- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 21 mars 1923
Décédé le 4 mai 2006 - Profession :
- Ancien administrateur des PTT
- Département :
- Essonne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
COLIN (Jean)
Né le 21 mars 1923 à Longjumeau (Seine-et-Oise)
Décédé le 4 mai 2006 à Paris
Sénateur de l'Essonne de 1968 à 1988
Fils d'un clerc de notaire, Jean Colin voit le jour le 21 mars 1923 à Longjumeau, commune de Seine-et- Oise située sur l'Yvette à laquelle il restera attaché. Après avoir fréquenté le lycée Lakanal à Sceaux puis la faculté de droit de Paris, il entre en 1943 dans l'administration des postes et télécommunications comme inspecteur adjoint. Devenu rédacteur à l'administration centrale en 1945, il étudie à l'école supérieure des PTT en 1947.
Il exerce ensuite des responsabilités au sein de plusieurs équipes ministérielles. D'abord nommé chef du secrétariat particulier du secrétaire d'État à la santé publique et à la population Pierre Couinaud en janvier 1953, il devient attaché au cabinet du ministre des PTT Pierre Ferri en juin 1953. Administrateur hors classe des PTT à partir de 1964, il est également conseiller technique au cabinet du ministre des PTT Jacques Marette de janvier 1966 à mars 1967.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, Jean Colin s'engage dans la vie politique locale. Membre du conseil municipal de Longjumeau à partir de 1953, il est élu maire de sa ville natale en 1965. Il administre cette commune jusqu'en décembre 1981, date à laquelle il démissionne. Il est par ailleurs nommé membre du comité directeur de l'Association des maires de France en 1976. À Longjumeau, il s'emploie à développer les équipements scolaires, hospitaliers et culturels pour répondre à la forte expansion démographique que connaît la cité.
Également élu conseiller général du canton de Longjumeau en 1967, mandat qu'il conserve jusqu'en 1982, il brigue un siège sénatorial le 22 septembre 1968 dans le tout nouveau département de l'Essonne, créé le 1er janvier précédent. Tête de la liste de l'Union républicaine, il est élu sénateur avec 202 voix sur 1 087 suffrages exprimés.
Il conserve son fauteuil sénatorial aux deux élections suivantes. Le 25 septembre 1977, il conduit la liste d'Union pour l'Essonne qui obtient deux sièges avec 577 des 1 617 suffrages exprimés. Puis il est réélu le 28 septembre 1986 malgré la division de la majorité gouvernementale dans l'Essonne. Membre du bureau départemental de l'Union pour la démocratie française, Jean Colin dirige la liste officielle de la droite qui recueille 509 des 1 978 suffrages exprimés face à la liste dissidente conduite par Jean Simonin, président du conseil général et membre du Rassemblement pour la République, qui réunit 261 des 1 978 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il siège d'abord parmi les sénateurs non-inscrits avant de se rattacher en 1974 au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Membre de la commission des affaires économiques, qu'il vice-préside de 1983 à 1986, il rapporte les projets de loi sur les stations radioélectriques privées en 1969, sur les activités relatives à l'organisation de voyages en 1975, sur la sécurité des consommateurs en 1983, sur l'amélioration de la concurrence en 1985, et sur la profession de géomètre-expert en 1986. En 1982, il est également rapporteur pour avis du budget de la marine marchande.
Jean Colin siège également à la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de 1971 à 1977, ainsi qu'au Haut conseil du secteur public de 1984 à 1987. Il est par ailleurs juge titulaire à la Haute cour de Justice de 1974 à 1987.
Très assidu aux séances de la Haute assemblée, il intervient sur les sujets les plus divers. Élu de Longjumeau, ville située à proximité de l'aéroport d'Orly, il se soucie régulièrement des nuisances sonores subies par les riverains des aéroports parisiens. Il dépose ainsi une proposition de loi permettant d'améliorer les conditions de vie des ces habitants en 1973 et 1978. Il rapporte également en 1980 le projet de loi relatif aux nuisances dues au bruit des aéronefs, puis en 1985 celui sur l'urbanisme au voisinage des aérodromes.
Conseiller régional d'Île-de-France de 1976 à 1978, Jean Colin suit en outre de près les problèmes qui concernent le département de l'Essonne et la région parisienne, qu'il s'agisse de l'installation de grandes écoles dans l'Essonne (1973), de l'hôpital de Longjumeau, des transports franciliens (1974), des villes nouvelles (1977), de la participation des employeurs au financement des transports publics urbains ou des locaux à usage de bureaux et à usage industriel en Île-de-France (1982).
Les postes et télécommunications retiennent également l'attention de Jean Colin qui a accompli dans cette administration l'ensemble de sa carrière professionnelle. Vice-président du groupe sénatorial d'études sur l'avenir de la poste à partir de 1980, il prend souvent la parole lors de l'examen du budget des PTT. Il émet alors des observations sur les chèques postaux, la mécanisation du tri postal, le rôle de la poste dans les zones rurales et les investissements téléphoniques. Il se fait aussi entendre lors de l'examen du projet de loi relatif au service public des télécommunications en 1984.
Il s'exprime par ailleurs sur des questions qui dépassent ses thèmes de prédilection. Il dépose ainsi des propositions de loi sur l'indemnisation des commerçants victimes de la transformation des structures commerciales (1970), les fusions et regroupements de communes (1972), la lutte contre la falsification des élections (1983) et les régimes spéciaux d'assurance vieillesse du secteur public (1987). Il intervient en outre sur des sujets aussi divers que l'indemnisation des Français rapatriés (1970), les laboratoires d'analyses de biologie médicale (1975), le projet de loi d'orientation agricole (1980), la délinquance (1981), les droits et obligations des locataires et des bailleurs (1982), la démocratisation du secteur public (1983) ou les droits d'auteur (1985).
Il vote la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. S'abstenant sur la loi qui réforme le divorce en 1975, il se prononce contre la loi portant création et organisation des régions en 1972, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant abolition de la peine de mort en 1981.
Près de deux décennies après son arrivée au Palais du Luxembourg, il démissionne de son mandat de sénateur le 13 mai 1988 pour raisons de santé. Il laisse ainsi la place à son suivant de liste, Jean-Jacques Robert, vice-président du conseil général de l'Essonne et maire de Mennecy.
Chevalier de l'ordre national du Mérite, Jean Colin s'éteint le 4 mai 2006 à l'âge de quatre-vingt-trois ans.
Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 13 mai 1988 (démissionnaire)
Vice-Président de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean COLIN
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