Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 11 octobre 1911
Décédé le 6 avril 1998
Profession :
Médecin
Département :
Corse
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DE ROCCA SERRA (Jean-Paul)

Né le 11 octobre 1911 à Bonifacio (Corse)

Décédé le 6 avril 1998 à Paris

Sénateur de la Corse de 1955 à 1958

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, Jean-Paul de Rocca Serra, jeune docteur en médecine, met ses compétences de médecin au service de la nation et de ses compatriotes combattants. Il entre dans l'armée, d'abord comme médecin auxiliaire, avant de devenir médecin sous-lieutenant en mars 1940. Il participe aux campagnes d'Italie et d'Allemagne.

Décoré de la Légion d'honneur, Jean-Paul de Rocca Serra décide, après la guerre, d'entrer sur la scène politique de sa Corse natale. Il suit ainsi les pas de son père, Camille de Rocca Serra, ancien député de Corse de 1928 à 1940. En 1949, il devient conseiller général du canton de Porto-Vecchio, une responsabilité qu'il conservera jusqu'en 1988. En 1951, il est élu président du conseil général de Corse mais abandonne cette fonction en 1953 pour devenir président de la commission des finances départementales.

Parallèlement, Jean-Paul de Rocca Serra est élu au conseil municipal de Porto-Vecchio en 1950. Dès cette année, il est élu maire. Les habitants de Porto-Vecchio reconduiront leur choix jusqu'en 1997.

Fort de ces succès, Jean-Paul de Rocca-Serra se présente aux élections législatives de 1950 sur la liste du rassemblement des gauches républicaines. Mais Jean-Paul de Rocca Serra ne sera pas élu cette année-là.

Le 19 juin 1955, en revanche, il se présente avec succès aux élections sénatoriales. Il entre au Palais du Luxembourg, où il rejoint en tant que membre titulaire la commission de la famille et la commission de l'intérieur. Il devient par ailleurs membre suppléant de la commission des moyens de communication, de la commission du suffrage universel et de la commission de coordination permanente de la recherche scientifique et du progrès technique.

Dès la première année de son mandat, Jean-Paul de Rocca Serra est rapporteur au nom de la commission de l'intérieur sur le projet d'intégration des cadres tunisiens dans les cadres métropolitains. Jean-Paul de Rocca Serra dépose ensuite une proposition de loi tendant à proroger le mandat des députés élus dans les départements d'Algérie en 1951.

Entré à la commission de la marine et des pêches, il présente des observations sur les liaisons maritimes avec la Corse et sur la marine marchande. En 1956, il devient membre de la commission de coordination temporaire chargée d'examiner le projet de loi créant une organisation commune des régions subsahariennes.

Les 2 et 3 juin 1958, Jean-Paul de Rocca Serra vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.

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Ve République

de ROCCA-SERRA (Jean-Paul)

Né le 11 octobre 1911 à Bonifacio (Corse)

Décédé le 6 avril 1998 à Paris

Sénateur de la Corse de 1955 à 1962

Député de la Corse de 1962 à 1978

Député de la Corse-du-Sud de 1978 à 1998

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Sénateur de la Corse depuis 1955, Jean-Paul de Rocca-Serra se représente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959 sous l'étiquette de la Gauche démocratique. Obtenant 425 voix sur 816 suffrages exprimés, il est réélu dès le premier tour. L'autre siège de sénateur de la Corse est remporté par l'ancien ministre radical Jacques Faggianelli, candidat du Centre républicain, qui recueille 447 voix.

Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la Gauche démocratique. Il est membre de la commission des lois de 1959 à 1962.

En 1959, il est nommé membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant dans les départements algériens un régime de publicité foncière applicable dans certains périmètres. En 1961, il devient représentant du Sénat au sein du conseil supérieur de l'administration pénitentiaire.

Au Sénat, J.-P. de Rocca-Serra se fait l'avocat de l'Île de Beauté. À deux reprises, en 1959 et 1960, il intervient en séance publique pour protester contre la suppression du chemin de fer de la Corse. En décembre 1959, il dénonce cette décision comme étant « une iniquité du point de vue social, une erreur du point de vue économique » et « surtout une faute politique1 ». Évoquant l'opposition massive de la population corse à cette suppression, il exhorte le gouvernement de Michel Debré à éviter « une nouvelle période d'agitation » en y renonçant : les Corses « souhaitent que la patrie ne leur apparaisse pas sous l'aspect de comptables ou de technocrates mais d'une mère généreuse qui tend ses bras aux plus malheureux de ses enfants2 », déclare-t-il. Puis, en novembre 1960, il demande de nouveau à Robert Buron, ministre des travaux publics, de « reconsidérer le sort du réseau ferré corse » et d'oeuvrer à « une solution qui, par la recherche d'une meilleure gestion, concilie le maintien du chemin de fer avec un souci d'économie3. »

Par la suite, en novembre 1961, à l'occasion de l'examen du budget de l'agriculture, le sénateur de la Corse plaide pour l'érection de son département en zone spéciale d'action rurale. À ses yeux, cela permettrait « un effort continu et généralisé de vulgarisation, de modernisation, de coopération, une action plus extensive réagissant sur l'ensemble de l'économie agricole4 ».

En outre, en juillet 1962, il prend la parole pour défendre son amendement au projet de loi de finances rectificative pour 1962 : cet amendement vise à relever de la forclusion les quelques fonctionnaires, invalides de guerre, qui n'ont pu être régularisés pour les préjudices de carrière subis par suite des événements de la Seconde Guerre mondiale.

En 1960, il vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, en application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie.

Il se représente aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962 : avec 326 voix sur 813 suffrages exprimés, il est battu au premier tour. Les deux sièges sont remportés par les radicaux François Giacobbi et Jean Filippi, qui recueillent respectivement 486 voix et 439 voix.

J.-P. de Rocca-Serra ne reste toutefois pas longtemps sans mandat parlementaire : il est élu député de la Corse dès les élections législatives des 18 et 25 novembre 1962. À l'Assemblée nationale, il représente dès lors la Corse jusqu'en 1978, puis la Corse-du-Sud jusqu'à son décès le 6 avril 1998, à l'âge de quatre-vingt-six ans.


1 : Journal Officiel. Débats parlementaires. Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 10 décembre 1960, p. 1600.

2 : Ibid., p. 1601.

3. Journal Officiel. Débats parlementaires. Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 23 novembre 1960, p. 1864.

4. Journal Officiel. Débats parlementaires. Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 25 novembre 1961, p. 1931.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Paul de ROCCA-SERRA

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