SEANCE DU 22 NOVEMBRE 2002


M. le président. L'amendement n° I-213 rectifié, présenté par MM. Adnot, Darniche, Durand-Chastel, Seillier, Lachenaud et Oudin, est ainsi libellé :
« Après l'article 4, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Après l'article 163 octodecies du code général des impôts, il est inséré un article ainsi rédigé :
« Art. ... Les personnes physiques domiciliées en France au sens de l'article 4 B qui souscrivent en numéraire au capital de sociétés créées ou reprises depuis moins de cinq ans et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède par 15 millions d'euros bénéficient d'une déduction de leur revenu net global égale à 25 % du montant des souscriptions effectuées. »
« II. - La perte de recettes résultant pour l'Etat du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. Jacques Oudin.
M. Jacques Oudin. Cet amendement vise à accélérer l'accès au financement en fonds propres des jeunes pousses, notamment grâce à une incitation de l'investissement en capital d'amorçage.
Ce segment est en effet le moins développé dans notre pays, alors que c'est précisément à ce stade que les jeunes pousses ont un véritable besoin de financement en fonds propres qui n'est satisfait ni par le secteur bancaire ni par le capital-risque. Afin de combler ce fossé, il convient donc d'encourager les vocations d'« anges providentiels » par le biais d'une incitation fiscale « productive ». Le « retour sur investissement » pour l'ensemble de notre économie en sera le développement des entreprises.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Il s'agit ici des fameux investisseurs providentiels que vous connaissez bien, monsieur le président !
M. le président. C'est mon nom qui le veut ! (Sourires.)
M. Philippe Marini, rapporteur général. La proposition contenue dans l'amendement n° I-213 rectifié s'inscrit dans la lignée des travaux du Club.sénat.fr, le club des nouvelles entreprises, auquel il faut d'ailleurs rendre hommage. En effet, il s'agit là d'une initiative tout à fait concrète pour rapprocher le Parlement et les acteurs de la vie économique, initiative à laquelle le président Christian Poncelet a donné une belle impulsion.
Pour inciter à investir dans l'amorçage, cet amendement tend à proposer la déduction de l'impôt sur le revenu de 25 % des souscriptions effectuées. Sans doute est-ce une idée tout à fait intéressante et qu'il serait utile de creuser.
Peut-être M. le ministre nous dira-t-il si le futur projet de loi relatif à l'initiative économique ne présentera pas quelques idées en la matière ; si tel était le cas, cette suggestion trouverait sans doute mieux sa place dans ce texte.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Alain Lambert, ministre délégué. Je voudrais également rendre hommage aux travaux menés au sein du club des nouvelles entreprises.
Monsieur le rapporteur général, ces questions seront effectivement traitées dans le projet de loi qui vous sera présenté, sur l'initiative de mon collègue Renaud Dutreil, en janvier prochain. Je propose donc à M. Oudin de retirer cet amendement, faute de quoi je serai obligé d'émettre, au nom du Gouvernement, un avis défavorable.
M. le président. L'amendement n° I-213 rectifié est-il maintenu, monsieur Oudin ?
M. Jacques Oudin. Je m'en remets à la sagesse de la future loi Dutreil et à celle du Gouvernement. Je retire donc cet amendement.
M. le président. L'amendement n° I-213 rectifié est retiré.
L'amendement n° I-143, présenté par M. Foucaud, Mme Beaudeau, M. Loridant et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Après l'article 4, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Le dernier alinéa de l'article 885 A du code général des impôts est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« Les biens professionnels définis aux articles 885 N à 885 Q du code général des impôts sont pris en compte pour l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune.
« Lorsque le patrimoine comprend des biens professionnels, le plancher à partir duquel le tarif de l'impôt est applicable est porté à 914 694,10 euros.
« II. - Après l'article 885 U du même code, il est inséré un article additionnel ainsi rédigé :
« Art. ... - Les biens professionnels sont inclus dans les bases de l'impôt pour 50 % de leur valeur. Le taux d'intégration varie pour chaque contribuable en fonction de l'évolution du ratio masse salariale/valeur ajoutée des sociétés et entreprises où sont situés les biens professionnels qu'ils possèdent sur la base suivante :



EVOLUTION DU RATIO

Masse salariale/valeur ajoutée

POURCENTAGE

taux d'intégration

Egale ou supérieure à une évolution de 2 points 15
Egale ou supérieure à une évolution de 1 point 35
Egale à 1 50
Entre 1 et - 1 65
Entre - 1 et - 2 85
Entre - 2 et - 3 100
Entre - 3 et - 4 125

« Un décret d'application visera à prévenir les tentatives d'utiliser ce système de modulation pour essayer de diminuer de façon injustifiée la contribution à l'impôt de solidarité sur la fortune. »
La parole est à M. Thierry Foucaud.
M. Thierry Foucaud. Cet amendement nous est particulièrement cher, car il est important : nous sommes là au coeur du débat concernant l'impôt de solidarité sur la fortune.
Cet impôt, dont le rendement demeure, il est vrai, relativement faible, avec 2 645 millions d'euros, soit quelque 1 % des recettes fiscales de l'Etat, paraît emblématique de ce que l'on souhaiterait faire du débat fiscal dans notre pays : l'impôt de solidarité sur la fortune aurait tous les défauts ; il serait antiéconomique ; il inciterait à la fuite des cerveaux ; il pénaliserait scandaleusement de modestes propriétaires immobiliers,...
M. Yann Gaillard. Tout cela est vrai !
M. Thierry Foucaud. En vérité, c'est l'existence même de l'impôt de solidarité sur la fortune qui pose problème à certains, ici et même ailleurs,...
M. Yann Gaillard. Oh !
M. Thierry Foucaud. ... à certains qui n'ont pas les mêmes prévenances quant il s'agit d'autres impôts, n'hésitant pas alors à nous expliquer qu'aucune marge n'existe qui permettrait la moindre mesure corrective.
Quand on examine la théorie qui sous-tend les propositions de M. le rapporteur général, on comprend de quoi il s'agit. Tout est prévu : majoration de l'abattement pour personne à charge, lequel existe dans la mesure où des dispositions similaires valent pour les droits de mutation, auxquels l'ISF est naturellement rattaché dans son économie générale ; diminution de l'assiette par la création d'une exonération pour les associés minoritaires respectant sous certaines conditions un pacte d'actionnaire ; enfin, cerise sur le gâteau, suppression du plafonnement sur le montant des droits. Dans tous les cas de figure, par quelque côté que l'on aborde ce point, il s'agit de réduire le rendement de l'impôt de solidarité sur la fortune, quitte à accroître le déficit public dans des proportions sensibles.
Au moment où l'on s'attend à une véritable explosion de la fiscalité locale - due pour l'essentiel à une décentralisation qui ressemble de plus en plus à un jeu de bonneteau -, vous me permettrez de penser que la priorité n'est pas à la baisse du rendement de l'impôt de solidarité sur la fortune. Nous sommes pour notre part clairement favorables à une évolution de son assiette, et nous l'affirmons au risque de surprendre. Il convient en effet de mettre un terme à une situation dans laquelle les actionnaires majoritaires et les actionnaires minoritaires d'une entreprise et ne sont pas traités de manière égale et où sont considérées comme biens professionnels les parts détenues par les personnes exerçant des fonctions de direction. Nous sommes favorables à un traitement équitable des détenteurs d'actions. Tel est l'un des objets de cet amendement.
On observera que l'amendement n° I-143 apporte d'une réponse à la question de l'efficacité économique de l'impôt puisqu'il vise à alléger la contribution de chaque redevable en fonction des politiques de gestion menées dans les entreprises où sont domiciliés ses biens professionnels. En effet, plus les entreprises concernées choisiront la voie de la substitution du capital au travail, plus elles mèneront des politiques de suppression d'emplois ou d'absence de développement de la formation continue des salariés, et plus les détenteurs de biens professionnels seront imposés. Dans le cas contraire, lorsque les choix de gestion seront plus respectueux de l'emploi et de la formation continue des salariés, ces mêmes détenteurs de biens professionnels bénéficieront d'un allégement de leurs cotisations.
Chacun le sait, il existe un lien entre l'ISF et le nécessaire développement de la solidarité nationale. Il importe donc que cet impôt soit plus efficace, plus rentable, et qu'il permette une meilleure redistribution de la ressource publique.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Un avis consterné !
Je suis consterné à la fois du sens général des propos tenus et du dispositif tel qu'il est conçu, qui traduit une vision de l'entreprise que, même du temps de Zola, on n'aurait pu soutenir ! C'est donc, mes chers collègues, avec une grande tristesse que j'exprime un avis franchement défavorable sur cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Alain Lambert, ministre délégué. Avis défavorable.
M. le président. La parole est à M. le président de la commission.
M. Jean Arthuis, président de la commission. Si je comprends bien le dispositif que nous propose M. Foucaud, les entreprises, pour éviter l'imposition, devront augmenter la masse salariale et faire baisser la valeur ajoutée. Faut-il comprendre, cher collègue, que le plus sûr moyen d'être performant à vos yeux, c'est-à-dire de répondre aux encouragements contenus dans l'amendement, est d'enregistrer des pertes ?
M. Thierry Foucaud. Si on augmente la masse salariale, on augmente les recettes publiques, notamment celles de la sécurité sociale !
M. Jacques Oudin. Il n'y aurait plus d'entreprises !
M. Henri de Raincourt. Après, on nationalise ! C'est moderne !
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° I-143.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° I-124, présenté par MM. Oudin et François, est ainsi libellé :
« Après l'article 4, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - L'article 885 K du code général des impôts est complété in fine par un alinéa ainsi rédigé :
« Les rentes et indemnités perçues en réparation d'un préjudice moral lorsque ces rentes ou indemnités résultent d'une décision de justice sont exclues du patrimoine du bénéficiaire. »
« II. - La perte de recettes pour l'Etat résultant du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. Jacques Oudin.
M. Jacques Oudin. L'article 885 K du code général des impôts exclut de l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune les rentes ou indemnités perçues en réparation de dommages corporels liés à un accident ou à une maladie.
Les rentes et indemnités perçues en réparation d'un préjudice moral, quant à elles, ne bénéficient pas de ce régime fiscal, alors qu'elles découlent le plus souvent d'événements exceptionnels et dramatiques. Certaines victimes d'un préjudice moral se trouvent ainsi dans l'obligation de s'acquitter de l'impôt de solidarité sur la fortune, taxation vécue comme une profonde injustice par les intéressés.
Dicté par un souci d'équité fiscale, cet amendement tend à exclure du patrimoine du bénéficiaire les rentes et indemnités perçues en réparation d'un préjudice moral lorsqu'elles résultent d'une décision de justice.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Notre collègue M. Jacques Oudin pose une question très judicieuse : est-il équitable de confondre les dommages et intérêts, les rentes, les indemnités alloués par une décision de justice, avec le patrimoine taxable au titre de l'ISF ? On peut, à bon droit, se poser la question et souhaiter que ce point soit précisé.
J'avais cru comprendre en commission, ce matin, que l'intention des auteurs de l'amendement était de solliciter cette exonération au 1er janvier de l'année suivant la perception de la rente ou de l'indemnité, car il est difficile d'imaginer que cet élément d'actif soit isolé du reste du patrimoine et géré dans un compte cantonné ad vitam aeternam.
Sous réserve d'une modification en ce sens, la commission serait assez volontiers favorable à cet amendement, mais elle souhaite entendre l'avis du Gouvernement avant de se prononcer définitivement.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Alain Lambert, ministre délégué. L'exposé des motifs de cet amendement n'est pas tout à fait satisfaisant, et je vais essayer d'en expliquer les raisons de la façon la plus complète possible, le sujet évoqué étant des plus importants.
Je dois préciser que la réparation du préjudice n'est pas toujours exclue du bénéfice de faveur : ainsi, les sommes reçues en réparation d'un préjudice moral résultant d'un dommage corporel lié à un accident ou à une maladie sont exonérées. Lorsque les conditions tenant à l'origine du dommage sont remplies, il y a identité de traitement, quelle que soit la nature des indemnités allouées, réparation du préjudice moral ou économique.
En ce qui concerne les autres catégories de préjudice moral, on ne peut qu'être sensible à votre suggestion, monsieur le sénateur. Peut-être serait-ce cependant aller trop loin que de mettre en place une exonération générale en faveur de toutes les indemnités perçues en réparation d'un préjudice moral, sans tenir compte de la nature du dommage, moral ou matériel, et de son origine. J'ai à l'esprit les sommes allouées au titre du non-respect de la vie privée, ou les indemnités versées pour perte de chance.
Cette question mérite tout l'intérêt du Gouvernement, mais elle doit faire l'objet, à l'évidence, d'études complémentaires. Nous sommes prêts à travailler avec vous, si vous le souhaitez, monsieur le sénateur, et à intégrer une disposition adéquate dans la réforme de la fiscalité patrimoniale que nous envisageons.
Vous le constatez, votre amendement a été étudié et pris en compte, mais je ne crois pas qu'il soit sage de l'adopter dans sa rédaction actuelle. Je vous propose donc de remettre l'ouvrage sur le métier afin de le parfaire.
C'est pourquoi je vous invite à retirer votre amendement. A défaut, je serais condamné à émettre un avis défavorable qui irait au-delà de ma pensée quant à l'objectif que vous poursuivez.
M. le président. Monsieur Oudin, l'amendement n° I-124 est-il maintenu ?
M. Jacques Oudin. L'explication de M. le ministre signifie simplement que le dispositif que nous proposons n'est pas bon. Selon ses propos, la réparation du préjudice moral lié à un accident est exclue de l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune, alors que les autres préjudices moraux ne le sont pas. Avouez que cela laisse une place considérable à l'arbitraire ! La loi est faite pour clarifier, non pour compliquer.
Vous vous engagez, monsieur le ministre, à améliorer ce dispositif, et cela nous satisfait pleinement. Mais il ne faut pas que ce soit renvoyé sine die ! Actuellement, certaines situations ne sont pas résolues parce que la loi est floue.
Nous héritons d'une situation qu'il faut manifestement clarifier au plus vite : si nous avons déposé l'amendement n° I-124, c'est que nous connaissons des cas précis extrêmement douloureux et difficiles. Je souhaite donc que vos services ne s'endorment pas sur ce dossier et que nous puissions le réexaminer au plus vite.
M. Jean-Pierre Masseret. Les services ne s'endorment jamais !
M. Jacques Oudin. Sous le bénéfice de ces observations, je retire mon amendement.
M. le président. L'amendement n° I-124 est retiré.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Compte tenu de l'échange qui vient d'avoir lieu entre Jacques Oudin, qui a retiré l'amendement, et le ministre, et dans la mesure où il s'agit d'une question essentiellement rédactionnelle et où ces amendements abordent un nombre limité de situations - même s'il peut y avoir urgence à en clarifier certaines -, j'aurais voulu savoir s'il était concevable de « pousser un peu les feux » afin de parvenir à une rédaction satisfaisante d'ici à l'examen du collectif budgétaire.
M. Alain Lambert, ministre délégué. Grand maximum !
M. le président. L'amendement n° I-214 rectifié, présenté par MM. Adnot, Darniche, Durand-Chastel, Seillier, Lachenaud et Oudin, est ainsi libellé :
« Après l'article 4, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Après l'article 885 L du code général des impôts, il est inséré un article ainsi rédigé :
« Art. ... La valeur des parts de fonds communs de placement dans l'innovation et de fonds communs de placement à risques n'entre pas dans le calcul de l'assiette de l'impôt. »
« II. - La perte de recettes résultant pour l'Etat du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. Jacques Oudin.
M. Jacques Oudin. L'objet du présent amendement est d'accélérer l'accès au financement en fonds propres des jeunes pousses - encore elles ! -, notamment grâce à une incitation de l'investissement en capital d'amorçage.
Ce segment est en effet le moins développé dans notre pays, alors que c'est précisément à ce stade que les jeunes pousses ont un véritable besoin de financement en fonds propres qui n'est satisfait ni par le secteur bancaire ni par le capital-risque. Afin de combler ce fossé, il convient donc d'encourager les vocations d'« anges providentiels » par le biais d'une incitation fiscale « productive ». Le « retour sur investissement » pour l'ensemble de notre économie en sera le développement des entreprises.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Très bonne proposition, issue des travaux du club des nouvelles entreprises.
Il faut assurément poursuivre dans cette voie et trouver les bonnes formules sur ces sujets, et peut-être le projet de loi qui nous sera soumis très prochainement par M. Dutreil sera-t-il le bon support pour faire avancer la réflexion et, surtout, pour prendre des décisions.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Alain Lambert, ministre délégué. Même hommage et même proposition de retrait.
M. le président. Monsieur Oudin, l'amendement n° I-214 rectifié est-il maintenu ?
M. Jacques Oudin. Même motif, même punition, même retrait.
M. Henri de Raincourt. Une bonne punition, la loi Dutreil ? C'est le grand soir !
M. le président. L'amendement n° I-214 rectifié est retiré.
L'amendement n° I-215 rectifié, présenté par MM. Adnot, Darniche, Durand-Chastel, Seillier, Lachenaud et Oudin, est ainsi libellé :
« Après l'article 4, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - L'article 885 O bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Sont également considérées comme biens professionnels, les parts ou actions détenues par le dirigeant lorsque celui-ci est salarié de la société, qu'il possède au moins 3 % du capital de la société et que plus de 75 % de ses revenus annuels proviennent de cette société. »
« II. - La perte de recettes résultant pour l'Etat du I ci-dessus est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La parole est à M. Jacques Oudin.
M. Jacques Oudin. Je pense que l'amendement n° I-215 rectifié sera traité de la même façon que les amendements que j'ai précédemment présentés. Par conséquent, afin d'épargner du temps à notre assemblée, je retire également cet amendement, puisque le sujet sera abordé plus globalement lors de l'examen du projet de loi en question.
M. le président. L'amendement n° I-215 rectifié est retiré.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur général.
M. Philippe Marini, rapporteur général. Je préciserai, à propos de l'amendement n° I-215 rectifié qui vient d'être retiré, qu'il abordait un sujet très proche de celui de l'amendement n° I-9 de la commission, que nous examinerons ultérieurement.
M. le président. La suite de la discussion est renvoyée à la prochaine séance.

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