II. AUDITIONS DU MERCREDI 17 OCTOBRE 2001
§ MME SYLVIANE LAROUSSE, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES, M. BRUNO WEBER, CHEF DU DÉPARTEMENT SOCIAL ET MME MARIE-JOSÉE RANNO, CONSEILLER POUR LES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT, DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE
La
CCIP considère que les performances françaises en termes de
réduction du chômage ne sont pas extraordinaires que cela
comparées au reste de l'Europe. Il n'y a pas d'exception
française. Le seul vrai levier relatif au coût du travail reste
sous-utilisé. Les entreprises ont cessé d'embaucher depuis le
deuxième semestre 2001 et le redémarrage devrait attendre
mi-2002.
Pour la CCIP, le succès annoncé des 35 heures est loin
d'être établi. Tout particulièrement, pour les entreprises
de moins de 20 salariés, il y a eu surtout un effet d'aubaine, seules
celles qui pouvaient passer aux 35 heures dans de bonnes conditions l'ont
fait. Les assouplissements retenus par le décret du 15 octobre vont dans
le bon sens mais ils pourraient favoriser un attentisme illusoire. De plus, et
contrairement à ce que demandait la CCIP, les mesures prévues ne
sont pas pérennes et ne concernent pas les entreprises de plus de
20 salariés.
La CCIP estime nécessaire de réduire davantage le coût du
travail en s'inspirant de certaines propositions du rapport Charzat. Elle
préconise une plus grande fluidité du marché du travail.
Il faut une véritable politique de lutte contre les difficultés
de recrutement (problème du faible taux d'activité des
salariés âgés). Dans cette perspective, des efforts sont
nécessaires afin d'accroître la mobilité
géographique des travailleurs, notamment dans une dimension
européenne.