PASTORET Amédée-David

avant 1889

PASTORET (AMÉDÉE-DAVID, MARQUIS DE), sénateur du Second Empire, né à Paris le 2 janvier 1791, mort à Paris le 18 mai 1857, fils du marquis de Pastoret (voy. plus haut), fit ses études au lycée Napoléon, fut envoyé à Rome, en 1809, comme secrétaire général du ministre de l'Intérieur du gouvernement provisoire, devint auditeur au conseil d'État (décembre de la même année), passa à la section du service étranger, et administra en cette qualité, comme intendant de l'empereur, la Russie-Blanche en 1812, et les pays allemands au delà de l'Elbe en 1813. Sous-préfet de Corbeil le 7 avril 1813, puis de Chalon-sur-Saône en janvier 1814, il se rallia au gouvernement des Bourbons, remplit une mission extraordinaire dans l'Est en 1814, et devint successivement maître des requêtes (même année), commissaire du roi au sceau de France (1817), gentilhomme de la chambre (1820), membre du conseil général de la Seine (1822), membre libre de l'Académie des Beaux-Arts (1823), commandeur de la Légion d'honneur (1824), et conseiller d'État en service extraordinaire (1825). Il refusa, en 1830, comme son père, de prêter serment à Louis-Philippe, et se mêla alors assez activement aux menées légitimistes. On l'accusa même d'avoir trempé dans le complot des tours de Notre-Dame. [Le comte de Chambord, dont il était l'ami, le chargea, en 1840, d'administrer ses biens en France. Après la révolution de février, M. de Pastoret se montra sympathique au gouvernement du prince Louis-Napoléon, qui le nomma sénateur le 31 décembre 1852, grand officier de la Légion d'honneur en 1853, et membre de la commission municipale de Paris en 1855. On a de lui : Les Troubadours, poème (1813) ; Des moyens mis en usage par Henri IV pour s'assurer la couronne (1815 et 1819); - Les Normands en Italie ou Salerne délivrée, poème (1818); - Sur Monseigneur le duc de Berrg. (1820); - Récits historiques (1826); -Histoire de la chute de l'empire grec, 1400-1480 (1829): -enfin quelques romans historiques, dont l'un, Le duc de Guise à Naples (1825), fut vivement attaqué dans le journal Le Globe.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)