2. Une progression significative des prix agricoles
Grâce à la bonne tenue des prix (+ 5,6 %), la valeur de la production progresse.
Les prix de base des productions végétales augmentent fortement (+ 7,4 %) . Le blé tendre, de meilleure qualité qu'en 2000, se valorise bien (+ 10,2 %) malgré la concurrence de blés ukrainiens abondants et moins chers ; il bénéficie en outre de la revalorisation des aides prévues en 2000 dans le cadre de la PAC.
Le prix de base des oléagineux (+ 9,1 %) progresse fortement. Les prix des pommes de terre, des fruits et des légumes bénéficient de la modération de l'offre.
Le prix des productions animales progresse lui aussi (+ 3,4 %) . C'est notamment le cas pour l'élevage hors sol, les ovins et les caprins dont le prix est stimulé par les reports de consommation, mais également pour le lait. En revanche, le prix des gros bovins, qui s'est effondré mi-octobre 2000, reste bas en 2001, malgré les mesures de dégagement du marché destinées à soutenir les cours. Le prix de base se replie de 5,8 % en moyenne annuelle, la hausse des subventions atténuant la baisse des prix du marché.
Du fait de la hausse des prix, la valeur de la production agricole progresse (+ 2,1 %) . Cette hausse inclut la revalorisation des subventions (+ 5,1 %) en application de l'agenda 2000.
3. Une croissance des consommations intermédiaires tirée par les prix
En 2001, les consommations intermédiaires continuent à augmenter en valeur (+ 2,3 %). Pourtant, pour la première fois depuis 1993, les volumes consommés diminuent (-2,1 %), en particulier les volumes d'engrais et de produits phytosanitaires qui se sont fortement réduits (- 12,0 % et - 7,3 %), en conséquence des mauvaises conditions climatiques et d'un plus grand souci de la préservation de l'environnement de la part des utilisateurs.
Mais la hausse des prix s'est accélérée (+ 4,5 %). Elle concerne, tout d'abord, les aliments industriels pour animaux (+ 6,8 %), en raison de l'évolution des prix des principales matières premières, en particulier du tourteau de soja.
De même, la progression du prix des engrais (+ 14,4 %) s'explique par la hausse du prix du gaz naturel nécessaire à la fabrication d'engrais azotés.
En revanche, la détente du cours des produits pétroliers sur les marchés internationaux se répercute sur le prix des consommations d'énergie de la branche agricole (- 6,0 %).
4. Une progression de la valeur ajoutée permise grâce aux aides
La valeur ajoutée de la branche agriculture, nette de la consommation de capital fixe, augmente en 2001 (+ 1,5 %). Les aides exceptionnelles et les prises en charge d'intérêts accordées aux éleveurs bovins à la suite de l'effondrement des marchés, l'aide au gel des terres et les contrats territoriaux d'exploitation participent à la forte revalorisation des subventions d'exploitation (+ 25,5 %).
Ainsi, le résultat agricole net progresse en 2001 (+ 3,0 %). Comme le nombre total d'emplois de la branche agricole baisse de 1,8 % le résultat agricole net par actif progresse sensiblement (+ 3,4 % en termes réels).