LUXEMBOURG
La
loi communale du 13 décembre 1988
dispose que les
employés du secteur privé et du secteur public ont droit à
un congé politique pour remplir leur mandat municipal
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))
.
|
Les crédits d'heures
a) Les bénéficiaires
L'article 78 de la
loi communale du
13 décembre
1988
dispose que
tout titulaire d'un mandat électif a droit
à un congé politique pour remplir son mandat
, que son contrat
de travail soit régi par le droit public ou le droit privé et que
l'intéressé soit conseiller municipal, échevin ou
bourgmestre.
Les conseillers communaux sont membres du conseil municipal, organe
délibérant de la commune. Les bourgmestres et échevins
sont membres du collège des bourgmestres et échevins, organe
exécutif de la commune. Ils sont choisis parmi les conseillers
communaux.
Pour les fonctionnaires d'État, ce droit à un congé
politique figure également dans l'article 35 du
règlement
grand-ducal du 22 août 1985 fixant le régime des
congés des fonctionnaires et employés de l'État.
L'article 34 du
règlement grand-ducal du 21 octobre 1987
concernant le temps de travail et les congés des fonctionnaires
communaux
contient des dispositions identiques.
b) L'importance des crédits d'heures
Le
règlement grand-ducal modifié du 6 décembre 1989
concernant le congé politique des bourgmestres, échevins et
conseillers communaux
fixe «
le nombre maximal de jours de
travail ou de parties de jours de travail par semaine
» pour les
titulaires de mandat électif exerçant une activité
professionnelle à temps plein.
Pour les bourgmestres et échevins, les crédits d'heures
dépendent de la composition du conseil communal, des dérogations
étant prévues pour la ville de Luxembourg et pour quatre autres
communes résultant d'une fusion de communes.
Pour les autres conseillers communaux, les crédits d'heures
dépendent du système électoral, qui est lié
à la taille de la commune.
Bourgmestres et échevins (régime de droit commun)
Composition du conseil communal |
Durée maximale du congé politique par semaine |
|
Bourgmestre |
Échevin |
|
7 membres |
8 heures |
4 heures |
9 membres |
12 heures |
6 heures |
11 membres |
14 heures |
8 heures |
13 membres |
16 heures |
10 heures |
15 membres |
18 heures |
12 heures |
17 membres |
20 heures |
14 heures |
19 membres |
24 heures |
16 heures |
Bourgmestres et échevins (régime dérogatoire)
Commune |
Durée maximale du congé politique par semaine |
|
Bourgmestre |
Échevin |
|
Luxembourg |
30 heures |
20 heures |
Junglinster |
14 heures |
8 heures |
Lac de la Haute-Sûre |
12 heures |
6 heures |
Rambrouch |
12 heures |
6 heures |
Wincrange |
12 heures |
6 heures |
Conseillers communaux
Dans les communes dont les conseillers sont élus à la
représentation proportionnelle
, c'est-à-dire dans les
communes qui comptent 3 500 habitants au moins et dans celles dont la
section
(5(
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))
unique ou l'une des
sections compte 3 000 habitants au moins, le crédit d'heures est de
4 heures par semaine
.
Dans les communes moins importantes, où les conseillers sont élus
selon le régime de droit commun de la
majorité absolue
, le
crédit d'heures hebdomadaire est de
2 heures
.
L'article 4 du règlement précise que, lorsque
l'activité professionnelle est exercée à temps partiel,
«
les nombres maxima d'heures de congé politique sont
adaptés proportionnellement au temps de travail
».
L'article 5 dispose que le titulaire du mandat électif
«
prend ce congé à sa convenance par jour de travail
ou partie de jour de travail, mais qu'il ne peut toutefois pas reporter le
congé d'un mois sur l'autre
».
c) Le maintien de la rémunération
L'article 6 du règlement de 1989 énonce que
«
le congé politique est considéré comme
temps de travail effectif
» et que ses
bénéficiaires «
continuent, pendant la durée
du congé, à toucher leur rémunération et à
jouir des avantages attachés à leur activité
professionnelle
».
Le règlement prévoit également que l'employeur est
remboursé une fois par an : une « indemnité pour
congé politique » lui est payée par
l'intermédiaire du fonds des dépenses communales. À cet
effet, le collège des bourgmestres et échevins de la commune
remet à l'élu une fiche de déclaration qui est remplie et
signée par l'employeur. Celui-ci adresse cette fiche contresignée
par l'élu au ministère de l'Intérieur et y joint une
demande de remboursement.