2. Un problème partagé
Si peu d'Etats en Europe partagent la procédure de « l'accouchement sous X », tous sont confrontés à ce même problème : quels moyens donner à une femme, confrontée à de graves difficultés, de porter à terme sa grossesse tout en préservant la santé de l'enfant.
En Europe, seuls l'Italie et le Luxembourg organisaient, à l'instar de la France, une procédure équivalente à l'accouchement sous X. L'Autriche a réformé sa législation en ce sens en juillet dernier.
Mais, devant la recrudescence des infanticides, les pays qui étaient revenus sur l'organisation de l'abandon anonyme des enfants ont dû faire marche arrière.
En Allemagne, dont la Constitution garantit pourtant l'accès à ses origines, les pouvoirs publics ont organisé « des boîtes à bébés ». La Suisse vient d'ouvrir une procédure de la « fenêtre des bébés » et, devant le passage des femmes vers la France, pour accoucher sous X, le sénateur Belge, M. Monfils, fait adopter une proposition de loi ayant le même objet.
Si les difficultés posées par les grossesses non désirées, et non susceptibles de trouver une issue dans l'IVG, sont aujourd'hui un épiphénomène -500 en France sur plus de 800.000, soit heureusement moins d'une naissance sur 1.500-, les souffrances qui en résultent tant pour les mères qui y ont eu recours que pour les enfants qui les ont subies semblent trouver une résonance commune.