III. DONNONS À EDF TOUTES LES CHANCES DE RÉUSSIR DANS UNE COMPÉTITION LOYALE

Nouvelle donne énergétique oblige, notre opérateur public -qui exercera ses activités à la fois sous monopole et hors monopole- devra être en mesure de se confronter à armes égales avec ses compétiteurs, français et étrangers.

EDF dispose de nombreux atouts pour s'imposer dans la bataille qui s'annonce. Encore convient-il qu'elle ne soit pas entravée à l'excès pour les valoriser et puisse, par conséquent, exercer pleinement ses activités d'opérateur industriel.

A. NOTRE " GÉANT " NATIONAL DISPOSE DE NOMBREUX ATOUTS À VALORISER

1. Un beau jeu d'atouts humains et commerciaux

EDF est le premier électricien mondial en termes de production en volume, de chiffre d'affaires (plus de 186 milliards de francs en 1997), ainsi qu'en nombre d'employés (près de 117.000).

Ses tarifs restent parmi les plus compétitifs, à preuve : elle exporte une part non négligeable de sa production, contribuant de façon décisive à notre excédent commercial.

Ses agents constituent l'une de ses principales richesses. Ils disposent d'une compétence largement reconnue, sont animés d'une légitime fierté professionnelle et se montrent attachés tant à leur métier qu'au service public.

La qualité du service fourni est appréciée des consommateurs : 93 % des Français estiment EDF efficace 96( * ) .

Son équipe dirigeante apparaît consciente des défis qui s'annoncent. Elle a introduit un processus de planification stratégique, des réformes de structures et d'organisation, qui ont permis à la fois une plus grande responsabilisation des agents et des gains de productivité.

Ces améliorations de la productivité ont permis à EDF de réduire progressivement, mais sensiblement, ses tarifs. Au total, sur les quatre années du contrat d'entreprise (1997-2000), ces baisses tarifaires atteindront 14 %. Pour 1999 et 2000, elles devraient être en moyenne de 2,2 % par an. Elles représentent une diminution de 13,6 milliards de francs des factures de ses clients en 1998, par rapport à celles de 1996.

Déjà soumise à la concurrence de l'énergie de substitution qu'est le gaz, EDF a donc pour partie anticipé l'introduction de la concurrence sur son coeur de métier et réagit positivement à cet aiguillon, ceci au plus grand bénéfice des consommateurs.

Ses efforts devront cependant être poursuivis, d'autant plus que, d'après l'Union des industries utilisatrices d'énergie (UNIDEN), l'avantage concurrentiel d'EDF a tendance à se réduire, notamment à l'égard des clients industriels gros consommateurs d'énergie, compte tendu de l'évolution des offres de ses compétiteurs.

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