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Question de Mme Karine Daniel (Loire-Atlantique - SER) publiée le 09/05/2024

Mme Karine Daniel attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargée des personnes âgées et des personnes handicapées sur la situation critique des personnes en situation de handicap en Loire-Atlantique.
Les appels du collectif Handicap44 en danger mettent en lumière la souffrance des familles face au manque de solutions adaptées pour les enfants et adultes en situation de handicap en Loire-Atlantique. Plus de 2 300 enfants sont privés d'accès à l'éducation et aux soins appropriés, chiffre aggravé par un manque de données fiables pour estimer les listes d'attente urgentes.
Les défis incluent le sacrifice professionnel et une détresse émotionnelle, entraînant des taux alarmants de suicide et d'infanticide.
L'enjeu d'une inclusion effective avec des moyens adaptés est particulièrement criant pour de nombreux enfants qui pourraient bénéficier de l'école inclusive. Actuellement, une part significative de ces enfants est orientée, voire confinée, dans des instituts médico-éducatifs (IME), alors qu'ils pourraient s'épanouir dans un environnement scolaire plus inclusif. Cela nécessite une augmentation notable des dispositifs d'unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS), d'unité d'enseignement externalisée (UEE) et d'unité d'enseignement maternelle autisme (UEMA). Paradoxalement, de nombreux enfants se voient refuser une place en ULIS du fait de leur notification en IME. Cette situation conduit à un placement inadéquat en milieu ordinaire, où ces enfants, souvent en retard dans leurs apprentissages et avec des besoins éducatifs spéciaux, se retrouvent avec un niveau de CP en classe de 6e, et ce, parfois avec un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) insuffisant ou absent. Cette réalité souligne un manque important de solutions adaptées et de coordination entre les dispositifs d'inclusion et les structures spécialisées.
La mise en oeuvre du plan de création de 50 000 nouvelles solutions et de transformation de l'offre médico-sociale 2024-2030 ne sera pas suffisante pour répondre aux besoins des personnes en attente de places et de soins adaptés. Le renforcement des plateformes de coordination et d'orientation (PCPE) ne sera jamais à même de couvrir intégralement les besoins complexes et diversifiés de ces personnes. Le département de Loire-Atlantique, sous-doté, ne parvient pas à répondre aux besoins de plus des 2 300 familles connues, en situation de handicap.
En outre, le dispositif Handisoins, malgré son intention, souffre d'un manque de ressources et de personnel, laissant des besoins complexes non traités, même dans des centres majeurs comme le centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes. Il est urgent d'adapter les ressources aux besoins réels sur le terrain.
Dans ce contexte, elle lui demande quelles mesures supplémentaires le Gouvernement envisage d'adopter pour répondre de manière concrète et urgente aux besoins des personnes en situation de handicap en Loire-Atlantique, notamment en termes de création de places dans les établissements spécialisés, d'amélioration de l'accès aux soins et de soutien aux familles affectées et en détresse.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé des personnes âgées et des personnes handicapées

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