B. LA GÉNÉRALISATION DE NOUVEAUX SERVICES ÉDUCATIFS
L' accompagnement éducatif qui a été mis en place dans les collèges de l'éducation prioritaire en 2007-2008 est à présent déployé dans tous les collèges et dans les écoles de l'éducation prioritaire. Ce dispositif innovant qui permet aux élèves de bénéficier d'une aide aux devoirs, et de pratiquer des activités sportives, culturelles et artistiques entre 16 heures et 18 heures concerne à présent plus de 7.000 collèges et près de 5.000 écoles. L'Education nationale y consacre 323 millions d'euros cette année.
Un dispositif de réussite expérimentale a été mis en place dans « 200 lycées difficiles » à la rentrée 2008. Véritables laboratoires de la réforme du lycée, ces établissements proposent des stages de remise à niveau pendant les vacances et un accompagnement tout au long de l'année. Dans ces cadres, les élèves bénéficient de séances de révision et d'approfondissement mais aussi d'un encadrement méthodologique pour se préparer aux examens. Ils peuvent aussi profiter d'un accompagnement à l'orientation et d'atelier de langues vivantes. Cet accompagnement de la réussite est assuré par des professeurs spécialement rémunérés en heures supplémentaires, par des assistants d'éducation, par des étudiants en deuxième année de master qui se destinent à l'enseignement, mais aussi, pour les ateliers de langue, par locuteurs natifs.
Les lycées difficiles bénéficieront de créations de poste (+ 600 ETP dont 100 dans le privé, dans la continuité du plan espoir banlieue). Ces postes seront créés sur projet pour enrichir encore l'offre éducative proposée par ces établissements qui bénéficient déjà d'un taux d'encadrement de 20 % supérieur à la moyenne.
C. LA RÉFORME DU LYCÉE EN PERSPECTIVE : LA RENTRÉE 2009 POUR LA « NOUVELLE SECONDE »
1. La rénovation de la voie professionnelle
Elle répond à trois objectifs principaux : améliorer l'attractivité de la voie professionnelle, limiter les sorties sans qualification et élever le niveau de qualification.
L'élément emblématique de cette réforme, c'est l'organisation en 3 ans du baccalauréat professionnelle, afin d'assurer l'égale dignité des trois voies du lycée. A la rentrée 2008, 70.000 élèves se sont engagés dans un cursus de baccalauréat professionnel en trois ans qui deviendra la référence en 2009. Mais cette rénovation s'accompagne également d'une réflexion sur les besoins du monde économique et sur l'offre de formation qui doit s'en déduire.
2. La réforme du lycée
Elle est menée dans le cadre d'un dialogue avec les organisations professionnelles et aboutira à la mise en place de la nouvelle seconde en septembre 2009. La création du « nouveau lycée républicain » poursuit un triple objectif :
- assurer une meilleure préparation des lycéens à la poursuite d'études dans l'enseignement supérieures. En effet, le lycée actuel demeure napoléonien en cela qu'il est conçu comme un point d'aboutissement de la scolarité. Aujourd'hui, le LEGT doit au contraire devenir l'étape préalable à la poursuite d'étude dans le supérieur. Dans ce domaine la marge de progression reste importante puisque un étudiant sur deux n'obtient pas sa licence en trois ans ;
-conduire une politique d'orientation ambitieuse et rendre possible un « second choix » au lycéen alors que la rigidité des filières actuelles tend à rendre définitifs les choix des élèves ;
- mieux accompagner les lycéens et leur offrir un suivi plus personnalisé, pour leur permettre de mieux réussir (le taux de redoublement en seconde est aujourd'hui de 15 %) et de mieux définir leur parcours scolaire.
La réforme du lycée se présente comme un débat majeur de l'avenir et de l'organisation du second degré « à la française ». Pourtant, aucune conséquence financière attachée à la mise en place dès septembre 2009 du premier étage du dispositif n'est présentée dans le PLF 2009, même si, pour l'heure, les orientations en termes d'évolution des emplois, notamment pour les professeurs dont les matières ne feraient pas partie du tronc commun, demeurent hypothétiques.