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Question de M. Fabien Gay (Seine-Saint-Denis - CRCE-K) publiée le 30/11/2023

M. Fabien Gay appelle l'attention de M. le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion sur la mobilisation des salariés du groupe Transdev à Roissy, Coubron et Chelles.

Depuis le 7 octobre 2023, les salariés de Transdev Aéropiste-Interpiste sont mobilisés à Roissy. Cette grève est suivie par 90 % des salariés, afin d'obtenir, d'une part, des augmentations de salaires pour faire face à l'inflation et, d'autre part, l'amélioration des conditions de travail, actuellement très dégradées en lien notamment avec une stratégie de management délétère.

Alors que le mouvement se maintient, la direction a passé un nouveau cap dans la répression syndicale, puisque le secrétaire général de l'union locale de la confédération générale du travail (CGT) de Roissy a reçu une convocation à un entretien préalable à licenciement, quand d'autres travailleurs et membres de la CGT ont fait l'objet d'intimidations diverses de la direction : mises à pied, interdictions de site, envois de courriers pour des faits mineurs (tels que des retards datant de plusieurs mois).

Toutefois, la mobilisation se poursuit et s'est élargie : le lundi 20 novembre 2023, une centaine de conductrices et conducteurs de bus de Transdev Île-de-France se sont déclarés en grève reconductible. Aucun bus ne sort des dépôts de Coubron, en Seine-Saint-Denis, et de Chelles, en Seine-et-Marne.

Alors que les problèmes de santé se multiplient chez les salariés en raison de leurs conditions de travail, la direction reste sourde à leurs revendications, même sur les demandes les plus élémentaires, comme l'installation de toilettes aux terminaux des bus.

L'ensemble du personnel gréviste conditionne la reprise de leurs activités à une augmentation de salaire à hauteur de 200 euros, l'octroi d'une prime d'assiduité de 150 euros et un prime de risque de 100 euros.

Les grévistes demandent également la mise aux normes des bus, dont certains sont dans un état de grande vétusté en lien avec des problèmes de freins, de tableau de bord ou de fermeture des portes, ne permettant pas de garantir la sécurité des personnes passagères.

La mobilisation est soutenue par nombre d'habitantes et d'habitants qui constatent chaque jour les dysfonctionnements des lignes 602 à 605, 623, 643, 644 et 701, et la dégradation permanente de l'offre de transport sur tout le bassin de vie.

Cette situation n'est plus tenable : Transdev enregistre plusieurs millions d'euros de bénéfices chaque année, en réalisant des économies affectant gravement la situation socio-économique des salariés, tout en mettant en danger les usagers et usagères.

Il souhaiterait donc savoir s'il entend agir afin de faire cesser la répression syndicale, de soutenir la mobilisation des grévistes de Transdev Île-de-France et Aéropiste-Interpiste et d'enjoindre les directions à entamer des négociations permettant de donner suite aux revendications des salariés.

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Transmise au Ministère du travail, de la santé et des solidarités


Réponse du Ministère du travail, de la santé et des solidarités publiée le 13/06/2024

Les mouvements de grèves des salariés du groupe TRANSDEV au sein de plusieurs sites situés en Seine-Saint-Denis, dans le Val d'Oise et en Seine-et-Marne, étaient à l'initiative de l'organisation syndicale UNSA qui avait déposé un préavis pour un mouvement prévu le 28 novembre 2023. Les revendications concernaient le maintien des acquis sociaux, le maintien des grilles salariales ainsi que l'amélioration des conditions de travail et du dialogue social dans un contexte de transfert des contrats de travail des salariés des sites concernés à un nouveau prestataire, suite à la signature d'un nouveau contrat de concession de service public, signé le 2 septembre 2022. Un accord de fin de conflit a été trouvé le 6 décembre 2023 avec quatre organisations syndicales (syndicat du transport, CFDT, UNSA et FO), mettant un terme au mouvement social en cours sur TRANSDEV Nord Seine-Saint-Denis. Ces négociations n'ont pas nécessité l'intervention des services de l'inspection du travail compétents et aucune demande de médiation n'a été sollicitée par les parties. Les services du ministère du travail restent toutefois attentifs et mobilisés quant aux conflits sociaux pouvant survenir.

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