Loi de finances pour 2002 - Tome III - Annexe 30 : Jeunesse et sports
SERGENT (Michel), Rapporteur spécial
RAPPORT GENERAL 87 (2001-2002) - TOME III - Annexe 30 - COMMISSION DES FINANCES
Rapport au format Acrobat ( 215 Ko )Table des matières
- PRINCIPALES OBSERVATIONS
- CHAPITRE PREMIER : LE BUDGET DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
-
CHAPITRE DEUX : LES ACTIONS DU MINISTÈRE DE
LA JEUNESSE ET DES SPORTS
-
I. LES ACTIONS EN DIRECTION DU SPORT DE HAUT NIVEAU
-
A. LE RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE
- 1. La croissance des crédits consacrés à la lutte contre le dopage
- 2. L'accélération des contrôles
- 3. Les antennes médicales de lutte contre le dopage et les médecins conseillers
- 4. Le rôle des fédérations sportives
- 5. Le laboratoire national de dépistage du dopage
- 6. Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD)
- B. LES STRUCTURES DE SOUTIEN AU SPORT DE HAUT NIVEAU
- C. UNE ACTION INTERNATIONALE AMBITIEUSE
- D. LE FINANCEMENT DU STADE DE FRANCE : UN ÉTERNEL PROBLÈME ?
-
A. LE RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE
-
II. LE RÔLE SOCIAL DU SPORT ET LA POLITIQUE EN
DIRECTION DES JEUNES ET DES ASSOCIATIONS
- A. L'ACCÈS DU SPORT AU PLUS GRAND NOMBRE
- B. LA POLITIQUE DE LA JEUNESSE
- C. LES ACTIONS EN FAVEUR DE LA VIE ASSOCIATIVE
-
I. LES ACTIONS EN DIRECTION DU SPORT DE HAUT NIVEAU
- MODIFICATIONS DE CRÉDITS ADOPTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 87
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2001-2002
Annexe au procès verbal de la séance du 22 novembre 2001
RAPPORT GÉNÉRAL
FAIT
au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances pour 2002 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
Par M.
Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
TOME III
LES MOYENS DES SERVICES ET LES DISPOSITIONS SPÉCIALES
(Deuxième partie de la loi de finances)
ANNEXE N° 30
JEUNESSE ET SPORTS
Rapporteur spécial
: M. Michel SERGENT
(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Gérard Miquel, Claude Belot, Roland du Luart, Mme Marie-Claude Beaudeau, M. Aymeri de Montesquiou, vice-présidents ; MM. Yann Gaillard, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Bernard Angels, Bertrand Auban, Denis Badré, Jacques Baudot, Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Eric Doligé, Thierry Foucaud, Yves Fréville, Adrien Gouteyron, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, François Marc, Michel Mercier, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, René Trégouët.
Voir
les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème
législ.) :
3262
,
3320
à
3325
et T.A.
721
Sénat
:
86
(2001-2002)
Lois de finances. |
PRINCIPALES OBSERVATIONS
Votre
rapporteur spécial constate que le projet de budget du ministère
de la jeunesse et des sports pour l'année 2002 s'inscrit dans la
continuité de l'action conduite par Madame Marie-Georges Buffet depuis
son arrivée à la tête de ce ministère,
marquée par un développement du soutien au milieu associatif et
à l'éducation populaire, des actions en faveur de l'emploi et de
la formation, la mise en oeuvre de dispositifs visant à faciliter
l'accès de tous aux activités sportives, et un combat incessant
contre le dopage.
Depuis 1997, le ministère de la jeunesse et des sports a mis en oeuvre
une politique cohérente, axée autour des valeurs humanistes et
sociales du sport. La politique de la jeunesse a également
été relancée avec une volonté de permettre aux
jeunes de bénéficier d'un accès à internet, de
connaître leurs droits et de prendre part aux débats politiques
dans le cadre des conseils de la jeunesse.
Le ministère de la jeunesse et des sports conduit une politique
ambitieuse et exigeante. S'agissant du sport professionnel, certaines
initiatives ont pu sembler de nature à accroître le
décalage de la France vis-à-vis de ses partenaires
européens, et à provoquer une délocalisation des
manifestations sportives vers l'étranger (instauration d'une taxe sur
les droits de retransmission télévisée des manifestations
sportives, agrément obligatoire d'une fédération sportive
pour l'organisation d'une manifestation en France donnant lieu à remise
de prix, lutte contre le dopage...). Il n'en a rien été, et la
France a permis, par ses prises de position courageuses au niveau
européen et mondial, de faire avancer la réflexion sur la place
du sport dans nos sociétés.
Quelques écueils et défis demeurent cependant pour l'avenir. Il
s'agit, en premier lieu, de la question du Stade de France, dont la permanence
est flagrante. Votre rapporteur spécial émet le souhait que la
mission confiée à M. Villain, inspecteur des finances,
permettra de dégager des pistes afin de soulager le budget du
ministère de la jeunesse et des sports. Les investissements en faveur de
la rénovation des équipements sportifs et des centres de
vacances et de loisirs pourraient utilement bénéficier de
crédits supplémentaires, tant les besoins en la matière
sont importants.
Enfin, votre rapporteur spécial voudrait insister sur la
nécessité pour le gouvernement d'accompagner l'évolution
des pratiques sportives, notamment d'un point de vue budgétaire. La mise
en oeuvre de la réduction du temps de travail aura vraisemblablement
pour conséquence une progression de la pratique sportive, compte tenu du
temps libre supplémentaire dont bénéficieront les
salariés. Il est nécessaire que le ministère de la
jeunesse et des sports soit en mesure d'aider les associations sportives
à faire face à cette accroissement de la demande de sport.
CHAPITRE PREMIER : LE BUDGET DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS
Les
crédits du ministère de la jeunesse et des sports
prévus dans le projet de loi de finances pour 2002
s'élèvent à 538,7 millions d'euros (3.533,66 millions de
francs) soit une hausse de + 3,08 % par rapport à la loi de
finances initiale pour 2001.
Cette augmentation s'élève à 3,14 % à
périmètre constant
, en neutralisant l'impact de deux
transferts de crédits exceptionnels, dans le cadre des transferts de
compétence à la collectivités territoriale de Corse
prévus dans le projet de loi « Corse » (0,2 millions
d'euros, soit 1,3 million de francs) d'une part, et résultant du
transfert de deux emplois à la mission interministérielle de
lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) pour 0,09 million
d'euros, d'autre part.
Les moyens attribués à la jeunesse et au sport comprennent, outre
les crédits budgétaires, deux comptes spéciaux du
Trésor : le Fonds national pour le développement du sport
(FNDS) et le Fonds national pour le
développement de la vie
associative (FNDVA).
Les prévisions de recettes et de dépense du FNDS et du FNDVA, ont
été fixées respectivement fixées à 205,81 et
9,91 millions d'euros. Ainsi, les moyens dont disposera le ministère de
la jeunesse et des sports (crédits budgétaires + comptes
spéciaux du Trésor) s'élèveront à
754,42 millions d'euros en projet de loi de finances pour 2002 (soit
4.948,93 millions de francs), contre 711,47 millions d'euros dans la
loi de finances initiale pour 2001, en
progression de
6 %
.
|
LFI 2001
|
PLF
2002
|
Évolution
|
Titre III |
314.154.586 |
327.446.427 |
+ 4,23 |
Titre IV |
199.116.405 |
203.190.923 |
+ 2,05 |
Total dépenses ordinaires (DO) |
513.270.991 |
530.637.350 |
+3,38 |
Titre V |
3.506.327 |
2.669.000 |
-23,88 |
Titre VI |
5.806.478 |
5.106.000 |
- 12,06 |
Total dépenses en capital (DC) |
9.312.805 |
7.775.000 |
- 16,51 |
Total budget général (DO +CP) |
522.583.796 |
538.412.350 |
+3,03 |
FNDS |
182.786.372 |
205.810.000 |
+12,59 |
FNDVA |
6.097.961 |
9.910.000 |
+ 62,51 |
Budget MJS consolidé |
711.468.129 |
754.420.000 |
+ 6,04 |
(en millions d'euros)
A. LA CROISSANCE DES DÉPENSES ORDINAIRES
1. Une forte augmentation apparente des moyens des services (titre III)
La
progression apparente des moyens des services est de 4,26 %. Compte tenu
du transfert de deux emplois à la mission interministérielle de
lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), elle est de
4,23 %. Si l'on tient également compte de la transformation
du laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) et du transfert de
son financement vers le titre IV,
la progression du titre III, à
périmètre constant, n'est que de 2,94 %
.
Le projet de budget du ministère de la jeunesse et des sports pour
l'année 2002 est marqué par une progression apparente de
2,7 % des dépenses de personnel, et une progression de 11,8 %
des moyens de fonctionnement des services.
a) Les dépenses de personnel et les emplois
Les
dépenses de personnel progressent de 7,2 millions d'euros, soit
2,7 %
, après une augmentation de 0,7 % en 2001. Les
crédits y afférents s'élèvent à
286,6 millions d'euros. Cette augmentation résulte :
- de l'incidence en année pleine des
revalorisations du point
fonction publique
intervenues en 2001 et 2002 (+ 3,85 millions
d'euros) ;
- de la
revalorisation des rémunérations publiques
en 2002
(+ 1,05 million d'euros) ;
- des
revalorisation des indemnités des personnels
en fonction
dans les services de l'administration centrale et dans les
établissements publics (+ 0,91 million d'euros),
corrélativement à celles obtenues ces dernières
années par le personnel de statut similaire au ministère de
l'éducation nationale ;
- de diverses
mesures catégorielles
: attribution d'une
nouvelle bonification indiciaire pour l'encadrement supérieur de
l'administration centrale et des services déconcentrés, et
constitution d'une provision en vue d'une actualisation des mesures
indemnitaires relatives aux établissements et aux services
déconcentrés (liées notamment à l'ARTT) pour
un montant total de 0,45 millions d'euros ; modifications de la structure
des corps jeunesse et des sports (constitution de provisions au titre de la
fusion des corps d'inspection et de la création d'un corps d'experts
techniques et pédagogiques supérieurs) pour 0,23 millions
d'euros ; revalorisation des rémunérations de certains personnels
médicaux (0,23 millions d'euros).
Les moyens en personnel sont renforcés par la création de
16 emplois budgétaires
, pour la plupart, dans les services
déconcentrés et les établissements, afin de renforcer leur
capacité administrative (ces emplois se décomposent
en : 7 secrétaires administratifs, 2 attachés
administratifs, 3 ingénieurs d'études, 1 inspecteur de la
jeunesse, des sports et des loisirs ; 1 conseiller d'éducation
populaire et de jeunesse ; 1 professeur de sport, et 1 agent
contractuel).
Cependant,
le solde des effectifs budgétaires n'augmentera que de 2
unités
, compte tenu de la suppression nette de 7 emplois de
chargés d'enseignement d'éducation physique et sportive (corps
en voie d'extinction), dans le cadre d'un plan de transformation pluriannuel
acté en 1999, de la suppression de 5 emplois budgétaires en
emplois non budgétaires au titre de la transformation du groupement
d'intérêt public (GIP) « laboratoire national de
dépistage du dopage » en établissement public à
caractère administratif
et du transfert de 2 postes à
la MILDT, évoqué plus haut.
Par ailleurs, seront créés, hors emplois budgétaires :
-
5 contrats de préparation olympiques et de haut niveau
, afin de
renforcer l'encadrement technique des fédérations sportives ;
-
98 emplois non budgétaires
:
38 emplois liés à
la transformation du GIP « laboratoire national de dépistage
du dopage » (LNDD) en établissement public à
caractère administratif
, et
60 emplois
financés sur
les ressources propres des établissements (CREPS et écoles)
pour permettre la
résorption de l'emploi précaire
(mise en oeuvre de la loi du 3 janvier 2001 relative à la
résorption de l'emploi précaire et application de la
jurisprudence « Berkani » du tribunal des conflits en date
du 25 mars 1996 notamment).
Votre rapporteur spécial souligne la diminution des emplois dans
l'animation des activités physiques et sportives depuis deux ans
. 30
postes d'encadrement sont supprimés en 2002, après 85 postes en
2001. Par ailleurs, il note que 57 postes de cadres techniques auprès
des fédérations sportives sont actuellement inoccupés, ce
qui résulte notamment de la réglementation actuelle : les
concours de professeurs de sport n'existant pas pour l'ensemble des disciplines
sportives, certaines fédérations délégataires ne
peuvent pas obtenir des postes d'encadrement.
Cette situation entraîne de grandes disparités entre les
fédérations sportives, ainsi qu'un sous-encadrement important au
sein de certaines fédérations.
b) Les dépenses de fonctionnement
Les
crédits de fonctionnement courant atteindront 58,93 millions d'euros en
2002, soit une
hausse de 11,8 %
. Cette hausse
résulte
cependant en partie de la transformation du laboratoire national de
dépistage du dopage en établissement public administratif
,
entraînant l'inscription de 4,06 millions d'euros sur le chapitre 36-91
(subventions aux établissements publics). Ces crédits
étaient auparavant inscrits sur le chapitre 43-91 (sports de haut niveau
et développement de la pratique sportive).
Hors cette
opération, la progression des crédits de fonctionnement courant
s'élève à 5,3 %
.
Cette évolution résulte essentiellement de :
- l'augmentation des moyens de fonctionnement des services, liée
notamment à la
mise en oeuvre du projet informatique ACCORD
et
aux dépenses de fonctionnement du Musée national du
sport (1,22 million d'euros);
- l'augmentation des moyens de fonctionnement des établissements publics
(+ 0,99 millions d'euros). En particulier, la
démocratisation de la
formation initiale des animateurs
sera poursuivie : la prise en charge
de ces formations sera amplifiée grâce à une mesure
nouvelle de 0,52 million d'euros ;
Au total, la progression réelle des moyens des services est largement
supérieure à celle de l'année 2001, du fait de la
faiblesse de la révision des services votés, qui ne porte que sur
0,43 million d'euros, et de l'importance des moyens nouveaux (+ 9,23
millions d'euros). Cependant, un quart de cette progression résulte du
transfert du financement du laboratoire national de dépistage du dopage
du titre IV vers le titre III, tandis qu'un tiers résulte des mesures
afférentes à la revalorisation des rémunérations
publiques.
2. Une progression importante des crédits d'intervention (titre IV)
Le
projet de budget du ministère de la jeunesse et des sports pour
l'année 2002 propose une augmentation apparente des crédits
d'intervention de 4,27 millions d'euros par rapport à la dotation de
l'année 2001, soit une progression de 2,15 %. Les moyens
d'intervention du ministère atteindront donc 203,39 millions d'euros
(1.334,14 millions de francs).
A structure constante
,
c'est-à-dire avant le transfert du financement du laboratoire national
de dépistage du dopage (LNDD) du titre IV vers le titre III,
la
progression des crédits d'intervention atteint 3,88 %
.
Les crédits d'intervention se répartissent entre deux
chapitres :
- le chapitre 43-90 « jeunesse et vie associative », en
hausse de 4,8 % par rapport à la dotation de l'année
2001 (montant prévu pour 2002 : 113,91 millions d'euros) ;
- le chapitre 43-91 « sport », en hausse de 2,76 %
(hors transfert du financement du LNDD) par rapport à la dotation de
l'année 2001 (montant prévu pour 2002 : 89,48 millions
d'euros).
La progression des crédits du titre IV traduit le développement
des actions d'intervention du ministère. En effet, les mesures de
non-reconduction de dotations inscrites en 2001 à titre non renouvelable
(- 14,51 millions d'euros) et la révision des services
votés (- 8,04 millions d'euros), qui résulte
essentiellement de la transformation du GIP « laboratoire national de
dépistage du dopage » en établissement public
administratif, sont largement compensées par
27,02 millions d'euros
de crédits nouveaux.
Ces crédits permettent de renforcer les
orientations prioritaires définies par le ministère :
la lutte contre l'exclusion, le développement de l'emploi et la
formation des jeunes
:
la dotation prévue pour le «
coupon sport
»
(aides individuelles pour l'accès aux activités sportives) est
augmentée de 0,76 million d'euros (soit une progression des
crédits de 10 %) afin d'
étendre le dispositif à
25.000 jeunes supplémentaires
;
les
aides individuelles
pour l'accès au brevet d'aptitude aux
fonctions d'animateur (
BAFA
) et aux fonctions de directeur (
BAFD
)
de centres de vacances et de loisirs bénéficient d'une hausse des
crédits de 0,76 million d'euros (soit + 17,9 % par
rapport à la loi de finances initiale pour 2001) afin
d'attribuer
2.500 bourses supplémentaires
(montant d'une bourse
individuelle : 305 euros) ;
la
formation des emplois-jeunes
sera encouragée, par la mise en
oeuvre, dans les départements, de la
charte de
professionnalisation
des emplois jeunes. Une mesure nouvelle de
0,61 million d'euros permettra de porter la dotation affectée
à cette action à 5,09 millions d'euros en 2002.
la poursuite du dialogue avec les jeunes
:
le
soutien aux Conseils de la jeunesse et au festival de la
citoyenneté
sera accru, grâce à une mesure nouvelle de
1,52 million d'euros, qui portera la dotation du titre IV pour les
conseils locaux à 2,44 millions d'euros (par ailleurs, le
fonctionnement du conseil national et des conseils départementaux sera
financé sur le titre III à hauteur de 1,6 million d'euros) ;
le réseau d'information jeunesse sera renforcé
: une
mesure nouvelle de 0,76 million d'euros permettra de poursuivre la
modernisation du réseau (création d'une nouvelle banque de
données, construction d'un site internet, préparation de la
numérisation des données). Dans ce cadre, le
plan d'action des
jeunes pour la société de l'information
bénéficie d'une mesure nouvelle (non reconductible) d'un montant
comparable à celui de 2001, soit 2,9 millions d'euros. Ces
crédits aideront à mettre en place de nouveaux
«
points cyb espaces jeunes numériques
», qui
permettent à l'ensemble des jeunes d'accéder gratuitement au
réseau internet et aux technologies de la communication et de
bénéficier d'un encadrement assuré par des animateurs
ayant reçu une formation professionnelle.
le soutien au sport dans sa diversité
:
le soutien de la
féminisation de la pratique sportive
et
à la prise de responsabilité des femmes dans les instances
sportives, le développement de
la pratique sportive en entreprise
et la
lutte contre la violence
dans le sport bénéficient
de crédits non reconductibles d'un montant comparable, bien que
légèrement inférieur, à celui prévu par la
loi de finances initiale pour 2001 ;
le financement de l'organisation et de la participation aux grandes
manifestations sportives s'élèvera à 10,67 millions
d'euros, soit une hausse de 50,5 % par rapport à la dotation
votée en 2001. Ces crédits permettront de financer la
contribution de l'Etat à
l'organisation des championnats du monde
d'athlétisme de 2003
(6,56 millions d'euros sont inscrits à
cette fin dans le PLF 2002), la préparation et
la participation des
équipes de France aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de Salt
Lake City
(3,35 millions d'euros) et la participation aux autres
compétitions internationales (0,76 million d'euros).
le développement de l'éducation populaire
:
les
subventions aux associations de jeunesse et d'éducation
populaire atteindra 17,84 millions d'euros, grâce à une
mesure nouvelle de 1,1 million d'euros, destinée aux associations
nationales et locales ;
50 nouveaux
postes « FONJEP »
seront
créés et le montant de la prise en charge des postes existants
sera augmenté, grâce à une mesure nouvelle de
0,88 million d'euros.
l'intensification de l'action pour la santé des sportifs et contre
le dopage
:
le soutien au
développement du suivi médical des sportifs
inscrits dans les filières d'accès au sport de haut niveau
sera accru grâce à une mesure nouvelle de 3,05 millions
d'euros. Les crédits affectés à la lutte contre le dopage
atteindront ainsi 24,24 millions d'euros (dont 3,2 millions d'euros
sont financés par le FNDS).
le développement des politiques éducatives territoriales par
la généralisation des contrats éducatifs locaux
:
les
contrats éducatifs locaux
bénéficieront d'une
mesure nouvelle de 1,68 million d'euros destinée notamment à
élargir progressivement le dispositif aux jeunes des lycées.
Enfin,
en application du contrat de concession du stade de France, un
supplément de 0,88 million d'euros sera versé au
concessionnaire
au titre de l'actualisation des indices de
référence ayant servi de base au calcul de l'indemnisation pour
absence de club résident, la maintenance du dispositif de
dépollution et la mission d'assistance de la SANEM.
Les
économies réalisées sur le titre IV
concernent les
crédits affectés au plan « sport
emploi »
compte tenu de la dégressivité du taux de
prise en charge de la rémunération des animateurs
(- 2,44 millions d'euros) ; elles résultent
également de l'ajustement de la subvention à verser à
l'office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) d'un montant de
- 0,25 million d'euros et de
la fin du subventionnement du
GIP Paris 2008
(- 1,91 million d'euros), dès lors que le
choix du Comité international olympique s'est porté sur la ville
de Pékin pour l'organisation des Jeux olympiques de 2008.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
1. La diminution des dépenses en capital
Le
projet de budget "jeunesse et sport" pour 2002 se caractérise par une
diminution des dépenses en capital
: les autorisations de
programme (AP) s'élèvent à 15,55 millions d'euros, en
diminution de 9 % par rapport à l'année 2001 ; les
crédits de paiement (CP) associés à ces autorisations de
programme diminuent de 20 % et s'élèvent à
7,78 millions d'euros.
En rapportant le taux de couverture à
50 %, le ministère de la jeunesse et des sports avait
souhaité que les crédits votés soient davantage conformes
aux réalités constatées de l'exécution
budgétaire
. En effet, la couverture excessive des AP par les CP
(100 %, puis 80 %) entraînait un volume important de report de
CP d'une année sur l'autre, et nuisait à la lisibilité du
budget du ministère et à un respect strict du principe de
l'annualité budgétaire.
En dépit de la diminution du montant des autorisations de programme,
le ministère de la jeunesse et des sports considère qu'il sera
en mesure de poursuivre les travaux engagés
, notamment dans le cadre
des contrats de plan et des contrats T.O.M (territoires d'outre mer). Quant
à
la réduction du montant des crédits de paiement
,
elle n'est qu'une
mesure technique résultant du volume important de
crédits reportés des années antérieures
. Elle
n'affectera donc pas la couverture des autorisations de programme.
Les principales dépenses d'investissement envisagées pour
l'année 2002 concernent :
-
les travaux de sécurité et d'entretien dans les
établissements et les services déconcentrés du
ministère
pour un montant de 3,51 millions d'euros, ainsi que
les relogements prévus dans le cadre de ces opérations pour un
montant de 1,83 million d'euros. On rappellera que le financement de la
rénovation de l'Institut national du sport et de l'éducation
physique (INSEP) est financé sur les crédits du FNDS. Le
lancement de la deuxième tranche des travaux, prévu pour
l'année 2002, devrait coûter 19,82 millions d'euros ;
-
la rénovation du patrimoine associatif des centres de vacances et
de loisirs
(4,95 millions d'euros)
et du patrimoine sportif des
collectivités locales
(5,26 millions d'euros), soit une
légère progression par rapport à l'année 2001.On
rappellera que le FNDS participe également à la rénovation
du patrimoine sportif des collectivités locales, à travers des
subventions d'équipement dont le montant s'élèvera
à 32 millions d'euros en 2002, en progression de 61 %.
Évolution des dépenses en capital 1998-2002 (en millions d'euros)
Chapitre |
budget voté 1998 |
budget voté 1999 |
budget voté 2000 |
budget voté 2001 |
PLF 2002 |
57-01 : Administration générale et équipement des établissements publics de l'Etat |
AP
6,05
|
AP
8,34
|
AP
6,10
|
AP
7,01
|
AP
5,34
|
66-50 : Subvention d'équipement aux collectivités |
AP 11,27
|
AP
9,19
|
AP 10,14
|
AP 10,76
|
AP 10,21
|
Ce tableau montre bien l'évolution du taux de couverture des autorisations de programme par les crédits de paiement : celui-ci est passé de 100 % en 1998 et 1999 à 80 % en 2000 puis 50 % en 2001, taux qui correspond davantage aux réalités de l'exécution des opérations d'investissement.
2. La sous-consommation chronique des crédits d'investissement
Le
ministère de la jeunesse et des sports a souhaité
améliorer, au cours des dernières années, la programmation
et le rythme d'engagement de ses opérations d'investissement. Des
progrès ont été réalisés afin
d'améliorer la budgétisation des opérations
d'investissement, notamment en rapportant le taux de couverture des
autorisations de programme de 100 % à 50 %.
Plusieurs efforts doivent être signalés notamment l'association
des collectivités locales, principaux financeurs des équipements
sportifs, à la réflexion sur l'évolution des normes
définies par les fédérations sportives, et
l'élaboration d'un projet de schéma des services collectifs du
sport (SSCS) devant permettre de mieux planifier les investissements en
matière d'équipements sportifs
.
Enfin, le ministère de la jeunesse et des sports a
amélioré les conditions de financement des investissements sur le
FNDS. Cependant, le montant des crédits du FNDS reporté d'une
année sur l'autre demeure important, compte tenu du la couverture des
autorisations de programme à 100 %, règle applicable aux
comptes d'affectation spéciale, qui n'est cependant pas conforme au
rythme constaté de réalisation des investissements. Ce
phénomène s'est accru au cours des dernières
années, dès lors que la part des dépenses d'investissement
au sein du FNDS a fortement augmenté : les moyens d'engagement sont
passés d'environ 200 à 300 millions de francs (soit,
respectivement, 30,5 et 45,7 millions d'euros) entre 2001 et 2002.
Les autorisations de programme qui sont reportées correspondent
généralement à des opérations programmées
par le conseil de gestion du FNDS, mais dont l'engagement n'a pu intervenir
avant la fin de l'exercice. Sur ce point, des progrès ont
été effectués : un décret de décembre
1999 prévoit que les opérations d'investissement ne peuvent
désormais être programmées que lorsque le dossier
correspondant est complet.
Votre rapporteur spécial reconnaît que des retards peuvent
intervenir lorsque les investissements sont effectués dans le cadre de
politiques partenariales, qui impliquent d'autres acteurs. En revanche,
il
regrette l'existence de décalages dans le temps pour des
opérations qui sont programmées et mises en oeuvre par le seul
ministère de la jeunesse et des sports. Ainsi, des autorisations de
programme correspondant à des équipements de l'Etat ont
été reportées de l'année 2000 vers l'année
2001 pour un montant de 123 millions de francs.
La
surabondance structurelle de trésorerie
du FNDS est
mécaniquement vouée à s'aggraver, compte tenu de la
couverture excessive des autorisations de programme par des crédits de
paiement. Elle résulte également des recettes
excédentaires par rapport aux prévisions, conséquence de
la sous-évaluation chronique des ressources du FNDS en loi de finances
initiale.
Votre rapporteur déplore le fait que la sous-évaluation
systématique des recettes du FNDS permette au ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie de réguler les
dépenses au moment ou il prend la décision de reporter les
crédits correspondant aux recettes excédant le montant des
dépenses autorisé par la dernière loi de finances.
C. L'EXÉCUTION DES BUDGETS 2000 ET 2001
1. L'exécution du budget 2000
Par
rapport au montant fixé par la loi de finances initiale
(3.180,3 millions de francs), la ressource disponible s'est établie
à 3.496,3 millions de francs, soit une hausse de 9,9 %, et les
crédits consommés ont atteint 3.243,8 millions de francs, soit
92,8 % des crédits disponibles
.
L'évolution de 316 millions de francs des ressources disponibles
s'explique par les
divers mouvements de crédits qui ont
affecté les montants initiaux
:
+ 197,3 millions de francs de reports de crédits (98,8 millions
de francs pour les dépenses ordinaires et 98,5 millions de francs
pour les dépenses en capital) ;
- 40 millions de francs d'annulations de crédits (20 millions de
francs en dépenses ordinaires et 20 millions de francs en
dépenses en capital) ;
+ 37,6 millions de francs de fonds de concours (18,2 millions de francs
pour les dépenses ordinaires et 19,3 millions de francs pour les
dépenses en capital) ;
+ 116,4 millions de francs de répartitions et transferts
(uniquement en dépenses ordinaires) ;
+ 4,8 millions de francs en loi de finances rectificative
(1,325 millions de francs en dépenses ordinaires et 3,44 millions
de francs en dépenses en capital).
95,6 % des crédits en dépenses ordinaires, 46,4 % des
crédits de paiement ont été consommés, et 90,9 %
des autorisations de programme ont été engagées. Le
montant des crédits disponibles en fin de gestion a été
équivalent à celui de 1999 (72,43 millions de francs en 2000
contre 72,96 millions en 1999). Il représente 7,2 % de la dotation
disponible et s'explique principalement par la
constatation d'un disponible
structurel d'une cinquantaine de millions de francs sur le chapitre de
rémunérations principales
.
Pour l'année 2000, le ministère de la jeunesse et des sports
avait conclu avec le ministère de l'économie et des finances un
contrat de gestion
portant sur 140 millions de francs, par lequel
il s'engageait à reporter 95 millions de francs de 2000 sur 2001,
ainsi qu'à mettre en réserve 45 millions de francs. Ces
crédits mis en réserve ont été annulés (40
millions de francs par arrêté en date du 15 novembre 2000 et 5
millions de francs en loi de finances rectificative).
Déclinaison par chapitre du contrat de gestion pour l'année
2000
|
Crédits à reporter |
Crédits mis en réserve |
Chapitre
43-90
|
12 MF
|
0
|
Total |
95 MF |
45 MF |
[MF : millions de francs] (source : ministère de la jeunesse et des sports)
2. L'exécution du budget 2001
Au
cours du premier semestre 2001, le budget du ministère de la jeunesse et
des sport est passé de 3.427,93 millions de francs en loi de
finances initiale à 3.563,58 millions de francs, soit une augmentation
de 3,96 %, qui résulte essentiellement des mouvements
suivants :
4 millions de francs ont été transférés au
ministère de l'emploi et de la solidarité au titre de la
participation à l'opérations "ville vie vacances" ;
176,6 millions de francs ont été reportés dont 69,193
millions de francs au titre les dépenses ordinaires et 107,406 millions
de francs au titre des dépenses en capital ;
12,956 millions de francs ont été répartis à
partir du budget du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sur
le budget du ministère de la jeunesse et des sports pour le financement
de la lutte contre la toxicomanie ;
50 millions de francs ont été annulés au titre du contrat
de gestion 2001 (40 millions de francs en dépenses ordinaires et 10
millions de francs pour les dépenses en capital).
Le ministère de la jeunesse et des sports a conclu un
contrat de
gestion
avec la direction du budget du ministère de
l'économie et des finances pour l'année 2001,
portant sur
225 millions de francs
(34,3 millions d'euros) en 2001,
après 140 millions de francs pour l'exercice 2000 et
120 millions de francs pour l'exercice 1999. Outre les 50 millions de
francs annulés par arrêté du 21 mai 2001 et
évoqués plus haut, le montant du contrat est réparti
comme suit :
- 135 millions de francs seront reportés de 2001 sur 2002 ;
- 40 millions de francs ont été mis en réserve en vue
d'une possible annulation dans le cadre des décisions qui seront prises
pour la mise en oeuvre de la loi de finances rectificative de fin
d'année.
En réponse à une question de votre rapporteur spécial, le
ministère de la jeunesse et des sports indique que
«
l'ampleur du contrat de gestion 2001 (...) remet en cause les
grands équilibres budgétaires définis par le
ministère de la jeunesse et des sports lors de l'élaboration du
PLF 2001
. (...) Afin de préserver autant que possible les
moyens d'action du ministère (titre III et IV et autorisations de
programme), une grande partie du contrat de gestion a porté sur les
crédits de paiement des dépenses en capital (90 millions de
francs, soit 13,72 millions d'euros) pour lesquels on constatait des
reports structurels importants. Ce choix a toutefois contraint les moyens
disponibles du ministère et entraîné une gestion beaucoup
plus tendue des crédits de paiement. Dans ce cadre, l'objectif
prioritaire du ministère est d'identifier les crédits
déjà délégués auprès des
préfets à leur demande, mais qui ne seront pas consommés
en 2001 en raison du décalage de réalisation des
opérations concernées, afin de les redéployer sur d'autres
opérations
».
L'importance des reports de crédits, s'agissant notamment des
dépenses en capital, et l'ampleur des contrat de gestion conclu avec le
ministère de l'économie et des finances, dénature
largement les prévisions de dépense contenues dans le projet de
loi de finances.
Le choix fait au cours des dernières années consiste à
faire porter essentiellement les crédits visés par le contrat
de gestion sur les crédits de paiement des dépenses en
capital
, compte tenu de la surestimation des taux de couverture des
autorisations de programme et de l'importance des reports de crédits de
paiement qui en découle. Cependant,
cette solution, la
« moins douloureuse » pour le ministère, suppose que
les autorisations de programme ne soient pas engagées avant le second
semestre
. Or, cette position est difficile à tenir pour le
ministère, compte tenu notamment de la montée en puissance des
contrats de plan.
Déclinaison par chapitre du contrat de gestion conclu pour l'année 2001 ( en francs )
|
|
|
Contrat de gestion |
|||||
Chapitre |
|
Crédits disponibles au 31.08.01 (1) |
Crédits annulés arrêtés au 21.05.01 |
Crédits mis en réserve |
Crédits à reporter sur 2002 |
|
% par rapport à la LFI |
% par rapport aux crédits disponibles |
34-98 |
259.599.008 |
267.501.660 |
0 |
0 |
3.000.000 |
3.000.000 |
1,16 % |
1,12 % |
43-90 |
712.935.500 |
727.574.016 |
15.000.000 |
10.000.000 |
24.072.513 |
49.072.513 |
6,88 % |
6,74 % |
43-91 |
593.182.500 |
608.892.286 |
25.000.000 |
10.000.000 |
47.927.487 |
82.927.487 |
13,98 % |
13,62 % |
57-01 (CP) |
23.000.000 |
81.478.228 |
5.000.000 |
5.000.000 |
15.000.000 |
25.000.000 |
108,70 % |
30,68 % |
66-50 (CP) |
38.088.000 |
78.615.819 |
5.000.000 |
15.000.000 |
45.000.000 |
65.000.000 |
170,66 % |
82,68 % |
Total |
1.626.805.008 |
1.764.062.009 |
50.000.000 |
40.000.000 |
135.000.000 |
225.000.000 |
301,37 % |
12,75 % |
(1) incluant notamment les reports de l'année précédente Source : ministère de la jeunesse et des sports
II. PRÉSENTATION PAR AGRÉGATS
Il
convient de relever avec intérêt le développement des
documents annexés au projet de budget du ministère : les
dernières années ont vu la création des
compte-rendus
de gestion budgétaire
, ainsi que
l'enrichissement des
informations délivrées dans l'annexe
« bleue »
(présentation des principales actions
du ministère, mise en place des agrégats, comparaisons
pluriannuelles, présentation d'indicateurs de gestion...). Enfin,
pour la première année, un rapport d'activité
ministériel a été réalisé
par le
ministère de la jeunesse et des sports.
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2002,
la
présentation des actions du ministère en trois agrégats
est abandonnée :
un seul agrégat est conservé
.
Cette nouvelle présentation préfigure la
mise en oeuvre de la
loi organique relative aux lois de finances
promulguée le
1
er
août 2001 : ainsi,
le ministère de la
jeunesse et des sports devrait constituer une seule mission au sein de laquelle
seront créés plusieurs programmes.
Il convient de souligner également les efforts fournis par le
ministère de la jeunesse et des sports afin de fournir dans l'annexe
« bleue » des éléments relatifs
à :
- la répartition des coûts entre les différentes actions
menées par le ministère ;
- les objectifs, résultats et cibles de ces actions,
déclinés à l'aide d'indicateurs d'efficacité
socio-économique et de gestion ;
Ces indications anticipent les nouvelles obligations découlant de la
loi organique relative aux lois de finances du 1
er
août 2001,
notamment, l'obligation de mettre en oeuvre une comptabilité analytique
et la définition d'objectifs, auxquels sont associés des
indicateurs de performance, dans le cadre de chaque programme
. Certes, les
indicateurs d'efficacité socio-économique
présentés dans l'annexe « bleue »
méritent d'être affinés. Cependant, il convient de saluer
cet effort afin de préparer les réformes de la
présentation et de la discussion du budget prévues par la
nouvelle loi organique.
La répartition des coûts entre les différentes actions du
ministère présentée dans l'annexe
« bleue » est reproduite ci-après :
Indicateurs de coûts : Dépenses totales (en millions d'euros)
|
|
|
|
PLF 2002 |
Jeunesse et éducation populaire |
111 |
123 |
133 |
137 |
Dont participation des jeunes à la vie sociale |
13 |
18 |
20 |
21 |
Dont soutien au tissu associatif et éducation populaire |
|
|
|
|
Dont accès aux pratiques de loisirs et protection des mineurs |
|
|
|
|
Dont non ventilé par sous-composante |
27 |
28 |
28 |
29 |
Sport |
189 |
210 |
226 |
229 |
Dont dimension sociale du sport |
39 |
40 |
45 |
39 |
Dont protection des sportifs et sécurité |
8 |
12 |
20 |
23 |
Dont sport de haut niveau et grands événements sportifs |
|
|
|
|
Dont non ventilé par sous-composante |
|
|
|
|
Fonctions non ventilées |
151 |
161 |
164 |
173 |
Dont qualifications et formation professionnelle |
|
|
|
|
Dont fonctions support |
98 |
105 |
104 |
109 |
Total |
451 |
494 |
523 |
539 |
Indicateurs de coûts : dépenses extra-budgétaires (CAS) (en millions d'euros)
|
|
|
2001 |
2002 |
|
LFI |
PLF |
||
FNDVA |
5 |
7 |
6 |
10 |
FNDS |
141 |
147 |
183 |
206 |
( source : annexe bleue « Jeunesse et sports » au PLF 2002)
III. LES COMPTES D'AFFECTATION SPÉCIALE
A. LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT
1. Les recettes et les dépenses du compte d'affectation spéciale
Pour
l'année 2002,
les recettes du FNDS sont évaluées
à 205,81 millions d'euros (1.350 millions de francs)
, soit
un montant en forte augmentation, pour la deuxième année
consécutive (+ 23 millions d'euros par rapport à
l'année 2001).
En 2000, le FNDS avait bénéficié de 214 millions d'euros
de recettes, contre une prévision en projet de loi de finances de 166
millions d'euros. En contrepartie de cette plus-value, l'arrêté du
5 avril 2001 avait ouvert 47,9 millions d'euros de crédits
nouveaux. Les autorisations de programme ouvertes pour un montant de
33,3 millions d'euros ont été programmées par le
Conseil du FNDS lors de sa réunion du 9 juin 2001, notamment pour
engager les travaux de rénovation de l'INSEP (15,5 millions
d'euros).
Pour l'année 2002, il est proposé de reprendre le produit
constaté en 2000 pour le prélèvement sur les enjeux de la
Française des jeux, soit 182,3 millions d'euros, d'ajuster le
produit du prélèvement sur le PMU au nouveau taux (soit - 2,1
millions d'euros par rapport à l'année 2001) et de reconduire le
montant prévu en 2001 pour la contribution de 5 % sur les droits de
retransmission télévisés.
La présentation budgétaire ne comprend en revanche aucune
prévision de recettes, ni ouverture de crédits au titre du fonds
Fernand Sastre
. Un versement de 13,7 millions d'euros a été
effectué au mois de juin 2001 et un nouveau versement de 6,9 millions
d'euros devrait intervenir avant la fin de l'année 2001, portant
à 43,45 millions d'euros les versements effectués par le
liquidateur du Comité français d'organisation (CFO) de la coupe
du monde de football 1998.
Le ministère de la Jeunesse et des sports indique que «
les
orientations qui seront mises en oeuvre en 2002 sur le FNDS se situeront dans
le prolongement de ce qui a été fait depuis 1998, à savoir
un
recentrage de l'aide aux associations sportives locales et la
réalisation ou modernisation d'équipements
sportifs.
»
Prévisions de dépense du FNDS pour l'année 2002
DEPENSES ( en millions d'euros ) |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Écart (%) |
Chapitre 1 (sport de haut niveau) |
35,37 |
37,00 |
+ 4,61 |
Chapitre 2 (avances) |
0,08 |
0,10 |
+ 25 |
Chapitre 3 (sport de masse) |
118,30 |
121,71 |
+ 2,88 |
sous total fonctionnement |
153,75 |
158,81 |
+ 3,29 |
Chapitre 9 (Equipements de l'Etat) (AP et CP ) |
9,22 |
15,00 |
+ 62,69 |
Chapitre 12 (subventions d'équipement) (AP et CP) |
19,82 |
32,00 |
+ 61,45 |
sous total équipement (AP et CP) |
29,04 |
47,00 |
+ 61,85 |
TOTAL FNDS |
182,79 |
205,81 |
+ 12,59 |
(Source : ministère de la jeunesse et des sports)
Le conseil de gestion du FNDS a poursuivi la mise en place des réformes engagées afin de poursuivre la clarification des modalités de fonctionnement et des missions du fonds. Le ministère de la jeunesse et des sports indique que les réformes mises en oeuvre suite au rapport de notre collègue Paul Loridant et de votre rapporteur concernent :
-
• La mise en place d'un groupe de travail mixte entre le ministère
de la Jeunesse et des Sports et le Comité national olympique et sportif
français (CNOSF) pour accompagner les évolutions en cours ;
• La participation, avec voix consultative, aux travaux de la commission régionale du FNDS, dès 2001, d'un élu désigné par le président du conseil régional afin d'améliorer la cohérence des politiques de l'Etat et des collectivités locales ;
• La concertation au niveau régional et la formalisation de manière plus affirmée de la commission départementale de concertation qui travaille dans le cadre de la commission régionale et qui assure le lien avec le comité départemental olympique et sportif (CDOS), les comités départementaux et les partenaires locaux susceptibles d'apporter leur concours ;
• La mise en cohérence des critères nationaux de répartition des crédits, avec une séparation métropole / DOM-TOM, visant notamment une meilleure prise en compte de la dimension territoriale et des contingences et spécificités locales, sur la base d'une répartition prévoyant 91 % des crédits pour la métropole et 9 % pour les DOM-TOM ;
• La prise en compte des allocataires du RMI parmi les critères spécifiques retenus pour la répartition des 150 millions de francs du fonds de mutualisation qui doit prioritairement être affecté aux clubs ;
• Le maintien et l'amélioration de l'objectif d'attribuer 60 % des crédits aux clubs ;
• La volonté d'intégrer les actions financées dans une démarche territoriale concertée aux plans régional et départemental afin de permettre l'inscription du sport dans une logique de structuration et de développement durable du territoire en référence au Schéma de Services Collectif du Sport ;
• La possibilité dès 2001 d'élaborer des conventions pluriannuelles ;
• La pérennisation d'un bilan analytique détaillé de l'utilisation des crédits, par types de bénéficiaires et par actions.
L'article 21de la loi organique relative aux lois de finances
du
1
er
août 2001 prévoit que «
les comptes
d'affectation spéciale retracent, dans les conditions prévues par
une loi de finances, des opérations budgétaires financées
au moyen de recettes particulières qui sont, par nature, en relation
directe avec les dépenses concernées. Ces recettes peuvent
être complétées par des versements du budget
général, dans la limite de 10 % des crédits initiaux
de chaque compte
».
Les dispositions de la loi organique relatives aux comptes d'affectation
spéciale entreront en vigueur le premier janvier 2005.
Le FNDS ne
pourra alors plus fonctionner de la même manière qu'aujourd'hui,
puisque les recettes prélevées sur la Française des Jeux,
qui constituent la majeure partie de ses ressources, ne correspondent pas
à la définition des comptes d'affectation spéciale
donnée par la nouvelle loi organique.
Le mouvement sportif a déjà fait part de ses inquiétudes
quant à l'avenir des actions financées par le FNDS, demandant que
les recettes actuellement affectées au FNDS soient clairement
identifiées dans le budget général de la jeunesse et des
sports, et portées sur un compte d'affectation spéciale.
Le
mouvement sportif souhaite également que les modalités de gestion
paritaire du FNDS soient préservées au niveau national,
régional et départemental.
Votre rapporteur spécial considère que la gestion paritaire des
crédits doit être préservée. Elle constitue une
modalité orginale d'attribution des financements, à laquelle le
mouvement sportif est légitimement attaché. La suppression du
FNDS tel qu'il existe aujourd'hui impliquera de clarifier les actions devant
relever d'un mode de gestion paritaire avec le mouvement sportif.
Votre
rapporteur spécial souligne que la clarification des missions du FNDS
doit être poursuivie dans la perspective d'une redéfinition du
périmètre des actions relevant d'une gestion paritaire.
B. LE FONDS NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA VIE ASSOCIATIVE
Plusieurs réformes relatives au FNDVA ont
été
décidées au cours de l'année 2001.
Dans le cadre de la célébration du centenaire de la loi de 1901
sur le droit d'association
, le Premier ministre a annoncé, le
1
er
juillet 2001, le passage du montant du FNDVA à 12,2
millions d'euros
, dont 9,91 millions d'euros seront inscrits sur le compte
d'affectation spéciale n° 902-20 dès 2002.
Votre rapporteur spécial s'interroge cependant quant à la
source de financement qui permettra d'augmenter les montants du FNDVA
. Il
se demande en effet dans quelle mesure l'annonce du Premier ministre a
été prise en compte dans le projet de budget pour 2002,
dès lors qu'aucune modification des prélèvements
alimentant le FNDVA n'est prévue. Il considère que l'alimentation
de l'augmentation des ressources du FNDVA à partir des moyens existants
du ministère de la jeunesse et des sports reviendrait à priver la
mesure des effets positifs escomptés, dès lors qu'elle serait
mise en oeuvre au détriment d'autres actions menées par le
ministère.
A la fin de l'année 2000 et au début de 2001, une
réflexion a été entreprise dans le cadre d'un groupe de
travail du conseil de gestion pour préparer
la déconcentration
du FNDVA
. Celle-ci portera sur les formations et les
expérimentations et se fera au niveau régional (territoire de
compétence pour la formation) ; l'apport du FNDVA sera
complété par un apport équivalent de la région. Les
études correspondant à un programme d'intérêt
national resteront au niveau national. En 2002, une première
expérimentation aura lieu dans deux régions : la Lorraine et
le Nord Pas-de-Calais. Un des critères déterminants pour choisir
les autres régions qui pourraient participer à cette
expérimentation est le niveau de structuration des
« CPCA » régionales (conférences permanentes
des coordinations associatives).
L'objectif à terme est de
déconcentrer le Fonds sur l'ensemble du territoire en gardant une
enveloppe pour le niveau national et pour les études
. Le calendrier
de cette déconcentration dépendra des conclusions de
l'expérimentation et de la dotation totale du Fonds.
La gestion du FNDVA entre 1999 et 2001 (en millions de francs et d'euros)
Compte spécial 902-20 (FNDVA) |
Gestion 1999 |
Gestion 2000 |
Gestion
2001
|
montant total des recettes encaissées |
37,4 MF (5,7 M€) |
42,82 MF (6,53M€) |
24,6 MF (3,75M€) |
|
|
|
|
montant des crédits budgétaires inscrits en loi de finances initiale |
24 MF (3,66 M€) |
40 MF (6,10 M€) |
40 MF (6,10 M€) |
arrêté de majoration de recettes |
3,2 MF (0,49 M€) |
- |
- |
montant des
crédits reportés et plus value:
|
4,7 MF (0,72 M€) |
12,6 MF (1,92 M€) |
9,82 MF (1,50 M€) |
montant
total des dépenses engagées
|
29,5 MF
(4,5 M€)
|
45,6 MF
(6,95 M€)
|
29,3 MF
(4,45 M€)
|
crédits effectivement disponibles au 30/11 + report |
38,6 MF (5,88 M€) |
51,8 MF (7,90 M€) |
- |
taux de consommation des crédits |
76 % |
88 % |
- |
(source : ministère de la jeunesse et des sports)
CHAPITRE DEUX : LES ACTIONS DU MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
I. LES ACTIONS EN DIRECTION DU SPORT DE HAUT NIVEAU
A. LE RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE DOPAGE
La
lutte contre le dopage constitue un axe fort de la politique mise en oeuvre par
le ministère de la jeunesse et des sports depuis 1997.
La loi du 23 mars 1999, codifiée dans le Code de la Santé
Publique, est aujourd'hui largement entrée en vigueur, puisque une
grande partie des textes d'application ont été publiés (11
sur 17), et que des moyens financiers importants ont été
dégagés par le ministère de la jeunesse et des
sports : pour
moderniser le laboratoire national de lutte contre le
dopage
, pour
permettre aux fédérations sportives de mettre
en oeuvre leur pouvoir disciplinaire en matière de dopage et la
surveillance médicale de leurs licenciés
(environ 3.500
sportifs ont bénéficié d'un suivi médical complet
ou partiel sur les 6.000 sportifs de haut niveau inscrits ; en 2002, cette
surveillance médicale sera étendue à l'ensemble des
sportifs de haut niveau, et en 2003, à tous les licenciés
inscrits dans les filières d'accès au sport de haut niveau), et
pour mettre en place les antennes médicales de lutte contre le dopage
destinées à
suivre au plus près l'abus de produits
dopants par les sportifs
. Enfin, le ministère a mis en place un
numéro vert gratuit, confidentiel et anonyme, « Ecoute
dopage », afin d'aider et d'
orienter efficacement les personnes en
difficulté face au dopage
. Environ 1.000 appels sont
réceptionnés chaque mois, soulignant l'importance du
fléau qui touche des sportifs de tous les âges, de toutes les
disciplines et pas seulement les sportifs de haut niveau
.
1. La croissance des crédits consacrés à la lutte contre le dopage
Entre 1997 et 2002, les crédits destinés à la lutte contre le dopage ont été multipliés par 4,2. Cette très forte croissance des crédits traduit le caractère prioritaire de cette action dans la cadre de la politique sportive du ministère de la jeunesse et des sports.
L'effort budgétaire en faveur de la lutte contre le dopage depuis 1997
Source
: ministère de la jeunesse et des sports
2. L'accélération des contrôles
L'année 2000 a été marquée par une
forte
accélération des contrôles inopinés, qui sont
passés de plus de 20 % en 1999 à 45 % en 2000 ; 80
% de ces contrôles ont été réalisés à
l'initiative du ministère de la jeunesse et des sports. Au total, pour
l'année 2000, les procès verbaux reçus par le
ministère de la jeunesse et des sports font état de 7.967
prélèvements sur le territoire français. Le nombre
d'analyse positives sur le nombre total d'analyses effectuées s'est
élevé à 3,7 % en 2000, contre 3,5 % en 1999. On
notera cependant que 46 % des personnes contrôlées ont
déclaré avoir pris un médicament ou une substance au sens
large (vitamines, etc...) les sept derniers jours précédant le
contrôle. Par ailleurs, le ministère de la jeunesse et des sports
souligne que «
une variété importante de substances
interdites ou autorisées sous conditions peut être relevée
en cyclisme, athlétisme haltérophilie et natation
».
Le cyclisme constitue toujours la première discipline sportive
contrôlée avec, en 2000, 22,2 % de l'ensemble des
prélèvements (+ 1,4 % par rapport à 1999). Les
autres disciplines faisant l'objet de nombreux contrôles sont
l'athlétisme (11,2 %), le football (5,9 %) et la natation
(4,5 %).
En 1999, des stupéfiants ont été principalement
retrouvés chez les licenciés auprès des
fédérations françaises (44 % des analyses positives
de la population concernée), alors que ce sont les stimulants qui ont
principalement été détectés chez les
licenciés auprès des fédérations
étrangères (75 % de cas positifs de la population
concernée).
Principales substances détectées au cours de l'année 2000
Catégorie de produit détecté |
Part de ce produit dans les produits détectés (en %) |
cannabinoïdes |
23 |
salbutamol |
22 |
corticoïdes |
20 |
stimulants |
19 |
stéroïdes anabolisants |
10 |
anesthésiques locaux |
2 |
narcotiques |
1 |
diurétiques |
1 |
bêta-bloquants |
1 |
Source : ministère de la jeunesse et des sports
3. Les antennes médicales de lutte contre le dopage et les médecins conseillers
a) Les antennes médicales de lutte contre le dopage
L'article 2 de la loi du 23 mars 1999 (article L. 3613-3 du
code de
la santé publique) prévoit que des antennes médicales
proposent des consultations ainsi qu'un suivi médical aux personnes qui
ont eu recours à des pratiques de dopage.
Un décret du 28 avril 2000 a défini les missions et le
fonctionnement des antennes régionales. Il a été
complété par une circulaire conjointe du ministère de la
jeunesse et des sports et du ministère de la santé
1(
*
)
relative à la procédure
d'agrément et aux modalités financières de fonctionnement
de ces antennes, sur la base d'une convention type.
Les antennes médicales de lutte contre le dopage se voient confier
quatre missions essentielles :
- le soin
2(
*
)
;
- le conseil (aux sportifs, à leur entourage, aux
fédérations) ;
- la recherche ;
- le recueil des données épidémiologiques et la veille
sanitaire.
Une dotation de 1,98 millions d'euros est prévue pour le
fonctionnement de ces antennes en 2002.
b) Les médecins conseillers
Par
ailleurs, le ministère de la jeunesse et des sports a obtenu, en 2000,
la création de 24 contrats de médecins à temps
plein
3(
*
)
, chargés de constituer,
auprès de chaque directeur régional, un réseau
médical assurant le relais de la politique nationale. Tous les
médecins ont aujourd'hui été recrutés.
Les médecins conseillers ont contribué à une application
rapide et efficace du suivi médical des sportifs de haut niveau. Pour ce
faire, ils ont, dans la plupart des cas, établi des schémas
régionaux permettant une meilleure adéquation entre les
populations concernées et les moyens de répondre à ces
besoins.
Trois objectifs ont constitué les axes de travail de l'année
2001 :
- la création des cellules régionales de lutte contre le dopage
ou leur réactivation, ces cellules existant déjà dans
certaines régions. Leur but est de favoriser les échanges
d'information et d'expériences entre les différents partenaires.
Elles permettent ainsi d'estimer l'importance des phénomènes de
dopage à l'échelle régionale et de décider
d'actions en commun, notamment dans le domaine de la prévention.
- la coordination et évaluation de l'équipe régionale de
lutte contre le dopage : l'équipe régionale engagée
dans la lutte contre le dopage a dû accroître la mise en place des
actions de prévention, de formation et de sensibilisation jugées
nécessaires après analyse des problématiques locales.
62 nouveaux médecins préleveurs ont été
agréées pour étoffer ces équipes. Le nombre total
de médecins agréées est maintenant de 485. Une soixantaine
d'autres médecins sont par ailleurs en cours de formation.
4(
*
)
- la création et fonctionnement des antennes médicales de lutte
contre le dopage.
Les médecins conseillers ont également mis en oeuvre des mesures
de prévention dans le domaine de la santé des sportifs ou de la
lutte contre le dopage : réalisation d'affiches pour les cabinets
médicaux et les pharmacies afin que les sportifs signalent leur
qualité de sportifs, projets d'expositions itinérantes dans les
établissements scolaires, actions médicales en direction des
personnes retraitées... Ils participent également à
diverses actions conduites par la mission interministérielle de lutte
contre les drogues et la toxicomanie (MILDT) et la délégation
à la sécurité routière (cellule de
prévention des accidents de route).
En 2002, chaque région devra être dotée d'une antenne
médicale opérationnelle de lutte contre le dopage, et la
connaissance par les médecins conseillers des réalités
médico-sportives locales devra être achevée.
4. Le rôle des fédérations sportives
Les
fédérations sportives sont désormais en mesure d'exercer
leur pouvoir disciplinaire en matière de lutte contre le dopage, puisque
le décret relatif au règlement disciplinaire type qu'elles
doivent adopter a été publié
5(
*
)
.
Outre l'exercice du pouvoir disciplinaire en matière de dopage, la loi
du 23 mars 1999 a confié aux fédérations sportives, dans
le cadre de leurs missions de service public, l'organisation de la surveillance
médicale de leurs licenciés. Le contenu de ce suivi
médical a été défini : il est composé
d'un ensemble d'examens cliniques, paracliniques et biologiques. Deux
arrêtés publiés au Journal officiel le 30 avril 2000 ont
précisé la nature et la périodicité des examens
médicaux des sportifs de haut niveau et la liste des disciplines pour
lesquelles un examen approfondi est nécessaire préalablement
à la délivrance d'un certificat médical.
En 2002, la surveillance médicale sera étendue à tous les
sportifs de haut niveau, et en 2003, à tous les licenciés
inscrits dans les filières d'accès au sport de haut niveau soit
environ 12.000 personnes. Une mesure nouvelle de 3,05 millions d'euros est
prévue dans le projet de loi de finances pour 2002 pour financer
l'extension du contrôle longitudinal. Une mesure d'un montant au moins
comparable sera vraisemblablement nécessaire pour poursuivre l'extension
du contrôle en 2003.
Les
examens minimum assurant la surveillance médicale des sportifs de haut
niveau
(article 2 de l'arrêté du 28 juin 2000)
1°
Un examen clinique de repos comprenant en particulier des données
anthropométriques, un entretien diététique et une
évaluation psychologique ;
2° Un examen biologique composé au minimum d'un
prélèvement sanguin, éventuellement complété
d'un prélèvement urinaire ;
3° Un examen électrocardiographique de repos ;
4° Un examen dentaire, complété par un examen
panoramique radiologique ;
5° Une épreuve fonctionnelle respiratoire comprenant au moins une
courbe débit/volume
6° Un examen de dépistage des troubles auditifs et
vestibulaires ;
7° Un examen de dépistage des troubles visuels ;
8° Une recherche d'albuminuerie et de glycosurie ;
9° Une épreuve d'effort maximale avec profil tensionnel et
mesure des échanges gazeux ;
10° Une électrocardiographie de repos.
5. Le laboratoire national de dépistage du dopage
Le
laboratoire antidopage a été créé en 1966 et a
été transformé en groupement d'intérêt public
(GIP) en 1989, date à laquelle il a été implanté au
CREPS de Chatenay-Malabry. Il emploie 38 personnes.
Le groupement d'intérêt public « Laboratoire national de
lutte contre le dopage » sera transformé, à compter de
l'année 2002, en établissement public administratif, afin
notamment de pérenniser la situation statutaire des personnels.
Le laboratoire national de lutte contre le dopage a pour mission de
gérer les matériels de prélèvement pour les
médecins préleveurs, de réaliser des activités
analytiques de contrôle et de dépistage des substances
dopantes
6(
*
)
ainsi que d'études et de
recherche fondamentale et appliquée.
Ainsi, le LNDD a mis au point la méthode de détection directe de
l'érythropoïétine recombinante (EPO), qui permet de prouver
la présence d'EPO exogène dans l'urine. Le principal
inconvénient de ce test est que la détection n'est effective que
dans les trois jours qui suivent l'administration de la substance, ce qui
nécessite la mise en oeuvre de contrôles inopinés.
Après une première validation de ce test en mai et juin 2000,
l'échéance de sa validation technique est intervenue en
août 2001
7(
*
)
. Ces études de
validation technique doivent déboucher sur un critère de
positivité avec une variation maximale admissible et un risque
statistique de « faux positifs ».
Il convient de relever que
les modalités et les stratégies de
contrôle de l'EPO diffèrent selon les manifestations sportives. Il
est important que le CIO et l'agence mondiale antidopage déterminent une
stratégie unique de dépistage et les critères de
positivité qui lui sont associés
.
Les avancées en matière de contrôle antidopage à l'occasion du tour de France 2001
Le Tour
de France 2001 a été l'occasion de mettre en oeuvre un certain
nombre de mesures en accord avec l'Union cycliste internationale (UCI) et la
société du Tour de France.
Une détection de l'érythropoïetine (EPO) a été
effectuée grâce à une programmation des contrôles
établie en concertation avec le Laboratoire national de dépistage
du dopage. Les corticoïdes ont été systématiquement
recherchés lors de cette épreuve, une
généralisation de cette détection devant être
effectuée avant la fin de l'année 2001, quelle que soit la
discipline sportive. Enfin, des recommandations relatives au rôle des
médecins des équipes professionnelles de cyclisme ont
été faites dans le but de protéger la santé des
sportifs et d'améliorer la lutte contre le dopage, compte-tenu des
obligations pesant sur l'exercice spécifique de la médecine de
soins lors des compétitions sportives, notamment les conditions de
prescription et d'administration des médicaments ainsi que la tenue d'un
registre de prescriptions.
Ces recommandations seront prochainement généralisées
à toutes les compétitions cyclistes voire à toutes les
disciplines sportives.
Source : ministère de la jeunesse et des sports
6. Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD)
Créé par la loi du 23 mars 1999, le Conseil de
prévention et de lutte contre le dopage remplit un rôle important
au sein du dispositif de prévention et de lutte contre le dopage.
Il dispose d'un pouvoir disciplinaire, qu'il exerce dans les conditions
suivantes :
- il est saisi d'office lorsque l'organes disciplinaire d'une
fédération sportive n'ont pas statué sur un cas dans les
délais prévus par la loi ;
- il peut réformer une décision de sanction ou de relaxe prise
par l'organe disciplinaire d'une fédération sportive ;
- il est compétent pour sanctionner les personnes non licenciées
ayant participé à des compétitions ou à des
manifestations sportives ;
- il peut, de sa propre initiative, ou à la demande d'une
fédération sportive, décider d'étendre une sanction
disciplinaire prononcée par une fédération aux
activités de la personne concernée qui relèveraient
d'autres fédérations.
Outre les pouvoirs disciplinaires, le CPLD est également chargé
de missions de prévention et est consulté sur tout projet de loi
ou de règlement relatif à la protection de la santé des
sportifs et à la lutte contre le dopage, et peut proposer au
gouvernement toutes les mesures qu'il juge nécessaire dans le cadre de
la lutte contre le dopage.
Les crédits du CPLD figurent dans le budget des services
généraux du premier ministre. Ils s'élèvent, pour
l'année 2001, à 728,7 millions d'euros.
Votre rapporteur spécial se félicite de la
détermination du ministère de la jeunesse et des sports pour
lutter contre le dopage, et considère que les moyens
déployés à cet effet permettront une prise en charge
effective de ce problème
. Il souhaite cependant attirer l'attention
sur le fait que :
- d'une part, la croissance des crédits consacrés à la
lutte contre le dopage conduit à absorber une grande part de la
croissance des moyens affectés au sport de haut niveau ;
- d'autre part, les moyens nécessaires pour assurer le suivi biologique
et longitudinal des sportifs de haut niveau sont considérables :
afin de contrôler tous les sportifs de haut niveau et tous les
licenciés inscrits dans les filières d'accès au sport de
haut niveau, soit environ 12.000 personnes, une dotation de près de 120
millions de francs par an devra être prévue.
B. LES STRUCTURES DE SOUTIEN AU SPORT DE HAUT NIVEAU
1. La rénovation de l'INSEP
La Cour
des comptes a procédé à l'examen des comptes de l'Institut
national du sport et de l'éducation physique (INSEP) pour les exercices
de 1990 à 1998.
S'agissant des conclusions du contrôle de l'INSEP, qui ont
été adressées au ministère le 10 avril 2000, quatre
sujets ont particulièrement retenu l'attention de la Cour des comptes.
En premier lieu, les missions et l'organisation de l'INSEP méritent une
clarification. En second lieu, la politique budgétaire et
financière de l'INSEP doit viser à une plus grande transparence.
Par ailleurs, la politique immobilière de l'INSEP n'apparaît pas
dans les comptes de l'établissement et a connu des surcoûts
importants. Enfin, la Cour constate l'absence de cadre juridique fixant les
conditions de nomination et d'avancement des enseignants recrutés sur
contrat pour exercer à l'INSEP.
S'agissant du manque de transparence dénoncé par la Cour, le
ministère de la Jeunesse et des Sports souhaite accroître
l'information donnée aux membres du conseil d'administration et
développer des outils modernes de gestion, en mettant en oeuvre une
comptabilité analytique.
L'Institut national du sport et de l'éducation physique sera
transformé en application de la loi du 6 juillet 2000, modifiant la loi
du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la
promotion des activités physiques et sportives, en Grand
établissement au sens de l'article 37 de la loi du 26 janvier 1984 sur
l'enseignement supérieur. Avec ce statut, l'INSEP pourra répondre
d'une part à sa mission d'accès à l'excellence sportive
comprenant une dimension en matière de suivi médical et de
recherche et d'autre part, à sa mission de formation des sportifs de
haut niveau et de leurs entraîneurs.
Par ailleurs, les locaux de l'INSEP vont être profondément
rénovés et modernisés. Le coût des travaux,
évalué à 288,5 millions de francs (44 millions
d'euros), est financé par le FNDS.
2. La rénovation des CREPS
Les
centres d'éducation populaire et de sport (CREPS) sont des
établissements publics nationaux dotés de la personnalité
morale et de l'autonomie financière. Depuis le 1er janvier 1986, ils ne
perçoivent plus de subvention sans directive d'emploi et
s'autofinancent, leur situation financière étant
équilibrée. Cependant, un crédit au titre des
dépenses de fonctionnement peut leur être accordé de
façon ponctuelle.
Dès 1998, dans le cadre d'un plan de développement des CREPS, une
réflexion approfondie sur l'avenir de ces établissements a
été entamée. Elle concerne trois axes principaux :
- la réforme du service public de formation ;
- la rationalisation du réseau des CREPS ;
- la révision du décret statutaire des CREPS.
La rationalisation du réseau des CREPS est en cours. Elle doit permettre
d'une part, de renforcer la présence du ministère de la Jeunesse
et des Sports dans les régions dépourvues de CREPS et d'autre
part, d'oeuvrer dans un souci d'efficacité dans le développement
des politiques du ministère dans les régions où il existe
plusieurs CREPS.
L'absence d'établissement dans cinq régions
métropolitaines et deux d'outre-mer ne permettait pas au
ministère de la Jeunesse et des Sports de rendre pleinement le service
public attendu par ces services. Le principe d'un CREPS par région a
été arrêté en Conseil des ministres le 13 octobre
1999. Ainsi, en 2002, deux nouveaux CREPS seront créés en
Picardie et en Haute Normandie.
3. Le maintien de la possibilité pour les collectivités locales de subventionner les clubs sportifs professionnels
La loi
du 8 août 1994 et son décret d'application du 24 janvier 1996 (dit
"décret Pasqua") prévoyaient l'extinction, au 31 décembre
1999, de la possibilité pour les collectivités territoriales
d'accorder des subventions aux sociétés sportives.
La loi du 28 décembre 1999 a toutefois prévu la reconduction du
régime des subventions publiques aux clubs sportifs professionnels
constitués sous la forme de société commerciale, afin de
sauvegarder la cohésion du mouvement sportif français. Elle
dispose désormais que, pour des missions d'intérêt
général, les sociétés sportives peuvent recevoir
des subventions publiques versées dans le cadre d'une convention
passée avec les collectivités territoriales, et renvoie à
un décret en Conseil d'État le soin de déterminer les
conditions dans lesquelles ces subventions sont versées et de fixer leur
montant maximum.
Un projet de décret a été élaboré par le
ministère de la Jeunesse et des Sports et a fait, pendant près
d'un an, l'objet d'une procédure de consultation de la Commission
européenne.
Suite à une première notification du texte à la Commission
le 2 mars 2000, celle-ci a demandé à trois reprises des
informations complémentaires, estimant n'être pas suffisamment
informée, notamment sur l'inscription, au nombre des missions
d'intérêt général, de la formation dispensée
dans les centres de formation des clubs professionnels.
L'avis favorable de la Commission européenne a finalement
été rendu le 25 avril 2001. Le projet de décret a ensuite
été soumis à l'avis du Conseil national des
activités physiques et sportives le 11 juillet 2001, et à
l'examen du Conseil d'État le 24 juillet 2001.
Le décret n° 2001-828 du 4 septembre 2001 a été
publié au Journal officiel du 12 septembre 2001. Il dispose que le
montant maximum des subventions versées ne peut excéder
2,3 millions d'euros (15 millions de francs), et que les missions
d'intérêt général concernent :
- la formation dispensée dans les centres de formation
agréés des clubs professionnels ;
- la participation des joueurs professionnels à des actions
d'intégration ou de cohésion sociale ;
- la mise en oeuvre d'actions visant à l'amélioration de la
sécurité du public et à la prévention de la
violence dans les installations sportives.
En aucun cas, les subventions publiques ne peuvent servir à prendre en
charge des rémunérations versées, que ce soit pour les
jeunes sportifs du centre de formation ou pour les personnes assurant le
service d'ordre dans les installations sportives.
En outre, pour compléter le dispositif d'aides publiques, la loi du
6 juillet 2000, modifiant la loi n°84-610 du 16 juillet 1984,
autorise le versement par les collectivités territoriales de sommes en
exécution de contrats de prestations de service ou de toute convention
dont l'objet n'entre pas dans le cadre des missions d'intérêt
général, dans les limites d'un montant maximum fixé par
décret.
Le décret n° 2001-829 du 4 septembre 2001 fixe à 30 %
du budget de la société sportive le montant maximum des sommes
versées en exécution de contrats de prestation de services, dans
la limite de 1,6 millions d'euros (10,49 millions de francs) par
saison sportive.
On rappellera que, en moyenne, le montant des subventions versées par
les collectivités territoriales aux groupements sportifs est compris
dans une fourchette allant de 1,3 millions de francs (0,2 millions
d'euros) (D2 de rugby) à 9,2 millions de francs (1,4 millions
d'euros) (D1 de football), en passant par 3 millions de francs (0,46
millions d'euros) (ProA de volley-ball) et 4,5 millions de francs (0,7
millions d'euros) (D2 de football, ProA de basket-ball et D1 de handball).
4. Les équipements sportifs des collectivités locales
En 1999,
les communes, propriétaires de près de 90 % des
équipements sportifs, apparaissaient, avec 6,56 milliards d'euros (43
milliards de francs) comme le plus important contributeur institutionnel au
sport en France.
Le ministère de la jeunesse et des sports s'est engagé à
accompagner et soutenir les collectivités territoriales dans leurs
efforts de réhabilitation, de mises aux normes de sécurité
et de modernisation de leurs équipements sportifs. Ce soutien
s'accompagne d'un travail pour assurer la sécurité et
l'accessibilité aux personnes handicapées de ces
équipements sportifs
Le ministère de la jeunesse et des sports s'attache également,
pour les installations destinées à la compétition,
à inciter les fédérations utilisant le même type
d'équipements, à harmoniser et à clarifier leurs
règles d'homologations. Ainsi le ministère de la jeunesse et des
sports a élaboré, en concertation avec les
fédérations de badminton, de basket-ball, de handball, de tennis
et de volley-ball, un document commun harmonisant et simplifiant les conditions
fédérales d'homologation des salles multisports. D'autres
brochures concernant d'autres disciplines et types d'équipements sont
actuellement en cours de préparation.
Par ailleurs, une commission des normes des équipements sportifs a
été créée dans le cadre de la mise en place du
Conseil National des Activités Physiques et Sportives (CNAPS).
S'agissant des équipements appartenant aux collectivités
territoriales, et afin d'assurer la cohérence et l'efficacité de
la politique nationale du sport de haut niveau, le ministère de la
jeunesse et des sports accorde prioritairement son soutien aux projets
d'équipement s'inscrivant dans le nouveau dispositif national
d'accession et de préparation au sport de haut niveau ( pôles
France et pôles espoirs).
Ce choix doit permettre aux sportifs de bénéficier d'un
environnement réunissant les conditions d'une préparation
sportive de qualité orientée vers la recherche de la performance,
mais également les conditions spécifiques de formation et de
suivi médical
En outre, les projets d'équipements que les fédérations
estiment nécessaire au sport de haut niveau devront désormais se
situer dans le cadre des objectifs et des choix stratégiques que le
schéma de services collectifs du sport retient pour la mise en oeuvre
d'une politique d'aménagement équilibré et durable du
territoire.
La modification des normes d'équipements sportifs constitue une charge
financière importante pour les collectivités territoriales
propriétaires de ces équipements. A l'initiative du
ministère de la jeunesse et des sports, cette préoccupation a
été prise en compte par la loi du 6 juillet 2000 modifiant
l'article 33 la loi du 16 juillet 1984. Ces dispositions nouvelles conduisent
le conseil national des activités physiques et sportives à
être consulté
« sur les conditions d'application des
normes des équipements sportifs requises pour la participation aux
compétitions sportives, ainsi que sur les modifications de ces normes et
leur impact
financier ».
Le décret n° 2001-252 du 22 mars 2001, pris en application de
l'article 33 précité, dispose que les conditions d'application et
les modifications des normes des équipements sportifs définies
par les fédérations sportives pour la participation aux
compétitions sportives font l'objet d'une notice d'impact selon des
modalités définies par arrêté du ministre
chargé des sports et que ces nouvelles normes ne peuvent entrer en
vigueur que trois mois après la saisine du Conseil National des
Activités Physiques et Sportives (CNAPS). Cette notice d'impact
précisera notamment le niveau de compétition pour lequel la
demande est présentée, les incidences financières de ces
normes, en termes de coûts de fonctionnement et d'investissement ainsi
que la nature des concertations préalables engagées avec les
propriétaires et gestionnaires des équipements concernés.
Cette réforme devrait conduire les fédérations sportives,
en amont des modifications qu'elles projettent, à présenter aux
collectivités territoriales les conséquences financières
qui en résulteront et les contraintes nouvelles qu'elles engendreront
pour les clubs sur le niveau des compétitions et sur les options de
politiques sportives locales
Elle a donc pour objectif de créer un nouvel espace de concertation
entre le mouvement sportif et les collectivités territoriales en
permettant à ces dernières, qui assument la part la plus lourde
du financement des équipements sportifs, de faire entendre leur point de
vue.
Votre rapporteur spécial se félicite de la prise en compte par
le ministère de la jeunesse et des sports du coût de
l'évolution des normes techniques sur les dépenses
d'investissement des collectivités locales
. Il regrette que de
telles dispositions ne soient pas appliquées à l'ensemble des
équipements dont les collectivités locales supportent la
charge.
5. Le schéma de services collectifs du sport
En
retenant le sport comme l'un des services collectifs essentiels à la vie
des territoires et aux besoins de nos concitoyens, la loi n° 99-533
du 25 juin 1999 relative à l'aménagement et au
développement durable du territoire a conduit le ministère de la
jeunesse et des sports, à l'issue d'un processus de concertation
associant tous les acteurs publics et privés du sport, à
élaborer un schéma de services collectifs du sport qui
définit les objectifs à long terme de sa politique de soutien aux
équipements sportifs, les modalités stratégiques et les
territoires prioritaires de son intervention.
Reposant sur un diagnostic territorial des besoins collectifs actuels et
prévisibles dans le domaine du sport, ce schéma privilégie
la définition de politiques sportives mieux territorialisées,
tout particulièrement par la mise en oeuvre de coopérations
intercommunales ou l'élaboration de nouveaux contrats de pays et un
renforcement de la coopération et de la coordination, au niveau
régional, de tous les acteurs du sport.
La mise en oeuvre de ce schéma de services collectifs du sport aura pour
conséquence d'amener l'Etat à recentrer son soutien sur les
projets d'équipements sportifs qui contribueront à la
réalisation des objectifs prioritaires qu'il retient.
C. UNE ACTION INTERNATIONALE AMBITIEUSE
L'action menée par le ministère de la jeunesse et des sports dans
le cadre de la lutte contre le dopage se traduit, au niveau international, par
des prises de position très fermes tant dans le cadre de l'Union
européenne qu'au niveau mondial, afin de mieux coordonner les
législations relatives au dopage et de développer les
méthodes de détection des produits dopants.
Ces
prises de position
sont souvent
courageuses
et vont parfois
à l'encontre des positions défendues par les
fédérations sportives internationales et par le comité
international olympique. Le bras de fer ayant opposé le président
de l'Union cycliste internationale et la ministre de la jeunesse et des sports
concernant les contrôles des cyclistes sur le Tour de France
témoigne des difficultés d'impliquer tous les acteurs du sport
dans la lutte contre le dopage.
A l'occasion de la présidence française de l'Union
européenne,
la France a oeuvré en faveur d'une meilleure prise
en compte des caractéristiques spécifiques du sport et de ses
fonctions sociales dans l'Union européenne
. En effet, si
le sport
ne fait pas partie des compétences communautaires, il
est souvent
affecté par les décisions des instances européennes
,
notamment s'agissant des règles relatives à la concurrence et
à la libre circulation des personnes, des biens et des services (de ce
point de vue, la décision de la cour de Justice de la Communauté
Européenne du 15 juillet 1995 au sujet de la situation du
footballeur professionnel Jean-Marc Bosman a eu un retentissement et un impact
considérable dans le monde du sport professionnel, et en premier lieu,
celui du football).
La France a réussi à obtenir, après de longues
négociations avec la Commission européenne, le
maintien de la
possibilité pour les collectivités locales de verser des
subventions aux clubs sportifs professionnels
, dans la limite d'un montant
de 2,3 millions d'euros, et pour les seules missions
d'intérêt général prises en charge par ces clubs,
dont l'énumération figure dans le décret
n° 2001-828 du 4 septembre 2001, publié au Journal Officiel le
12 septembre 2001.
De même, un accord est intervenu le 5 mars 2001 entre la Commission
européenne et la Fédération internationale de football
association (FIFA), sur la question du
transfert des footballeurs
professionnels
. Le nouveau régime des transferts permettra
d'
assurer la protection des joueurs et de pérenniser le
système des clubs formateurs « à la
française
», et répond donc aux attentes de la
France.
Le Conseil européen de Nice du 7-9 décembre 2000 a pris une
double décision unanimement saluée en Europe. Il a
été décidé que l'Union européenne
participerait aux travaux et au financement de l'Agence Mondiale Antidopage
(AMA)
8(
*
)
. D'autre part, une déclaration a
été adoptée en faveur «
des
caractéristiques spécifiques du sport et de ses fonctions
sociales en Europe devant être prises en compte dans la mise en oeuvre
des politiques communes
».
La France défend la dimension sociale et les valeurs humanistes du sport
à l'échelle internationale.
Votre rapporteur considère
qu'il s'agit là d'un acquis important de l'action de Marie-Georges
Buffet depuis son arrivée à la tête du ministère de
la jeunesse et des sports, la voix de la France étant largement entendue
au niveau européen et mondial. Il tient à saluer l'action
courageuse et, quand cela s'avérait nécessaire, intransigeante,
de la ministre de la jeunesse et des sports sur la question du dopage.
D. LE FINANCEMENT DU STADE DE FRANCE : UN ÉTERNEL PROBLÈME ?
De
1998 à 2001, sans tenir compte du financement de sa construction,
l'exploitation du Stade de France a coûté 36 millions d'euros
à l'Etat
. Les montant annuellement versés par l'Etat au
consortium exploitant le Stade de France représentent, selon les
années, entre 15 et 25 % des dépenses d'intervention
sportives figurant sur le chapitre 43-91 « sport de haut niveau et
développement de la pratique sportive ».
Pour
l'année 2002, le projet de loi de finances prévoit le versement
d'une indemnité de 12 millions d'euros.
Il convient de noter que, au cours de l'année 2000, l'indemnité
versée par l'Etat a atteint, pour la première fois, la
première place au titre de la marge contributive du résultat
d'exploitation du consortium, devant celle due à l'activité de
location des loges et des sièges « premiers ». Dans
son rapport, la SANEM note qu'
« il paraît discutable
que l'Etat verse intégralement cette indemnité de 78 millions de
francs lorsque le résultat brut d'exploitation de l'exercice
(168,9 millions de francs) est largement supérieur (de 49,2
millions de francs) à celui prévu (...) ».
Le résultat brut d'exploitation « indemnité
compensatrice » est devenu la première source de
rentabilité commerciale du consortium. Par conséquent,
le
risque financier devant être supporté par le concessionnaire
n'existe plus
. Le directeur général du consortium pouvait
donc qualifier la gestion du Stade de France de « durablement
bénéficiaire » lors de la présentation des
comptes, en juin 2000.
La garantie de l'Etat constitue une lourde charge pour les finances
publiques
. Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et la
ministre de la Jeunesse et des Sports ont, le 24 novembre 2000, chargé
M. Claude Villain, inspecteur général des finances,
d'engager des discussions avec le consortium Stade de France en vue de trouver
« un accord durable et équilibré » dans le
cadre d'une évaluation globale de la concession et de proposer des
solutions aux différentes demandes formulées par le consortium
depuis la mise en oeuvre du contrat de concession. M. Villain a
récemment remis ses conclusions aux ministres intéressés.
Votre rapporteur regrette que ces conclusions ne lui aient pas
été communiquées
.
Votre rapporteur considère que la situation actuelle est d'autant plus
dommageable que
le consortium n'a pas respecté toutes les obligations
qui s'imposent à lui dans le cadre du contrat de concession
(notamment, le programme d'animation permanente sur le site du Stade de France,
l'installation d'activités commerciales, en particulier dans le secteur
de la restauration, certaines prestations techniques...). Enfin, si le
consortium sponsorise trois événements forts de la vie locale
(meeting international d'athlétisme, festival de musique et
semi-marathon de Saint-Denis), il n'a pas mis en oeuvre toutes les actions
prévues par le contrat de concession pour soutenir les jeunes sportifs
locaux de haut niveau et favoriser la découverte par les jeunes des
métiers d'avenir pratiqués dans les groupes constituant le
consortium.
II. LE RÔLE SOCIAL DU SPORT ET LA POLITIQUE EN DIRECTION DES JEUNES ET DES ASSOCIATIONS
Depuis
son arrivée au ministère de la jeunesse et des sports, madame
Marie-Georges Buffet a développé une conception du sport comme
vecteur d'intégration des jeunes et des populations
défavorisées.
Cette conception s'est caractérisée par la mise en oeuvre de
plusieurs actions en faveur de l'accès aux pratiques sportives pour
tous. Ainsi, le développement des « coupons sport »
a permis à des jeunes issus de familles défavorisés
d'adhérer à un club sportif, et a rencontré un
succès considérable depuis sa création. Le
développement et la généralisation des contrats
éducatifs locaux (CEL) traduit également la volonté de
mieux intégrer la pratique sportive dans les rythmes de vie et les
rythmes scolaires des élèves.
Par ailleurs, le ministère de la jeunesse et des sports a pris plusieurs
mesures en faveur de la pratique sportive des handicapés, des femmes et
de la pratique sportive en entreprise.
Votre rapporteur se félicite de la volonté constante du
ministère de démocratiser l'accès aux pratiques
sportives
. Il remarque que les actions menées par le
ministère en faveur du sport handicapé et du sport féminin
ont d'ores et déjà permis d'assurer une meilleure
visibilité à ces pratiques sportives, et est encouragée
par les bons résultats des équipes de France féminines et
handisport dans les compétitions internationales.
A. L'ACCÈS DU SPORT AU PLUS GRAND NOMBRE
1. Les coupons-sport
Le
coupon sport a été lancé, à titre
expérimental, en septembre 1998. Il était alors financé
sur les crédits de la part régionale du Fonds national pour le
développement du sport (FNDS) et s'adressait aux jeunes
âgés de 14 à 18 ans. 116.623 coupons avaient
été distribués à 50.322 jeunes, pour un coût
de 11,6 millions de francs (1,77 millions d'euros).
En 1999, une mesure nouvelle de 20 millions de francs (3,05 millions
d'euros) inscrite au budget du ministère de la Jeunesse et des Sports
avait permis de donner toute son ampleur au dispositif, la tranche d'âge
des bénéficiaires potentiels étant élargie aux
10-18 ans. 254.000 coupons avaient été attribués à
130.000 jeunes, soit une moyenne de deux coupons par
bénéficiaire. En définitive, le Ministère de la
Jeunesse et des Sports y a consacré 25,6 millions de francs (3,9
millions d'euros).
Le dispositif touche principalement les tranches d'âge les plus
basses : 49 % des coupons ont été distribués
à des jeunes âgés de 10 à 13 ans, alors que
seulement 7 % des coupons l'ont été à des jeunes
âgés de 17 à 18 ans. La répartition par sexe se
rapproche de ce qui est constaté pour la pratique sportive en
général (34,1 % pour les filles et 65,9 % pour les
garçons). Enfin, 39,6 % des coupons ont été
attribués dans des zones rurales et 60,4 % dans des zones urbaines.
Les crédits votés pour le budget 2000 (22 millions de francs soit
3,35 millions d'euros), bien qu'étant en augmentation de
2 millions de francs (0,3 millions d'euros), ne permettaient pas de
satisfaire les besoins recensés par les services
déconcentrés. Compte tenu du succès de l'opération,
le Premier ministre avait annoncé le 12 mai 2000, lors de la rencontre
gouvernementale avec la jeunesse, une dotation complémentaire de
20 millions de francs (3,05 millions d'euros). Cette somme a
été financée par redéploiement grâce
notamment à l'économie réalisée sur
l'indemnité versée au Consortium du Stade de France. 42 millions
de francs (6,4 millions
d'euros) auront donc été
consacrés par le ministère de la Jeunesse et des Sports en 2000
au coupon sport. Le nombre des jeunes bénéficiaires est
évalué à 207.900.
Pour 2001, les moyens budgétaires ont été augmentés
pour faire face aux besoins exprimés : une mesure nouvelle de
28 millions de francs (4,27 millions d'euros) a permis de porter
à 50 millions de francs (7,62 millions d'euros) les moyens
affectés au coupon sport, contre 42 millions de francs
(6,4 millions d'euros) effectivement engagés en 2000.
Au total, près de 500.000 coupons ont été
distribués à environ 250.000 jeunes. La population cible
potentielle est évaluée à plus de 1.500.000 personnes.
Un effort a été consenti en faveur des handicapés, en
particulier des jeunes bénéficiant de l'Allocation
Spéciale d'Education et de l'Aide Sociale à l'Enfance, de
manière à ce qu'ils bénéficient davantage du
dispositif.
Pour 2002, une mesure nouvelle de 5 millions de francs (0,76 millions
d'euros) est inscrite au projet de loi de finances, ce qui portera à
55 millions de francs (8,38 millions d'euros) le montant des
crédits affectés à cette opération. En
conséquence, 25.000 jeunes supplémentaires
bénéficieront du dispositif.
Votre rapporteur spécial se félicite de la croissance des
crédits consacrés aux coupons-sport. Il constate que cette mesure
correspond à une demande considérable, à laquelle les
crédits n'ont pas jusqu'ici réussi à répondre
pleinement
. Il considère que la mesure des coupons-sport doit
être pérennisée, car elle constitue une solution simple et
efficace aux difficultés des jeunes issus de milieux
défavorisés à accéder à la pratique sportive
en club.
2. Les contrats éducatifs locaux
Les
dynamiques contractuelles développées par le ministère de
la jeunesse et sports depuis plus de 15 ans sous des appellations diverses en
faveur de l'aménagement des temps de l'enfant et du temps scolaire ont
vocation à se transformer en contrats éducatifs locaux (CEL), qui
sont la traduction au niveau d'un territoire donné (commune, groupement
de communes, arrondissement ou quartier de grande ville) d'un projet
éducatif prenant en compte tous les temps sociaux vécus par
l'enfant et permettant, durant les temps péri et extrascolaires,
l'accès de tous les enfants et les jeunes à des activités
éducatives, culturelles et sportives. Il implique la coordination et
l'harmonisation de l'ensemble des moyens de l'Etat et de ses partenaires sur
les territoires les plus exposés aux difficultés sociales.
Au 1
er
août 2001, plus de 2.000 contrats avaient
été signés, touchant plus de 3 millions d'enfants et
de jeunes dans 16.000 écoles, collèges et lycées. On
relèvera que les territoires concernés par un contrat
éducatif local sont organisés à presque 75 % en
intercommunalité.
L'extension des contractualisations entre l'Etat et les
collectivités territoriales rend nécessaire un accroissement du
soutien financier du ministère de la jeunesse et des sports
. Ainsi,
le projet de loi de finances pour 2002 prévoit, pour l'ensemble des
politiques contractuelles territoriales menées par le ministère,
une dotation totale de 48,86 millions d'euros.
3. Les mesures en faveur de la pratique sportive féminine et de la pratique sportive en entreprise
A compter de l'année 2000, le ministère de la jeunesse et des sports a souhaité engager des actions en faveur de la pratique sportive dans les domaines ou celle-ci apparaît moins développée.
a) Le sport féminin
Les
femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer des activités
physiques et sportives. Ainsi, en 2000, les femmes et les hommes
« sportifs » âgés de 15 à 75 ans se
répartissent à peu près à
égalité : 55 % d'entre elles déclarent faire du
sport au moins une fois par semaine contre 65 % des hommes. En revanche,
les femmes sont deux fois moins nombreuses que les hommes à
détenir une licence sportive et trois fois moins nombreuses à
participer à des compétitions sportives. Parmi les 6.000 sportifs
français de haut niveau, on compte environ un tiers de femmes. Au fil
des années, la participation des femmes aux jeux olympiques s'est
accrue : elles représentaient 11 % des athlètes aux
jeux olympiques de Rome en 1960, 21 % à ceux de Moscou en 1980 et
38 % à ceux de Sydney, en 2000.
Par ailleurs, la distinction entre les pratiques masculines et
féminines tend à disparaître. En janvier 2001, la
Commission nationale du sport de haut niveau s'est prononcée pour la
suppression de la distinction entre les pratiques masculines et
féminines dans la procédure de reconnaissance des disciplines de
haut niveau. Enfin, lors des championnats du monde d'athlétisme en 2001,
les femmes ont pu disputer de nombreux titres qui ne leur étaient pas
ouverts il y a quelques années. Le dernier titre, le « 3.000
mètres steeple », leur sera ouvert pour les championnats du
monde de 2003 en France.
Les femmes accèdent également rarement aux postes de
responsabilités dans le domaine du sport. Ainsi, elles ne
représentent que 12 % des conseillers techniques sportifs, 9 %
des postes d'entraîneur national et 4 % des directeurs techniques
placés auprès des fédérations. Enfin, seulement 4
fédérations sportives sur 101 ont une femme pour
présidente.
Une attention particulière a donc été portée au
développement de la pratique sportive féminine.
Des dispositions d'ordre législatif et réglementaire ont
été prévues, dans le cadre tant de la loi
n° 2000-627 du 6 juillet 2000, modifiant la loi du 16 juillet 1984
relative à l'organisation et à la promotion des activités
physiques et sportives, que des textes pris en application de cette loi.
Il s'agit, d'une part, de conditionner l'obtention de l'agrément de
l'Etat aux groupements sportifs, nécessaire pour
bénéficier d'une aide financière, à des
dispositions statutaires permettant, entre autres, l'égal accès
des femmes et des hommes à leurs instances dirigeantes. D'autre part, le
ministère de la jeunesse et des sports délivrera un
agrément aux fédérations sportives dans le cadre de leur
mission de service public dont les statuts comporteront des dispositions
tendant à favoriser l'accès de toutes à la pratique des
activités physiques et sportives. Les décrets d'application qui
sont en phase de finalisation devraient être publiés avant fin
2001.
Dans le cadre des conventions d'objectifs passées annuellement entre le
ministère de la jeunesse et des sports et les fédérations
sportives, le mouvement sportif se voit attribuer comme objectif de continuer
à proposer des actions destinées à promouvoir la pratique
féminine dans toutes les disciplines sportives, à assurer une
équité des moyens afférents à l'organisation des
compétitions féminines et masculines, à favoriser la prise
des responsabilités dans les instances dirigeantes.
Une part des crédits du Fonds national pour le développement du
sport déconcentrés a été réservée aux
financements d'actions menées en faveur du sport féminin. Une
part du fonds « Fernand Sastre » est également
attribuée au développement de la pratique féminine.
b) La pratique sportive en entreprise
Dans le
prolongement des assises nationales du sport en entreprise du 28 novembre 1998,
la création d'une commission nationale « sport en
entreprise » a été décidée.
9(
*
)
Un correspondant régional « sport et
entreprises » a été désigné au sein de
chaque direction régionale de la jeunesse et des sports. Par ailleurs,
une ligne spécifique « sport et entreprises » a
été inscrite dans les conventions d'objectifs
négociées avec les fédérations nationales.
L'année 2000 a
été marquée par la
concrétisation et la mise en oeuvre au plan local d'actions visant au
développement du sport en entreprise.
Les actions innovantes ont été financées sur la part
régionale du FNDS pour un montant total de 0,35 millions d'euros
(2,272 millions de francs). Par ailleurs, l'ouverture d'une ligne
spécifique dans les conventions d'objectifs a rendu plus lisible
l'action des fédérations pour le développement du sport en
entreprise. Globalement, 0,86 millions d'euros (5,669 millions de
francs
)
ont été attribués aux
fédérations à cette fin.
En 2001, l'ensemble des actions engagées a été
développé avec des moyens accrus. Concernant le
développement des activités physiques et sportives pour le plus
grand nombre de salariés, une attention particulière est
portée aux personnes travaillant dans les petites et moyennes
entreprises, aux femmes et aux jeunes salariés en formation, notamment
en apprentissage.
En complément des crédits du Fonds National de
Développement du Sport, les crédits ministériels
consacrés au développement du sport en entreprise se
répartissent ainsi :
-
0,15 millions d'euros (1 million de francs) pour le
fonctionnement de la commission nationale « sport en
entreprise » et la communication ;
- 0,61 millions d'euros (4 millions de francs) répartis pour
moitié pour l'organisation de la journée du sport d'entreprise et
pour moitié en crédits déconcentrés sur le titre IV.
La deuxième journée nationale des clubs et du sport en entreprise
du 24 juin 2001 a concrétisé la volonté
ministérielle de favoriser le développement du sport dans le
monde de l'entreprise. Cette journée a permis de rassembler 35.000
participants et a permis la découverte de 65 disciplines sportives
grâce à l'implication de 50 fédérations sportives et
de centaines de comités d'entreprise.
4. L'accent mis sur la formation
Le
développement de la formation a constitué un
élément important de l'action du ministère de la jeunesse
et des sports depuis plusieurs années. Ainsi, le dispositif des
établissements publics en charge de la formation aux métiers du
sport est en voie de modernisation et de rationalisation. La loi
n° 2000-627 du 6 juillet 2000, modifiant la loi du 16 juillet 1984
relative à l'organisation et à la promotion des activités
physiques et sportives, a introduit la reconnaissance de la fonction sociale du
sport et a introduit la validation des acquis pour l'obtention des
diplômes délivrés par le ministère de la jeunesse et
des sports.
Enfin, en 2001, dans le cadre du programme de lutte contre les exclusions, le
ministère de la jeunesse et des sports a décidé
d'attribuer des bourses individuelles d'un montant de 305 euros aux jeunes
issus de milieux défavorisés préparant le brevet
d'aptitude aux fonctions d'animateurs (BAFA) et le brevet d'aptitude aux
fonctions de directeurs de centres de vacances et de loisirs (BAFD).
Votre rapporteur spécial est très favorable au
développement des mesures en faveur de la formation des jeunes et des
personnels du ministère de la jeunesse et des sports. Il souligne
l'importance des efforts engagés tant pour moderniser les formations
encadrées par le ministère que pour ouvrir celles-ci à de
nouveaux publics.
B. LA POLITIQUE DE LA JEUNESSE
1. Les conseils de la jeunesse
L'année 2001 a vu la confirmation du dispositif des
conseils
de la jeunesse et leur ancrage dans la réalité du pays :
- le dispositif a reçu une
reconnaissance législative
puisque l'article 12 de la loi du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions
d'ordre social, éducatif et culturel institue auprès du ministre
chargé de la jeunesse un conseil national de la jeunesse ;
- le conseil national a multiplié au cours de cette année
les
sessions thématiques
: session consacrée aux
médias à Saint-Ouen en décembre 2000, à la
ruralité à Vichy en février 2001, à l'autonomie des
jeunes à Marly le Roi en avril 2001. Il a également
travaillé en session plénière toujours à Marly le
Roi en juin et a organisé une rencontre avec le gouvernement ;
- le
festival de la citoyenneté,
organisé du 23 avril au
23 mai 2001, a connu un succès important avec un doublement des projets
par rapport à l'année 2000.
Le Conseil National de la jeunesse est composé de jeunes de 16 à
28 ans répartis en deux collèges : le collège
des conseils départementaux (chaque conseil départemental est
représenté au Conseil de la jeunesse), et le collège des
organisations nationales de jeunes. Au sein de ce dernier collège,
figurent les représentants de 77 associations de jeunesse et
d'éducation populaire, de partis politiques ayant une
représentation parlementaire, de syndicats ouvriers et étudiants.
Par ailleurs, un conseil départemental a été crée
dans chaque département. Il est présidé par le
préfet et vise à permettre et à faciliter un dialogue
permanent entre les jeunes et les services de l'Etat, les collectivités
locales et tous les partenaires concernés par les questions de jeunesse.
Le conseil départemental est composé de deux
collèges : le premier collège rassemble les membres des
associations de jeunesse et d'éducation populaire, les
représentants des conseils locaux de la jeunesse, lorsqu'il en existe
dans le département ; le second collège rassemble les
membres des organisations de jeunesse (mouvements politiques ayant une
représentation parlementaire, organisations syndicales de jeunes,
mouvements lycéens et étudiants).
2. L'information des jeunes
L'information des jeunes relève des missions
prioritaires du
ministère de la jeunesse et des sports, qui s'appuie sur un nombre
important de structures associatives régionales, départementales
ou locales : le réseau information jeunesse. Le ministère
s'attache à renforcer et à dynamiser ce réseau selon deux
axes :
- mettre à la disposition permanente du plus grand nombre une
information objective, actualisée et variée sur tous les domaines
qui concernent les jeunes et qui constituent leurs principaux sujets de
préoccupation quotidienne ;
- favoriser l'accès à l'information par l'utilisation des
nouvelles technologies, par la formation continue de ses personnels et par
l'extension des services proposés à ses usagers.
Le réseau est composé actuellement de 1.622 structures :
- 32 centres information jeunesse
(CIJ)
: le centre d'information et
de documentation jeunesse (CIDJ), 27 centres régionaux d'information
jeunesse (CRIJ) dont 4 dans les DOM, et 4 CIJ en Ile-de-France.
-
262 bureaux d'information jeunesse (BIJ), 1.303 points information
jeunesse (PIJ) et 25 bus
, qui permettent de démultiplier
l'information sur tous les lieux où se trouvent les jeunes.
Les centres répondent en moyenne à 5 millions d'interrogations de
jeunes par an. 95 % des utilisateurs des centres régionaux
d'information jeunesse sont des jeunes de 15 à 29 ans. Pour environ
70 %, leurs demandes portent sur l'emploi et la formation professionnelle.
Depuis 1999, la modernisation du réseau d'information jeunesse a
été accentuée grâce à l'utilisation des
nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Le programme « Cyber jeunes », devenu « points
cyb » - espaces jeunes numériques, a été mis en
place conformément à la décision du Premier ministre, le
12 mai 2000, d'équiper 600 points information jeunesse en
matériel d'accès à l'internet et au multimédia et
de former leurs personnels.
Les espaces labellisés « points-cyb » ont pour
mission de favoriser l'expression et la citoyenneté des jeunes et de
développer leurs pratiques artistiques et culturelles grâce
à l'outil multimédia. 275 points ont été
labellisés en 2000. Un nombre équivalent devrait l'être en
2001. Ce programme, destiné principalement au réseau information
jeunesse, est également ouvert à des structures associatives de
jeunesse et d'éducation populaire. Une formation qualifiante
professionnelle et diplômante est organisée dans huit CREPS pour
les médiateurs des « points cyb », et la
professionnalisation des personnels informateurs jeunesse et animateurs de
points cyb devrait prochainement s'appuyer sur un brevet professionnel de
niveau IV.
L'objectif est de poursuivre la modernisation des structures du
réseau information jeunesse en les préparant notamment aux
échéances rendues inévitables par le développement
de la société numérique.
Enfin, en réponse à une demande exprimée lors des
rencontres nationales de la jeunesse en novembre 1997 à Marly-le-Roi, le
gouvernement a décidé la création d'une publication
spécifique dédiée à l'information des jeunes
intitulée « Droit des jeunes », qui comporte 16
pages, est diffusé gratuitement, à raison de 4 numéros par
an, à près de 1,5 million d'exemplaires. En 2001, une
nouvelle formule comprendra 3 numéros et sera tirée à 1
million d'exemplaires. Un budget de 365.878 euros a été
prévu pour la réalisation de ce journal en 2001.
3. Le programme « Défi jeunes »
Créé en 1987 et animé par un groupement
d'intérêt public (GIP), le programme Défi jeunes encourage
et soutient la capacité d'initiative des jeunes dans tous les domaines,
à travers un accompagnement pédagogique et technique, un
accompagnement financier par l'attribution de chèques conseils formation
et l'attribution de bourses décernées par des jurys
régionaux d'un montant pouvant atteindre 7.622 euros (50.000 francs).
L'utilité sociale et l'impact local des projets sont des critères
déterminants pour l'attribution des bourses.
En 2000, l'accroissement de l'activité de Défi jeunes s'est
traduit par une légère augmentation du nombre d'opérations
soutenues : 867 projets ont été primés (contre 856 en
1999), concernant 2.080 bénéficiaires. Une amélioration
qualitative de l'activité peut également être
constatée à la suite des modifications introduites par le
groupement d'intérêt public dans ses méthodes et ses
modalités d'intervention.
En 2002, la subvention du ministère de la jeunesse et des sports sera
d'un montant identique à celle versée en 2001, soit 3,13 millions
d'euros. Par ailleurs, dans le cadre de la renégociation de la
convention constitutive du GIP en 2002, le ministère de la jeunesse et
des sports souhaite élargir le partenariat existant, tant au niveau
national que régional et départemental.
4. Les échanges internationaux de jeunes
a) L'office franco-allemand pour la jeunesse
Après trente ans d'implantation du siège de
l'office
franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) en Allemagne, les gouvernements
français et allemand ont convenu d'établir le siège de
l'OFAJ en Ile-de-France à partir du 1
er
septembre 2000, avec
la création d'une représentation à Berlin.
Le budget de l'OFAJ pour 2000 s'est élevé à
23 millions d'euros (150,9 millions de francs) provenant pour
20,5 millions d'euros (134,6 millions de francs) des contributions
gouvernementales et pour 2,5 millions d'euros (16,6 millions de
francs) de recettes diverses.
Les dépenses d'intervention, d'un montant de 15,6 millions d'euros
(102,5 millions de francs) se répartissent de la manière
suivante :
Secteurs principaux |
Montant (en millions d'euros) |
Part des dépenses d'intervention (en %) |
Jeunesse, jumelages |
3,56 |
22,8 |
Milieu socio-professionnel |
2,75 |
17,6 |
Enseignement général |
2,06 |
13,2 |
Formation et perfectionnement linguistiques |
1,30 |
8,4 |
Sport |
1,15 |
7,3 |
Formation et perfectionnement pédagogiques |
1,30 |
8,4 |
Milieu universitaire |
0,96 |
6,2 |
Enseignement professionnel et technologique |
1,02 |
6,7 |
Information et relations publiques |
0,65 |
4,2 |
Les
dépenses de fonctionnement, d'un montant de 5,79 millions d'euros,
sont consacrées pour 85 % à la rémunération des
personnels (70 personnes -45 à Paris et 25 à Berlin-
sont employées par l'OFAJ). Par ailleurs, 1,27 million d'euros a
été consacré aux dépenses induites par le transfert
du siège.
En 1999, après deux années au cours desquelles les contributions
gouvernementales avaient connu une réduction de l'ordre de 5 %, une
augmentation les a portées, pour chacun des 2 pays, à 9,76
millions d'euros (64 millions de francs), contre 9,68 millions d'euros en 1998.
Dans le même temps, l'OFAJ a largement fait appel à des fonds de
concours en provenance principalement de l'Union européenne : le
programme communautaire « Leonardo » et le Fonds social
Européen, dont il convient de souligner la participation croissante au
budget de l'OFAJ : 0,60 millions d'euros en 1997, 1,38 millions d'euros
en 1998 et 1,84 millions d'euros en 1999.
Conformément à la décision adoptée lors du Sommet
franco-allemand du printemps 1999, les contributions gouvernementales doivent
être augmentées de 6 millions de francs à raison d'une
augmentation de 2 millions de francs par an et par Etat sur 3 ans,
à compter de 2000. Toutefois une divergence existe entre la France et
l'Allemagne concernant l'interprétation de cet accord. Aussi en 2001,
notre partenaire ayant prévu une nouvelle augmentation limitée
à 1 million de francs, la contribution gouvernementale française
du budget de l'OFAJ n'a augmenté que de 1 million de francs
également. A ces contributions gouvernementales s'ajoute une
contribution de siège qui s'élève à 1,675 million
de franc par an, et qui est payée par la France depuis le 1er septembre
2000, soit un coût de 533.000 francs en 2000.
Le rapport d'orientation portant sur la période 2000-2002,
présenté lors du conseil d'administration du 22 juin 1999, et
désormais valable pour 3 ans, met l'accent sur :
- la consolidation des programmes existants en matière d'insertion
sociale et professionnelle des jeunes et le développement de nouveaux
programmes dans le champ de l'emploi et de la solidarité, notamment
à partir des dispositifs existants dans les deux pays pour promouvoir
l'emploi des jeunes ;
- la diversification du réseau de partenaires de l'OFAJ et une meilleure
prise en compte des nouvelles formes de participation des jeunes :
coopération avec les conseils de la jeunesse notamment, ainsi que des
problématiques de société, élargissement des
publics concernés ;
- le développement des programmes avec les pays tiers, visant à
augmenter progressivement le nombre d'échanges réalisés
avec les pays du pourtour méditerranéen ;
- la réflexion sur le renouvellement des programmes à vocation
linguistique ;
- l'utilisation accrue des nouveaux moyens de communication via notamment
l'extension du site Internet.
En 2002, l'OFAJ poursuivra ses efforts selon les orientations dessinées
en 1999. Au plan financier, l'Office devra opérer son passage à
l'euro avec quelques questions spécifiques liées à son
statut d'organisme international (personnel en France et en Allemagne). La
dotation de cet office sera de 10,47 millions d'euros.
b) L'office franco-québecois pour la jeunesse
L'Office
franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) a été
créé par un Protocole entre les deux gouvernements le 9
février 1968. Il avait pour mission initiale de renouer et de
développer la relation franco-québécoise, par
l'encouragement des échanges et des rencontres entre jeunes adultes
âgés de 18 à 35 ans.
Dans ces premières années d'existence, l'OFQJ a surtout soutenu
des grands groupes de découverte thématique dans les deux
communautés. L'Office a ensuite évolué vers un soutien
à des projets plus individualisés, souvent liés au secteur
économique. Il a aussi largement investi le champ de la culture et de
l'éducation, sans négliger les réponses aux
difficultés des plus démunis.
Cette orientation vers la formation et l'emploi, développée
depuis 1992, a été renforcée en 1999 et
complétée par de nombreuses initiatives en matière
notamment d'entreprenariat et d'accès aux nouvelles technologies.
Le protocole créant l'Office précise que les deux gouvernements
contribuent "à parts égales" à son budget. Ce principe
d'égalité pose des difficultés dans la mesure où la
structure financière des deux sections est très différente
compte tenu des réglementations en vigueur (charges salariales,
régime fiscal, TVA) et des différences de coût de la vie.
En 1999, la contribution gouvernementale française s'est
élevée à 1,77 millions d'euros, tandis que les
contributions des stagiaires représentaient 0,27 millions d'euros.
Le complément provient de différents concours extérieurs
et des recettes diverses, notamment des conventions formation emploi à
hauteur de 0,15 millions de francs. Il convient de rappeler qu'en 1999,
l'OFQJ a déménagé de Paris à Saint-Denis. Les
recettes de la vente des locaux parisiens 1,3 millions d'euros ont permis de
couvrir l'ensemble des dépenses liées au transfert de
siège.
En 2000, la contribution française à l'action de la section de
Paris de l'OFQJ s'est élevée à 2,07 millions d'euros. Pour
2001, elle est de 1,92 millions d'euros.
Depuis 1999, l'OFQJ a mis l'accent sur :
-
l'action culturelle
: l'OFQJ a tenu une place importante dans le volet
jeunesse du Printemps du Québec en France en soutenant plus de
200 jeunes artistes et scientifiques de toutes disciplines. Cette
implication a permis de renouveler et d'enrichir le réseau de
partenaires dans le secteur culturel. En 2001, l'OFQJ a également
activement concouru à l'organisation, à Montréal, d'une
opération intitulée «la Saison de la France au
Québec» ;
-
les stages étudiants
: une négociation a
été engagée avec le ministère de l'Education
Nationale permettant de reformuler la contribution de l'OFQJ en matière
de soutien aux étudiants. L'orientation prise est un soutien aux
étudiants d'IUT afin de les aider à participer aux stages
obligatoires à l'étranger inclus dans leur cursus, et pour
lesquels ils ne disposent d'aucun support ;
-
l'ouverture aux pays tiers
: un premier projet ouvert sur la
francophonie a été élaboré avec le Fonds de
développement de la formation professionnelle de Côte d'Ivoire. Ce
programme tri-annuel, qui fait participer des apprentis français,
ivoiriens et québécois au chantier école de Grand Bassam
bénéficie également du soutien du ministère des
affaires étrangères.
L'ouverture des activités de l'Office à la coopération
multilatérale a donc été confortée. Les
recommandations du conseil d'administration de novembre 1999 sont à ce
sujet très précises : il convient que les activités
multilatérales relèvent de l'intérêt mutuel et non
de l'action humanitaire et qu'elles servent également les
intérêts des deux pays :
-
de nouveaux partenariats
: la politique de contractualisation avec les
collectivités territoriales a été poursuivie et a conduit
à la signature des conventions avec la Franche-Comté et le
Limousin. Dans le cadre des contrats de plan Etat-Région, une
coopération a également été engagée avec la
Réunion.
Pour 2002, la dotation de l'OFQJ sera de 1,92 million d'euros.
c) La coopération européenne dans le domaine de la jeunesse et des sports
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a en charge la mise en oeuvre du Programme d'Initiative Communautaire (PIC) « Jeunesse » tandis que les ministères de l'Education nationale et de l'Emploi et la Solidarité pilotent la mise en oeuvre des PIC « Socrates » (mobilité dans le cadre de la scolarisation) et « Leonardo da Vinci » (mobilité dans le cadre de la formation professionnelle), dans le cadre d'un GIP. Les institutions européennes (Conseil et Parlement européen) ont adopté en mai 2000, le PIC « Jeunesse ». Son enveloppe a été établie à 520 millions d'euros pour une durée de 7 ans (2000-2006).
C. LES ACTIONS EN FAVEUR DE LA VIE ASSOCIATIVE
1. Les aides aux clubs et aux associations
S'agissant des clubs sportifs, le ministère a
souhaité
développer les aides aux petits clubs, notamment dans le cadre du
FNDS : l'accroissement de la part régionale, la redistribution du
boni de liquidation du fonds « Fernand Sastre » et la mise
en oeuvre de la taxe de 5 % sur les droits de retransmission
télévisée des manifestations sportives permettent
d'accroître les aides versées aux petits clubs et aux associations
sportives. Celles-ci bénéficient également des
emplois-jeunes, pour lesquels le ministère de la jeunesse et des sports
s'est particulièrement impliqué afin d'assurer soit une
pérennisation des emplois créés, soit une formation des
jeunes concernés. D'autres dispositifs comme les emplois FONJEP (Fonds
de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire)
permettent également d'abaisser le coût des emplois pour les
associations, en versant une aide destinée à la
rémunération d'un animateur permanent. Dans le cadre du
dispositif FONJEP, le ministère de la jeunesse et des sports a ainsi
favorisé la création de nouveaux emplois et majoré
à plusieurs reprises le taux de prise en charge de ceux-ci.
Le soutien accordé aux associations s'est traduit par le renforcement
des aides à l'emploi, ce qui souligne la volonté du
ministère de la jeunesse et des sports de contribuer à la
diminution du chômage et à l'insertion sociale. Votre rapporteur
considère que les modalités de cette aide aux associations
constituent une alternative intéressante au
« saupoudrage » de subventions, dont l'usage est parfois
difficile à contrôler. Le recours aux conventions pluriannuelles
d'objectifs pour le versement de subventions aux associations, dont le
développement a été confirmé par une circulaire du
1
er
décembre 2000, devra permettre la mise en oeuvre d'un
véritable partenariat avec les associations.
Les priorités du ministère de la Jeunesse et des Sports en faveur
des associations s'orientent notamment autour de l'encouragement du
bénévolat d'une part et du soutien au fonctionnement dans le
cadre des conventions pluriannuelles d'autre part.
2. Les mesures favorables à l'exercice du bénévolat
A la suite des assises nationales de la vie associative, le Premier ministre a chargé la ministre de la Jeunesse et des Sports de conduire une réflexion interministérielle et de faire toute proposition en vue de promouvoir le bénévolat. Plusieurs mesures concrètes sont d'ores et déjà intervenues.
Les mesures en faveur du bénévolat en 2000 et 2001
L'article 15, paragraphe 5, de la loi du 19 janvier 2000
relative
à la réduction négociée du temps de travail
contient des propositions spécifiques qui prennent en compte les
contraintes résultant d'un engagement bénévole.
La loi n° 2000-627 du 6 juillet 2000 modifiant la loi
n° 84-610 du 6 juillet 1984 relative aux activités physiques
et sportives contient également des dispositions importantes en faveur
des bénévoles :
- l'article 37 introduit la validation d'acquis bénévoles pour
obtenir les qualifications nécessaires pour enseigner, animer ou
encadrer contre rémunération une activité physique ou
sportive ;
- l'article 40 ouvre aux dirigeants d'associations sportives remplissant des
fonctions de gestion et d'encadrement le bénéfice de
congés dans les conditions fixées à l'article 931-1 du
code du travail afin de suivre une formation liée à leurs
fonctions de bénévoles ;
- l'article 41 étend le bénéfice de la réduction
d'impôt prévue au 1 de l'article 200 du Code
général des impôts aux frais exposés sans aucune
contrepartie par des bénévoles au profit d'une oeuvre ou d'un
organisme d'intérêt général et dont ils ne
sollicitent pas le remboursement. Cette mesure est susceptible de
bénéficier à un large public de bénévoles.
Une autre mesure fiscale est de nature à aller dans le même sens,
bien que de moindre portée. En effet, l'article 2 de la loi de finances
rectificative pour 2000 (n° 2000-656 du 13 juillet 2000) indique
explicitement que l'abandon exprès de revenus ou de produits à
des oeuvres ou organismes visés à l'article 200 du Code
général des impôts constitue un versement ouvrant droit
à l'avantage fiscal.
Afin de mieux informer les bénévoles sur les dispositions dont
ils peuvent bénéficier, un guide du bénévole a
été réalisé avec la participation de 10
ministères. Publié en septembre 2000, il a été
tiré à 350.000 exemplaires. Une nouvelle édition mise
à jour a été publiée en octobre 2002.
En 2001, d'autres textes sont intervenus :
La loi du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l'emploi
précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction
publique a créé une troisième voie d'accès à
certains concours de la fonction publique ouverte à des personnes ayant
acquis une expérience bénévole ou professionnelle dans les
associations. Les concours de professeurs de sport et de conseillers
d'éducation populaire et de jeunesse, corps spécifiques au
ministère de la jeunesse et des sports, sont en cours de modification
pour favoriser cet accès.
Enfin, la loi du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions d'ordre social,
éducatif et culturel étend le congé représentation
aux agents de la fonction publique et son utilisation aux instances mises en
place par des collectivités territoriales.
Source : ministère de la jeunesse et des sports
3. L'aide au fonctionnement des associations
Pour
renforcer le rôle des associations dans la vie sociale,
économique, culturelle ou sportive et simplifier les relations qu'elles
ont avec l'Etat, un délégué départemental à
la vie associative (DDVA) a été institué dans chaque
département. Il est chargé de coordonner l'action des services
déconcentrés de l'Etat pour simplifier les procédures et
animer le développement de la vie associative autour de projets
associatifs, en s'appuyant sur la mission d'accueil et d'information des
associations (MAIA), qui coordonne les fonctions d'accueil, diffuse les
informations et assure la liaison avec les responsables associatifs et les
collectivités territoriales.
Enfin, la création d'un groupe permanent de la vie associative a
été annoncée par le Premier ministre le 1
er
juillet 2001, à l'occasion du bicentenaire de la loi relative au droit
d'association. Ce groupe, créé par le décret n°
2001-865 du 21 septembre 2001, est chargé d'assurer la concertation
entre les pouvoirs publics sur toutes les mesures qui concernent la vie
associative. Il assure le suivi des mesures prises par les différents
ministères en direction de la vie associative et veille à leur
cohérence et à leur conformité avec les dispositions de la
charte d'engagements réciproques signée entre l'Etat et les
associations le 1
er
juillet 2001.
L'aide au fonctionnement des associations s'inscrit dans la pratique des
conventions triennales
mises en place depuis plusieurs années par le
ministère dans le domaine de la jeunesse et de l'éducation
populaire. Ces conventions représentent un tiers des conventions
d'objectifs et près de 80 % des crédits versés dans
ce cadre. Elles permettent d'établir dans la durée un partenariat
avec le ministère, un avenant précisant chaque année les
projets retenus et le montant de l'aide accordée. Les associations
adressent l'année suivante un compte rendu d'exécution et un
compte-rendu financier de chaque projet. Ces documents sont indispensables pour
que soit versée une nouvelle subvention. Les services
déconcentrés ont également signé des conventions
pluriannuelles avec les associations sportives locales.
La circulaire du Premier ministre du 1er décembre 2000 renforce cette
procédure et permettra au ministère de la jeunesse et des sports
d'aller encore plus loin dans cette pratique : les conventions d'objectifs
passés avec les fédérations sportives prévoient un
découpage en 2 périodes de 2 ans de l'olympiade. En 2001, 77,29
millions d'euros sont affectés sur le FNDS à ces conventions
d'objectifs.
Les subventions destinées au cofinancement des activités
sportives fédérales doivent recevoir une affectation claire et
être assorties de garanties quant à leur efficacité.
L'adoption par les fédérations d'un système de
comptabilité analytique permettra aux fédérations de
bénéficier d'un outil de gestion performant mais surtout, au
ministère de la jeunesse et des sports de suivre l'utilisation des fonds
publics versés pour la réalisation des actions sportives
prévues dans les conventions.
La validation de l'organisation de leur comptabilité analytique
permettra aux fédérations de bénéficier d'une
procédure simplifiée de justification des réalisations
financières des actions conventionnées en fournissant
l'extraction analytique de leur dernier compte.
a) Les associations de jeunesse et d'éducation populaire
Il
existe aujourd'hui environ 500 associations de jeunesse et d'éducation
populaire agréées au plan national. Environ 200 d'entre elles
bénéficient d'une convention avec le ministère de la
jeunesse et des sports plus d'un tiers d'entre elles portant sur une
période triennale.
Dans le secteur de la jeunesse et de l'éducation populaire
,
les
associations partenaires du ministère de la jeunesse et des sports
s'inscrivent dans les domaines suivants (classés par ordre d'importance)
: centres de vacances et formation d'animateurs, associations polyvalentes,
scoutisme et mouvements de jeunesse, musique, accueil des jeunes, chantiers,
cinéma, insertion des handicapés, activités scientifiques
et techniques.
Au 31 juillet 2001, le montant alloué aux associations nationales de
jeunesse et d'éducation populaire s'élève à
8,72 millions d'euros.
L'aide au fonctionnement, pour celles qui
bénéficient de conventions triennales, représente
près de 40 % de l'aide totale distribuée.
En 2001, 135 associations nationales agréées « Jeunesse
et Education Populaire » ont bénéficié d'une
aide du compte spécial du trésor « Fonds national pour
le développement de la vie associative » (FNDVA), 134 au titre
de la formation des bénévoles (1.248 projets correspondant
à un montant de 3,58 millions d'euros, 18 ont eu un projet
d'expérimentation retenu pour un montant total de 0,27 million
d'euros). Les décisions de financement d'études en 2002 seront
prises au cours du dernier trimestre 2001.
b) Les associations sportives
Les
fédérations sportives sont constituées sous forme
d'associations conformément à la loi du 1
er
juillet
1901 ; elles regroupent des associations sportives et membres individuels
licenciés. En 1999, on comptait 13.683.998 licences
délivrées par les fédérations sportives
agréées par le ministère de la jeunesse et des sports
(hors licences temporaires). Plus d'un million de bénévoles
animaient les clubs sportifs (au nombre de 169.752). Les
fédérations olympiques représentent 48 % des licences, les
para olympiques multisports 17 %, et les affinitaires et multisports,
35 %.
L'aide à l'activité des associations sportives a
représenté 80 millions d'euros en 2000, dont 74,4 millions
d'euros sur la part régionale du FNDS (part portée à
76,38 millions d'euros en 2001), soit plus du double du montant de 1997.
De 1997 à 2000, le nombre de clubs bénéficiaires d'une
subvention de la part régionale du FNDS a augmenté de 34 %,
la subvention moyenne croissant de 29 %. Ainsi, en 2000, plus de 37.000
associations ont bénéficié d'une subvention au titre de la
part régionale du FNDS pour un montant moyen de 884 euros (5.800 francs).
La répartition par catégorie de fédération est la
suivante :
- Fédérations olympiques : 69,9 %
- Fédérations unisport non olympiques : 18 %
- Fédérations multisport et affinitaires : 10,3 %
- Comité national olympique et sportif français (CNOSF) :
2,1 %.
c) Les associations « profession sport »
Les associations « profession sport » ont été constituées à l'initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports. Une instruction du 8 février 1999 a rappelé les règles devant présider aux liens entre le ministère de la jeunesse et des sports et ces associations : liberté d'administration avec la possibilité d'un conventionnement avec le ministère pour le développement de missions d'intérêt général. Il n'existe donc plus de « dispositif » profession sport. Néanmoins, le ministère de la jeunesse et des sports travaille en étroite collaboration avec le ministère de l'emploi et de la solidarité d'une part, et avec le secrétariat d'Etat au budget d'autre part, pour assurer un cadre fiscal et social régulier et approprié aux associations 10( * ) . Elles ont, pour la plupart, diversifié leurs activités : outre la mise à disposition de personnel auprès des clubs ou autres associations, elles proposent de la gestion salariale, un service de placement et des animations directes.
4. Les emplois jeunes et les postes « FONJEP »
a) Les emplois jeunes
Le
ministère de la jeunesse et des sports participe au financement des
contrats « nouveaux services emplois jeunes » travaillant
au service des association, à hauteur, pour l'année 2001, de
1,033 millions de francs (157.480 euros) pour les associations de jeunesse
et d'éducation populaire, et de 1,150 millions de francs (175.316
euros) pour les fédérations sportives.
Sur l'ensemble des conventions signées par les préfets de
département au 31 décembre 2000, 51.523 emplois ont
été recensés dans le secteur de compétence du
ministère de la jeunesse et des sports, dont 33.634 dans le secteur
associatif, 13.660 dans le secteur des collectivités territoriales et
4.229 autres.
Effectifs d'emplois jeunes dans le champ « Jeunesse et sports » par nature de projet, catégorie d'employeurs et type de contrat au 31 décembre 2000
Type d'employeur |
Type de contrat |
Sport |
Autres |
Total |
Tous |
Tous |
16.686 |
34.837 |
51.523 |
|
CDI |
9.135 |
24.323 |
33.458 |
|
CDD |
7.551 |
10.514 |
18.065 |
Associations |
Tous |
14.231 |
19.403 |
33.634 |
|
CDD |
6.762 |
9.315 |
16.077 |
|
CDI |
7.469 |
10.088 |
17.557 |
Collectivités locales |
Tous |
2.167 |
11.493 |
13.660 |
|
CDD |
2.146 |
11.434 |
13.580 |
|
CDI |
21 |
59 |
80 |
Autres |
Tous |
288 |
3.941 |
4.229 |
|
CDD |
227 |
3.574 |
3.801 |
|
CDI |
61 |
367 |
428 |
Source : CNASEA/DARES
Le ministère de la jeunesse et des sports a décidé de
développer un partenariat en vue d'aider le financement des actions de
formation du dispositif « Nouveaux
Services/Emplois-Jeunes » dans le champ de compétence du
ministère de la jeunesse et des sports.
A cet effet, la loi de finances initiale 2001 a prévu 2,88 millions de
francs pour former environ 9.500 salariés sous contrat
« emploi jeune » pour un coût moyen de 305 euros
(2.000 francs) par stagiaire. Ce coût est calculé sur la base de
200 heures de formation x 1,52 euros (10 francs) de participation du
ministère de la jeunesse et des sports, sur un coût horaire
théorique total de 4,57 euros, soit 30 francs.
Le partenariat conclu avec UNIFORMATION en date du 19 mai 1999 vise la
formation professionnelle de 9.000 jeunes, et a pour objectif principal
d'établir des références en matière de financements
des actions de formation. Cet objectif se traduit par la mise en place de
conventions entre les directions régionales de la jeunesse et des
sports, les régions et les délégations régionales
d'UNIFORMATION qui déterminent les formations retenues et les moyens qui
y sont affectés.
Une démarche similaire a été faite avec l'AGEFOS-PME pour
le secteur sportif, en vue d'aider la formation professionnelle de 15.000
jeunes aux métiers du sport.
En outre, un accord cadre pour les aides éducateurs a été
signé le 1
er
juin 1999 avec le ministère de
l'éducation nationale, visant à permettre à 6.000 jeunes
d'entrer dans une formation pour obtenir un diplôme professionnel du
ministère de la jeunesse et des sports.
L'avenir des emplois jeunes du secteur jeunesse et sport
Le 6
juin 2001, la ministre de l'emploi et de la solidarité a annoncé
de nouvelles mesures concernant l'avenir des emplois jeunes.
Le domaine de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport est
caractérisé par une forte prédominance du secteur
associatif. Des mesures originales ont donc été conçues
pour aider ces employeurs à consolider les emplois :
- certaines associations en voie de solvabilisation bénéficieront
du report des aides du gouvernement sur une période de 3 ans. L'aide
dégressive passera de 5 à 8 ans. Ce report sera assorti d'une
prime de 15.245 euros (100.000 francs), étalée sur 3 ans.
- pour les associations qui développent des activités
non-solvables mais proches d'un service public, des conventions triennales
seront signées, prévoyant une aide moyenne de 10.671 euros
(70.000 francs) par an et par emploi.
Enfin, il est envisagé de mettre en place un nouveau titre de paiement
spécifique, afin de faciliter la solvabilisation de la demande de
particuliers adressée à des organismes ayant
développé une activité de service dans le cadre du
programme.
Selon les estimations prévisionnelles du ministère de la jeunesse
et des sports, 30 % des emplois associatifs seraient concernés par
la mesure « report des aides + prime ». En partant du
chiffre de 33.634 emplois associatifs au 31 décembre 2000, on peut
estimer l'impact financier sur trois ans à 153,8 millions d'euros. En
outre, 45 % des emplois associatifs seraient concernés par la
mesure « conventions pluriannuelles », pour un impact
financier estimé à 165,5 millions d'euros par an.
Les 25 % d'emplois associatifs restant sont partagés entre les
emplois qui n'auront pas besoin d'aide de l'Etat pour être
consolidés et les emplois qui ne pourront pas être
pérennisés car ne répondant pas à un projet ou
à un besoin précis.
Source : ministère de la jeunesse et des sports
b) Les postes FONJEP
Créé en 1964, le fonds de coopération de
la
jeunesse et de l'éducation populaire (FONJEP) est une association qui
"facilite la rétribution des personnels permanents remplissant des
fonctions d'animation et de gestion, employés par des mouvements de
jeunesse, et des associations d'éducation populaire, des organismes de
droit privé à but lucratif concourant à l'action sociale"
(article 2 de ses statuts). L'Etat prend en charge une partie du salaire des
personnes rémunérées sur "les postes FONJEP", le
complément étant assuré par une collectivité
territoriale ou par l'association elle-même.
La participation annuelle de l'Etat était, en 2000, de 45.000 francs.
Elle est passée à 47.000 francs en 2001.
Le nombre de postes financés est passé de 5.999 en 2000 à
6.121 en 2001 (et respectivement de 3.265 à 3.365 pour le
ministère de la jeunesse et des sports, soit plus de 50 % des
postes ministériels).
Les postes relevant du ministère de la jeunesse et des sports sont
répartis entre les associations nationales et les associations
locales :
- les postes nationaux sont gérés par l'administration centrale
et sont attribués aux fédérations ou associations
nationales répondant à des besoins nationaux ou à des
objectifs globaux ;
- les postes déconcentrés, qui représentent actuellement
75 % des postes FONJEP (soit 2.460 postes au 31 décembre 2000), ont une
gestion déconcentrée. Il appartient aux préfets de
département de prendre toute décision relevant de l'attribution,
de l'évaluation et du retrait pour chacun des postes mis en place au
niveau départemental en s'appuyant sur l'administration des services
déconcentrés du ministère de la jeunesse et des sports.
Ces postes ont pour objectif de renforcer l'action des associations sur le
terrain en permettant pour certaines l'embauche d'un premier salarié,
assurant ainsi une professionnalisation de l'action et une présence
constante. Ils permettent aux associations de jouer pleinement leur rôle
dans la lutte contre le chômage, en particulier au profit des jeunes
demandeurs d'emploi.
Les postes sont attribués pour une période d'un an reconductible
deux fois en vue de la réalisation de projets associatifs précis
correspondant aux orientations du ministère de la Jeunesse et des
Sports.
Chaque poste fait l'objet d'une évaluation triennale par les
préfets de département pour les postes locaux, ou par
l'administration centrale ou les préfets de région selon leur
implantation, pour les postes nationaux. Cette évaluation conditionne le
maintien du poste et son renouvellement.
En 2000, 50 postes ont été créés, dont 70 % ont
été attribués au niveau local. Ils ont notamment permis de
recruter des animateurs chargés d'encadrer et d'assurer la formation des
jeunes accueillis par les associations dans le cadre du dispositif
« nouveaux services » pour l'emploi des jeunes.
En 2001, 100 postes ont été créés, portant à
3.365 le nombre de postes relevant du secteur de la jeunesse et des sports.
L'effort en faveur des associations locales a été poursuivi.
En 2002, il est prévu une mesure nouvelle de 884.204 euros
(5,8 millions de francs) permettant la création de 50 postes et une
augmentation de la participation de l'Etat de 152 euros (1.000 francs) par
emploi. La revalorisation de la participation annuelle du ministère vise
à poursuivre la politique entreprise en 2001 tendant à augmenter
l'aide apportée aux emplois FONJEP. Les nouveaux postes sont
destinés d'une part aux associations nationales, notamment pour
renforcer leur structuration sur le territoire et accompagner la participation
des jeunes et d'autre part aux associations locales, en particulier pour celles
qui créent leur premier emploi.
c) Les associations « sport emploi »
Le
dispositif mis en place en 1996 a pour objet d'abaisser le coût d'emplois
créés dans les associations sportives par l'octroi d'aides
dégressive sur une durée totale de trois années. En 1998,
la mise en application du programme des emplois jeunes a conduit le
ministère de la Jeunesse et des Sports à réévaluer
le dispositif et à prolonger la durée des conventions
signées : 65 000 francs (9.909 euros) la
première année, 50.000 francs (7.622 euros) la seconde,
30.000 francs (4.573 euros) la troisième, 20.000 francs
(3.049 euros) la quatrième et 10.000 francs (1.525 euros)
la cinquième. Les créations d'emplois soutenues par cette mesure
intéressent désormais principalement des personnes
âgées de plus de 26 ans.
En 2000, 358 emplois ont été créés. A la fin de
l'année 2000, sur un total de 6.157 emplois créés depuis
1996, 3.763 emplois continuaient à exister, soit 61 % des emplois
créés. En 2000, 71 millions de francs (10,82 millions
d'euros) ont été consacrés au dispositif du Plan Sport
Emploi, soit 53,8 millions de francs (8,08 millions d'euros) pour les
emplois déjà créés (47 % des crédits
provenant du FNDS) et 17,2 millions de francs (2,62 millions d'euros)
pour les 358 emplois créés (56,5 % des crédits
provenant du FNDS). On constate, au cours des années, la diminution de
la proportion d'emplois créés sans financement du
ministère (23 % en 1996, 4% en 1999 et 1,5 % en 2000) et
l'augmentation des emplois créés avec l'aide maximum (14 %
en 1996, 36 % en 1999 et 39 % en 2000). Ces deux
éléments contribuent à augmenter, pour le ministère
de la jeunesse et des sports, le coût moyen des emplois
créés dans le cadre de ce dispositif.
Pour l'année 2001, le nombre de créations d'emplois est
estimé à 220, alors que le nombre des demandes
s'élève à 476.
En 2002, la dégressivité des subventions accordées se
traduira mécaniquement par une économie de 2,43 millions
d'euros. Les 2,82 millions d'euros inscrits au projet de loi de finances
pour 2002 permettront de financer les emplois existants à fin 2001. Un
soutien complémentaire du FNDS pourra être poursuivi à
l'initiative des commissions régionales du FNDS.
MODIFICATIONS DE CRÉDITS ADOPTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Seules
des modifications en seconde délibération ont été
adoptées.
Titre III :
Majoration des crédits de 252.196 euros
, qui résulte de la
réforme des fonds spéciaux adoptée à l'occasion de
l'examen du budget des services généraux du premier ministre.
Titre IV :
Majoration des crédits de 2.976.400 euros
, décomposée
comme suit :
-
1.089.600 euros sur le chapitre 43-90 (Jeunesse et vie associative)
,
en faveur des actions partenariales pour les initiatives, les loisirs,
l'insertion et les échanges des jeunes, dont 502.100 euros pour les
crédits non déconcentrés et 587.500 euros pour les
crédits déconcentrés ;
-
1.886.800 euros sur le chapitre 43-91 (Sport de haut niveau et
développement de la pratique sportive)
en faveur de la promotion du
sport et du développement de la pratique sportive pour le plus grand
nombre, dont 557.800 euros pour les crédits non
déconcentrés et 1.329.000 euros pour les crédits
déconcentrés.
Titre VI
Majoration de autorisations de programme (AP) et des crédits de paiement
(CP) de 316.000 euros sur le chapitre 66-50 (Subventions d'équipement
aux collectivités)
, décomposée comme suit :
- 3.000 euros (AP et CP) pour les équipements sportifs
(opérations non déconcentrées) ;
- 236.000 euros (AP et CP) pour les équipements sportifs
(opérations déconcentrées) ;
- 77.000 euros (AP et CP) pour les équipements socio-éducatifs
(opérations déconcentrées)
EXAMEN EN COMMISSION
Réunie, le
mardi 23 octobre 2001 sous la
présidence de M. Roland du Luart, vice-président, la commission
des finances a procédé à l'examen des crédits de la
jeunesse et des sports, sur le rapport de M. Michel Sergent, rapporteur
spécial, dans le projet de loi de finances pour 2002.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial, a tout d'abord
indiqué que les crédits budgétaires de la jeunesse et des
sports s'élevaient à 539 millions d'euros, en hausse de
3,1 %.
Il a rappelé que les moyens consacrés à la jeunesse et aux
sports comprenaient également deux comptes spéciaux du
Trésor : le fonds national pour le développement du sport
(FNDS) et le fonds national pour le développement de la vie associative
(FNDVA). Il a indiqué que ces deux comptes voyaient leurs
prévisions de recettes augmentées pour 2002, compte tenu du
dynamisme des recettes de la Française des jeux pour le FNDS, et d'une
décision prise par le Premier ministre à l'occasion du centenaire
de la loi de 1901 sur le droit d'association pour le FNDVA. Il a
souligné que le ministère poursuivait la réforme de ces
comptes, dans le sens des conclusions du rapport d'information qu'il avait
réalisé avec son collègue Paul Loridant sur le FNDS.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial
,
a constaté que
le projet de budget du ministère de la jeunesse et des sports
s'inscrivait dans la continuité des années
précédentes, et marquait la volonté de poursuivre une
politique dont les axes prioritaires sont l'insertion sociale et
professionnelle par le sport, la moralisation de la pratique du sport de haut
niveau, le soutien de l'éducation populaire et le développement
du dialogue avec les jeunes grâce à la montée en puissance
des conseils de la jeunesse.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial
,
a souligné le
fait que la lutte contre le dopage était renforcée, et a
noté que 11 des 17 textes d'application de la loi de 1999 avaient
été publiés. Il a considéré que le
ministère de la jeunesse et des sports disposait désormais d'une
panoplie complète de moyens pour lutter contre le dopage, dans les
domaines de l'information et de la prévention, de la recherche, du suivi
médical et de la répression. Il a également indiqué
que les crédits destinés à la lutte contre le dopage
avaient été multipliés par 4 entre 1997 et 2002.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial
,
a salué les
prises de position courageuses de la ministre de la jeunesse et des sports sur
les questions relatives au dopage, considérant que le message
délivré par la France commençait à porter ses
fruits aux niveaux européen et international.
Il a souligné le fait que la France avait pris une part importante dans
la création de l'agence mondiale antidopage et dans la prise en compte
de la spécificité du sport dans l'Union européenne. Il a
rappelé que la France avait obtenu, dans le cadre des
négociations avec la Commission européenne, que le
subventionnement des clubs sportifs par les collectivités locales soit
maintenu et que ses positions sur la question du transfert des footballeurs
professionnels soient prises en considération.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial
,
a
considéré que le ministère de la jeunesse et des sports
avait, au cours de la législature écoulée, assumé
une politique cohérente et courageuse, fondée sur les valeurs
sociales et humanistes véhiculées par le sport.
Dans cette perspective, les aides aux petits clubs ont été
augmentées, y compris dans le cadre d'une solidarité accrue entre
le sport professionnel et le sport amateur, et une priorité a
été donnée à l'accès aux pratiques sportives
pour tous et, notamment, pour les publics moins favorisés. Il s'est
félicité des actions menées en faveur de
l'égalité de tous devant les pratiques sportives et devant
l'accès aux formations.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial, a considéré
que, malgré les craintes et les inquiétudes légitimes qui
avaient pu être entendues, le sport de haut niveau n'avait pas souffert
de l'effort consacré par le ministère à la dimension
sociale du sport.
Il a noté que le ministère avait développé son
action en faveur de la formation des sportifs de haut niveau et de la
préparation des grandes manifestations, la rénovation de l'INSEP,
engagée l'année dernière, témoignant
également de cette volonté.
M. Michel Sergent, rapporteur spécial, a néanmoins
considéré que les clubs et les joueurs professionnels
français souffraient d'une fiscalité souvent
désavantageuse par rapport à de nombreux pays de l'Union
européenne, ce qui exigeait qu'une réflexion de fond soit
engagée à ce sujet.
S'agissant de la politique d'investissement du ministère de la jeunesse
et des sports, il a indiqué que des mesures avaient été
prises afin d'améliorer la programmation et l'engagement des
dépenses, mais que les crédits devenaient insuffisants pour faire
face aux besoins de rénovation du patrimoine sportif et des centres de
vacances et de loisirs.
Face à ces besoins non financés, M. Michel Sergent,
rapporteur spécial, a déploré les ponctions sur le budget
de la jeunesse et des sports, dues aux contrats de gestion conclus avec le
ministère de l'économie et des finances, mais également au
versement de l'indemnité compensatoire au consortium gérant le
Stade de France.
Il a souligné que cette indemnité assurait une position
durablement bénéficiaire au consortium, qui n'assume plus le
risque lié à la concession, et a souhaité que la mission
confiée à M. Villain, inspecteur général des
finances, permette de faire évoluer ce dossier dans le sens d'un
allègement de la charge financière supportée par l'Etat.
Pour conclure, M. Michel Sergent, rapporteur spécial, a
regretté que Paris n'ait pas obtenu l'organisation des Jeux Olympiques
de 2008, et a considéré que l'accueil des jeux en France serait
une belle reconnaissance des efforts entrepris en faveur de l'éthique
sportive, qui s'inscrivent pleinement dans les idéaux olympiques.
Un large débat s'est alors instauré.
M. Eric Doligé a déploré les mauvais résultats
obtenus par les athlètes français lors des championnats d'Europe,
où ils n'ont remporté aucune médaille. Il a
également considéré que l'activité des directions
départementales de la jeunesse et des sports était parfois
redondante avec celle des collectivités locales. Ainsi, des subventions
de très faibles montants sont délivrées par les services
déconcentrés du ministère de la jeunesse et des sports aux
petits clubs, qui bénéficient déjà de subventions
importantes de la part des communes. Il a donc souhaité que les missions
de ces services déconcentrés soient recentrées.
M. Aymeri de Montesquiou a également regretté les mauvais
résultats des athlètes français. Il a souhaité
savoir si des financements supplémentaires étaient
proposés en vue des championnats du monde d'athlétisme à
Paris en 2003, et si une recherche accrue de la participation de sponsors au
financement du sport était envisagée.
M. Roland du Luart, président, s'est indigné du fait que la
Marseillaise ait été sifflée à l'occasion du match
de football France-Algérie, et que le terrain ait été
envahi par des spectateurs. Il s'est interrogé sur l'efficacité
du dispositif de sécurité mis en oeuvre à l'occasion de
cette rencontre.
En réponse à M. Eric Doligé, M. Michel Sergent, rapporteur
spécial, a indiqué que de nombreuses structures locales
participaient à l'attribution de subventions aux clubs sportifs. Il a
rappelé qu'il avait dénoncé cette situation à
l'occasion de la mission de contrôle sur le FNDS (Fonds national pour le
développement du sport) qu'il avait effectuée avec son
collègue Paul Loridant, mais que le mouvement sportif, par
l'intermédiaire des comités régionaux et
départementaux olympiques et sportifs (CROS et CDOS), souhaitait
conserver la maîtrise de l'affectation des subventions versées par
le FNDS.
En réponse à M. Aymeri de Montesquiou, il a indiqué que
6,56 millions d'euros étaient prévus dans le projet de
budget pour 2002 pour financer l'organisation des championnats du monde
d'athlétisme à Paris. Il a rappelé que les clubs sportifs,
mais également les fédérations,
bénéficiaient largement du sponsoring, et a souligné que
la Française des Jeux participait très largement au financement
du sport en alimentant les ressources du FNDS.
En réponse à M. Roland du Luart, président, M. Michel
Sergent, rapporteur spécial, a rappelé que l'hymne national
français avait déjà été sifflé
à l'occasion du match France-Maroc. Il a indiqué que le nombre de
stadiers prévus pour le match France-Algérie était de
1.200, contre 800 habituellement, ceux-ci ayant néanmoins
été largement débordés lors de l'envahissement de
la pelouse. Par conséquent, il a indiqué qu'il interrogerait la
ministre de la jeunesse et des sports, afin de demander que des dispositions
soient prises pour éviter de tels incidents à l'avenir.
Sur la proposition de M. Michel Sergent, rapporteur spécial, la
commission a alors décidé de proposer au Sénat d'adopter
les crédits du ministère de la jeunesse et des sports pour
2002.
1
Instruction n° 00-186 JS du
06/12/2000, signée des ministres de l'emploi et de la solidarité,
de la jeunesse et des sports et de la secrétaire d'Etat à la
santé et aux handicapés.
2
Ces antennes garantissent l'anonymat aux sportifs. Elles peuvent
leur proposer, si cela est nécessaire, une véritable prise en
charge médicale.
3
Soit un médecin par région ; hors
métropole, un médecin est chargé de la zone
Antilles-Guyane, un autre médecin étant compétent pour la
zone de l'Océan indien.
4
La formation initiale et continue de ces personnes, fixée
par un arrêté de la ministre chargée des sports du 25
juillet 2000, pris après avis du Conseil de prévention et de
lutte contre le dopage, a été mise en place dans toutes les
régions.
5
Décret n° 2001-36 du 11 janvier 2001 relatif aux
dispositions que les fédérations sportives agréées
doivent adopter dans leur règlement en matière de contrôles
et de sanctions contre le dopage, en application de l'article L. 3634-1 du code
de la santé publique.
6
Le nombre d'analyses de prélèvements
réalisées par le LNDD a augmenté de 72 % entre 1996
et 2000, passant de 5.483 à 9.457, en prenant en considération
les analyses réalisées pour le compte d'organismes
étrangers.
7
Il s'agit de déterminer le seuil de détection et la
variabilité intra et inter laboratoire. Les laboratoires de Sydney,
Lausanne, Barcelone, Oslo et Paris sont engagés dans ce processus.
8
Cependant, au stade actuel, la Commission européenne
considère que l'apport financier de l'Europe est disproportionné
par rapport à son pouvoir décisionnel au sein de l'AMA (il est
prévu que l'Europe finance 47,5 % de la partie gouvernementale du
budget de l'AMA alors que l'Amérique et l'Asie, qui ont le même
nombre de représentants au Conseil de la fondation, n'en financeraient
respectivement que 29 et 20,5 %.
9
Le projet d'arrêté interministériel portant
création de cette commission est actuellement à la signature des
ministres.
10
la plupart des associations Profession sport ont un statut
d'association loi 1901.