B. LE PROCESSUS DE RÉDUCTION DES EFFECTIFS
Le Gouverneur a instauré depuis 1992 un objectif de baisse des effectifs de l'ensemble de la Banque de 1 % chaque année.
Ce processus se fonde sur l'idée que des gains de productivité peuvent être réalisés à la Banque. Il présente l'avantage de s'inscrire dans la durée, ce qui compte tenu des rigidités du statut et des difficultés du dialogue social à la Banque est un gage de réussite ; à l'inverse, toute réduction brutale des effectifs est très difficile à mettre en place.
Toutefois, il présente l'inconvénient de ne pas être fondé sur un diagnostic des gains de productivité réalisables, ni sur un horizon de stabilisation des effectifs. Ce processus était présenté comme indéfini, indépendamment de toute vision claire de la stratégie de la Banque à moyen ou long terme.
Ce caractère arbitraire affaiblit le processus, qui est régulièrement remis en question par les représentants du personnel au Comité Central d'Entreprise.
À l'occasion du passage à l'euro, le personnel a ainsi obtenu la suspension du processus de réduction pour les années 2002 et 2003.
Selon les chiffres communiqués par la Banque et concernant les personnels statutaires, l'objectif de 1 % a pratiquement toujours été dépassé dans le réseau, mais tel n'est pas le cas au siège. Si une lecture littérale de l'objectif avait été faite, en 2001 les effectifs seraient de 5 606 au siège contre 5 716, et de 7 422 dans le réseau au lieu de 7 216. Au total, la diminution des effectifs statutaires paraît avoir été de 9,6 %. Par ailleurs, alors que l'objectif de 1 % devait s'ajouter à celui d'éventuelles restructurations, on constate que le rythme global moyen de décrue des effectifs a été de 1,13 %. Il apparaît donc qu'en pratique, les restructurations qui ont pu être menées ont eu un impact réduit, sauf à considérer qu'elles ont contribué à l'objectif de 1 % au lieu de s'y ajouter. Ces restructurations représentent 135 ETP de plus que le jeu annuel du 1 %, qui correspondrait à 1 239 ETP.