CHAPITRE III -
LES MESURES ET LES STRUCTURES
DE SOUTIEN AUX
PMI
Le
Gouvernement actuel, suivant en cela son prédécesseur, a mis en
place un certain nombre de mesures de soutien de l'innovation et de la
création d'entreprise. Votre rapporteur pour avis souhaite les
résumer brièvement. Tel est l'objet du présent chapitre
Existent, en outre, des organismes publics d'aide aux entreprises dont la
multiplicité est d'ailleurs un facteur de complexité pour ces
dernières -votre commission prône, on le sait, une rationalisation
des structures ou, pour le moins, une mise en réseau autour d'un
interlocuteur unique pour les entreprises-. Votre rapporteur pour avis aimerait
rappeler, dans un but pédagogique autant qu'illustratif de son sentiment
d'un trop grand foisonnement organisationnel, les missions respectives de ces
organismes.
I. LES MESURES EN FAVEUR DE L'INNOVATION
Force est de constater que le projet de loi de finances pour 2000 paraît largement se reposer sur les " lauriers " des années précédentes en matière de mesures d'aide à l'innovation.
A. LES MESURES JURIDIQUES ET FISCALES POUR L'INNOVATION ET LA CRÉATION D'ENTREPRISE
D'importantes mesures législatives et réglementaires, soutenues le plus souvent et même améliorées par votre Haute Assemblée, sont venues récemment compléter un cadre législatif déjà largement amélioré par la précédente majorité.
1. L'assouplissement des bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE)
Les
petites et moyennes entreprises innovantes, à fort potentiel de
croissance, qui ont besoin de dirigeants et de collaborateurs de haut niveau,
éprouvent toutefois des difficultés à les recruter parce
qu'elles ne peuvent généralement pas leur offrir, dans la phase
de démarrage, une rémunération correspondant soit à
leur valeur sur le marché du travail, soit au risque de carrière
qu'ils acceptent de courir en rejoignant une petite structure.
C'est cette problématique, bien connue, qui a conduit, notamment dans
les pays anglo-saxons, au développement des plans d'option sur actions
(stock options) pour les dirigeants ou salariés de haut niveau des
" start up " technologiques.
La législation française permet désormais à ces
entreprises d'attirer et de fidéliser des cadres, chercheurs ou
ingénieurs, en leur proposant des bons de souscription de parts de
créateur d'entreprises (BSPCE), qui, initialement conçus par la
présente majorité comme une alternative à
l'allégement de la fiscalité des options sur actions qu'elle se
refusait de faire, confèrent aux bénéficiaires le droit de
souscrire une part du capital de leur entreprise à un prix
définitivement fixé lors de l'attribution. Les
intéressés se voient, enfin, offrir la perspective de
réaliser un gain, dans des conditions fiscales et sociales favorables,
qui sera la contrepartie de la part active qu'ils auront personnellement prise
dans la valorisation des titres de leur entreprise.
La loi de finances pour 1999 a étendu ce dispositif aux entreprises de
moins de 15 ans
, alors que la loi de finances pour 1998
(article 76) instituait ce régime, pour les sociétés
de
moins de 7 ans
. L'article 4 de la loi sur l'innovation et
la recherche du 12 juillet 1999 a élargi le champ des
sociétés pouvant émettre des BSPCE, aux :
- sociétés cotées sur les marchés de valeurs
de croissance de l'Espace économique européen (et notamment
à l'Euro New Market) ;
- entreprises dont 25 % du capital (et non plus 75 %) doit
être détenu par des personnes physiques ou par des personnes
morales elles-mêmes détenues par des personnes physiques.
La loi sur l'innovation a de plus prolongé la période
d'application de ces dispositions jusqu'au 31/12/2001.
Votre commission pour avis approuve l'élargissement progressif de cet
outil, dont la conception initiale était trop frileuse.
2. L'élargissement de la société par actions simplifiées (SAS)
Par la
souplesse juridique qu'elle introduit et la grande liberté contractuelle
qu'elle laisse aux actionnaires, la SAS représente -votre rapporteur
pour avis en est convaincu-, une forme sociale particulièrement
adaptée aux entreprises technologiques en création ayant vocation
à se développer rapidement.
Les SAS peuvent être constituées par une ou plusieurs personnes
physiques ou morales, sans condition de capital minimum souscrit par personne.
Le montant minimal du capital social de la société est, quant
à lui, fixé à 250.000 francs.
La forme juridique de la SAS permet :
- une très grande
liberté contractuelle
, parfaitement
adaptée à la croissance rapide des jeunes entreprises
(possibilité de modifier rapidement la géométrie du
capital et les relations entre les actionnaires) ;
- l'émission d'actions de priorité en droits de vote,
permettant aux entrepreneurs de conserver le
contrôle de la
société
sans empêcher l'injection massive de capitaux
et donc la croissance de l'entreprise ;
- un
allégement du formalisme
, particulièrement utile
dans des sociétés disposant de peu de moyens administratifs et
appelées à prendre des décisions extrêmement rapides.
Là encore, la loi du 12 juillet 1999 sur l'innovation et la
recherche a contribué à banaliser le régime de la SAS en
ouvrant largement son accès, réservé jusqu'alors aux
seules personnes morales ayant un capital supérieur de 1,5 millions
de francs.
Votre rapporteur pour avis s'en félicite.
3. La mise en place du dispositif " EDEN " pour la création ou la reprise d'entreprise
Cette
procédure a pour objectif d'accorder une
aide spécifique aux
jeunes âgés de moins de 26 ans
et, sous certaines
conditions, âgés de moins de 30 ans,
aux
bénéficiaires de minima sociaux
,
créateurs ou
repreneurs d'entreprises
, ainsi qu'aux salariés reprenant leur
entreprise en difficulté.
Cette mesure se concrétise par une
aide financière
prenant
la forme d'une avance remboursable et s'accompagne d'un
suivi
renforcé
pendant les premières années de la nouvelle
activité (c'est
l'accompagnement post-création
). Par
ailleurs, afin d'éviter des effets de seuils qui génèrent
parfois de véritables " trappes à pauvreté ",
les créateurs ou repreneurs titulaires de minima sociaux conservent
leurs allocations pendant les premiers mois suivant la création ou la
reprise.
Cette nouvelle mesure remplace l'aide aux chômeurs créateurs
d'entreprise (ACCRE), supprimée en 1997. Les textes législatifs
et réglementaires qui la concernent sont la loi n° 97-940 du
16 octobre 1997 relative au développement d'activités
pour l'emploi des jeunes, la loi n° 98-657 du
29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les
exclusions et le décret n° 98-1228 du
29 décembre 1998.
4. Le développement de la mobilité des chercheurs des organismes publics de recherche
La loi
précitée du 12 juillet 1999 sur l'innovation et la
recherche a permis de lever les principaux freins statutaires à
" l'essaimage ", c'est-à-dire à la création
d'entreprises innovantes par des chercheurs.
L'un des volets de ce texte concerne la possibilité pour les chercheurs
publics de créer ou de participer au capital d'une entreprise, de faire
de la consultance et de siéger dans des conseils d'administration
d'entreprises.
Il s'agit d'une avancée très positive, attendue par votre
Haute Assemblée depuis que le Gouvernement précédent
l'avait proposée dans un projet de loi déposé au printemps
1997.
5. La pérennisation du crédit d'impôt-recherche
Le
crédit d'impôt-recherche a pour objectif d'inciter les entreprises
à consacrer plus de moyens à la recherche et au
développement. Il se matérialise par un crédit
d'impôt, calculé sur la base de l'accroissement des
dépenses de recherche réalisées par les entreprises.
Le dispositif de crédit d'impôt recherche a été
reconduit pour 5 ans, jusqu'en 2003, par la
loi de finances pour
1999
. Un certain nombre d'aménagements ont été
apportés à cette occasion, dans le sens d'un assouplissement et
d'une extension des possibilités de mobilisation de ce crédit,
tout particulièrement intéressantes pour les entreprises
innovantes en phase de création.
Ces aménagements ont principalement porté sur les points
suivants :
- l'excédent non imputé du crédit d'impôt
constitue, au profit de l'entreprise, une créance sur l'Etat mobilisable
auprès des établissements de crédit ;
- l'excédent du crédit d'impôt des entreprises
réellement nouvelles est immédiatement remboursé. Cette
mesure permet une mobilisation immédiate de financement par les
entreprises en phase de création ;
- les organismes publics à qui l'entreprise confie ses
opérations de recherche n'ont plus besoin d'être
agréés pour que les dépenses donnent droit au
crédit d'impôt ;
- les modalités d'imputation des variations négatives des
dépenses de recherche ont été modifiées (les
crédits d'impôt négatifs des sociétés membres
d'un groupe sont pris en compte pour le calcul du crédit d'impôt
de la société mère, les crédits d'impôt
négatifs antérieurs à 1993 sont annulés...) ;
- le bénéfice du crédit d'impôt recherche est
étendu aux entreprises industrielles du secteur textile-habillement-cuir
pour l'élaboration de nouvelles collections lorsque les travaux sont
confiés à des stylistes ou bureaux de style extérieurs
agréés. Cette disposition permet notamment de faciliter le
recours à des stylistes extérieurs pour les PME pour lesquelles
l'emploi d'un styliste à plein temps est une dépense trop
importante. Le bénéfice de ce crédit d'impôt est
cependant limité à 650.000 francs par période de
trois ans ;
- les entreprises ayant bénéficié du dispositif
antérieurement à 1993 et sorties de celui-ci entre 1993 et 1998
se voient offrir la possibilité de le réintégrer.
La
loi précitée du 12 juillet 1999
a, en outre,
étendu la base du forfait de dépenses de fonctionnement pris en
compte pour le calcul du crédit d'impôt recherche, afin de
faciliter le recrutement par les entreprises de personnes titulaires d'un
doctorat ou d'un diplôme équivalent.
Rappelons que parmi les 8.000 entreprises qui déposent chaque
année une déclaration sur titre du crédit d'impôt
recherche, un tiers (32 %) a moins de 20 salariés.
B. LES OUTILS DE FINANCEMENT
1. Les fonds communs de placement à risques (FCPR)
Créés par la loi de finances pour 1989, les fonds
communs de placement à risques (FCPR) sont des fonds communs de
placement devant investir au moins 40 % de leurs actifs dans des titres
donnant accès directement ou indirectement au capital de
sociétés dont les titres ne sont pas admis aux
négociations d'un marché réglementé, de parts de
SARL et de parts d'autres FCPR.
Les FCPR sont donc un véhicule
central pour le financement du capital-risque en France
.
Le régime des FCPR a été assoupli par la loi portant
diverses dispositions d'ordre économique et financier (DDOEF) du
2 juillet 1998 et ses décrets d'application, qui ont inclus
les parts d'autres FCPR dans le ratio précité des 40 %. Pour
ce calcul, les parts de FCPR seront prises en compte, comme s'ils
étaient transparents, à proportion de leur investissement dans
des titres éligibles au quota.
En application de la loi sur l'épargne et sécurité
financière de 1996, il existe désormais deux catégories de
fonds : les premiers peuvent être offerts au public, les seconds ne
peuvent être souscrits que par des investisseurs qualifiés et ne
sont pas soumis à l'agrément de la COB, mais seulement à
une procédure déclarative et à une surveillance a
posteriori. Les règles d'investissement et de gestion de l'actif des
fonds bénéficiant d'une procédure allégée
sont plus souples que celles applicables aux fonds offerts au
public
; par exemple, les règles de dispersion des risques sont
moins strictes, la société de gestion peut conclure avec des
tiers des conventions de garantie de passif, etc...
Les textes législatifs qui régissent ces dispositions sont la loi
de finances pour 1989, article 22 (création des FCPR), la loi
n° 88-1201 du 23 décembre 1988 modifiée
relative aux OPCVM, le décret n° 89-623 du
6 septembre 1989 (articles 10, 10-1, 10-2 et 10-3), le
décret n° 97-146 du 14 février 1997, la loi
portant DDOEF du 2 juillet 1998 et les décrets du
1
er
octobre et du 10 décembre 1998.
2. Le fonds public pour le capital-risque (FPCR)
Afin de
contribuer à augmenter l'offre de capital-risque au profit des jeunes
entreprises innovantes. L'Etat a créé un fonds de
600 millions de francs, abondé à hauteur de
300 millions de francs par la Banque Européenne d'Investissement
(BEI), destiné à investir des parts minoritaires dans des fonds
de capital-risque privés.
Il s'agit là d'une pratique que
votre rapporteur pour avis suggérait de mettre en place dès 1997,
sur le modèle de l'exemple américain
19(
*
)
et notamment de la Small Business
Administration.
Le fonds public pour le Capital-Risque est, en effet, un " fonds de
fonds " qui souscrit dans les fonds communs de placement à risque
(FCPR), à hauteur de 10 % à 20 % de la part des
investissements consacrés à des entreprises françaises
innovantes de moins de 7 ans.
La procédure est gérée par la Caisse des
dépôts et consignations, au sein de laquelle une équipe
dédiée est constituée de façon distincte des
activités de capital-investissement traditionnelles.
L'Etat investit dans des fonds ayant pour cible principal
les entreprises
françaises innovantes de moins de 7 ans
(dont le siège
social et la majorité des emplois sont localisés en France), et
possédant les caractéristiques suivantes :
- les fonds sélectionnés doivent être des fonds
communs de placement à risques (FCPR), à l'exclusion des FCPI
(fonds communs de placement dans l'innovation) ;
- la taille minimum des FCPR est de 100 millions de francs ;
- les FCPR ne doivent pas être détenus par un souscripteur
majoritaire ou par une majorité publique ou par un organisme
contrôlé par la CDC ;
- ils doivent investir au moins 50 % de leur actif dans des
entreprises françaises, innovantes et de moins de 7 ans.
Votre commission pour avis se félicite de la mise en place de cet
outil qui répond à des voeux exprimés par elle depuis
plusieurs années. L'effet de levier de l'argent public est en effet
optimisé dans un tel cas de figure.
D'après le estimations du Gouvernement, l'action conjointe du fonds
public pour le capital risque et du fonds BEI devrait ainsi permettre de
générer 4 à 6 milliards d'intervention en fonds
propres au bénéfice des PME innovantes ou de haute technologie.
Le comité d'engagement du fonds s'est réuni à
5 reprises et les investissements réalisés au
30 juin 1999 s'élèvent à 350 millions de
francs.
Signalons, en outre, que le Gouvernement a débloqué les
crédits pour la constitution de
fonds d'amorçage
, capables
d'apporter des fonds propres à des entreprises de technologie en
création présentant un fort potentiel de croissance, et ce avant
même l'intervention du capital-risque, le fonds d'amorçage ayant
vocation à céder rapidement sa participation.
3. Les contrats d'assurance-vie investis en action
Pour
favoriser le financement en fonds propres des entreprises françaises,
notamment les plus petites d'entre elles, les produits des contrats
d'assurance-vie de plus de huit ans investis principalement en actions, sont
exonérés d'impôt sur le revenu.
Les contrats d'assurance-vie investis en actions poursuivent un double
objectif :
- le premier est d'orienter une partie des actifs des contrats
d'assurance-vie vers le marché des actions, afin d'augmenter la
liquidité des marchés ;
- le second vise plus particulièrement l'investissement en titres
non cotés ou cotés sur des marchés de croissance (Nouveau
Marché en France) en drainant au moins 5 % de l'épargne
collectée vers les fonds propres des PME.
Rappelons que les contrats nouveaux ont pu être alimentés par le
transfert d'au moins 30 % des sommes inscrites sur des contrats
d'assurance-vie existants, bénéficiant ainsi, pour l'imposition
des produits, de la date de souscription du contrat transféré.
Au 31 mars 1999, la collecte s'élevait à 37,3 milliards
de francs, les 2/3 provenant du transport d'anciens contrats.
Ces contrats ont été crées par la loi de finances pour
1998. La possibilité de transfert à partir d'anciens contrats a
pris fin au 1
er
juillet 1999.
4. Le régime du report d'imposition des plus-values réinvesties dans les PME nouvelles
Ce
régime fiscal vise à inciter les entrepreneurs cédant tout
ou partie de leur participation, à mettre leur capacité
d'investissement et leur expérience entrepreneuriale au service
d'entreprises nouvelles non cotées.
Il découle de la
volonté, pleinement partagée par votre rapporteur pour avis, de
développer l'action des " business angels "
.
Les salariés et dirigeants d'une entreprise peuvent ainsi reporter
l'imposition des plus-values de cession des droits sociaux qu'ils
détiennent dans cette entreprise, lorsque le produit de la vente est
réinvesti dans la souscription au capital initial ou dans une
augmentation de capital en numéraire d'une société
nouvelle.
Sont concernés
les gains de cession de valeurs mobilières
cotées ou de droit sociaux non côtés
réalisés par les personnes physiques. Pour
bénéficier du report d'imposition, le produit de cession des
titres doit être réinvesti en tout ou partie avant le
31 décembre de l'année qui suit la cession. Les droits
sociaux émis en contrepartie de l'apport en numéraire doivent
être détenus directement et en pleine propriété par
le contribuable.
Dans ce cas, l'imposition de la plus-value peut être reportée
jusqu'au moment où s'opérera la transmission (c'est-à-dire
la cession à titre onéreux, la donation ou la succession), le
rachat ou l'annulation des titres reçus en contrepartie de l'apport. Le
report d'imposition doit être demandé par le cédant lors du
dépôt de sa déclaration des revenus. Il peut demander
à bénéficier de cette mesure alors même qu'à
la date du dépôt de sa déclaration des revenus, il n'a pas
encore effectué le réinvestissement.
Ce dispositif, mis en place en 1998, s'applique aux gains de cession de valeurs
mobilières et de droits sociaux réalisés à partir
du 1
er
janvier 1998.
5. Les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI)
Mesure
bien connue, instituée par le précédent Gouvernement, et
qui a rencontré un vif succès, les fonds communs de placement
dans l'innovation (FCPI) sont des fonds communs de placement à risque
(FCPR) qui doivent investir au moins 60 % de leurs actifs dans des
sociétés innovantes, de moins de 500 personnes, non
cotées et détenues en majorité par des personnes physiques.
L'objectif général des FCPI est de drainer une partie de
l'épargne publique vers le financement en fonds propres des entreprises
innovantes.
Les souscripteurs personnes physiques des FCPI bénéficient, en
contrepartie, (sous réserve de conserver leurs parts pendant 5 ans
au moins) :
- d'une exonération d'impôt sur les plus-values (hors
prélèvements sociaux) ;
- d'une réduction d'impôt égale à 25 % des
versements dans la limite de 75.000 F (plafond doublé pour un
couple).
Les souscripteurs personnes morales bénéficient (sous
réserve de conserver leurs parts pendant 5 ans au moins) d'une
imposition des plus-values selon le régime -plus avantageux- des
plus-values à long terme.
Créé par la loi de finances pour 1997, le régime des FCPI
a été assoupli par
la loi de finances pour 1999
:
- exclusion de la fraction du capital détenue par des
établissements publics à caractère scientifique et
technologique pour l'appréciation du critère de détention
du capital ;
- appréciation des conditions relatives au nombre de
salariés et au caractère innovant lors de la première
souscription ou acquisition par le fonds ;
- prorogation de la période d'application du dispositif jusqu'au
31/12/2000.
La loi sur l'innovation et la recherche
du 12 juillet 1999 a
poursuivi dans cette voie : la condition de détention du capital a
été transformée en condition de non-détention
majoritaire par des personnes morales ayant des liens de dépendance.
Le premier fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI) a
été celui initié par les Banques Populaires, en juin 1997.
Cinq nouveaux fonds ont été créés à la fin
de l'année 1997 et 5 l'ont été en 1998. Au cours des huit
premiers mois de 1999, 2 nouveaux FCPI ont été
créés.
A la date du 1
er
septembre 1999,
le nombre total de FCPI créés était donc de 13 (à
l'initiative de 9 établissements)
.
Ces 13 FCPI
représentent un potentiel d'intervention de l'ordre de
1,7 milliards de francs.
Pour être considéré comme FCPI, le fonds doit être
investi, cela vient d'être dit, au moins à 60% dans des
entreprises innovantes. Compte tenu de cette règle,
le potentiel
d'intervention dans les entreprises innovantes est de l'ordre du milliard de
francs
.
II. LES STRUCTURES PUBLIQUES D'AIDE AUX PMI
Dans un
but essentiellement pédagogique, votre rapporteur pour avis a choisi
cette année de présenter les différents organismes publics
d'aide aux entreprises (ANVAR ; COFACE ; CFCE ; BDPME ;
APCE) auxquels il faut ajouter les services déconcentrés des
différents ministères -et notamment les DRIRE-.
Votre commission milite, on l'aura compris, pour une simplification -ou une
mise en réseau effective- des structures, l'objectif étant de
conférer aux entreprises un interlocuteur unique.
A. L'ANVAR
1. Mission de l'agence
Dans le
cadre de la politique en faveur de l'innovation technologique des PME/PMI,
l'agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) a pour mission
de soutenir le développement industriel et la croissance par l'aide
à l'innovation, et de contribuer à la mise en valeur des
résultats de la recherche scientifique et technique. Elle est
également chargée de mobiliser les financements
nécessaires à la croissance des entreprises, notamment par
l'apport de son expertise.
Ses missions sont précisées par les décrets
n° 97-682 du 31 mai 1997, relatif à l'aide à
l'innovation et n° 97-237 du 14 mars 1997, relatif aux
fonds commun de placement dans l'innovation.
2. Composition des organes dirigeants
L'article 4 du décret n° 97-152 du
19 février 1997 définit l'organisation de l'ANVAR, qui
est administrée par un conseil d'administration composé comme
suit :
Six représentants de l'Etat
:
- un représentant du ministre chargé de l'industrie ;
- un représentant du ministre chargé de la recherche ;
- un représentant du ministre chargé des petites et moyennes
entreprises ;
- un représentant du ministre chargé de l'aménagement
du territoire ;
- un représentant du ministre chargé de
l'économie ;
- un représentant du ministre chargé du budget ;
Six personnalités qualifiées
:
- deux membres nommés sur proposition du ministre chargé de
l'industrie ;
- un membre nommé sur proposition du ministre chargé de
l'enseignement supérieur ;
- un membre nommé sur proposition du ministre chargé de la
recherche ;
- un membre nommé sur proposition du ministre chargé des
petites et moyennes entreprises ;
- un membre nommé sur proposition du ministre chargé de
l'économie ;
Six représentants des salariés élus.
Un commissaire du Gouvernement.
3. Moyens financiers, statut et effectif
L'agence
bénéficie d'une subvention de fonctionnement inscrite sur le
chapitre 44.04 du budget " industrie " ainsi que d'une
subvention d'investissement sur le chapitre 66.02 dont le montant a
été détaillé dans le chapitre II du
présent rapport.
La quasi totalité de cette subvention d'investissement -à
l'exception de 5 millions de francs destinés au financement
d'équipements- est consacrée aux programmes relevant de l'aide
à l'innovation, par ailleurs abondés par les prévisions de
remboursement d'aides accordées antérieurement.
L'ANVAR est un
établissement public à caractère
industriel et commercial
, placé sous la tutelle des
ministères chargés de l'économie, des finances et de
l'industrie, (industrie et PME), et de l'éducation nationale, de la
recherche et de la technologie.
L'Agence dispose de 365 agents, dont 3 sont affectés au
Secrétariat Français d'Eurêka.
4. Contact et procédure à suivre par l'entreprise pour bénéficier du soutien de l'ANVAR
a) Conditions d'éligibilité aux aides à l'ANVAR
- le demandeur peut être une personne physique
(inventeur
indépendant, créateur) ou plusieurs d'entre elles agissant en
association ou une ou plusieurs personnes morales de droit
français ;
- la demande peut concerner des programmes technologiques innovants, avec
une perspective de production ou de commercialisation, ou des innovations
nécessaires au développement de services nouveaux. Ces programmes
doivent comporter un " risque raisonnable " ;
- les dépenses, internes ou externes de personnels, de
fonctionnement ou d'équipement directement liées au programme
d'innovation sont également éligibles à l'aide de l'ANVAR
tant dans la phase de faisabilité que dans la phase de
développement.
b) La recevabilité des dossiers
Pour
être instruites, les demandes doivent exposer l'objet, les moyens et les
délais du projet selon un " canevas " proposé par
l'ANVAR.
Certaines PME peuvent éprouver des difficultés
particulières pour établir le dossier de demande. Dans ce cas, le
chargé d'affaires de l'ANVAR pourra mettre à la disposition de
l'entreprise ses conseils méthodologiques.
Le lieu de dépôt d'une demande est, en général, la
délégation régionale de l'ANVAR du lieu d'exécution
du programme.
Dès que la demande est recevable, elle fait l'objet d'un enregistrement
et d'un accusé de réception au demandeur.
c) Instruction de la demande
Le
décret n° 97-682 du 31 mai 1997 relatif à
l'aide à l'innovation précise que
" les demandes d'aide
sont appréciées en fonction des critères suivants :
le
caractère innovant
du programme, le
potentiel de croissance
et de création d'emplois
,
l'intérêt
économique
des produits ou procédés, la
qualité technique
du programme, la
capacité
technique, industrielle, commerciale et financière du
bénéficiaire ".
L'instruction doit donc permettre une analyse globale du projet, portant sur
l'ensemble de ces dimensions.
On trouvera ci-dessous un schéma des informations demandées par
l'ANVAR dans une demande d'aide :
INFORMATIONS REQUISES PAR L'ANVAR POUR LE DOSSIER
DE
DEMANDE
D'AIDE
|
Fiches transmises au demandeur |
|
A retourner en |
|
Faisabilité |
Développement |
|
A . Présentation du porteur de projet |
X |
X |
5 exemplaires |
B . Présentation du projet |
X |
X |
5 exemplaires |
C . Devis du projet |
X |
X |
5 exemplaires |
D . Prévisions : activité/marge/emplois |
option |
X |
5 exemplaires |
E . Comptes prévisionnels |
option |
X |
5 exemplaires |
F . Plan de financement prévisionnel |
option |
X |
5 exemplaires |
G . Fiche de demande |
X |
X |
5 exemplaires |
Les deux derniers bilans (liasses fiscales avec annexe) |
|
|
3 exemplaires |
Les deux derniers rapports du commissaire au compte |
|
|
3 exemplaires |
Un RIB |
|
|
1 exemplaire |
Un extrait K BIS |
|
|
1 exemplaire |
Un bilan d'activité de l'ANVAR pour 1998 et le premier semestre 1999 figure au chapitre II du présent rapport.
B. LA COFACE : UNE ASSURANCE POUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR
Ce point
étant détaillé dans le rapport budgétaire pour avis
de M. Michel Souplet sur le commerce extérieur, votre rapporteur se
contentera de dresser les grandes évolutions de la COFACE ces
dernières années.
L'entrée de la Compagnie française d'assurance pour le commerce
extérieur (COFACE) dans le domaine privé en 1994 et la prise de
participation majoritaire dans la compagnie en 1996 par une
société privée d'assurance, les AGF, marquent une
évolution des rapports entre la mission de service public confiée
à la compagnie gérée au sein du compte de l'Etat, et ses
missions du secteur concurrentiel gérées au sein du compte
privé.
Le compte d'Etat de la COFACE est placé sous la double tutelle de la
Direction du Trésor et de la Direction des Relations Economiques
Extérieures (DREE) du Secrétariat d'Etat au Commerce
Extérieur. La Direction Générale de l'Industrie, des
Technologies de l'Information et des Postes (DiGITIP) participe aux instances
délibératives animées par la COFACE, sous
présidence de la DREE (commission des garanties et du crédit au
commerce extérieur, CGCCE, pour l'assurance-crédit ;
assurance prospection) et sous présidence de la Direction du
Trésor (garantie des investissements à l'étranger).
En 1998, la Coface a délivré des garanties moyen terme pour
14,6 milliards d'euros (dont 12,2 milliards d'affaires civiles)
contre 20,1 milliards en 1997 (dont 14,9 milliards d'affaires
civiles). L'exercice a été affecté principalement par la
crise asiatique ainsi que par la chute des commandes militaires. Il traduit
aussi la tendance à la réduction de la part de marché de
la Coface par rapport aux grands contrats emportés par les entreprises
françaises, observée depuis 1991.
Le résultat financier de la Coface en assurance-crédit, sa
principale activité, est positif depuis 1995. Il s'est
élevé en 1998 pour le compte de l'Etat à
1.893 millions d'euros.
Les engagements en garantie d'investissements se sont élevés en
1998 à 610 millions d'euros. Les montants quoique limités
sont en augmentation par rapport à 1997.
Les engagements d'assurance prospection normale et simplifiée (APS et
APN) se sont élevés à 815 millions de francs en 1998,
contre 921 millions en 1997. Ils sont tendanciellement en baisse depuis
1984. Le coût de l'assurance prospection est néanmoins stable pour
l'Etat en 1998.
Le coût de l'assurance prospection est néanmoins resté
stable pour l'Etat en 1998.
C. LE CFCE : UN OUTIL DE PROMOTION DE L'OFFRE INDUSTRIELLE FRANÇAISE
Le
Centre français du commerce extérieur (CFCE) est un
établissement public à caractère industriel et commercial
sous tutelle du secrétariat d'Etat au commerce extérieur ;
ses missions ont été précisées dans une convention
d'objectifs passée avec la Direction des relations économiques
extérieures (DREE) en date du 9 avril 1998.
Les nouvelles orientations portent à titre principal sur :
- la promotion dynamique et ciblée des produits et prestations des
postes d'expansion économique (PEE) et du CFCE auprès du plus
grand nombre de PME-PMI dans le cadre de la globalisation des ressources ;
- la réalisation d'études " pointues " d'analyse
stratégique et veille concurrentielle dans le domaine des industries et
services, en complémentarité du programme d'action commun
PEE/CFCE ;
- le recensement de l'offre française la plus susceptible d'aborder
les marchés étrangers (activité qui avait
été abandonnée) ;
- l'évolution du système d'information, plus
particulièrement pour faciliter et amplifier l'accès à
l'information numérisée disponible sur internet.
Le secrétariat d'Etat à l'industrie est représenté
à son conseil d'administration par la Direction générale
de l'industrie, des technologies de l'information et des postes (DiGITIP) qui
apporte son expertise et son expérience pour favoriser le
développement international des entreprises françaises.
Une coopération spécifique a été engagée
avec le CFCE sur deux axes :
-
la promotion à l'étranger de l'offre industrielle
française
: dans ce cadre sont réalisées en
partenariat des brochures et CD-ROMS sectoriels très largement
diffusés à l'international ;
- la sensibilisation des entreprises exportatrices (notamment les PME-PMI)
aux
nouvelles technologies de l'information et de la communication
(organisation de séminaires d'information sur les applications
d'Internet au service du développement international de l'industrie
française).
On trouvera des développements détaillés sur la
réforme des organismes d'appui au commerce extérieur dans le
rapport pour avis de M. Michel Souplet sur le commerce extérieur.
D. LA BDPME : UNE GARANTIE DE FINANCEMENT POUR LES PMI
1. Organisation
La
Banque de développement des PME est un
établissement bancaire
de place
qui, depuis 1996, regroupe SOFARIS et le CEPME. La BDPME est une
société anonyme
(SA) à directoire et conseil de
surveillance.
Le conseil de surveillance est composé de trois
collèges de cinq membres : actionnaires, personnalités
qualifiées et salariés. SOFARIS et le CEPME sont des S.A.
à conseil d'administration.
Les actionnaires
de la BDPME sont l'Etat (51,5 %), la CDC (40,5%)
et les banques populaires (8 %). La BDPME détient 99,9 % du
CEPME et 52,95 % de SOFARIS (dont 9,95 % via le CEPME). 10 % du
capital de SOFARIS appartiennent à la Société Auxiliaire
d'Assurance (SAA) et 37 % au secteur bancaire. Les 0,05% restant, sont
détenus par un certain nombre de sociétés de
capital-risque car pour bénéficier des garanties de SOFARIS, il
faut en être actionnaire.
L'effectif
moyen rémunéré, en 1998, a
été de 1.457 agents, représentant 1.317 emplois
équivalent temps plein.
Les moyens financiers
de la BDPME proviennent de ses fonds propres, des
ressources d'emprunt du CEPME et des fonds de garantie de SOFARIS.
Les capitaux propres consolidés du groupe BDPME s'élevaient,
à la fin 1998, à 2.861 millions de francs auxquels viennent
s'ajouter les 5.436 millions de francs des fonds de garantie
gérés par SOFARIS.
Le CEPME trouve l'ensemble de ses ressources sur les marchés financiers.
Toutefois, des mécanismes spécifiques (emprunts obligatoires
garantis par l'Etat, dispositif CODEVI, émission de titres de
créances négociables à des taux avantageux) permettent de
lui assurer des conditions de refinancement comparables à celles des
banques, avec lesquelles il intervient systématiquement en cofinancement.
Les fonds de garantie gérés par SOFARIS sont alimentés
principalement par l'Etat (1.137 millions de francs en 1998).
2. Mission
La
mission
de la BDPME est de
renforcer l'efficacité des
financements en faveur des PME dans chacune des situations auxquelles elles
peuvent être confrontées
(création,
développement, transmission, renforcement des fonds propres, financement
des créances publiques...). La BDPME intervient systématiquement
en partenariat avec les banques et les établissements financiers
,
à l'initiative de ces derniers, sous forme de garantie et de
cofinancement. Peuvent bénéficier de l'accompagnement de la
BDPME : les investissements matériels (immobiliers, mobiliers,
équipements, aménagements...) et immatériels (droit au
bail, dépenses de recherche-développement, dépenses de
lancement industriel et commercial...) ; les besoins en fonds de
roulement ; le développement d'activités nécessitant
des engagements par signature (cautions à l'exportations...) ou encore
le renforcement des fonds propres.
La BDPME peut prendre jusqu'à 70% du risque des financements mis en
place par les partenaires financiers de l'entreprise (banques,
société de crédit-bail, société
d'affacturage ou société de capital-risque), lorsqu'il s'agit
d'une création ex nihilo par des personnes physiques,
50 % dans
les autres
cas. Ces taux maximaux peuvent être modulés
à la demande de la banque ou par décision de SOFARIS. Le risque
de SOFARIS résultant d'une ou plusieurs opérations est en outre
limité à 5 millions de francs par entreprise (en
consolidé). Pour appuyer les créations initiées par des
entreprises existantes, la BDPME peut intervenir en cofinancement et garantie.
Le risque global (cofinancement + garantie) peut alors être porté
à 70 % pour une opération nécessitant au plus
10 millions de francs de financement.
Les bénéficiaires des garanties SOFARIS sont pour 40 %
des PME, pour 60 % de très petites entreprises (TPE).
Le volume
des concours financiers sur lesquels SOFARIS est intervenue représente
environ un cinquième des crédits bancaires à moyen et long
terme et des prises de participation en capital risque au profit des PME et
TPE. Par les garanties qu'elle a accordé en 1998, SOFARIS a soutenu
environ 10.000 entreprises en création (entreprises de moins de
trois ans).
La BDPME peut ainsi être considérée comme l'instrument
privilégié du soutien financier apporté par l'Etat aux
PME. Elle est cependant astreinte à mener une politique
" raisonnablement risquée " pour éviter de compromettre
l'équilibre de ses fonds de garantie.
3. Les moyens de recours à la BDPME
Il n'existe plus qu'un réseau unique BDPME, dans lequel l'activité de cofinancement relève du CEPME et celle de garantie de SOFARIS, le comité d'engagement étant le même. A compter de septembre 1999, l'organisation territoriale de la BDPME devrait être calquée sur les régions administratives. Les entreprises peuvent contacter directement les agences de la BDPME, pour toute information. L'intervention effective de la BDPME ne peut toutefois se faire qu'à la demande d'un établissement bancaire.
E. L'AGENCE POUR LA CRÉATION D'ENTREPRISES : UN ORGANE DE RÉFLEXION, DE SOUTIEN ET DE PROPOSITION
1. Les missions de l'APCE
L'APCE
est chargée de cinq missions principales :
- assurer le secrétariat du Conseil national de la création
d'entreprises en organisant et animant les Commissions qui le composent et
veiller au suivi des propositions émises par ces dernières ;
- collecter, mettre en forme et diffuser les informations
nécessaires à une meilleure connaissance de la création
d'entreprise afin de répondre aux besoins des acteurs ;
- mettre au point et diffuser des méthodes et des fiches techniques
relatives à la création d'entreprises ;
- mettre en oeuvre des programmes annuels et pluriannuels définis
par le CNCE ;
- faciliter les relations entre le CNCE et les organismes régionaux
de la création d'entreprise.
2. La composition des organes dirigeants et moyens financiers
L'Assemblée générale de l'APCE est
composée des membres du Conseil national de la création
d'entreprise (CNCE) qui regroupe des
personnalités qualifiées
du monde de l'entreprise
(organisations professionnelles, réseaux
consulaires), des représentants des
ministères
concernés par la création d'entreprise, des représentants
du monde associatif
et des
parlementaires
, soit environ une
soixantaine de personnes.
Le CNCE est une instance de réflexion et de concertation permettant
aux pouvoirs publics de définir les axes prioritaires de la politique
nationale de la création d'entreprise.
L'APCE est une association dirigée par un directoire de 4 membres
placé sous le contrôle d'un conseil de surveillance comprenant
13 membres.
Les moyens financiers dont l'APCE dispose pour remplir ses missions, se
répartissent entre :
- une subvention de fonctionnement de la part du ministère
chargé de l'industrie (inscrite au chapitre 44-81,
article 10). Le montant de cette subvention est resté constant
entre 1998 et 1999, soit 19,1 millions de francs ;
- des ressources propres, constituées par les ventes d'ouvrages,
des prestations de formation et d'ingénierie et les services
télématiques ;
- des recettes spécifiques allouées pour des
opérations ponctuelles à la demande de diverses administrations.
Pour les années 1998 et 1999, l'APCE a ainsi pu disposer au total de
respectivement 24,3 et 23,1 millions de francs.
Outre la rémunération de son personnel (32 personnes) et les
charges de structures, l'agence consacre environ 5 millions de francs
annuels à des programmes d'action.
En particulier, un candidat à la création d'entreprise qui
sollicite l'APCE :
- obtient la réponse à des questions concernant en
particulier :
* les étapes chronologiques à respecter ;
* l'idée de création d'entreprise ;
* le processus à suivre pour bâtir un projet personnel ;
* les financements prévus ;
* les aides éventuelles.
- peut poser d'autres questions : une réponse lui est
apportée dans un délai de 48 heures.
Il s'agit d'un accompagnement essentiel de la création d'entreprise.
Conformément à la proposition de son rapporteur pour avis, la
commission a émis un avis défavorable à l'adoption des
crédits relatifs à l'industrie dans le projet de loi de finances
pour 2000.