Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 5 juin 1921
Décédé le 12 juin 2009
Profession :
Agriculteur
Département :
Aube
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PORTIER (Henri)

Né le 5 juin 1921 à Auxon (Aube)

Décédé le 12 juin 2009 à Troyes (Aube)

Sénateur de l'Aube de 1980 à 1989

Henri Portier est issu d'une famille installée depuis la fin du XVIIIe siècle dans le village d'Auxon, situé dans la vallée de l'Armance au pied du pays d'Othe. Comme son grand père et son père avant lui, il devient agriculteur en se spécialisant dans l'élevage de bovins. C'est en 1947 qu'il s'engage en politique en participant aux élections municipales, remportées à l'échelle nationale par le parti gaulliste, le RPF (Rassemblement du peuple français). Devenu conseiller municipal d'Auxon, Henri Portier est élu, à partir de 1971, maire de sa commune, qui compte alors moins de 1 000 habitants. Conscient que le développement de son village passe par le renforcement de l'intercommunalité, il devient vice-président du syndicat mixte d'aménagement rural du bassin d'Armance et également du SIVOM (syndicat intercommunal à vocations multiples) d'Ervy-le-Chatel. Il est en outre membre du conseil d'administration du comité départemental des eaux et du comité pour les liaisons routières et autoroutières reliant les autoroutes A5 et A26 de Troyes à Bourges.

La carrière politique d'Henri Portier prend une nouvelle direction en 1980 quand son grand ami, Robert Galley, lui propose de se présenter en tant que suppléant aux élections sénatoriales de septembre 1980. Compagnon de la Libération et figure du gaullisme, Robert Galley est alors un homme politique de tout premier plan : maire de Troyes, ancien député de la deuxième circonscription de l'Aube et ministre depuis 1968. Facilement élu, Robert Galley décide cependant de conserver son portefeuille de ministre de la Coopération dans le gouvernement Barre. C'est donc Henri Portier qui le remplace au Sénat.

Dès son arrivée au Palais du Luxembourg, le nouveau sénateur de l'Aube rejoint le groupe RPR (Rassemblement pour la République) et siège à la commission des affaires sociales. En 1984, il participe aux travaux de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi portant réforme de la formation professionnelle. Signe de la confiance de ses collègues, il est élu en 1986, pour trois années, membre de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe et de l'Assemblée de l'Union de l'Europe occidentale.

Pendant son mandat de sénateur, Henri Portier s'efforce de protéger les intérêts du monde agricole, qu'il connaît si bien. A l'occasion de la discussion des projets de loi de finances, il prend à de nombreuses reprises la parole pour demander une politique plus volontariste à l'égard de l'agriculture, que ce soit en matière de formation, de fiscalité ou encore de soutien des prix. Il se montre également très critique vis-à-vis de l'instauration, à partir de 1984, des quotas laitiers. Prévu dans le cadre de la PAC (Politique agricole commune) pour stabiliser la production laitière, ce dispositif est perçu par l'élu de l'Aube comme traumatisant pour les éleveurs.

Il utilise également la tribune parlementaire pour défendre les intérêts de son département et relayer les inquiétudes qui s'y expriment principalement à propos de la poussée du chômage. Dans l'hémicycle, le 3 décembre 1984, Henri Portier déplore le nombre de licenciements économiques dans l'Aube en citant l'exemple de la fermeture de l'usine Fenwick de Saint-Julien-les-Villas. Dans cette même intervention, il propose la mise à grand gabarit de la Seine entre Bray et Nogent-sur-Seine afin d'augmenter le trafic fluvial. Par le biais d'une question orale, mais aussi d'interventions lors de la discussion des projets de loi de finances pour 1988 et 1989, il souligne l'importance de la filière textile dans l'Aube et sa nécessaire modernisation pour faire face, notamment, à la concurrence des pays émergeants. En décembre 1988, il affirme qu'il est indispensable de renforcer les règlements du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) avant d'envisager toute remise en cause de l'accord multifibres.

Lors des scrutins publics qui ont marqué la décennie 1980, le sénateur de l'Aube s'est opposé au projet de loi porté par Robert Badinter portant abolition de la peine de mort (1981). Il s'est en revanche prononcé en faveur de la loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), de la loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982) et de la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982). Enfin comme deux cent vingt-quatre de ses collègues, il a voté le 27 novembre

1988 le projet de loi relatif au revenu minimum d'insertion.

Fort de son bilan parlementaire, Henri Portier décide de se porter candidat aux élections sénatoriales de septembre 1989. Non investi par le RPR, qui lui a préféré l'adjoint au maire de Troyes, Jacques Delhalle, c'est en dissident qu'il se présente devant les grands électeurs de l'Aube. Il ne parvient finalement à obtenir au premier tour que 143 voix sur les 935 suffrages exprimés. Cette défaite marque la fin de sa carrière politique dans la mesure où quelques mois plus tôt, il avait décidé de se pas se représenter aux élections municipales à Auxon.

Il s'éteint vingt ans plus tard, à l'âge de 88 ans.

Sénateur le 2 novembre 1980 (en remplacement de M. Roger GALLEY, démissionnaire.)
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (non réélu)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Henri PORTIER

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