DO
|
1999 |
2000 |
A -
Crédits inscrits dans la loi de finances
|
295,375
|
455,000
|
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
Les crédits d'investissement du titre VI demandés pour 2000 sont en diminution aussi bien en autorisations de programme (-4,1 %) qu'en crédits de paiement (-3 %). Ces crédits regroupent les subventions consacrées à la prime d'aménagement du territoire (PAT) et au fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT), pour sa partie investissement.
1. La prime à l'aménagement du territoire (PAT)
La prime
à l'aménagement du territoire a pour objectif, d'après le
décret du 6 février 1995
1(
*
)
, de soutenir les créations
d'emplois dans les
zones d'aménagement du territoire
. Le chapitre
budgétaire qui lui est consacré (chapitre 64-00) s'intitule
d'ailleurs " aides à la localisation d'activités
créatrices d'emploi ".
Le projet de loi de finances pour 2000 propose une augmentation des
crédits de 9,3 % en autorisations de programme (de 320 à
350 millions de francs) et d'un tiers en crédits de paiement (de
315 à 420 millions de francs).
La PAT pouvait jusqu'à présent être attribuée
à tout projet d'entreprise industrielle créant au minimum
20 emplois et investissant plus de 20 millions de francs sur trois
ans dans une zone d'aménagement du territoire. Pour les extensions
d'activités, le seuil d'éligibilité est de
50 emplois, sauf si l'effectif du site augmente de plus de 50 %.
De 1992 à 1998, 1.096 dossiers ont été primés.
Près de 4 milliards de francs de PAT ont été
attribués permettant la création prévisionnelle de
96.741 emplois.
Au premier semestre 1999, 92 dossiers ont été primés
pour un montant total de PAT de 226,84 millions de francs, permettant la
création, de 8.194 emplois et la réalisation de
5.439,7 millions de francs de projets d'investissement.
Les secteurs les plus dynamiques ont été l'agro-alimentaire,
l'automobile et les télécommunications. Les cinq régions
comptant le plus d'emplois " primés " sont la Bretagne, le
Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes Côte d'Azur, Rhône-Alpes et la
Lorraine.
PRIME
D'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
BILAN D'ACTIVITÉ 1992-1998
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
Dossiers
présentés
|
169
|
133
|
143
|
182
|
219
|
203
|
220
|
PAT
accordées (MF)
|
563
|
252,4
|
724,1
|
613
|
717
|
580
|
467
|
Nature
du programme
|
45,50%
|
35,1%
|
40,8%
|
39%
|
36%
|
36%
|
34%
|
Investissements étrangers
|
56
|
37
|
54
|
60
|
65
|
53
|
74
|
Secteur
d'activité (en % du nombre de dossiers)
|
71,2%
|
43,5%
|
60,0%
|
65,2%
|
57%
|
59%
|
64,9%
|
Montant
moyen PAT/emploi
|
38.000
|
29.000
|
48.000
|
49.296
|
43.849
|
44.162
|
32.000
|
Montant moyen d'investissement par emploi industriel (F) |
609.730 |
687.320 |
817.220 |
1.145.943 |
1.296.950 |
1.258.143 |
1.695.438 |
Montant moyen de PAT par investissement en % pour les projets industriels |
5,90% |
5,70% |
7,70% |
4,3% |
3,4% |
3,5% |
1,9% |
Jusqu'à présent, le " zonage PAT "
concernait environ 40 % de la population française soit 23,5
millions d'habitants.
La modification du zonage souhaitée par la Commission européenne
nécessite une nouvelle carte des aides à finalité
régionale couvrant 34 % de la population française soit
20,4 millions d'habitants.
Les zones d'emplois seront retenues sur la
base des critères statistiques suivants :
- revenu net imposable ;
- taux de chômage ;
- déclin démographique ;
- taux d'emploi dans des secteurs sensibles (automobile, armement,
chantier naval, mines, textile) ;
- importance des suppressions d'emplois depuis 1996.
A l'initiative du CNADT, ont été arrêtés le
1
er
avril 1999, deux mesures :
- l'abaissement des seuils d'éligibilité à la PAT
à 15 millions de francs d'investissement et 15 emplois (contre
20 millions de francs d'investissement et 20 emplois
aujourd'hui) ;
- l'élargissement de l'éligibilité aux nouveaux
services comme les centres d'appels, la logistique ou l'informatique.
Après approbation par le Conseil d'Etat et la Commission
européenne, ces nouvelles modalités seront
intégrées dans un décret en cours d'élaboration qui
se substituera le 1
er
janvier 2000 au décret
actuellement en vigueur.
Une évaluation des conséquences de l'abaissement des seuils et de
l'élargissement des activités éligibles dans le secteur
tertiaire permet d'envisager 100 dossiers supplémentaires
correspondant à une enveloppe approximative de 200 millions de
francs.
Il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont élus
nationaux et locaux ont été associés à
l'élaboration des nouveaux critères. Votre rapporteur pour avis
pense en particulier aux modalités de consultation du CNADT.