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Question de M. Michel Canévet (Finistère - UC) publiée le 08/02/2024

M. Michel Canévet attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche au sujet de la précarité étudiante.
En effet, la précarité étudiante est devenue une situation préoccupante en France qui s'illustre à travers des statistiques alarmantes au point de pousser la fédération des associations générales étudiantes (FAGE), première organisation étudiante représentative de France, de parler désormais de « pauvreté étudiante ».
Selon l'observatoire de la vie étudiante, 25 % des étudiants déclarent ne pas avoir assez d'argent pour couvrir leurs besoins de première nécessité et 20 % rencontrent de grandes difficultés financières liées à l'inflation des prix des produits alimentaires depuis la crise sanitaire, mais également au coût des logements.
Les étudiants sont particulièrement sensibles à la hausse récente du coût de la vie. Un tiers d'entre eux saute « souvent » ou «de temps en temps » un repas par manque d'argent, soit en moyenne 3,5 repas par semaine, et 45 % craignent de tomber dans la pauvreté, selon une enquête réalisée par l'institut français d'opinion publique (IFOP) et l'association de distribution d'aide alimentaire COP1.
Sauter des repas a de grandes conséquences sur le niveau de concentration des étudiants en classe et donc par la suite sur les résultats scolaires. Aussi, avec un budget mensuel de seulement 450 euros pour 25 % d'entre eux, cette situation oblige alors certains à conjuguer leurs cours avec un job étudiant, devenu nécessaire pour subvenir à leurs besoins mais cela ne favorise pas l'obtention de diplômes.
Le coût moyen de la vie étudiante en 2021 a atteint environ 12 870 euros par an, une somme qui dépasse largement le montant des bourses attribuées. COP1 distribue chaque mois près de 15 000 paniers, majoritairement à des non-boursiers (74 %). Les étudiants, toujours plus nombreux, sont également confrontés à une grave pénurie de logements dans les grandes villes qui s'accompagne aussi de coûts toujours plus élevés, imposant des sacrifices et parfois des renoncements.
S'ajoutent à cela d'importantes demandes pour les résidences universitaires, qui ne peuvent malheureusement qu'accepter la moitié d'entre elles par manque de places.
Les études supérieures sont donc devenues un véritable défi quotidien pour un nombre croissant d'étudiants. Malgré les aides mises en place pour lutter contre la précarité étudiante, la situation reste inquiétante et l'on peut donc légitimement s'interroger sur l'efficacité des mesures prises pour faire face à ce problème.
Il lui demande donc quelle est la position du Gouvernement à ce sujet et si elle entend prendre des mesures supplémentaires pour tenter de résoudre cette situation.

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En attente de réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche

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