- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 9 décembre 1919
Décédé le 21 septembre 1994 - Profession :
- Agriculteur
- Département :
- Finistère
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
ORVOËN (Louis)
Né le 9 décembre 1919 à Moëlan-sur-Mer (Finistère)
Décédé le 21 septembre 1994 à Moëlan-sur-Mer
Membre de la deuxième Assemblée constituante (Finistère)
Député du Finistère de 1946 à 1951 et de 1956 à 1968
Sénateur du Finistère de 1971 à 1980
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 558-560)
Député du Finistère, Louis Orvoën sollicite le renouvellement de son mandat lors des premières élections législatives de la Ve République, les 23 et 30 novembre 1958. Candidat du Mouvement républicain populaire (MRP) dans la huitième circonscription du Finistère, il arrive en tête au premier tour avec 12 883 des 45 261 suffrages exprimés. Il est réélu au second tour : réunissant 23 274 des 45 181 suffrages exprimés, il défait nettement le communiste Paul Le Gall, sur lequel ne se portent que 13 950 voix.
Il conserve ensuite son siège de député lors des élections législatives de 1962 et 1967, battant à chaque fois Paul Le Gall au second tour, avec une marge toutefois plus serrée qu'en 1958. Le 25 novembre 1962, après avoir obtenu 11 415 des 40 222 suffrages exprimés au premier tour, Louis Orvoën est reconduit avec 17 300 des 46 156 suffrages exprimés contre 15 726 pour le secrétaire de la fédération communiste du Finistère. Puis, le 12 mars 1967, il est réélu avec 25 548 des 46 207 suffrages exprimés contre 20 659 pour Paul Le Gall, après avoir recueilli 15 413 des 48 292 suffrages exprimés au premier tour.
Au Palais Bourbon, Louis Orvoën s'inscrit au groupe des Républicains populaires et du Centre démocratique de 1958 à 1967. Il rejoint ensuite le groupe Progrès et démocratie moderne. Il siège par ailleurs au sein de la commission de la production et des échanges de 1959 à 1968.
Exploitant agricole à Moëlan-sur-Mer, membre du Comité supérieur consultatif d'aménagement foncier de 1959 à 1962 et de la commission plénière de contrôle du conseil d'administration de la Caisse nationale de crédit agricole de 1967 à 1968, il consacre une part très importante de son action à l'Assemblée nationale à l'agriculture. Il intervient fréquemment en séance publique au sujet des questions agricoles les plus diverses. Au cours de la première législature de la Ve République, il prend ainsi la parole à propos de la politique agricole (1959 et 1960), de la loi de programme sur l'équipement agricole (1959), de l'application d'un accord douanier tarifaire européen (1961), de l'agriculture bretonne, des baux ruraux, et du droit de préemption des S.A.F.E.R. (1962).
Puis, durant les deuxième et troisième législatures, il s'exprime au sujet des revenus agricoles (1963 et 1967), des prix du lait et de la viande (1963 et 1966), de l'habitat rural, des prêts agricoles (1963), du régime des accords interprofessionnels en matière de produits agricoles, des crédits consacrés aux amendements calcaires (1964), de l'enseignement agricole et de l'indemnisation de l'arrachage des pommes à cidre (1965).
L'élu finistérien défend en outre les pêcheurs bretons au Palais Bourbon. Il intervient ainsi à propos du cours du poisson en 1965, puis des pêches artisanale et industrielle ou des difficultés des pêcheurs maritimes de la côte atlantique en 1966. Il approuve par ailleurs, en 1960, la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il vote la motion de censure du 4 octobre 1962.
Candidat à sa réélection aux élections législatives des 23 et 30 juin 1968, il perd cependant son siège de député dès le premier tour : avec 12 018 des 48 986 suffrages exprimés, il est devancé par le républicain indépendant Jean-Claude Petit, et le communiste Paul Le Gall, sur lesquels se portent respectivement 15 862 et 12 079 voix.
Louis Orvoën décide alors de solliciter un mandat sénatorial. Il se présente aux élections du 26 septembre 1971 sur la liste d'Union républicaine pour le progrès économique et social. Après avoir obtenu 744 des 1 770 suffrages exprimés au premier tour, il devient sénateur du Finistère à l'issue du second tour lors duquel il rassemble 834 des 1 750 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP) et devient membre de la commission des affaires économiques.
Comme à l'Assemblée nationale, il continue de se consacrer essentiellement aux questions agricoles. Il rapporte ainsi, en 1977, le projet de loi portant création d'une taxe de protection sanitaire et d'organisation des marchés des viandes puis, en 1978, celui sur l'exécution des prophylaxies collectives des maladies des animaux. Il intervient aussi en séance publique à propos de la défense de la petite exploitation familiale agricole, de la désertion des campagnes (1972), de la politique agricole (1973), des prêts d'installation aux jeunes agriculteurs (1974), de la dégradation du revenu des exploitants, de la qualité de la production agricole (1975) et des industries agro-alimentaires (1976).
Il continue également de porter une attention soutenue à la pêche. Il s'intéresse ainsi au régime social des marins, à l'aquaculture (1973), aux pêches maritimes et à la commercialisation de leurs produits (1974). Il se penche plus particulièrement, en 1975, sur les causes de la crise qui affecte alors la pêche française.
Conseiller général du canton de Pont-Aven depuis 1958 et maire de Moëlan-sur-Mer depuis 1959, il se préoccupe en outre des collectivités locales au cours des débats sénatoriaux, qu'il s'agisse de leurs charges et des subventions que leur verse l'État (1972) ou du développement de leurs responsabilités et libertés (1978). Président de la Société d'aménagement touristique du Finistère, il s'exprime aussi à propos du tourisme rural en 1976.
Après s'être abstenu sur la loi portant création et organisation des régions en 1972, il approuve la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il vote contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1975.
Au terme de son mandat sénatorial, il choisit de ne pas se représenter aux élections du 28 septembre 1980. Il continue toutefois d'exercer ses responsabilités locales. Premier magistrat de Moëlan-sur-Mer jusqu'en 1983, il conserve également son mandat de conseiller général jusqu'en 1988. Il préside même le Conseil général du Finistère de 1978 à 1988. À ce titre, il l'est l'un des principaux acteurs de la mise en place de la décentralisation dans son département.
Chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite, Louis Orvoën s'éteint à l'âge de soixante-quatorze-quatre ans dans sa commune de Moëlan-sur-Mer.
Elu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 1er octobre 1980 (ne se représente pas)
Membre du Groupe Union Centriste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis ORVOEN
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