Malte

Caractéristiques de la population

391 000 habitants, dont 5 000 étrangers.

Données économiques : chiffres de l'année 2000

Croissance : 5 %

Inflation : 2,4 %

Taux de chômage : 4,5 %

PIB par habitant : 53 % de la moyenne communautaire

Déficit public : 6,6 % du PIB.

Situation du commerce avec l'Union européenne

- 33,5 % des exportations se font vers l'Union européenne

- 59,9 % des importations proviennent de l'Union européenne.

Atouts et handicaps

- Points forts : une économie de marché confirmée, une population active qualifiée, la troisième flotte de commerce du monde, un potentiel touristique bien mis en valeur.

- Points faibles : une absence de consensus politique sur l'objectif de l'adhésion, une économie de taille réduite et marquée par l'insularité, une agriculture fragile, des lacunes en matière d'environnement.

État d'avancement des négociations d'adhésion

Demande d'adhésion déposée en 1990, gelée en 1996, et renouvelée en 1998.

Vingt et un chapitres de négociation provisoirement clos au 31 mars 2002 sur trente et un.

État de l'opinion publique

L'opinion publique maltaise reste très partagée. Le Gouvernement a promis d'organiser un référendum sur l'adhésion. 40 % des Maltais voteraient en faveur de l'adhésion, 36 % voteraient pour et 24 % ne savent pas ou ne comptent pas voter.

La candidature de Malte

1) Des critères politiques aisément respectés

Malte satisfait sans peine aux critères politiques définis à Copenhague. Elle dispose d'un système politique bipartisan d'inspiration britannique, qui fonctionne selon une alternance régulière. La population est homogène et ne connaît pas de problème de minorités, les étrangers en constituant environ 1 %.

Le fonctionnement de l'appareil judiciaire s'est amélioré, avec une réduction de l'arriéré des affaires en souffrance, et des premières mesures ont été prises pour mettre en oeuvre la loi sur les réfugiés.

Des efforts doivent être encore faits en ce qui concerne la protection des données, l'immigration, la politique des visas et la coopération judiciaire.

2) Une situation économique satisfaisante

Malte a depuis longtemps une économie de marché viable, que la Commission estime en mesure de faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché à l'intérieur de l'Union.

L'île a connu au cours de la dernière décennie une croissance soutenue, oscillant entre 4 % et 5 % par an, qui lui a permis de rattraper une grande partie de son retard de niveau de vie par rapport aux États du sud de l'Europe. L'inflation est demeurée faible, à 2,4 % en 2000, et le chômage a été ramené à un niveau particulièrement bas de 4,5 % de la population active.

Seule ombre au tableau, le déficit des administrations publiques se maintient à un niveau assez élevé de 6,6 % du PIB. Il a toutefois décliné depuis 1998, où il représentait 10,8 % du PIB, et le ratio de la dette publique, tout en continuant d'augmenter, demeure à un niveau encore raisonnable de 60,6 % du PIB.

• Le programme de privatisation, après les progrès substantiels accomplis au cours de ses premières étapes, avance plus lentement. Le système de contrôle des prix fausse les prix relatifs dans certains secteurs. D'autres secteurs demeurent très protégés, la libéralisation complète étant prévue pour 2003.

• Une proposition de loi modifiant la loi sur le blanchiment de capitaux et créant un service de renseignement financier reste encore à voter. Malte n'a pas signé la convention civile sur la corruption du Conseil de l'Europe et n'a pas adhéré à la convention de l'OCDE sur la lutte contre la corruption d'agents publics dans les transactions commerciales internationales.

• L'agriculture maltaise est fragile et protégée par un régime de droits d'importation. La reprise de l'acquis vétérinaire et phytosanitaire accuse un retard, et les structures administratives nécessaires à la mise en place d'organisations communes de marché font défaut.

• En dépit des efforts accomplis pour renforcer les moyens d'inspection de l'Autorité maritime maltaise, le taux des navires maltais saisis à la suite de contrôles par l'État du port demeure anormalement élevé (11,8 % en 2000, contre 3,9 % en moyenne communautaire).

• Malte reste caractérisée par la faiblesse de sa capacité administrative en matière d'environnement, alors que l'île est confrontée à des problèmes écologiques majeurs, au premier rang desquels la gestion des déchets et la qualité de l'eau.

3) L'aide communautaire

Au cours de la période 2000-2004, l'aide de pré-adhésion accordée à Malte s'élève à 38 millions d'euros. Une participation de Malte aux programmes régionaux MEDA est également prévue.

*

Dans son rapport d'évaluation pour 2001, la Commission estime que « Malte a continué d'avancer à grands pas dans l'alignement de sa législation sur l'acquis et dans le renforcement de sa capacité administrative » et que « la plupart des priorités à court et à moyen terme recensées dans le partenariat pour l'adhésion ont été partiellement respectées ».

Le gouvernement nationaliste est désormais convaincu que Malte aura achevé sa préparation dans les délais pour intégrer l'Union européenne en 2004. L'opposition travailliste persiste toutefois à refuser de rejoindre l'Europe, et retirerait la candidature de Malte si elle revenait au pouvoir.

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