- Appartenance politique :
- Groupe du Rassemblement du Peuple Français
- État civil :
- Né le 14 octobre 1896
Décédé le 17 mars 1971 - Profession :
- Notaire
- Département :
- Sarthe
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Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Robert CHEVALIER sous la Ve République
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
CHEVALIER (Robert)
Né le 14 octobre 1896 à Meudon (Seine-et-Oise)
Décédé le 17 mars 1971 à Mamers (Sarthe)
Sénateur de la Sarthe de 1948 à 1958
Au terme de ses études secondaires suivies au lycée Hoche, à Versailles, Robert Chevalier choisit d'exercer la profession de son père, notaire dans l'Oise, prématurément disparu en 1902. Il s'inscrit alors à la faculté de droit de Paris, tout en travaillant comme clerc de notaire à Sèvres, puis à Paris.
Au cours de la première guerre mondiale, il est mobilisé en 1916 dans une unité de fantassins et obtient, sur le front, la croix de guerre avec palme.
Gravement atteint, en juillet 1917, par les gaz utilisés par l'ennemi, à Het-Sas, en Belgique, il doit être évacué et termine la guerre à l'hôpital. Sa fidélité à ses camarades de combat le conduit, ultérieurement, à jouer un rôle actif au sein de l'UNC, dont il devient vice-président pour la Sarthe.
De retour à la vie civile, Robert Chevalier reprend ses fonctions de clerc, puis s'installe comme notaire à Mamers, région d'origine de sa famille.
La rigueur et la compétence qu'il démontre dans son activité professionnelle conduiront ses pairs à l'élire à la présidence de la chambre départementale des notaires de la Sarthe, en 1946 et 1947, puis au conseil régional des notaires de la cour d'appel d'Angers en 1949 et 1953 ; il est également premier suppléant du juge de paix de Mamers.
A la Libération, il s'engage dans la vie politique, avec son élection au conseil municipal de Mamers, dont il devient maire après les élections d'octobre 1947 ; il sera reconduit sans interruption dans son mandat jusqu'à sa disparition, en 1971.
La qualité de sa gestion municipale le conduit d'ailleurs à la vice-présidence de l'association des maires de la Sarthe.
Devenu ainsi un notable, il est présenté par le RPF, auquel il a adhéré dès sa fondation, aux élections sénatoriales du 7 novembre 1948, en troisième position de la liste de ce mouvement, qui remporte d'ailleurs les trois sièges à pourvoir ; Robert Chevalier obtient alors au second tour 543 voix sur 1 078 suffrages exprimés.
Au Conseil de la République, il s'inscrit au groupe d'action démocratique et républicaine, et siège à la Commission de la justice et à la Commission des pensions.
Ses compétences professionnelles en font un membre éminent de la Commission de la justice, qui lui confie de nombreux rapports, notamment sur la législation en matière de rentes viagères, qui fait l'objet de plusieurs débats, tout au long de la IVè République, ainsi que sur le droit des sociétés. Il est également l'auteur d'une proposition de loi sur l'amélioration des congés accordés aux jeunes travailleurs et aux mères de famille salariées (1948), et d'une proposition de loi sur les modalités de vote pour les élections aux chambres de commerce, d'agriculture et de métiers (1955). Réélu sans difficulté le 18 mai 1952, toujours en troisième position de la liste RPF qui conserve ses trois sièges, il obtient alors au second tour 525 voix sur 1 072 suffrages exprimés.
Il reste fidèle à son engagement politique initial, en siégeant au groupe du RPF, qui succède alors à l'ADR, et qui devient en 1955 groupe des républicains sociaux.
Cette même année 1955, il échoue dans sa tentative d'être élu conseiller général du canton de Saint-Paterne, aux élections cantonales d'avril 1955.
Attentif à l'évolution du régime, il soutient l'action du général de Gaulle, en se prononçant pour les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle, les 2 et 3 juin 1958.
Le 8 juin 1958, il est réélu en deuxième position de la liste pour la Sauvegarde de l'unité française et de défense des libertés publiques, qui permet aux trois sortants de conserver leur siège ; au second tour, Robert Chevalier obtient 646 voix sur 1 072 suffrages exprimés.
Il est réélu aux sénatoriales d'avril 1959.
Ve République
CHEVALIER (Robert)
Né le 14 octobre 1896 à Meudon (Seine-et-Oise)
Décédé le 17 mars 1971 à Mamers (Sarthe)
Sénateur de la Sarthe de 1948 à 1968
(Voir la première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, p. 127-128)
Après avoir voté les pleins pouvoirs et la révision de la Constitution en juin 1958, Robert Chevalier se présente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, sur la liste d'Union pour la nouvelle République (UNR). Il est élu au second tour avec 720 voies sur 1 155 votants. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe politique sénatorial de l'UNR et devient membre de la commission des affaires culturelles. Il assume les fonctions de secrétaire de cette commission de 1960 à 1964, mais reste très discret en séance publique, n'intervenant qu'une seule fois en 1959 pour demander au Premier ministre quelles mesures il compte prendre pour venir en aide aux collectivités territoriales, notamment de la Sarthe, qui ont souffert de la sécheresse.
A partir d'octobre 1964, le travail parlementaire de Robert Chevalier prend une toute autre mesure. Nommé membre de la commission des lois, il rapporte plusieurs textes en son nom, de 1964 à 1966. Son premier rapport porte sur le projet de loi relatif à la lutte contre les moustiques (1964), dans le cadre de laquelle « des problèmes se sont posés qui touchent à l'exercice du droit de propriété, et de ce fait relèvent de la loi ». L'année suivante, le sénateur de la Sarthe dépose trois rapports sur des projets de loi relatifs à la responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire. C'est l'occasion pour lui de rappeler que « les accidents n'ont été jusqu'à présent ni nombreux ni graves, grâce aux précautions extrêmement grandes qui sont prises dès que l'atome est en jeu ». Pour autant, on sait que « les conséquences de ces sortes d'accidents sont différentes de celles d'un sinistre ordinaire. En effet, le nombre des victimes peut se révéler en définitive beaucoup plus élevé que prévu en raison de la difficulté que l'on a à déceler, dans l'état actuel de la science, les influences des radiations [...]. A ce risque exceptionnel doit correspondre, de l'avis de tous les juristes mondiaux, l'instauration d'un régime de responsabilité absolue. La responsabilité objective ne doit pas connaître d'atténuation, hormis le cas où, en cas de guerre civile ou internationale, l'Etat réparera lui-même les dommages ».
Il est encore rapporteur de deux textes en 1966, l'un portant sur l'installation d'antennes réceptrices de radiodiffusion, l'autre relatif à la capacité des associations culturelles dans les départements d'outre-mer. A cette occasion, il milite en faveur des antennes de télévision collectives, qui permettent d'éviter « la floraison d'antennes individuelles [nuisant] de plus en plus à l'esthétique de nos villes et de nos villages », et demande l'application en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion, des dispositions de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des églises et de l'Etat, habilitant les associations cultuelles à accepter les libéralités testamentaires et entre vifs, destinées à l'accomplissement de leur objet.
En 1967, des problèmes de santé l'obligent à ralentir son activité parlementaire. Après avoir voté pour le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie (1960), et pour le projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux (1965), Robert Chevalier ne prend pas part au vote du projet de loi relatif à la régulation des naissance (1967). Il termine son mandat sans intervenir en séance publique, et sans faire de dépôt législatif. Il se représente néanmoins aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 mais, avec 254 voix seulement sur 1 189 votants, il se retire à l'issue du premier tour.
Retiré de la vie politique nationale, Robert Chevalier consacre son temps à son étude notariale et à ses responsabilités de premier magistrat de Mamers. Il décède quelques jours avant la fin de son mandat municipal, qu'il détenait depuis 1947.
Il était juge de paix honoraire, et président honoraire du conseil régional des notaires de la Cour d'appel d'Angers.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Robert CHEVALIER
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