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Question de Mme Chantal Jouanno (Paris - UDI-UC) publiée le 09/06/2016

Mme Chantal Jouanno attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la réforme des études médicales de troisième cycle et plus particulièrement sur la suppression envisagée des formations en allergologie.

Les allergies touchent aujourd'hui 20 millions de Français au quotidien, soit un Français sur trois. Loin d'être des pathologies bénignes, elles se complexifient et deviennent de plus en plus sévères sous l'effet de la dégradation de l'environnement et de l'évolution des modes de vie. Elles ont des effets importants sur la vie quotidienne des personnes allergiques, et présentent également un coût important pour les finances publiques.

Le nombre d'allergologues est aujourd'hui insuffisant pour prendre en charge les 5 millions d'allergiques sévères. Avec la réforme envisagée, non seulement de nouveaux allergologues ne seront plus formés, mais avec une moyenne d'âge de la profession de 57 ans aujourd'hui, il n'y aura plus d'ici quinze ans d'allergologues exclusifs si aucune spécialité permettant de pérenniser la formation n'est créée. Or, les allergologues exclusifs prennent en charge les patients allergiques, notamment les plus sévères d'entre eux, et sont les seuls professionnels de santé à dépister et accompagner les allergiques alimentaires.

Aussi, dans la perspective d'une action résolue en faveur de la santé environnementale, elle lui demande de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que l'offre de soins en allergologie soit en adéquation avec les besoins de la population.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 30/06/2016

La réforme du troisième cycle des études de médecine est actuellement discutée dans le cadre de la Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP) instituée par décret du 3 juillet 2015 et devrait être finalisée dans le courant de l'année. Il n'est pas envisagé de supprimer la formation en allergologie mais, au contraire, d'en faire une formation spécialisée transversale (FST) accessible aux internes poursuivant différents diplômes d'études spécialisées, afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Ainsi en tant que FST, l'allergologie serait associée à plusieurs spécialités tout en disposant d'une autonomie pédagogique identifiée par un programme national. Elle ouvrira par ailleurs à un exercice exclusif au sein des spécialités auxquelles elle sera associée.

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