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Question de Mme Pascale Gruny (Aisne - Les Républicains) publiée le 30/05/2024

Mme Pascale Gruny attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention sur la situation préoccupante du secteur de la santé dans le département de l'Aisne. De nombreux acteurs de la santé l'ont récemment interpellée sur de nombreux sujets touchant tous au financement de notre système de santé.

L'antenne SOS Médecins de Saint-Quentin s'inquiète de la disparition des visites de médecins à domicile, un service pourtant essentiel pour garantir l'accès aux soins d'une population axonaise qui vieillit et se retrouve isolée par des problèmes de mobilité. Ce mode de consultation est aujourd'hui menacé par l'échec des négociations conventionnelles avec l'assurance maladie, qui n'ont pas permis d'en assurer la revalorisation financière.

La situation des établissements de santé privés du département est elle aussi préoccupante. Le groupe Elsan, qui réalise 17 % de l'hospitalisation dans le Saint-Quentinois, soit plus de 25 000 patients pris en charge par an, s'inquiète de son équilibre financier en raison de l'impact de l'inflation mais aussi en raison de la décision du Gouvernement de stabiliser les ressources de l'hôpital privé alors que celles de l'hôpital public ont augmenté. Le groupe est aujourd'hui contraint de revenir sur son engagement de revaloriser ses personnels, creusant ainsi un peu plus les différences de salaires entre le public et le privé (elle est en moyenne respectivement de 29 % et 24 % pour les aides-soignants et les infirmiers de jour et respectivement de 46 % et 44 % pour les professionnels de nuit).

Enfin, le centre d'examens de santé de Saint-Quentin, géré par l'association nationale pour la protection de la santé (ANPS), risque lui aussi de disparaître en raison d'un retard de notification de sa redevance annuelle (le financement de 2023 n'a été notifié qu'en février 2024 alors que l'exercice était clos), plongeant ainsi l'association dans l'incapacité d'assurer son équilibre financier, avec une perte de plus de 145 000 euros. Une disparition du centre de Saint-Quentin conduirait au licenciement de plusieurs salariés et à une dégradation de l'accès aux soins alors que ce territoire est dans une situation socio-sanitaire particulièrement fragile.

Compte tenu de ces éléments, elle lui demande ce que compte faire le Gouvernement afin de répondre aux défis du système de santé dans l'Aisne, éviter la disparition de plusieurs établissements de santés, publics et privés, et préserver une offre de santé de qualité pour tous les Axonais.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention

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