2. des indicateurs macroéconomiques stables
Il est à noter que si l'intégration dans la zone euro et le contexte économique sont cités dans chacune des deux enquêtes, ils ne constituent pas les facteurs les plus décisifs. Cette situation s'explique aisément, puisque l'appartenance à la zone euro ne constitue pas un avantage particulier par rapport aux autres pays membres de cette zone monétaire.
L'influence du contexte économique est également limitée du fait de la convergence des conjonctures constatée en Europe continentale.
Les investisseurs, comme l'ensemble des autres acteurs économiques, dont les salariés fortement mobiles, ont besoin de visibilité pour accepter de participer au développement économique d'un pays. Cette exigence concerne, en particulier, l'environnement financier du pays concerné, qui influe directement sur le coût du capital et donc sur les perspectives de retour sur investissement.
La politique économique conduite par l'ensemble des gouvernements qui se sont succédé en France depuis une quinzaine d'années en vue de qualifier la France pour l'euro, a permis d'améliorer la compétitivité en maîtrisant l'inflation et, dans une certaine mesure, l'évolution des coûts.
Entre 1995 et 2000, le taux d'inflation français a oscillé entre 0,54 %et 2 %. Cette stabilité retrouvée constitue un atout pour la mise en oeuvre de l'euro et pour la compétitivité structurelle du « site France ».
Taux d'inflation en Europe et aux États-Unis
France |
Royaume-Uni |
Italie |
États-Unis |
Allemagne |
Espagne |
|
2000 |
1,69 |
2,93 |
2,59 |
3,4 |
1,9 |
3,43 |
1999 |
0,54 |
1,56 |
1,61 |
2,2 |
0,6 |
2,31 |
1998 |
0,75 |
3,42 |
1,96 |
1,5 |
0,9 |
1,83 |
1997 |
1,2 |
3,13 |
2,04 |
2,3 |
1,9 |
1,97 |
1996 |
2,01 |
2,45 |
4,01 |
2,9 |
1,4 |
3,56 |
1995 |
1,78 |
3,41 |
5,23 |
2,8 |
1,7 |
4,67 |
1990 |
3,55 |
9,48 |
6,46 |
5,4 |
2,7 |
6,72 |
1985 |
5,83 |
6,07 |
9,21 |
3,5 |
2,1 |
8,82 |
1980 |
13,56 |
17,98 |
21,06 |
13,6 |
5,4 |
15,57 |
1975 |
11,7 |
24,2 |
16,96 |
9,1 |
5,9 |
16,97 |
Source : OCDE
L'ensemble des réformes structurelles réalisées dans la seconde moitié des années 1980 et dans les années 1990 a permis d'inverser la tendance qui voyait la France accuser un écart de croissance négatif vis-à-vis de ses partenaires européens au premier rang desquels l'Allemagne.
Ecarts de croissance du PIB entre la France et ses partenaires
Ecart annuel moyen en %
Sources : OCDE et prévisions INSEE et MINEFI, la période de l'unification allemande est exclue de la comparaison
Outre l'environnement global de l'économie française, on peut estimer que les investisseurs étrangers ont également été sensibles à l'attractivité de la France comparée à ses partenaires au regard de certains facteurs de compétitivité, comme le coût du travail, la productivité et le « coût de la vie ».
Le baromètre « Am-Cham » montre également que cet atout de contexte économique, bien qu'objectivement important - La France a des performances en matière d'inflation et de croissance dans la zone euro qui la place au tout premier rang - laisse transparaître une perception plus nuancée, puisque 10% des personnes interrogées en font une faiblesse de notre pays.