaudissements sur les travées socialistes.)
M. le président. La parole est à Mme Nicole Borvo.
Mme Nicole Borvo. Monsieur le président, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, je ne souhaite pas prolonger inutilement le débat, mais je rappellerai que, à mes yeux, ce texte ne peut être disjoint de l'ensemble des réformes traduisant les conceptions du Gouvernement en matière de justice qui ont déjà été engagées et auxquelles nous nous sommes opposés en juillet et août, de même que nous nous opposerons, dans l'avenir, aux projets annoncés.
Cela étant, que l'on me comprenne bien : qui n'est pas favorable à la promotion d'une justice proche du citoyen ? Notre opposition tient au fait que ce projet de loi organique ne correspond pas à l'idée que nous nous faisons de la justice de proximité.
En la matière, les effets d'affichage sont à double tranchant. Certes, je comprends bien la volonté du Gouvernement de créer une justice de proximité, compte tenu de la place donnée à la « France d'en bas » dans ses discours... Mais il faut prendre garde que la justice de proximité, pour la « France d'en bas », ne se change en une justice à deux vitesses, en une justice moins impartiale et moins efficace pour les personnes concernées par de petits litiges.
Je me répète sans doute, mais je suis convaincue que promouvoir le rôle du juge d'instance aurait été bien plus efficace que créer un nouvel ordre de juridiction : d'une part, l'accumulation des juridictions entraînera certainement un manque de lisibilité pour les justiciables, ce qui n'améliorera pas l'image qu'ont les citoyens de leur justice ; d'autre part, le risque existe que le Gouvernement ne songe à supprimer à terme les tribunaux d'instance, en répartissant leurs attributions entre des sous-juges de proximité et les tribunaux de grande instance, ce qui ne me semble pas souhaitable.
Ce projet de loi organique révèle de nombreuses contradictions, comme l'a montré notre débat.
Dans les annexes à la loi d'orientation et de programmation pour la justice, vous indiquiez déjà, monsieur le garde des sceaux, que vous souhaitiez que le magistrat se recentre sur ses tâches juridictionnelles, grâce notamment à un élargissement des missions des greffiers, et qu'il soit entouré d'une équipe. Très bien ! Vous précisiez également que la juridiction d'instance verrait ses compétences étendues. Mais que faites-vous ? Vous créez des juges de proximité non professionnels, auxquels vous attribuez une grande partie des compétences des juges d'instance.
Les garanties relatives à leur statut que vous envisagez d'apporter ne sont guère plus satisfaisantes : là encore, le débat a montré combien les contradictions étaient nombreuses. Nous savons tous que l'instauration d'une nouvelle juridiction ne permettra pas de résoudre le problème de l'engorgement des tribunaux ni d'améliorer la compréhension, par les citoyens, des actes de justice.
En conclusion, nous voterons contre ce texte, comme nous avons voté en août dernier contre la création du nouvel ordre de juridiction. (Applaudissements sur les travées du groupe communiste républicain et citoyen et sur les travées socialistes.)
M. le président. La parole est à M. François Trucy.
M. François Trucy. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'un de nos collègues du groupe socialiste vient d'affirmer que le Gouvernement était prisonnier d'un slogan. Pour notre part, nous estimons qu'il tient simplement les engagements qu'il a pris : les promesses électorales peuvent parfois être des engagements ! C'est ainsi que le Gouvernement semble agir depuis son installation.
Nous remercions la commission des lois et son rapporteur d'avoir enrichi ce texte, qui nous satisfait et nous paraît éminemment utile. L'instauration d'une justice de proximité - l'expression est heureuse - permettra d'abord de soulager les juridictions existantes et de renforcer de manière importante l'organisation judiciaire.
Il reste à réussir le recrutement et la sélection des juges de proximité, ainsi que la mise en place de la nouvelle juridiction. Le challenge est manifestement difficile, et il faudra, pour le relever, toute la détermination du garde des sceaux et la bonne volonté des juridictions existantes. Cela étant, nous sommes optimistes, parce que le besoin est évident et que les moyens nécessaires sont prévus. Il n'y a donc pas de raison de ne pas réussir.
Je reviendrai maintenant sur un point de détail : j'ai relevé et quelque peu regretté la relative modestie du nombre des vacations, estimant qu'il ne serait peut-être pas facile de satisfaire des besoins qui sont importants. Mais M. le garde des sceaux a souligné, il est vrai, qu'une vacation peut représenter une journée et demie de travail préparatoire, ce qui est la moindre des choses.
En tout état de cause, si le dispositif fonctionne bien et si les besoins augmentent, il sera toujours possible au Gouvernement et au Parlement d'accroître le nombre des vacations ainsi que, peut-être, les moyens destinés à financer l'application de ce texte. Par ailleurs - c'est là une critique de l'opposition que nous reprenons bien volontiers -, la modestie de la rémunération est une chose, mais il ne faudrait pas qu'elle amène à une dépréciation du travail des nouveaux magistrats.
Telles sont, monsieur le ministre, mes chers collègues, les explications de vote que je souhaitais présenter au nom de mon groupe. (Applaudissements sur les travées des Républicains et Indépendants, du RPR et de l'Union centriste.)
M. le président. La parole est à M. Laurent Béteille.
M. Laurent Béteille. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, force est de constater que l'institution d'une justice de proximité est très attendue et très nécessaire. Je crois que cela a été reconnu sur toutes les travées de cette assemblée, et nous nous accordons tous sur la nécessité d'améliorer la situation actuelle, où les tribunaux d'instance, comme chacun le sait, sont complètement débordés et ne parviennent pas à répondre à la demande des justiciables.
Ainsi, l'on rencontre couramment, dans les milieux les plus modestes, des personnes qui s'étonnent de l'absence de réponse judiciaire, qu'il s'agisse de contentieux civil ou de petit contentieux pénal. C'est là un vrai problème, auquel il fallait s'attaquer, et le mérite du Gouvernement est d'avoir enfin élaboré une réponse, alors que la réflexion était abandonnée depuis de très nombreuses années.
La solution retenue me semble être la bonne. On a repris une vieille recette, qui a donné satisfaction autrefois : on ne procédera pas au recrutement de professionnels, qui ont leurs qualités mais qui doivent se consacrer à la résolution de difficultés juridiques majeures, alors qu'il s'agit ici de difficultés quotidiennes, de questions mineures qui doivent être traitées mais qui peuvent l'être par des personnalités locales, par des gens de bon sens, ayant l'habitude de régler des litiges. Je pense que l'idée de faire appel à des magistrats non professionnels est bonne et donnera des résultats.
Il fallait ensuite définir le statut des juges de proximité en s'appuyant sur le statut général de la magistrature, ce qui a été fait. Cette réforme me paraît positive et de nature à permettre de résoudre les problèmes que j'ai évoqués. J'ai donc été quelque peu surpris par les faux débats ayant porté sur la rémunération des nouveaux magistrats et sur les questions d'organisation, alors qu'il était nécessaire, je le répète, de répondre à un véritable besoin.
La commission des lois et son excellent rapporteur ont apporté un certain nombre de modifications utiles à ce projet de loi organique, que nous n'hésiterons donc pas à voter. (Applaudissements sur les travées du RPR, des Républicains et Indépendants et de l'Union centriste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. le président. La parole est à M. Yves Détraigne.
M. Yves Détraigne. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les sénateurs que nous sommes sont, pour la plupart d'entre eux, des élus locaux. Nous savons donc combien nos concitoyens sont de plus en plus tentés de « judiciariser » les moindres problèmes auxquels ils sont confrontés. Voilà une vingtaine d'années qu'ont été créés les conciliateurs de justice : force est de constater que, bien qu'ils accomplissent un excellent travail, ils ne répondent pas toujours aux attentes de nos concitoyens, lesquels se tournent, pour des litiges souvent mineurs que les conciliateurs pourraient régler, vers l'institution judiciaire.
Il me semble que la création des juges de proximité constitue un moyen de faire face à cette évolution. Le projet de loi organique que nous venons d'examiner et que nous allons, je n'en doute pas, adopter à une large majorité entoure l'institution des juges de proximité de toutes les garanties nécessaires, en se fondant sur le statut de la magistrature, pour que le travail des nouveaux magistrats soit de qualité, que leur impartialité soit assurée et qu'ils puissent régler de manière satisfaisante, conformément à l'attente de nombre de nos concitoyens, des litiges d'une portée souvent mineure.
Pour ces raisons, le groupe de l'Union centriste considère que ce texte, amélioré par la commission, portant création des juges de proximité va dans le bon sens. Nous voterons donc ce projet de loi organique. (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste, des Républicains et Indépendants et du RPR, ainsi que sur certaines travées du RDSE.) M. le président. La parole est à M. le garde des sceaux.
M. Dominique Perben, garde des sceaux. Je voudrais tout d'abord remercier les groupes de la majorité de leur soutien, ainsi que la commission des lois, en particulier son rapporteur, du travail très important qui a été réalisé sur ce court texte complémentaire de la loi d'orientation et de programmation pour la justice du 9 septembre dernier.
Je souhaiterais, à cet égard, revenir sur une observation du porte-parole du groupe socialiste, pour m'étonner de sa vision du travail législatif. En effet, à mes yeux, celui-ci est l'aboutissement d'un certain nombre de réflexions, de discussions et de mises au point successives.
Je ne vais pas faire ici l'historique du Conseil d'Etat, mais il se trouve que celui-ci a été créé, il y a fort longtemps, pour conseiller le Gouvernement. Lorsque le Conseil d'Etat m'a donné un avis à l'unanimité, monsieur Sueur, je l'ai donc suivi, et ce sans aucune discussion, parce qu'il me paraissait normal que le Gouvernement procède ainsi, même si certains juristes m'expliquaient que l'on pouvait adopter une position différente.
Par conséquent, à la suite de cet avis unanime du Conseil d'Etat, j'ai disjoint les éléments statutaires de la loi ordinaire pour en faire un projet de loi organique : je l'ai annoncé ici même dès le début de nos discussions, et il s'agit donc non pas d'une improvisation, mais du résultat d'une bonne organisation du travail gouvernemental et du travail parlementaire.
Quant à la mise au point des textes, il faut choisir : ou le Parlement est une structure d'enregistrement des volontés gouvernementales - je ne pense pas que ce soit le souhait du Sénat -, ou le Parlement est un lieu de débat, de mise au point et d'amélioration des textes, et il est alors normal que le Gouvernement discute avec le Parlement, accepte des amendements en vue d'une élaboration progressive de la loi. J'ai en effet la faiblesse de penser, je le dis sans fausse modestie, que plusieurs intelligences risquent moins de se tromper qu'une seule.
M. Michel Dreyfus-Schmidt. Y compris quand elles émanent de l'opposition ! (Exclamations sur les travées du RPR.)
M. Jean Chérioux. Tiens ! Vous avez changé, monsieur Dreyfus-Schmidt...
M. Dominique Perben, garde des sceaux. Y compris quand elles émanent de l'opposition, absolument !
Par conséquent, cessez de dire, monsieur Sueur, que ce texte est le résultat d'improvisations successives. Ces propos sont à l'évidence malveillants envers le Gouvernement (Mme Nicole Borvo s'esclaffe),...
M. Jean-Pierre Schosteck. On a l'habitude !
M. Dominique Perben, garde des sceaux. ... mais je sais ce que c'est que d'être dans l'opposition. Je ne suis pas sûr, pour autant, qu'ils soient très bienveillants envers le Parlement, et là c'est un sujet qui vous concerne plus que moi...
Vous avez également évoqué une nouvelle fois, monsieur Sueur, la question de la rémunération. Je vous accorderai peut-être un entretien particulier pour que nous puissions mener jusqu'au bout ces raisonnements complexes. Pour l'heure, je me permettrai de relever que vous me semblez avoir commis une petite erreur de calcul, eu égard aux propos que j'ai tenus hier.
Je n'ai jamais été en contradiction avec moi-même à ce propos. Que les choses soient claires : les chiffres que vous avez cités au mois de juillet n'étaient pas les miens, monsieur le sénateur. Je peux d'ailleurs me référer au compte rendu de nos débats du mois de juillet dernier. Vous avez cité des déclarations de membres du Parlement ; vous n'avez pas cité les propos que le ministre de la justice avait tenus à l'époque !
Par ailleurs, la loi d'orientation et de programmation pour la justice, que vous n'avez pas votée, prévoit la création de 950 postes de magistrats judiciaires dans les cinq années à venir. Donc, la question de la justice de proximité n'est pas de savoir quel type de magistrats nous devons recruter. La création de 950 postes de magistrats professionnels sur cinq ans, c'est considérable. J'ai la conviction que ce sera suffisant et qu'il ne faut pas aller au-delà. En effet, la fonction de magistrat professionnel et la responsabilité qui s'y attache impliquent de ne pas dépasser un effectif total de 8 500 à 9 000 magistrats de l'ordre judiciaire sur l'ensemble du territoire. En l'occurrence, il s'agit de répondre à ce que nous connaissons bien, nous qui sommes des élus locaux, à savoir le besoin de traitement d'un certain nombre de dossiers de justice qui, à l'heure actuelle, ne sont pas examinés avec la simplicité et la proximité attendues par nos contitoyens.
J'ajoute que l'introduction dans le dispositif judiciaire de ces 3 300 magistrats à temps partiel venus de la société civile constituera en elle-même un changement profond et, je n'hésite pas à le dire, une sorte de révolution. C'est aussi cela que le Gouvernement et sa majorité parlementaire souhaitent. Mais c'est peut-être à cela que vous êtes hostiles.
Voilà ce que je voulais dire pour répondre aux différents orateurs. Je remercie une nouvelle fois la majorité sénatoriale d'accompagner le Gouvernement dans cette très importante réforme, qui constitue un engagement fort du Président de la République et qui, j'en suis convaincu, correspond à une attente très forte de nos concitoyens. (Applaudissements sur les travées du RPR, de l'Union centriste et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'ensemble du projet de loi organique.
En application de l'article 59 du règlement, le scrutin public est de droit.
Il va y être procédé dans les conditions fixées par l'article 56 du règlement.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. Personne ne demande plus à voter ?...
Le scrutin est clos.

(Il est procédé au comptage des votes.)

M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin n° 2 :

Nombre de votants 313
Nombre de suffrages exprimés 313
Majorité absolue des suffrages 157
Pour l'adoption 201
Contre 112

Le Sénat a adopté. (Applaudissements sur les travées du RPR, de l'Union centriste et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
Mes chers collègues, l'ordre du jour de ce matin étant épuisé, nous allons interrompre nos travaux ; nous les reprendrons à quinze heures.
La séance est suspendue.

(La séance, suspendue à dix heures cinquante, est reprise à quinze heures cinq, sous la présidence de M. Christian Poncelet.)