Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 30 juillet 1906
Décédé le 10 octobre 1959
Profession :
Professeur de lycée
Département :
Allier
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

SOUTHON (André)

Né le 30 juillet 1906 à Aubusson (Creuse)

Décédé le 10 octobre 1959 à Montluçon (Allier)

Conseiller de la République puis sénateur de l'Allier de 1946 à 1958

André Southon est né à Aubusson en 1906. Son ascendance familiale est paysanne mais son père est inspecteur de l'enseignement primaire et sa mère professeur de l'école normale. Au terme de ses études secondaires aux lycées de Guéret, de Quimper et Poitiers, André Southon obtient, en 1923-1924, le grade de bachelier en latin, sciences et philosophie puis suit des études d'histoire et géographie à l'université de Poitiers. Il y crée la section locale de la ligue d'action universitaire républicaine et socialiste (LAURS), dont il remplit les fonctions de secrétaire-général, et quitte la faculté poitevine en 1927 en soutenant avec succès, un mémoire de diplôme d'études supérieures sur « les départements français sous le gouvernement provisoire et la Seconde République. L'action politique et sociale de la Vienne (24 février 1848-26 mai 1849) ». Il se voit ensuite attribuer par la faculté des lettres de Lyon une bourse d'agrégation d'histoire. Après deux admissibilités à ce concours en 1928 et 1929, il effectue son service militaire dans l'infanterie. Sous-lieutenant de réserve rendu à la vie civile, André Southon entame, en 1933, une carrière de professeur d'histoire et de géographie au lycée de Montluçon et milite activement au parti socialiste, à la Ligue des droits de l'homme et du citoyen ainsi qu'à la fédération des officiers de réserve républicains dont il préside le goupement montluçonnais à partir de 1935.

Le 23 avril 1939, il se présente comme candidat SFIO à l'élection législative partielle rendue nécessaire par l'élection de Marx Dormoy au Sénat dans la circonscription de Montluçon-Ouest. Arrivé en deuxième position au premier tour du scrutin avec 4995 suffrages sur 20416 inscrits, il se désiste au second en faveur du candidat communiste Jardon qui est élu.

Lieutenant de réserve, André Southon est mobilisé en 1939, et sert comme officier de renseignement au 98e régiment d'infanterie avant d'être fait prisonnier à Charmes, le 18 juin 1940, et d'être transféré aux oflags de Lübben, Münster et Soest, où il participe à la création d'une section socialiste clandestine. Libéré le 6 avril 1945, il est élu, dès son retour de captivité, adjoint au maire de Montluçon puis est porté à la présidence de la fédération départementale de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen ainsi qu'à la vice-présidence de la fédération des officiers de réserve républicains.

Candidat sans succès aux législatives de novembre 1946, André Southon est en revanche élu conseiller de la République de l'Allier sur le plan départemental, le mois suivant. A son arrivée à la Haute Assemblée, André Southon s'inscrit au groupe de la SFIO et rejoint les commissions de la défense nationale et de l'éducation nationale ; il siègera également, à partir de février 1948, à la commission nationale française pour l'Unesco.

Les cinq propositions de loi ou de résolution et les deux rapports au nom de la commission de l'éducation nationale que dépose le professeur du lycée de Montluçon sont relatifs en particulier, aux dépenses de fonctionnement de l'éducation nationale en ce qui concerne la rémunération des heures supplémentaires dans l'enseignement et l'allocation versée aux titulaires de la médaille d'argent des instituteurs et institutrices.

En novembre 1948, il est réélu au Conseil de la République en seconde position, derrière François Auberger, sur la liste du parti socialiste SFIO qui remporte, au second tour du scrutin, les deux sièges à pourvoir ; lui-même obtient 524 voix sur 1017 suffrages exprimés.

Membre de la commission des affaires étrangères durant toute la durée de son second mandat au Palais du Luxembourg, André Southon siège également à celles du suffrage universel (1949), de l'éducation nationale (1950-1955) et de la famille (1953-1955).

Il signe un rapport au nom de la commission du suffrage universel sur la modification du règlement du Conseil de la République (1949) ainsi que deux propositions de résolution concernant la législation sur les élections municipales (1952) et la réfection du canal de Berry (1955).

Les trois questions orales, qu'il pose au ministre de l'éducation nationale en 1949 et 1952, se rapportent, quant à elles, au montant de l'allocation versée aux titulaires de la médaille d'argent des instituteurs et institutrices et au fonctionnement des services de l'enseignement public. Une troisième à l'adresse, cette fois, du ministre de la défense nationale et des forces armées, le conduit à dénoncer la situation difficile dans laquelle se trouve l'industrie sidérurgique du Centre-Midi.

En séance publique, André Southon intervient, à une quinzaine de reprises, dans les discussions concernant divers textes budgétaires intéressant principalement le ministère de l'éducation nationale mais également l'enseignement des langues et dialectes locaux (1950), l'enfance déliquante (1951) et la communauté européenne du charbon et de l'acier (1952).

Ayant conquis entre-temps la mairie de Montluçon, en 1950, puis pris la vice-présidence du conseil général de l'Allier, en 1951, André Southon sollicite un troisième mandat au Conseil de la République le 18 juin 1955. Il figure alors en seconde position sur la liste, toujours conduite par Fernand Auberger, d'Action socialiste et républicaine pour la défense des libertés et de la paix, présentée par la SFIO. Cette liste conserve les deux sièges à pourvoir et André Southon, ayant enregistré 750 voix des 852 suffrages exprimés au second tour du scrutin, est donc reconduit à son siège de sénateur de l'Allier.

Il retrouve alors les trois commissions dont il était membre à la veille de sa réélection, auxquelles viendra s'ajouter, en 1956, la commission de la défense nationale. André Southon dépose deux rapports au nom de la commission de l'éducation nationale sur la situation du personnel enseignant du premier degré et la décoration des bâtiments socolaires (1956). Il est également l'auteur de deux propositions de résolution et de loi relatives visant à établir un feeder reliant la région productrice du gaz de Lacq à la région industrielle du centre de la France (1957) et à modifier le code civil en matière d'enregistrement des naissances (1958).

Enfin, les cinq questions orales qu'il pose au gouvernement concernent notamment la situation difficile de l'industrie électro-radiologique française et des établissements publics hospitaliers créanciers des caisses de sécurité sociale minière ou encore la correction de l'épreuve de français ou de philosophie au baccalauréat.

Les 2 et 3 juin 1958, André Southon vote pour la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie mais n'accorde pas les pleins pouvoirs au gouvernement tout en approuvant cependant la révision constitutionnelle.

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Ve République

SOUTHON (André)

Né le 30 juillet 1906 à Aubusson (Creuse)

Décédé le 10 octobre 1959 à Montluçon (Allier)

Conseiller de la République puis sénateur de l'Allier de 1946 à 1958

André Southon se représente aux élections sénatoriales du 26 avril 1959. Il n'est pas réélu et meurt six mois plus tard, âgé de 53 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André SOUTHON

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