B. L'EXÉCUTION DU BUDGET 1997

1. Les dépenses ordinaires

Les éléments disponibles à ce jour laissent prévoir une fin de gestion déficitaire 5( * ) en raison essentiellement de l' augmentation de la valeur de point non budgétée en loi de finances initiale pour 1997 et qui représente à elle seule 1.087 millions de francs. La valeur du point d'indice est en effet passée de 324,05 F au 1 er mars 1997 à 325,67 F au 1 er octobre 1997. La valeur prise en compte pour la constitution du budget pour 1997 était de 322,44 F.

De plus, à ce stade de la gestion 1997, deux autres éléments rendent difficile l'établissement de prévisions précises par chapitre :

la décision de recruter à nouveau , sur leur demande et à compter de la rentrée 1997, les maîtres auxiliaires ayant exercé au cours de l'année scolaire 1996-1997.

la mise en œuvre du décret n° 97-564 du 30 mai 1997 et de l'arrêté du 30 mai 1997 fixant les conditions d'application de la Nouvelle Bonification Indiciaire (3 dernières tranches) dont l'application rétroactive à compter des mois d'août 1994, 1995 et 1996 devrait s'étaler sur plusieurs mois, voire partiellement sur la gestion 1998.

Par ailleurs, conformément à une pratique régulière depuis 1993 dans le cadre de la politique de maîtrise des finances publiques, le ministre délégué au budget a demandé aux ministres, par lettre du 17 mars 1997, de mettre en réserve 15 % des crédits de dépenses ordinaires et 25 % des crédits correspondants aux seules AP ouvertes dans la LFI pour 1997.

Cette décision s'est traduite, dans un premier temps, par le gel de 675,25 millions de francs en dépenses ordinaires, que l'arrêté du 9 juillet 1997 n'a finalement annulés qu'à hauteur de 453,64 millions de francs .

Le tableau ci-après indique les chapitres touchés par les annulations de crédits :



A ce jour, les crédits initialement gelés et non annulés (221,61 MF) ont été partiellement redéployés afin d'assurer rapidement la mise en œuvre de mesures nouvelles telles que la création du fonds social pour les cantines.

Il faut constater enfin l'absence totale de consommation des crédits du chapitre 37-93 destinés aux réformes administratives et pédagogiques (284,7 MF de dotations initiales). Le présent projet de budget prévoit de ne doter ce chapitre qu'à hauteur de 11 millions de francs.

Les mouvements intervenus à ce jour sont ceux habituellement pratiqués, hormis :

le transfert au chapitre 33-90 (cotisations sociales - part de l'Etat) des crédits nécessaires au paiement des cotisations sociales des personnels titulaires (10,9 milliards de francs) en provenance du budget des charges communes ;

l'ouverture de 154 millions de francs de crédits par décret d'avance, dont 145 MF ont été inscrits au chapitre 43-71 (bourses et secours d'études) pour doter le fonds social pour les cantines , et 9 MF au chapitre 43-80 (interventions diverses) pour permettre la prise en charge par l'Etat de 5 % des rémunérations des contrats emploi-solidarité (CES) engagés par les établissements publics d'enseignement 6( * ) .

Enfin, l'économie de constatation dégagée en 1997 au titre des bourses nationales d'études du second degré (145 MF compte tenu d'un report de 45 MF) a été affectée au financement du fonds social pour les cantines (ce qui porte les dotations de ce dernier à 290 MF). Au total, l'ensemble des crédits du chapitre 43-71, soit 3,23 milliards de francs, devraient être consommés, contrairement aux années précédentes.

2. Les dépenses en capital

Les données actuellement disponibles ne fournissent évidemment qu'une vision partielle de l'utilisation des crédits de dépenses en capital, mais la comparaison avec les taux d'engagement observés l'année dernière à la même date permettent de constater une légère augmentation des taux d'engagement cette année , en raison d'une régulation en gestion moins contraignante que l'année passée.

En effet, les annulations intervenues ont porté sur des montants nettement plus limités que ceux qui avaient été initialement gelés : ainsi 2,88 MF ont été annulés en autorisations de programme sur un montant " gelé " de 65,84 MF, et 1,93 MF de crédits de paiement ont été annulés sur un montant mis en réserve de 54,64 MF. Le gel a exclu les crédits affectés à la réalisation des contrats de plan 1994-1999.

Les crédits initialement gelés et non annulés au chapitre 56-37 (dépenses pédagogiques), soit 47,66 MF seront consacrés à l'installation de casiers mis à la disposition des élèves de collèges pour y entreposer leur matériel scolaire.

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