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Question de M. François Calvet (Pyrénées-Orientales - Les Républicains) publiée le 23/07/2020

Question posée en séance publique le 22/07/2020

M. François Calvet. Ma question s'adresse à M. le ministre délégué chargé des transports.

Monsieur le ministre, le 14 juillet dernier, le Président de la République a confirmé sa volonté de limiter le transport aérien intérieur, sans toutefois définir avec précision les contours de cette limitation. Or certains territoires de la République n'ont d'autre alternative que le transport aérien pour être connectés au reste du pays ; c'est le cas de mon département, les Pyrénées-Orientales.

Au-delà de la question pure et simple de la suppression des lignes aériennes, se pose celle de la fréquence des rotations et de la substitution de Roissy à Orly comme aéroport d'arrivée. Comme vous le savez, il est beaucoup plus facile de rejoindre Paris en venant d'Orly que de Roissy.

Enfin, il semble que la compagnie Hop ! s'apprêterait à modifier sa politique commerciale ; la liaison Paris-Perpignan, par exemple, serait supprimée. Je comprends fort bien les impératifs écologiques qui s'imposent à nous tous, mais je souhaite que vous m'indiquiez les conditions dans lesquelles, en l'absence de transports aériens réguliers, le désenclavement des territoires les plus éloignés et les plus mal desservis, notamment en matière de transport ferroviaire, pourra être assuré.

Le Premier ministre a indiqué qu'il mettrait toute son énergie pour faire avancer le projet de la ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. C'est une excellente nouvelle. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous donner connaissance du financement et du calendrier selon lesquels cette énergie sera déployée ? (Voilà ! et applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 23/07/2020

Réponse apportée en séance publique le 22/07/2020

M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des transports.

M. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports. Monsieur le sénateur Calvet, merci de cette question qui me permet de revenir sur quelques-uns des grands axes de notre politique des transports.

Depuis le début du quinquennat, ce gouvernement a oeuvré pour désenclaver les territoires, pour assurer leur attractivité et, bien sûr, pour verdir l'ensemble des modes de transport, avec la philosophie constante de bien coordonner les modes de transport entre eux et de servir les besoins spécifiques des territoires, de leurs habitants et de leurs entreprises.

Tous les projets sont passés à travers cette maille et le plan de relance que nous préparons actuellement procède de la même philosophie.

S'agissant de la desserte aérienne, nous travaillons actuellement en lien avec les opérateurs, en l'occurrence les collectivités locales, la remontée en charge de la desserte. À ce jour, dix-huit rotations hebdomadaires sont programmées au départ de Perpignan vers Paris, à destination de l'aéroport de Roissy jusqu'à la fin de l'été, puis de celui d'Orly, lorsque le trafic reprendra de manière plus normale.

Vous le savez, le groupe Air France est en train de restructurer ses activités domestiques. Il n'en demeure pas moins que ce projet de restructuration prévoit une reprise de la ligne Paris-Perpignan par Transavia, filiale à 100 % d'Air France.

Enfin, s'agissant de la politique d'investissement en faveur du ferroviaire, j'en suis d'accord, la ligne ferroviaire Montpellier-Perpignan est un axe structurant non seulement aux plans local et régional, mais aussi à l'échelon national. Une concertation a été menée et nous serons en mesure de faire des annonces prochainement sur les modalités et le calendrier.

Au-delà, nous travaillons à la mise en oeuvre d'un plan massif de régénération de plus de 3 milliards d'euros par an pour assurer la régularité de l'offre ferroviaire et sa robustesse partout sur notre territoire.

Monsieur le sénateur, la conjugaison de ces efforts signe l'engagement de l'État pour promouvoir une offre de transport complète et garantir ainsi l'attractivité des territoires, singulièrement du vôtre.

M. le président. La parole est à M. François Calvet, pour la réplique.

M. François Calvet. Prenons garde, monsieur le ministre, que l'aménagement des territoires ne soit une nouvelle fois la victime des décisions prises dans la capitale. Pour cela, vous le comprendrez, je fais confiance à notre Premier ministre ! (Ah ! et applaudissements sur des travées du groupe Les Républicains.)

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