II - EXAMEN DU RAPPORT
Réunie le jeudi 6 avril 2000 sous la
présidence
de M. Jean Delaneau, président
, la commission a
procédé à
l'examen
du
rapport pour avis de
M. Jacques Bimbenet
sur le
projet de loi n° 279
(1999-2000), adopté par l'Assemblée nationale, après
déclaration d'urgence, relatif à la
solidarité et au
renouvellement urbains.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur,
a rappelé que la commission avait
demandé à se saisir pour avis du projet de loi relatif à
la solidarité et au renouvellement urbains pour ses dispositions
concernant spécifiquement le logement social, soit une trentaine
d'articles sur plus de 150 que comporte le projet de loi adopté par
l'Assemblée nationale le 21 mars dernier.
Il a procédé toutefois à une présentation
résumée de l'économie générale du projet de
loi, qui comporte cinq titres.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a précisé que
la commission des affaires économiques, saisie au fond, avait
souhaité déléguer à la commission l'examen du volet
du texte consacré à l'insalubrité, soit les articles 72
à 80.
Il a indiqué que la commission s'était également saisie
des articles concernant le logement social et l'organisation d'une
" solidarité " entre organismes de logement social, soit
l'essentiel des articles 60 à 71.
Enfin, il a ajouté que la commission examinait de concert avec la
commission des affaires économiques et la commission des lois,
également saisie pour avis, l'article 25 du projet de loi.
Evoquant le contexte général de l'examen de ce projet de loi,
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
s'est
étonné que le texte du Gouvernement n'ait pas fait l'objet d'une
véritable concertation préalable avec les associations
d'élus, l'Union nationale des fédérations d'organismes
d'habitations à loyer modéré (HLM) ou les
différentes organisations professionnelles, comme le lui avaient
confirmé la teneur des auditions auxquelles il avait
procédé conjointement avec les autres rapporteurs.
Il a déploré que cette absence de concertation se soit
accompagnée d'une déclaration d'urgence de la part du
Gouvernement, alors même que le projet de loi, par son volume et sa
complexité, méritait à l'évidence un examen
approfondi.
Il a rappelé par ailleurs que l'étude d'impact
déposée en annexe du projet de loi à l'Assemblée
nationale était lacunaire et inachevée.
Il a considéré que l'absence de concertation, le recours à
l'urgence et le caractère incomplet des documents préparatoires
pouvaient expliquer que le texte adopté par l'Assemblée nationale
présentait de nombreuses incohérences, comme l'avait d'ailleurs
reconnu le Gouvernement.
Il a estimé que ce contexte particulier compliquait la tâche du
législateur, et que le Gouvernement avait considéré que
" la fin " -en l'espèce, la construction de logements sociaux-
" justifiait les moyens " -au cas présent, le recours à
des dispositions contraignantes imposées aux collectivités
locales.
Il a rappelé que le Gouvernement souhaitait promouvoir la mixité
sociale, c'est-à-dire une meilleure répartition des
différentes catégories d'habitat sur le territoire, afin de
lutter contre la concentration des problèmes urbains dans certaines
communes et d'augmenter l'offre globale de logements.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a déclaré que
cet objectif de plus grande mixité sociale était partagé
par tous, nombre de ses collègues mesurant quotidiennement les
difficultés que pouvait poser l'héritage d'une politique du
logement mise en oeuvre dans les années 1950 et 1960 et qui
privilégiait, compte tenu des besoins importants et immédiats de
l'époque, la quantité de logements sur leur qualité.
Il a indiqué que le Gouvernement prévoyait de mettre en oeuvre,
à travers l'article 25, un dispositif complexe consistant à
pénaliser financièrement les communes dont le parc de logements
ne comporterait pas au moins 20 % de logements sociaux, afin de les
inciter à en construire davantage. Il a rappelé que cet objectif
de 20 % de logements sociaux était déjà
mentionné dans la loi du 13 juillet 1991 d'orientation sur la ville.
Il a souligné que le présent texte se voulait plus contraignant
en revenant sur la définition du logement social retenue dans la loi du
14 novembre 1996 et en mettant en place un système de
pénalisation financière, assorti d'un pouvoir donné au
préfet de se substituer à la collectivité
défaillante.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a insisté sur le fait
que les amendements qu'il proposerait à l'article 25 avaient fait
l'objet d'une concertation étroite entre les trois rapporteurs, qui
avaient souhaité que les commissions saisies du projet de loi
présentent une position commune sur cet article important. Il a
précisé que ces amendements, adoptés la veille par la
commission des affaires économiques saisie au fond, mettaient l'accent
sur le niveau intercommunal pour le calcul du quota de 20 % et
réintroduisaient l'accession sociale à la propriété
dans le périmètre du logement social. Il a souligné que
ces amendements préservaient, ce faisant, les compétences des
acteurs locaux et les incitaient à développer une
véritable politique de mixité sociale au niveau intercommunal. Il
a estimé que ces amendements pourraient constituer une proposition forte
de l'ensemble de la majorité sénatoriale.
Concernant les autres articles, et notamment les articles 60 à 71, il a
indiqué qu'il proposerait plusieurs amendements à
caractère technique parfois communs avec ceux de la commission des
affaires économiques.
Il a observé qu'il s'agissait souvent de précisions
rédactionnelles ou de suppressions de dispositions qui ne trouvaient pas
leur place dans le texte, mais également d'une nouvelle rédaction
des dispositions introduites à l'Assemblée nationale et
concernant les modalités de participation des salariés aux
conseils d'administration des organismes HLM.
Il a indiqué que les amendements qu'il proposerait, concernant le volet
relatif à l'insalubrité, avaient également davantage pour
objet d'améliorer la rédaction du texte que d'en bouleverser
l'économie.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a rappelé que le
Parlement avait déjà récemment été
amené à traiter la question de l'insalubrité afin
d'apporter des réponses au problème du saturnisme, l'article 123
de la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre l'exclusion,
rapporté par M. Bernard Seillier, avait prévu ainsi une
déclaration obligatoire et des mesures coercitives à
l'égard des propriétaires du logement pour faire des travaux.
Il a observé que, plus de 18 mois après le vote de cette loi et
alors que les mesures d'urgence montraient leurs limites, c'était la
question plus générale de l'accès à un logement
décent qui se trouvait posée. Il a ajouté que le
Gouvernement avait souhaité renforcer les moyens d'intervention à
sa disposition en procédant à une réforme du droit
applicable aux immeubles insalubres et aux immeubles menaçant ruine.
Il a déclaré partager la démarche du Gouvernement, en
observant néanmoins que cette adaptation du droit intervenait plusieurs
années après la prise de conscience de la nécessité
de lutter contre l'insalubrité, et qu'il était devenu urgent de
renforcer le cadre juridique de l'intervention des collectivités
locales, qui s'étaient impliquées fortement dans cette politique
de lutte contre l'insalubrité.
Il a rappelé que le Gouvernement s'était appuyé sur le
rapport demandé à Mme Nancy Bouché, inspecteur
général de l'équipement, pour préparer cette
réforme des procédures relatives à l'insalubrité et
au péril.
Dans son rapport rendu le 6 novembre 1998 et intitulé " Expertise
concernant les édifices menaçant ruine et les immeubles et
îlots insalubres ", Mme Nancy Bouché avait
proposé notamment de rapprocher les procédures applicables aux
immeubles menaçant ruine et aux immeubles insalubres, de renforcer les
droits des occupants et leur droit à relogement, de limiter l'offre de
logements manifestement impropres à l'habitation, de prévenir
l'insalubrité et la ruine, et de mieux protéger les locataires de
meublés.
Il a constaté que de nombreux amendements adoptés par
l'Assemblée nationale s'inspiraient de propositions faites dans ce
rapport, mais a observé qu'il s'agissait souvent de dispositions qui
n'avaient pas été retenues par le Gouvernement au motif qu'elles
ne s'intégraient pas dans la logique du texte ou rallongeaient les
procédures.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a indiqué qu'il avait
souhaité rétablir la cohérence du texte en tenant compte
à la fois du projet de loi et des apports de l'Assemblée
nationale.
Il a évoqué notamment un important amendement sur l'article 72,
qui proposait une synthèse entre les articles L. 26 et L. 26-1 du code
de la santé publique relatifs aux procédures de constat de
l'insalubrité dans les immeubles d'une part et dans les groupes
d'immeubles, îlots et groupes d'îlots d'autre part.
Il a également évoqué l'article 79 du projet de loi qui
prévoit qu'un état mentionnant la présence ou, le cas
échéant, l'absence de matériaux ou produits de la
construction contenant de l'amiante, devait être annexé à
toute promesse unilatérale de vente ou d'achat et à tout contrat
réalisant ou constatant la vente de certains immeubles bâtis. Il a
rappelé qu'il avait demandé des précisions à
M. Louis Besson, secrétaire d'Etat au logement, lors de son
audition par la commission, lui faisant part de son étonnement devant la
rédaction de cet article, qui s'avérait d'ordre bien plus
général que les obligations réglementaires définies
en 1996 et 1997, et de son souhait de savoir si elle répondait à
de nouveaux objectifs de santé publique. Il a confirmé que le
Gouvernement avait en fait l'intention d'étendre le champ du
contrôle de la présence de l'amiante.
M. Jean Chérioux
a estimé que nul ne songeait à
s'opposer à la mixité sociale. Il a néanmoins
regretté que le Gouvernement ait choisi de revenir sur les
compétences des collectivités locales à travers le
renforcement du rôle du préfet. Il a estimé que le projet
de loi, en posant des règles uniformes, ne tenait aucun compte de la
diversité des situations, et qu'il était, par exemple,
nécessaire de prévoir la possibilité, dans les
agglomérations où les charges foncières étaient
élevées, de prendre en considération les prêts
locatifs intermédiaires (PLI) dans le décompte des logements
sociaux.
M. Alain Gournac
a déclaré que les nombreux maires qu'il
avait rencontrés avaient dénoncé l'absence de concertation
préalable à la discussion de ce texte. Il a regretté que
le Gouvernement ait eu recours à l'urgence. Il a
désapprouvé l'affaiblissement du rôle du maire
organisé par certaines dispositions de ce texte à travers
notamment le renforcement du rôle du préfet. Il a
déploré l'évolution constante de la définition du
logement social, en expliquant qu'elle constituait un obstacle à la
conduite des politiques locales.
M. Alain Vasselle
s'est associé aux reproches formulés par
ses collègues sur le recours à l'urgence et sur la
" recentralisation " opérée autour du préfet. Il
a estimé que ce texte portait atteinte à la liberté
d'action des responsables de collectivités locales. Il a souhaité
savoir dans quelle mesure ce projet de loi serait compatible avec les
engagements souscrits par les différentes collectivités dans les
documents d'urbanisme. Il a demandé si les communautés de
communes en milieu rural étaient concernées par les nouvelles
dispositions. Il s'est interrogé sur les raisons qui avaient
amené à ne pas retenir, pour apprécier la mixité
sociale, le critère de l'éligibilité aux aides au
logement, de préférence aux catégories de logements.
M. Serge Franchis
a estimé que la politique de renouvellement
urbain devait s'accompagner d'un volet relatif à la lutte contre la
violence en milieu urbain. Il a considéré que ce projet de loi
recelait le risque d'un renforcement des ghettos, étant donné que
les mouvements de population issue des zones de forte concentration de
logements sociaux concerneraient surtout les personnes les plus
intégrées dans la société.
M. Philippe Nogrix
a déploré que le projet de loi ne
comporte pas de disposition relative à l'accompagnement social des
locataires de logements sociaux.
M. Guy Fischer
a déclaré que ce projet de loi avait pour
objectif de renforcer la solidarité et de mieux affirmer l'objectif de
mixité sociale. Il a observé que les outils mis en place depuis
la loi du 13 juillet 1991 d'orientation sur la ville s'étaient
révélés inadaptés. Il a considéré que
les dispositions prévues à l'article 25 confortaient la politique
de la ville. Il a souhaité, à ce propos, que la discussion du
texte au Sénat soit l'occasion d'un débat de fond sur les
différentes conceptions de la politique de la ville et du logement.
Mme Gisèle Printz
a considéré que ce texte devrait
permettre d'atteindre une certaine harmonie dans la répartition des
différentes catégories d'habitats. Elle a estimé qu'il
était devenu nécessaire d'adopter des dispositions vigoureuses
afin de pallier l'absence de logements sociaux dans les communes qui avaient
refusé d'en construire.
M. Jean Delaneau, président,
a considéré que l'on
faisait un mauvais procès à certaines communes dépourvues
de logements sociaux. Il a observé que, jusqu'à ces
dernières années, la demande des collectivités locales
pour ce type de logements était très forte, et que les services
de l'Etat avaient choisi de privilégier les grandes
agglomérations, au détriment des petites communes.
En réponse aux différents intervenants,
M. Jacques Bimbenet,
rapporteur pour avis,
a réitéré ses regrets concernant
le recours à l'urgence par le Gouvernement. Il a rappelé qu'il
avait proposé de réintégrer les logements en accession
sociale à la propriété dans la définition des
logements sociaux. Il a déclaré qu'il n'avait pas retenu les PLI
dans la liste des logements sociaux pour tenir compte du fait qu'une
majorité de Français répondaient à leurs
critères d'attribution. Il a néanmoins considéré
que la proposition de M. Jean Chérioux était tout à fait
pertinente et méritait d'être examinée avec attention.
Il a observé que le projet de loi modifiait également, dans sont
titre I, le droit de l'urbanisme de manière à assurer la
cohérence globale du texte. Il a néanmoins
considéré qu'il pourrait être utile de demander au
Gouvernement des précisions sur la compatibilité des nouvelles
exigences introduites par ce projet de loi avec les engagements passés
des collectivités locales inscrits dans les documents d'urbanisme. Il a
déclaré que le critère des aides au logement n'avait pas
pu être retenu, étant donné que trois quarts des logements
construits bénéficiaient d'une aide publique, soit sous la forme
d'une aide à la personne, soit sous la forme d'une aide à la
pierre. Il a observé que, lorsque le maire avait
délégué sa compétence à un
établissement public de coopération intercommunale, il ne pouvait
plus être considéré comme le responsable de la politique
menée à un autre niveau. Il a indiqué que ses amendements
à l'article 25 supprimaient le pouvoir de substitution du
préfet au maire pour construire des logements sociaux en cas de
" carence ". Il a estimé que le projet de loi
mériterait effectivement d'être complété par un
volet relatif à la lutte contre la violence qui pouvait faire l'objet
d'un projet spécifique.
M. Jean Delaneau, président,
a souhaité que la
démarche d'amendements communs à l'ensemble des commissions
saisies soit préservée. Il a invité, pour ce faire, les
commissaires à procéder davantage par sous-amendements afin
d'améliorer le texte.
Puis la commission a procédé à l'examen des articles et
des amendements proposés par le rapporteur.
La commission a tout d'abord examiné l'article 25 du projet de loi.
M. Jean Chérioux
a rappelé son souhait que, dans les
agglomérations où les charges foncières étaient
élevées, les PLI puissent être intégrés dans
la définition du logement social.
M. Bernard Seillier
a
considéré, dans la définition des logements sociaux, qu'il
était nécessaire de modifier la mention relative aux centres
d'hébergement et de réinsertion sociale qui faisait
référence aux " places " alors qu'il convenait en
réalité de retenir la notion de " logements " relevant
de ces structures.
M. Alain Vasselle
s'est interrogé sur la
notion de logements foyers et de foyers résidents. Il a souhaité
que les communes bénéficiaires de la dotation de
solidarité rurale (DSR) se voient appliquer le même régime
que celles bénéficiant de la dotation de solidarité
urbaine (DSU).
M. Jean Delaneau, président,
s'est
interrogé sur la possibilité, de prévoir un fonds
départemental qui recueillerait la contribution des communes.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a considéré que
ces différentes propositions étaient tout à fait
pertinentes et pourraient faire l'objet d'amendements complémentaires
déposés par leurs auteurs ou de sous-amendements aux amendements
de la commission. Il s'est déclaré prêt à se
concerter, notamment avec le rapporteur de la commission des affaires
économiques, pour que ces améliorations soient
intégrées lors de la séance d'examen des amendements
extérieurs.
La commission a ensuite adopté huit amendements de modification de
l'article 25
du projet de loi. Elle a adopté un premier
amendement proposant de retenir le périmètre des
établissements publics de coopération intercommunale à
fiscalité propre pour définir le champ d'application du
dispositif. Elle a adopté un deuxième amendement intégrant
les logements en accession sociale à la propriété pendant
les dix années suivant la date de leur vente à la liste des
logements sociaux. Elle a adopté un troisième amendement
rédactionnel regroupant toutes les mentions relatives à des
logements intermédiaires d'urgence ou de réinsertion. Elle a
adopté un quatrième amendement précisant que la mise en
oeuvre de l'objectif de 20 % de logements sociaux devait s'appuyer sur le
diagnostic et les orientations arrêtées dans le cadre du
schéma de cohérence territoriale, du plan d'aménagement et
d'urbanisation des sols et du programme d'habitat. Elle a adopté un
cinquième amendement substituant une contribution au
prélèvement sur les recettes fiscales prévu par le projet
de loi. Elle a adopté un sixième amendement supprimant
l'arrêté préfectoral constatant la carence de la commune et
fondant le pouvoir de substitution du préfet. Elle a adopté un
septième amendement supprimant les dispositions doublant le
prélèvement opéré sur les recettes fiscales d'une
commune n'ayant pas atteint l'objectif de 20 % de logements sociaux,
celui-ci étant remplacé par des pénalités
conventionnelles. Elle a adopté un huitième amendement supprimant
le pouvoir de substitution du préfet.
A l'article 60
, elle a adopté un amendement de suppression du
paragraphe III relatif à la création de comités
régionaux de l'habitat.
Elle a ensuite adopté un amendement proposant une nouvelle
rédaction de
l'article 61 A
relatif à
l'autorisation d'absence dont pouvait bénéficier le
salarié pour participer aux séances du conseil d'administration
d'un organisme d'habitations à loyer modéré.
M. Alain Vasselle
a fait part de son souhait que la rédaction
proposée par le rapporteur n'ait pas pour conséquence de remettre
en question l'indemnité forfaitaire habituellement attribuée
à tous les membres du conseil d'administration des organismes
d'habitations à loyer modéré.
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a estimé que telle
n'était pas son intention en observant que M. Alain Vasselle pourrait,
le cas échéant, sous-amender cet amendement.
A
l'article 61
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour avis,
a
proposé de supprimer une disposition de cet article prévoyant que
les attributions de locaux commerciaux en pied des immeubles des organismes
d'habitations à loyer modéré soient
réalisées en tenant compte des objectifs de mixité urbaine
et après avis du maire.
MM. Jean-Yves Autexier, Alain Gournac,
Alain Vasselle et Serge Franchis
ayant considéré que
l'avis du maire pouvait être utile pour préserver la
diversité des commerces,
M. Jacques Bimbenet, rapporteur pour
avis,
a décidé de retirer sa proposition d'amendement.
La commission a adopté deux amendements de précision, ayant le
même objet, aux
articles 62 et 63
.
Elle a adopté un amendement proposant une nouvelle rédaction de
l'article 72
relatif à la procédure applicable au
constat d'insalubrité.
Elle a adopté un amendement tendant à insérer un nouveau
paragraphe dans
l'article 72
relatif à la création d'une
délégation permanente au sein de chaque conseil
départemental d'hygiène.
Elle a adopté cinq amendements à
l'article 73
, dont deux
de précision dans le paragraphe I, le troisième supprimant
plusieurs dispositions de ce paragraphe relatives à la procédure
de constat d'insalubrité, le quatrième supprimant le paragraphe
II relatif à l'exécution d'office des travaux et le dernier
supprimant le paragraphe III également relatif à
l'exécution des travaux, le rapporteur pour avis ayant fait valoir que
ces dispositions étaient contradictoires soit avec d'autres articles du
projet de loi, soit avec le souci de simplifier la procédure et d'en
accélérer la mise en oeuvre.
Elle a adopté un amendement rédactionnel et de précision
à
l'article 74
relatif à l'interdiction
définitive d'habiter et d'utiliser les lieux.
Elle a adopté trois amendements à
l'article 75
dont un
rédactionnel au paragraphe I relatif à l'application de
l'arrêté d'insalubrité, un de suppression, par
coordination, d'un alinéa du paragraphe I et un de suppression du
paragraphe II relatif à la création d'un fonds de
prévoyance pour travaux, le rapporteur pour avis ayant souligné
que ce dernier paragraphe était étranger à l'objet de cet
article.
Elle a adopté un amendement rédactionnel à
l'article
77
relatif à la prise en charge des frais occasionnés par les
travaux exécutés d'office.
Enfin, elle a adopté un amendement de suppression d'un alinéa de
l'article 80
relatif à diverses coordinations.
La commission a enfin
émis un avis favorable à l'adoption des
articles qu'elle a examinés, ainsi amendés.